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lundi 18 mars 2013

URSS: 1941-1945

 Une guerre encore mal connue
______________________[Certitudes et hypothèses]_
_________________________L'offensive hitlérienne contre la Russie soviétique et le déroulement de l'Opération Barbarossa suscitent encore beaucoup de recherches, d'interrogations et de débats.
Notamment du fait que les études sur le sujet ont été chez nous singulièrement défaillantes.
Autant les opérations occidentales on été assez bien couvertes, autant nous avons ignoré pendant longtemps ce qui s'était passé à l' Est, à part quelques hauts fait marquants (Moscou, Stalingrad, Koursk...Berlin)
La chape de plomb de la Guerre froide n'a pas été pour rien dans le désintérêt pour cette question.
__Tout débat idéologique mis à part, malgré les erreurs de Staline (purges dans les cadres de l'armée, pacte germano-soviétique_sans doute tactique_, mésestimation des annonces sérieuses d'intervention imminente de la Wehrmart avant l'agression) et malgré les répressions d'après-conflit vis à vis des prisonnier rapatriés, on peut le dire:
 La guerre s'est jouée à l'Est
Le  Front de l'Est fut le théâtre d'opérations longues, complexes, terriblement meurtrières, nationales plus qu'idéologiques.
Les victoires de l'armée allemande, dopée par ses conquêtes antérieures, ne durent pas.
La blitzkrieg ne se répète pas.Les plans du Führer, échouent les uns après les autres, comme l'avaient craint certains officiers supérieurs du Reich.
 Le 111° Reich a été vaincu dans les plaines russes
        — C'est devant Moscou, durant l'hiver 41-42, que l'armée hitlérienne a été arrêtée pour la première fois.(1)
          — C'est à Stalingrad , durant l'hiver 42-43, qu'elle a subi sa plus lourde défaite historique. (1)
          — C'est à Koursk, en juillet 43, que le noyau dur de sa puissance de feu — les divisions de Pantzers — a été définitivement brisé (500 000 tués et 1000 chars détruits en dix jours de combat !).
         .   Stalingrad  fut un tournant majeur, mais la  bataille décisive fut l'affrontement de Koursk
Déjà présente lors du siège de Brest-Litovsk, en juin 1941, qui étonna l'état-major allemand, la résistance  d’un peuple s'organisa peu à peu, au point de mobiliser à elle seule plusieurs divisions ennemies.
Dès 1942, l'armée des Partisans (1) pris une place significative, les femmes y tenant une place de plus en plus importante, comme snipeuse ou pilotes de l'air.
Le cinéma russe, a produit une grand nombre de films, de valeur inégale sur cette épopée nationale si meurtrière.

