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mardi 7 février 2023

Move on!

 Il serait temps de se bouger....Alertez les parents!

                   C'est grave docteur? Alarme, citoyens!    Un mal invisible qui fait des ravages chez nous comme dans d'autres pays. Mais qui commence à produire des effets maintenant bien repérés par le monde médical, où l'on commence à sonner l'alerte: la sédentarité et la malbouffe associées sont devenus des fléaux de plus en plus répandus sur le plan sanitaire. Le diagnostic est sans appel. L'avenir sanitaire du pays est en question. Le manque d'activité physique oblitère gravement l'avenir sanitaire. Selon le Monde, "...95 % de la population est exposée à un risque de détérioration de la santé par manque d’activité physique et-ou un trop long temps passé assis. Autrement dit, seuls 5 % des adultes ont une activité physique suffisante pour être protectrice. C’est l’une des conclusions d’une expertise de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) sur le manque d’activité physique et la sédentarité chez les adultes, rendue publique mardi 15 février. Ces chiffres sont issus de la littérature scientifique et des données de l’étude individuelle et nationale sur les consommations alimentaires (INCA3) recueillies en 2014-2015, auprès de 1 305 adultes de 18 ans à 64 ans en France, il y a donc plusieurs années. Mais le constat n’a pas changé. « Malheureusement, la situation s’est aggravée », constate la professeure Irène Margaritis, responsable de l’Unité d’évaluation des risques liés à la nutrition à l’Anses, qui a coordonné le rapport...."    C'est une urgence médicale. Et cela commence très tôt. Ce n'est pas une demi-heure par jour à l'école qui va changer beaucoup les choses. Les parents sont d'abord concernés. Le problème, avec ses risques de comorbidités, n' existait pas quand les enfants marchaient, jouait...Mais pas devant un écran.                                    Une chute de l'espérance de vie est déjà observable dans certains pays. Un problème plus important que celui des retraites. Et une bombe pondérale est à nos portes. La macdonaldisation planétaire poursuit son cours....Il est temps de sonner la sonnette d'alarme. La malbouffe gagne toujours plus de terrain. Manger US est devenu tendance. Même les moins jeunes s'y mettent. Venez comme vous êtes, qu'ils disent...Sans chichi. Vite fait, bien fait. De Chicago à Shangaï. Même Rome n'est plus dans Rome.     La ville sacrée est envahie peu à peu par les barbares de la malbouffeDe Florence jusqu'au Vatican, c'est le déferlement. Faisant fi de la qualité de la cuisine italienne, variée et succulente.  Certains affairistes n'y voient pas d'inconvénients.Habemus McDo, disent-ils. Mais place St Pierre gronde une sainte colère. De ce satanique projet, la Curie n'a cure. Vade retro!  McDo  ne passera pas! disent les autres ensoutanés. Il faut chasser les marchands du temple!    Quoique...ça peut rapporter gros. Les saintes finances ne sont pas bonnes et la sacrée banque est au bord de la crise..Pas très catholique.. La tentation est grande... Dans l'enceinte sacrée, les cardinaux  voient rouge.  François, lui, aimerait de temps en temps sortir, avec les copains, sans chichi ni soutane, pour manger une bonne pizza, arrosé d'un Lacryma Christi.. Il sait en donner autour de lui, surtout aux pauvres. Un vrai papa pizza! Lui, il préfère la napolitaine.   Mais l'Argentin ne cracherait pas sur un Big Mac au boeuf de la pampa L'envie lui vient souvent de faire le mur,  murmure-t-on,  pour en déguster un. Ce pape nous étonnera toujours. Il ne fait rien comme les autres (papes). C'est un pape-à-part.   Pour faire le ménage dans la maison, il lui faut manger, et du bon.

