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lundi 24 février 2014

Cher coltan

    L' exploitation des terres rares est devenue un enjeu stratégique majeur dans la course aux nouvelles technologies, la Chine gardant une grande longueur d'avance.
  Le coltan,  dont le prix ne cesse d'augmenter, en fait partie, qui entre notamment dans la fabrication de nombreux produits électroniques, des téléphones portables, tablettes, etc...
                                                                    Le fondateur de l'Opep avait appelé le pétrole l' excrément du diable.
    On pourrait en dire autant du coltan, du moins dans les sites d'exploitation artisanale encore en activité en Afrique centrale, particulièrement au Kivu, dans la RDC, en déshérence depuis la chute du système Mobutu.
  On peut le considérer là comme un  produit maudit, quand on regarde les conditions matérielles et socio-politiques de son extraction, les trafics auxquels il donne lieu, les conflits locaux dont il se nourrit et qu'il contribue à alimenter, les pratiques de certains Etats et de certaines grandes compagnies.
   Il y est souvent décrit comme un désastre humain et écologique, dénoncé dès 2001 par certaines organisations internationales.   (voir Coltan rf.pps et là)
                             "Aujourd’hui, tout le monde est presque unanime (pour reconnaître )que le « coltan » est au cœur de la guerre en République démocratique du Congo (RDC), l’un des conflits les plus meurtriers depuis la Seconde Guerre mondiale. Plusieurs rapports, dont celui des Nations Unies, des ONG et les témoignages des évêques et missionnaires qui travaillent dans cette région, ont mis à nue la réalité de la guerre comme un conflit beaucoup plus vaste qui a des implications économiques et stratégiques qui vont bien au-delà du Congo et de l’Afrique même. Les différents mouvements de guérilla qui agissent dans les deux provinces congolaises se disputent le contrôle des gisements miniers. Il y a derrière ces mouvements plusieurs états africains, dont le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi. Certaines multinationales telles que Nokia, Alcatel, Apple, Nikon, Ericsson sont mises en cause de financer indirectement les guerres par les taxes payées aux groupes rebelles. Doit-on continuer à parler simplement de guerre « ethnique » ou « tribale » ? N’est-ce pas là une manière d’occulter la réalité et, ce faisant, se rendre complice de ceux qui veulent continuer à exploiter impunément cette région au détriment de ses habitants?"
       Le document suivant, aux nombreux liens, cherche à dénoncer certaines approximations énoncées sur cette question, permet de se faire une idée plus complète, plus large, mais aussi plus nuancée  sur les lieux et les conditions actuelles de son exploitation.
  Culpabiliser le consommateur et l'usager n'est ni juste ni efficace. Il s'agit d'abord d'analyser, d'informer, de dénoncer, d'agir...
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Quelques liens en vrac:
-« Pour une poignée de coltan »
-Le coltan congolais a rapporté 250 millions de dollars au Rwanda
( enquête de l'Observatoire des ressources naturelles en Afrique australe (SARW), citée par l'agence de presse associée (APA) - http://www.7sur7.be [archive] le 04/12/08)
Quand les smartphones tuent les congolais [archive], sur le site jssnews.com du 17 février 2011
-Du sang dans nos portables, Jeudi Investigation, Canal Plus. Patrick forestier, 2007.

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