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jeudi 22 mai 2014

Point d'histoire

Torture made in France
                                           Un passé qui ne passe pas
       La torture est d'une terrifiante banalité.
 Venue du fond des âges, elle est hélas! trop présente, sous des formes diverses, officielles ou masquées, au cours d'une histoire où elle fut souvent justifiée pour des raisons diverses (étatiques, policières et même religieuses)
    Ce qui se passe en Syrie nous le rappelle cruellement aujourd'hui.
Le nazisme et ses collaborateurs ont fait école.
    L'Amérique de Bush n'est pas si loin, qui en a fait une pratique institutionnalisée, jamais jugée. Un important rapport au Sénat là-dessus peine aujourd'hui à s'imposer.
      Les réflexions de A. Arendt restent à méditer. L'humanité n'est jamais vaccinée contre la perversité de ce  mal.
     L'action des organisations mobilisées contre cette pratique banalisée dans certains pays reste limitée et souvent sans réelle efficacité.
        Elle n'est pas une invention et une exclusivité de notre pays, mais la spécificité de sa pratique pendant la guerre d'Algérie laissent encore des traces d'un côté comme de l'autre.
  ________________La particularité française de cette pratique est qu'elle a fait école et est devenue un temps une matière d'exportation.
   Le maître d'oeuvre en fut le général Aussaresses, ami des tortionnaires en Amérique du Sud, notamment au Brésil et en Argentine. Il a tenu un rôle central de conseiller au sein de l'organisation Condor.
   En ce qui concerne l'Algérie, si Massu finit par reconnaître les faits et sembla les regretter, Bigeard les nia ou les justifia jusqu'au bout.
                Les recherches de Marie-Monique Robin aboutirent à un rapport accablant  concernant l'école française auprès du dictateur Videla.
____" « J’ai honte pour la France. J'espère que nous aurons le courage de faire toute la lumière sur cette face cachée de notre histoire pour que nous ayons enfin le droit de nous revendiquer patrie des droits de l'homme. » 
   Ces mots ont été prononcés en 2003 par Bernard Stasi, médiateur de la République, au moment où le Sénat remettait un prix à Marie-Monique Robin pour son documentaire Escadrons de la mort, l’école française.
   Dans cette enquête exceptionnelle, la réalisatrice faisait témoigner des généraux argentins qui, pour la première fois, reconnaissaient avoir utilisé des techniques de torture et de disparitions de manière méthodique. Son film, riche en témoignages et en preuves accablantes, servit de pièce à conviction dans plusieurs procès intentés en Argentine contre des responsables militaires.
    Mais le sujet premier du documentaire était de montrer comment la France exporta, dans les années 1960 et 1970, les techniques de lutte antisubversive apprises en Algérie, et forma les militaires sud-américains à la torture et au renseignement. Les méthodes employées durant l’opération Condor en Amérique latine furent inventées par les militaires français après la défaite de Diên Biên Phu, puis testées en Algérie. Par la suite, des vétérans devenus experts en guerre antisubversive (dont le général Aussaresses)..."
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