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vendredi 3 mars 2023

Evasion fiscale (suite)

 Les paradis: tout un monde

                                                     Il n'est pas nécessaire de rêver d'îles dans les Caraïbes. La notion doit être élargie à certains pays européens, si proches de nous. C'est toujours une perte pour les finances publiques: peut être plus de dix milliards pour la seule France. Sans doute autour de 30% du PIB mondial. Les analyses sur le sujet ne manquent pas. Seule une action concertée internationale pourrait amener à un début de solution permettant de sortir de cette forme de haute délinquance, toujours toxique pour les finances de l'Etat, donc la redistribution sociale, les services publiques.. Le chiffrage du manque à gagner n'est pas aisément chiffrable; on comprend pourquoi.                                                        ____         Les grandes banques ne sont pas hors-circuit et savent "gérer"...  Il n'y a pas que l'argent sale qui va faire un tour au paradis, pas seulement non plus certaines multinationales ou fonds financiers, parfois fort "respectables", il y a aussi des institutions qui ont pignon sur rue un peu partout. Les banques, oui, jouent aussi, au moins partiellement, à déjouer le fisc et les intérêts nationaux. Pourtant, on pouvait penser qu'elle étaient devenues plus vertueuses depuis leurs dérives de 2008, qui a obligé les Etats à les renflouer au frais du contribuable.                                                                                                             "...Une) étude publiée lundi 6 septembre par l’Observatoire européen de la fiscalité – dirigé par l’économiste Gabriel Zucman, professeur associé à l’université de Berkeley (Californie) –, révèle que les principales banques européennes profitent largement des paradis fiscaux pour réduire leurs impôts. Selon le document, 25 % des bénéfices dégagés par ces institutions financières sont comptabilisés dans des pays où le taux effectif d’imposition est inférieur à 15 %. « Les paradis fiscaux, c’est 1 % de la population mondiale, 2 % du PIB mondial et les banques européennes y enregistrent un quart de leurs profits. Il y a un éléphant dans la pièce », affirme l’économiste spécialisé dans les marchés financiers Gunther Capelle-Blancard, professeur à l’université Paris-I-Panthéon-Sorbonne..."



Le Le Luxembourg  serait un bon refuge, ce qui n'étonnera personne. La transparence attendra..."...Les bénéfices comptabilisés  dans les paradis fiscaux sont anormalement élevés : 238 000 euros par employé, contre 65 000 euros dans les autres pays. Cela suggère que les profits enregistrés dans les paradis fiscaux sont essentiellement déplacés depuis d’autres pays où a lieu la production de services»           Il n'y a pas de petits profits...et les petits ruisseaux font les grandes rivières.   Il n'y a pas que HSBC qui est à la manoeuvre, mais aussi notre bon Crédit Agricole, Des capitaux nomades qui trouvent un jour une destination profitable...   Les paradis, les bien nommés pour les heureux bénéficiaires, sont les enfers des contribuables, ce n'est pas seulement pour les très riches particuliers ou certaines grandes entreprises.   Les banques ont aussi le droit d'en profiter.   Il n'y a pas de raison.   On dit les banques bancales, mais pas toutes, loin de là, comme la Deutsche Bank, qu'on veut sauver à tous prix, pour éviter l'effet domino.  Les paradis fiscaux, ce n'est pas terminé,  contrairement aux affirmations péremptoires d'un certain Nicolas Sarkozy à une certaine époque. Les banques ne manquent pas d'appêtit  __________________________     

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