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mardi 10 janvier 2012

République des lobbies

Influences, lobbycratie et soft power

__Même si les lobbies en France ont plus mauvaise réputation qu'aux USA, où leur pratique est institutionalisée, ils n'exercent pas moins une influence importante et croissante.
Ces pratiques sont rarement
transparentes, mais les techniques sont maintenant bien éprouvées. Les conflits d'intérêts sont légion.
Certains en défendent le principe, sans états d'âme.
_Tous les députés font l'objet de pressions. Certains y cèdent trop facilement. Pour défendre leurs intérêts et peser sur les décisions des responsables politiques, les lobbies agissent au cœur du pouvoir. Tabac, alcool, nucléaire, chasse... industrie pharmaceutique, religion même sont concernés.
Difficile pour les parlementaires de ne pas être
sous influence. Un certain F.Lefebvre y excelle. Le Président lui-même n'est il pas un fervent défenseur des intérêts du Fouquet's Club et de personnes très proches?
Bruxelles n'est pas en reste...

____À quelques mois de l’élection présidentielle de 2012, de nombreux lobbies se mettent en ordre de marche pour tenter d’influer sur les programmes politiques...
"Aujourd’hui, les lobbies économiques ont compris que leur poids se mesurait avant tout sur le terrain des idées. Le « soft power » à l’américaine en somme. Objectif : imposer les termes du débat. Véritable « encadrement idéologique » selon le journaliste Olivier Vilain, coauteur d’un livre sur la montée en puissance des think tanks en France : « À travers notre enquête nous constatons que ces organismes sont de plus en plus influents dans le débat politique en France. Leur baptême du feu fut l’élection présidentielle de 2007. Aujourd’hui, le travail des années précédentes a payé. »
__Dans ce livre, Vilain interview un responsable de la Fondation Jean Jaurès, proche du PS qui explique : «
Il faut reconnaître que le candidat Sarkozy avait préparé sa campagne de 2007 très tôt et dans les moindres détails : le candidat UMP a profité des livres parus en 2004 sur le déclin de la France à cause du poids de l’État et une fois ce diagnostic posé dans les médias, il s’est présenté avec sa solution : imiter les États- Unis. » En réalité, dès cette époque, le sujet de la dette publique s’impose dans le débat.
__Deux ans auparavant, l’institut de l’Entreprise, rassemblant 300 « experts », présidé à l’époque par Michel Pébereau, publiait en effet un rapport sur la dette française, en gonflant les chiffres. En 2007, ce même « institut » mettait en place une cellule chargée de chiffrer le coût des programmes des partis politiques. Résultat, le PS dut s’expliquer à maintes reprises sur un programme qualifié alors de « trop dépensier ». Ce qui, depuis, n’a pas empêché Nicolas Sarkozy de creuser la dette publique de moitié. Et n’en déplaise à l’Élysée, la Cour des comptes estime que cette situation s’explique aux deux tiers par les mesures de défiscalisation mises en place par le Président de la République..."

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