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mercredi 25 juin 2014

Poutine or not Poutine?

            Entre fascination et rejet                                                          (notes sur une énigme)

                                                     Qu'on l'aime ou pas, qu'il exaspère ou non, Poutine est au pouvoir et il faut faire avec. L'affaire ukrainienne a projeté une nouvelle fois au premier plan de l'actualité internationale la personne très controversée de Poutine.
    Admiré par certains (il y ses fan-club à Moscou), redouté par d'autres, il est difficile de se faire une idée juste d'un personnage si ambigü, si énigmatique, si machiavélique parfois, jouant de sa force, réelle ou apparente, mais aussi d'une certaine séduction calculée.
      Après l'explosion soviétique eltsinienne encouragée par l'extérieur et les noires années de régression économique et démographique, le très riche Poutine récolte les fruits de longues souffrances infligées au peuple russe, d'une tradition politique sans ancrage démocratique et de pillages de ploutocraties consacrées dans la jungle eltsinienne...
   Ancien cadre du KGB, il est l'enfant d'un système encore malade. Le poutinisme est sans doute une maladie infantile de la démocratie, mais, mais à son égard il faut se méfier du manichéisme de salon.
Il est le produit d'un  postsoviétisme qui ne s'est pas débarrassé d'un certain nombre de ses tares, qui s'est déroulé pacifiquement, mais dans des conditions chaotiques, favorisées par un  Eltsine manipulé par des intérêts étrangers, comme l' a bien décrit  l'ancien directeur de la BM, J.Stiglitz.
 Poutine n'est pas un enfant de choeur, mais, en bon autocrate, s'il aime se montrer dans les églises, il préfère manifestement la lecture de Machiavel à celle de l'évangile.
L'ancien du KGB aime étaler sa forme et sa force sur papier glacé, ses biceps, ses tenues paramiliataires.
   Il veut apparaître comme un sorte de star ou de tsar.
Le peuple russe semble apprécier, après tant de dérives. Sa popularité n'est pas niable, mais le peuple n'a pas le choix, et il restaure une sorte de fierté nationale après tant d'humiliations, malgré des aventures discutables (Tchétchénie) ou des méthodes autocratiques (contre une presse indépendante)
Moins certains oligarques, parfois réfugiés à Londongrad.
__________________   Mais le personnage est plus complexe qu'on le pense dans une certaine presse encline à la caricature jusqu'à l'excès, conforme à de vieux clichés.
 La  poutinophobie est à la mode.
Faut-il avoir peur de Poutine? se demande-ton parfois.  C'est lui prêter trop de pouvoir, car il est en situation de faiblesse dans un pays en crise et en partie en déclin provisoire. N' était-il pas inévitable dans une Russie délabrée?
   La Russie est-elle une menace ? se demandent d'autres.
 La question qui est le vrai Vladimir Poutine ? hante une certaine presse. Le réflexe anti-russe est tenace.

          Déjà en 2005, JP Chevènement se demandait où va la Russie?
Elle n'a pas sans doute fini de nous surprendre.
     La  poutinophobie est une erreur. Certains Amricains  s'en rendent compte.
La guerre froide est finie. La Russie n'est-elle plus une menace, si elle l'a jamais été. "La Russie n’a pas besoin d’espace, elle en a. Elle n’a pas besoin de ressources, elle en a. En revanche, et c’est un facteur de paix important, la Russie a besoin de débouchés et de voies de communication sécurisées vers l’extérieur. A l’Ouest, par un partenariat serré avec l’UE. A l’Est avec la Chine et le Japon. Au Sud, par la Mer Noire et la jonction caucasienne avec la mer Caspienne" (JDR)_____
        Le systeme Poutine est spécifique et il faut composer avec lui, avec intelligence et pragmatisme, mais sans concessions, ce qu'on sait bien faire à Berlin..
  Il est temps de sortir des clichés.
Le systeme Poutine est plus complexe que l'on pense..
     La Russie nous surprendra toujours
__________La question de l'Ukraine a  réveillé de vieux fantasmes et a suscité maintes désinformations. La situation y est moins simple que celle qu'a présenté et que présente une certaine presse.
    La tentation de la guerre est dangereuse
                    ,Le « grand jeu » autour du pétrole et du gaz n'est pas près de s'arrêter, tant d'intérêts européens y étant impliqués
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