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lundi 29 avril 2019

Nouvelle guerre du pétrole

Du pétrole et des hommes.
                                   La guerre du pétrole continue, sous une autre forme, moins soft.
     Cette matière stratégique vient, de nouveau à point nommé
 pour la Maison Blanche.
   Bien qu'inattendue il y  quelques années, une nouvelle source de carburants vient prendre une place dominante, donnant à Donald Trump, pour un moment, un atout majeur: à grands frais, avec de nouveaux moyens, une nouvelle sorte de pétrole assure une prééminence diplomatiquement bien venus, avec des prix provisoirement plus réduits.
      Le pétrole de schistes ne sauvera pas l'Amérique, (pas plus que l'exploration en eaux toujours plus profondes), mais représente, malgré ses inconvénients et ses retombées négatives sur la nature, un atout inespéré pour D.Trump, notamment dans ses relations conflictuelles avec l'Iran et le Vénézuéla et dans l'influence qu'il pourra avoir sur les pays du Golfe pour déterminer les prix qui lui conviennent à un moment donné. Il contribue à redistribuer les cartes géopolitiques de la production et devient une arme pour la politique du moment,
       Une production décuplée en 10 ans. Forons! Drill! tel est le mot d'ordre, les banques aidant.
  C'est une nouvelle ruée vers l'or noir, qui change beaucoup de choses dans le contexte actuel, mais qui a peu de chances de durer et qui pourrait bien être à double tranchant.
    Les effets négatifs d'une production si massive ne pourront pas ne pas avoir d'impacts notamment sur la nature.
   Mais le court-termisme est l'horizon du président et notamment sa future réélection.
 Il s'agit de faire plier l'Iran en dressant la population contre ses élites. Un calcul déjà fait par ailleurs sans succès.El l'Iran n'est pas le Chili.
    Avec l'arme tout puissante de l'exterritorialité, les USA, en même temps, se donnent les moyens exorbitants de sanctionner tous les partenaires commerciaux  actuels et potentiels de ce pays. Tel est leur bon vouloir...
     ....un saut juridique a eu lieu avec le vote, par les États-Unis, de lois extra-territoriales (comme les lois Helms-Burton ou d’Amato-Kennedy, votées en 1996, sous la présidence Clinton). Ces lois permettent, entre autres, de sanctionner tous les États, toutes les entreprises ou tous les individus qui commercent avec des États-parias (Iran, Cuba, Corée du Nord, Venezuela…), et qui, dans leurs transactions, utilisent le dollar ou vendent des produits qui ne comprennent ne serait-ce qu’un boulon ou une ligne de programme issus des États-Unis...
                    ...En violant toute espèce de droit international, en piétinant les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, les Etats-Unis ont pris la responsabilité de mettre par terre le multilatéralisme politique et économique au nom de leurs seuls intérêts : faire de l’argent, le plus possible et le plus rapidement possible. Corollaire de cette posture consumériste et isolationniste : une dérégulation totale prônant « la guerre de tous contre tous » au mépris de tous les engagements internationaux passés....
             Il s'agit de suivre l'odeur du pétrole pour voir où veut en venir la Maison-Blanche, à court terme comme à plus long terme.
   Tant qu'il y aura du pétrole...
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