       _______  Fait divers révélateur. le mal s'étend partout.                                       Un mal qui répand la rondeur... et l'uniformité. Comme j'aime n'est pas passé par là.
                                                                             La McDonaldisation poursuit son expansion programmée et  sa domination (presque ) sans partage, dans la fasfoodisation du monde.
 D'Orlando à Stockholm, de Buenos Aires à Manille. 
         La voilà maintenant qui a franchi la Grande Muraille, où s'arrêtaient les Barbares, à la conquête de la Chine (même si là-bas le célèbre Big Mac de McDonald coûte quatre fois plus cher qu'un bol de nouilles.)
        La  Nefast-food gagne du terrain chaque jourbouleversant les habitudes alimentaires locales, suivant la voie tracée par la mondialisation galopante, l'américanisation des affaires, des moeurs comme des goûts, brisant les résistances par sa modernité provocante, favorisant une consommation effrénée de bidoche et un avenir en XXL...
     Qu'est-ce qui ressemble plus à un Mc Do? Un autre Mc Do...
Même forme, mêmes produits, même composition (à quelques variantes locales près). Cela va jusqu'au calibrage des frites.
La répétition planétaire d'un même truc-à-manger. Vite.
   Standardisation, taylorisation de la production, homogénéisation, rapidité....ça se passe comme ça chez McD!  Comme ça aussi...
Produit qui ne pouvait venir que d'un pays sans histoire culinaire, où la gastronomie était inconnue, où la "fordisation" du travail comme des comportements poussaient à la vitesse, à l'efficacité, à la production de masse.
    Phénomène mimétique qui touche toute production aussi bien matérielle que culturelle (les jeux, les feuilletons télévisés...), modifie le goût, les modèles de vie, le sens esthétique...la vision du monde.
       La fast-food nation a conquis les papilles et les esprits. So fun, la bouffe-en-kit! Soft Power.
Le dé-goût s'installe sans en avoir l'air, dès l'enfance, par mimétisme inconscient de l'american way of life, même si certains font de la résistance à la junkfood.  
       C'est un grand agrément que la diversité.
       Nous sommes bien comme nous sommes.
       Donnez le même esprit aux hommes,
       Vous ôtez tout le sel de la société ;
       L'ennui naquit un jour de l'uniformité
.(  La Motte-Houdar)

                   Selon Wikipédia« McDonaldisation » est un terme employé par le sociologue américain George Ritzer dans son livre McDonaldization of Society (1991) pour désigner la prise d'une société des caractéristiques d'un restaurant rapide... Ritzer voit la restauration rapide comme devenu le paradigme de représentation contemporaine.
Alternativement, la « McDonaldisation » peut se rapporter au remplacement des restaurants traditionnels par des restaurants McDonald's.
 Ritzer détermine cinq composants principaux de la « McDonaldisation » :
            1)Efficience: trouver la méthode optimale pour accomplir une tâche (organisation scientifique du travail) ___2)Quantification: l''objectif doit être quantifiable (par exemple en termes de chiffre d'affaires) plutôt que subjectif ____    3)Contrôle: des employés « normalisés », et remplacement des employés par des technologies non-humaines _____4)Culture: dans le processus de standardisation, une hybridation culturelle se produit. Quand McDonald's s'installe dans un nouveau pays, les habitudes des consommateurs sont standardisées et, commençant par la chaine alimentaire, les cultures locales sont occidentalisées. Avec ces cinq processus, une stratégie apparemment raisonnable selon un point de vue peut mener à des résultats nocifs ou irrationnels. Ainsi, le processus de McDonaldisation peut être récapitulé comme suit : « Les principes du restaurant rapide parviennent à dominer de plus en plus de secteurs de la société américaine aussi bien que du reste du monde. »
      On peut voir la  McDonaldisation comme l'essence même du capitalisme
                     " Le processus d’américanisation défini par Georges Ritzer comme « la diffusion des idées, des coutumes, des habitudes sociales, de l’industrie et du capital américains dans le monde » voit dans la McDonaldisation son exemple le plus significatif. Pour le sociologue étatsunien, le principe du fast-food est amené à dominer des secteurs de plus en plus larges de la société, aux États-Unis et dans le reste du monde. C’est donc un processus profond et de grande envergure rendu possible par la reproductibilité des principes d’efficacité, de calculabilité, de prédictibilité et de contrôle. En ce sens, les machines tendent de plus en plus à remplacer l’être humain, et quand ce n’est pas possible, c’est l’homme lui-même, piégé par sa routine, qui peut devenir une machine. Cette métamorphose incarne l’essence du capitalisme : le passage du stade d’être vivant à celui de producteur, de consommateur et de marchandise. La déshumanisation signe, entre autres choses, la rupture définitive avec la planète, vue par les multinationales comme un énorme territoire à piller en vue d’accroître leurs propres richesses. L’équilibre terrestre, cette subtile et fragile harmonie, est ainsi régulièrement mis à mal par les intérêts financiers de quelques sociétés. La variété cède alors le pas à la globalisation, qui consiste à rendre les choses toujours plus égales à l’échelle mondiale...
     La macdonaldisation est un impérialisme, soft mais efficace, une entreprise à dé-goûter, une machine à désapprendre ce qui est bon, varié, diversifié, sain...
       Le nivellement par le bas, le médiocre, continue. 
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