Le grand retour?
Le Boss de la Maison Blanche veut changer les règles du jeu international. Aussi au niveau financier, le nerf de la guerre. . C'est là que le bât blesse. Dans le nouvel ordre mondiale qui se dessine, la finance va prendre une place de choix,sous l'impulsion de la Fed, aux ordres de la Maison Blanche. Non sans risques, s'accordent à dire nombre d'économistes, comme Stiglitz. Lagarde alerte. On craint une nouvelle crise financière, alors que nous sommes à peine remis de la précédente. On a vu ce que pouvait produire une finance sans règles minimales, sans contrôles suffisants. Trump veut en faire une arme de combat. Cela s'annonce déjà mal. Et les USA risquent de ne pas être les seuls perdants.. La guerre des capitaux est engagée...
Point de vue: "...Les chiffres de crédits dressent un bilan sans appel : les banques privilégient ce qui leur semble le plus rémunérateur. Les crédits bancaires vont d’abord dans des secteurs sûrs comme l’immobilier, les entreprises existantes, de préférence aux assises très solides ou disposant de situation de rente, ou les activités de marché. Mais rien ou très peu de la manne des crédits est dirigé vers les PME, les projets de développement ou d’investissement, vers les secteurs d’innovation, sauf si les États accordent une garantie implicite ou explicite à ces projets. Ce qui est vrai pour les banques l’est tout autant pour les gérants d’actifs, les assurances, les fonds d’investissement et tous les acteurs qui cherchent à attirer l’épargne. À la recherche de placements sûrs, rémunérateurs et sans risque, tous préfèrent les achats de dettes publiques – d’autant que ces titres en portefeuille leur permettent d’apporter les garanties (collaterals) pour leurs propres opérations financières –, les crédits immobiliers ou les placements de marché. Loin d’apporter les capitaux nécessaires à l’économie réelle, c’est la finance désormais qui se nourrit de l’économie réelle, exigeant des livres de chair sur toutes les activités. Depuis la fin des années 1990, pratiquement plus aucune société cotée – sauf urgence – n’ose lancer une augmentation de capital pour renforcer ses moyens financiers. Les introductions sur le marché boursier se font au compte-goutte, et souvent il s’agit de grands groupes qui décident de coter indépendamment une de leurs filiales. ... _______ D’abord apporteurs de capitaux, les marchés boursiers ne sont plus que des marchés secondaires où les actions changent de main au jour le jour, sans aucune retombée pour les entreprises. Les acteurs financiers n’en exigent pas moins des rendements de plus en plus élevés, déconnectés de l’économie réelle... « La sphère financière ne tourne plus que sur elle-même. Déréguler ne peut qu’accentuer cette financiarisation », constate Jezabel Couppey-Soubeyran. Confite dans ses dogmes, au nom de la réindustrialisation, du réarmement et d’un financement de l’économie qui reste à démontrer, la Commission semble prête à abattre les cordons sanitaires qui avaient été érigés après 2008. Au risque de réinstaurer le chantage entre le monde financier et les États, qui pourraient à nouveau se voir demander un jour de voler à son secours en cas de crise. [ Merci à Martine Orange] _______________________________
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