____________________Les polémiques sur les rapports entre les alliés et les forces soviétiques continuent, au fur et à mesure que l'accès aux archives est facilité.
Pendant deux années, Staline a appelé les anglo-américains à ouvrir un deuxième front. En vain.
          — Lorsqu'enfin l'Allemagne est (presque) vaincue, que les soviétiques foncent vers l'Oder, que la Résistance — souvent communiste — engage des révoltes insurrectionnelles un peu partout en Europe, la bannière étoilée débarque soudain en Normandie...
L'historien J.R Pauwels,  sur la base d'une impressionnante documentation, montre que l'aide économique indirecte à la puissance nazie, par le bais de certaines multinationales, s'est prolongée bien après le début des hostilités en Europe et l'engagement tardif des USA dans le conflit n'a pas été dépourvu d'intérêts industriels et d'arrière-pensées politiques. 
Les USA ne voulaient initialement pas être des belligérants actifs. Ils finirent par accepter que l’URSS, nouvel ennemi des Allemands, soulage l’effort de guerre des Britanniques, qui rapportait beaucoup, même si l’on ne croyait pas à un possible succès de l’Armée rouge. On commença donc à fournir à Moscou les premières armes, moyennant paiement comptant... "Un triomphe nazi sur les Soviétiques n’était plus souhaité parce que cela se serait traduit par une mauvaise opération économique. Une telle victoire hitlérienne aurait en effet asséché l’abondante source de bénéfices que générait le prêt-bail." (p.77) (*)
Truman, au début de l’opération Barbarossa, s’exprimait ainsi cyniquement : "Si nous voyons l’Allemagne gagner, nous devrions aider la Russie et, si la Russie est en train de gagner, nous devrions aider l’Allemagne, pour que le plus grand nombre possible périsse des deux côtés."
______Selon certains historiens (mais on ne peut refaire l'histoire...), la Seconde Guerre mondiale aurait pu prendre fin en 1943
" Quand l'Allemagne a subi devant Moscou son premier revers stratégiques dans la Seconde Guerre mondiale, les points de vue ont brusquement changé. En Occident, d'aucuns ont commencé à redouter e voir l'Union soviétique sortir trop forte de la guerre. Car si effectivement elle était trop forte, c 'est elle qui déterminerait le visage de la future Europe. Ainsi parlait Adolph Berle, le sous-secrétaire d'État États-unien chargé de l coordination des services de renseignement US. C'est ce que pensait aussi l'entourage de Churchill, dont des gens fort compétents qui avant et pendant la guerre avaient élaboré la doctrine des actions des forces armées britanniques et de toute la politique britannique.
Cela explique dan une grande mesure l'obstination de Churchill à ne pas vouloir ouvrir le deuxième front en 1942. Et ce alors que Beaverbrook et Cripps au sein de la direction britannique et, surtout, Eisenhower et d'autres concepteurs des plans militaires états-uniens estimaient que des possibilités matérielles et autres existaient pour infliger aux Allemands une défaite dès 1942. Selon eux il fallait profiter que le gros des forces armées allemandes se trouvait sur le front oriental et que 2.000 kilomètres de littoral français, néerlandais, belge, norvégien et aussi allemand étaient ouverts aux armées alliées. A cette date les nazis ne possédaient aucuns ouvrages défensifs permanents le long du littoral atlantique.
Qui plus est, les militaires états-uniens s'employaient à convaincre Roosevelt (Eisenhower avait adressé plusieurs mémorandums à ce sujet au président états-unien) que l'ouverture u deuxième front raccourcirait de beaucoup la guerre en Europe et obligerait l'Allemagne à capituler. En 1943 au plus tard. Cependant, de tels calculs n'étaient pas faits pour convenir à la Grande-Bretagne et aux conservateurs qui ne manquaient pas aux États-Unis..."
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( *)__À partir du 22 juin 1941, l’URSS, attaquée par l’Allemagne, se retrouve dans le camp des Alliés. Elle bénéficie du prêt-bail américain en échange des réserves en or de la Banque d'État d’URSS. À défaut de pouvoir ouvrir avant 1944 le second front instamment réclamé par Moscou, les Alliés fournissent à l’URSS une aide importante, qui transite notamment par la dangereuse voie arctique.
Selon Raymond Cartier et John Keegan, entre octobre 1941 et juin 1942, les États-Unis livrent 1 285 avions, 2 249 chars, 81 287 mitrailleuses, 56 500 téléphones de campagne, 380 000 mille international de fil téléphonique. En 1943, 427 000 des 665 000 camions de l’Armée rouge viennent d’outre-Pacifique. L’Amérique fournit aussi 13 millions de bottes, 5 millions de tonnes de vivres ou encore 2 000 locomotives, 11 000 wagons, 54 000 tonnes de rail. Trois quarts du cuivre soviétique viennent des États-Unis, mais aussi une grande partie du pétrole de haute teneur sans lequel il est impossible de fabriquer du carburant pour avion.
La défaite allemande est impensable sans l’Armée rouge, qui fixe en juin 1944 les deux tiers de la Wehrmacht – en général les troupes les plus jeunes et les mieux équipées – et met hors de combat 85 % de ses soldats. (wiki)
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-Problèmes oubliés 
-Crimes de guerre en URSS


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