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mardi 3 février 2015

Adieu Aldo!

 Il est parti, piano, le pianiste...

         Un authentique artiste de moins dans ce monde de brutes.
Tout le contraire d'un" pianiste". Un engagement total dans la musique, presque religieux.
    Au piano jusqu'au bout:
        «  Tous les jours, je travaille, et parfois même la nuit.  J’ai la chance énorme, horrible, d’être insomniaque, pour moi le sommeil est une vue de l’esprit. J’attends le sommeil éternel et, profitant de l’instant, je préfère travailler » disait Aldo Ciccolini
    Le très modeste et très doué italo-français s'est toujours situé à contre-courant des modes.
        Contre les effets, les mondanités et la médiocrité 
                 Je n'ai jamais accepté l'idée que des interprétations soient fixées pour l’éternité. Des sortes de références immuables. Nous vieillissons à travers la musique. On ne joue pas à 20 ou 30 ans de la même manière que plus tard. Quel que soit l’âge, l’important est d’arriver à un point d’improvisation qui libère l’œuvre. Ce qui est merveilleux en art, c’est que chacun peut donner son maximum. Mais attention, nous en revenons toujours au respect absolu du texte. L’amour du texte jusqu’à la folie. J’écoutais l’autre jour un pianiste qui n’est plus de ce monde et dont je tairai le nom, qui avait enregistré la dernière Sonate de Schubert. Il la jouait avec dureté, sans vocalité, vulgairement. Il jouait… comme un pianiste. Et uniquement comme un pianiste.
...  aussi grand soit un interprète, il n’est jamais qu’un serviteur. Un serviteur qui vieillit…"

A écouter encore et encore...  
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