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vendredi 26 février 2021

Flux financiers mondiaux

 Ils sont gigantesques

                  Qu'ils soient licites ou non. Ils vont à la vitesse de la lumière d'une place à l'autre, accélérés souvent par des robots qui fonctionnent jour et nuit. C'est le trading haute fréquence.     Ce n'est pas d'hier que l'on envisage de les taxer. Un peu. Mais sur la masse, quelle manne pourrait revenir aux Etats et à leur budget, à  leurs investissements! En toute normalité.      Une question de justice sociale et un moyen d'égratigner (si peu!) les énormes profits engrangés par les paradis fiscaux. Une question de volonté politique à l'échelle des plus grands pays.                                                                                                          ____L'idée d'une taxation des opérations financières n'est pas récente:  elle est "..suggérée au lendemain de la crise de 1929, par l’économiste John Maynard Keynes – fondateur de la macroéconomie et défenseur d’un certain interventionnisme. Il envisage cette taxe dans le but de ralentir les opérations spéculatives des investisseurs.   L’idée a été reprise en 1972 et développée par un économiste keynésien, James Tobin. Le but était de frapper la spéculation sur les marchés des changes fragilisés par l’effondrement du système monétaire international de Brettons Woods qui imposait une parité fixe des changes. Ce projet, explique Dominique Plihon, est tombé dans l’oubli jusqu’en 1998, date de fondation de l’association ATTAC – Association pour la taxation des transactions financières et l’aide citoyenne. L’objectif était de lutter contre la spéculation, qui cette fois-ci accablait les pays émergents, certains altermondialistes intégrant cette taxe dans un ambitieux projet politique.   James Tobin avait imaginé d’imposer chaque opération d’achat et de vente de devise, à 0,1 %.   Il s’agissait de décourager les cambistes – les opérateurs sur les marchés de change – et leurs multiples va-et-vient journaliers. En effet selon les calculs de James Tobin, le montant annuel de la taxe serait supérieur au gain espéré par les spéculateurs.

        La « taxe Tobin » est revenue sur le devant de la scène lors de la crise des subprimes en 2007-2008. Elle correspondait à deux nécessités : lutter contre la spéculation à l’échelle internationale, et dans le cadre de la crise des finances publiques, trouver de nouvelles sources de financement pour les états.   La proposition d’ATTAC repose sur une taxation de l’ensemble des transactions financières – changes, actions, obligations, options, produits dérivés etc. – à 0,1 %. Elle a un double objectif : réguler la finance en luttant contre la spéculation, et financer, grâce à une partie de l’argent collecté, les biens publics mondiaux.   Aux yeux de Dominique Plihon, les biens publics mondiaux – programmes d’éducation, de lutte contre les pandémies ou de partage et de conservation de l’eau – sont au cœur de la construction d’un nouvel ordre mondial ; tout comme l’éducation a pu être un bien public national au cœur de la fondation de la République française.   En septembre 2011, la Commission européenne a déposé un projet de directive visant à taxer toutes les transactions financières, sauf celles sur les marchés de change. Selon les experts de la Commission, cet impôt européen collecterait entre 50 et 60 milliards d’euros par an à l’échelle des 27 pays membres.    Dominique Plihon se réjouit de ce qu’il qualifie de maturation, puisque jusqu’à présent la Commission était opposée à toute taxe financière pouvant restreindre la libre circulation des capitaux, liberté fondamentale du marché unique. Mais il déplore la non-taxation des transactions du marché des changes qui est pourtant le cœur de la taxe Tobin.    Il entrevoit cependant dans ce projet, la possibilité d’une relance de la construction européenne. Si cette directive était votée, cela signifierait, à ses yeux, un renforcement du Parlement mais surtout une source de financement du budget européen – aujourd’hui représentant moins 1 % du PIB des pays membres.    Avec des fonds propres accrus, l’Union Européenne pourrait plus facilement développer et financer des investissements de long terme indispensables, comme ceux permettant la transition énergétique. L’application de cette directive constituerait, selon lui, une étape significative en direction de politiques publiques communes européennes...."    ____Mais les résistances sont encore nombreuses, pas seulement dans les paradis fiscaux, grands ou petits. Le double discours est au goût du jour. Et pourtant, ce n'est pas très révolutionnaire. IL faudra encore du temps pour créer une unanimité et pour trouver un accord commun sur les modalités de cette mesure de bon sens...    Mais ....Depuis le XVIIIème siècle, les principaux banquiers sont étroitement interconnectés entre eux et ont des intérêts communs et liés. Les activités de ces banquiers sont structurellement internationales, leurs intérêts pouvant être qualifiés d’apatrides, ou plus exactement de supranationaux, en ce sens qu’ils n’ont aucun rapport avec un quelconque « intérêt national » au sens culturel et géographique du terme «  national ».    Aussi, les USA et ses alliés ne sont plus depuis le début du XXème siècle (au bas mot) gouvernés par ce qu’on appelle un phénomène politique, qui représente l’intérêt commun, mais par un cartel d’entreprises dirigé par les principales banques globales d’investissement qui ont leur quartier général, depuis Oliver Cromwell, à la City de Londres. Précisons à propos des USA que la Réserve fédérale, la « FED  », est née, en 1913, des menées des banquiers globalistes, dont le noyau dur se trouvait à Londres ; menées auxquels les intérêts Rothschild, notamment via le banquier Warburg, n’étaient pas étrangers.   En réalité, les Etats occidentaux n’existent plus car ils ont été privatisés lorsque le contrôle de leurs monnaies est tombé dans les mains des banquiers privés, ce qui explique, en Europe, l’apparition des institutions européennes, qui ne sont que la formalisation politique (traités de Maastricht et Lisbonne) de cette capture des règles d’organisation des peuples par des intérêts privés.  Tant que le destin des monnaies restera l’apanage des banquiers mondialisés, et continuera en conséquence à échapper aux peuples qu’elles contraignent, nous assisterons à la continuation de la mise sous tutelle financière, économique, juridique et politique de ces derniers...."   ___________

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