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vendredi 9 août 2024

Dans le même bateau

Déclin silencieux. _Bientôt plus d'insectes?

                              Qui s'en soucie vraiment? Et pourtant, l'effacement discret mais rapide de nombreuses espèces d'insectes autour de nous devrait nous inquiéter. Ce n'est pas seulement le déclin des pollinisateurs qui pose problème. "...Les chiffres sont sans appel  les populations d’insectes ont diminué de 70 à 80 % dans les paysages européens mixtes agro-industriels, comme le montrent de nombreuses études menées durant ces dix dernières années. Pourtant, malgré les signalements de la communauté scientifique, le déclin des insectes est encore négligé voire douté dans la société. Force est de constater que les insectes ne suscitent pas le même intérêt que les grands mammifères ou les arbres. Trop souvent perçus comme indésirables, les insectes sont rarement la cible d’actions de préservation. Mis à part l’abeille domestique prisée pour son miel, on méconnaît le rôle essentiel des insectes qui sont pourtant des maillons clés de la bonne santé des écosystèmes. On méconnaît aussi la diversité de  cette grande famille apparue il y a 400 millions d’années et qui représente 80% des espèces animales. Nous pensons surtout aux espèces jugées nuisibles, que nous trouvons toujours trop abondantes dans notre environnement..."



_____ On n'en parle pas assez...Jusqu'au jour où...on n'en parlera plus.
          Ce ne sont pas les insectes qui sont une menace, mais leur disparition rapide, trop rapide.
    Même si certains sont considérés, parfois à tort, comme  véhicules de maladies ou de désagrément.
 Certains disent: il faut en finir avec les insectes. Enfin ceux qui restent.... Ces bestioles qui piquent, qui grignotent, qui puent, qui grimpent...les cafards et autres nuisibles.
    Nous ne les voyons trop souvent, sauf exception, comme inutiles ou dangereux.
 Même si leurs fonctions ne sont pas toujours claires, nous les connaissons mal. La plupart ont un rôle positif dans la biodiversité.

   Notre rapport aux insectes, dont nous ne comprenons pas souvent la fonction ou l'utilité est le plus souvent à revoir. 
   Il n'y a pas que les "gentilles" abeilles...ou la commune fourmi.
 En tous cas la plupart des espèces disparaissent à grande vitesse pour des raisons aujourd'hui mieux connues
  Les conséquences sont redoutables et le seront de plus en plus.
          Le déclin alarmant des insectes dans le monde, mis en évidence par plusieurs études récentes, a trouvé un écho considérable dans les médias et suscité l’émotion du public. Mais les espèces d’insectes généralement choisies pour illustrer cette extinction de masse sont principalement « esthétiques » (libellules, papillons, etc.) ou d’utilité reconnue (pollinisateurs ou coccinelles par exemple).  Bref, des espèces qui disposent d’un fort capital de sympathie, et qui restent à leur place, c’est-à-dire dehors : nous sommes prêts à leur offrir l’hôtel, mais dans le jardin, pas à la maison.  Cette prise de conscience de l’insecte comme ayant droit de la biodiversité ne s’accompagne pas d’un changement de son statut. Le moins que l’on puisse dire est que notre perception des « arthropodes » – très grand groupe qui contient notamment les insectes, les araignées, les scorpions et les scolopendres – est ambiguë.
  Les campagnes de sensibilisation arrivent bien tard. Les alertes ne manquent pas, qui font le lien avec la raréfaction de oiseaux, en mal de nourriture.
  La culture intensive et ses produits phyto-sanitaires avec l'appauvrissement des sols qui l'accompagne est évidemment montrée du doigt.
            "...Quelque 86 % de papillons monarques en moins en Californie et 76 % d'insectes volants en moins au cours des trois décennies écoulées en Allemagne. Des abeilles en difficulté. Depuis quelques années, les observations scientifiques pouvaient laisser craindre le pire. Aujourd'hui, un rapport confirme le déclin généralisé des populations d'insectes à travers le monde. Selon ces chercheurs qui ont compilé 73 études menées sur 40 ans, plus de 40 % des espèces d'insectes sont en déclin dans le monde et un tiers des espèces sont en voie de disparition« Cela se passe à une vitesse incroyable. Dans 100 ans, tous les insectes pourraient avoir disparu de la surface de notre planète, s'inquiète Francisco Sanchez-Bayo, biologiste à l'université de Sydney (Australie). Si ce déclin ne peut pas être enrayé, cela aura des conséquences catastrophiques pour les écosystèmes de la planète et pour la survie de l'humanité. »    Car les insectes, s'ils ont toujours un peu mauvaise presse, apparaissent pourtant indispensables à la pollinisation des plantes. Ils savent aussi recycler les nutriments. Et ils servent de nourriture de base à un certain nombre d'autres animaux comme les oiseaux, les reptiles, les amphibiens ou encore les poissons..."
  Une espèce sur huit est directement menacée...
               Nous ne le savons pas assez: nous sommes tous dans le même bateau...___________________________

jeudi 10 juin 2010

Erreurs de la rigueur

Zône dangereuse !

L'austérité généralisée menace la reprise et l'union européenne

-Un serpent qui se mort la queue...

__La zone euro risque la stagflation

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[voir les dessins de Hub]
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-Rigueur: un mot qu'on ne veut pas prononcer(pour rassurer les marchés et tromper l'opinion)...
malgré les rideaux de fumée:
«J'accepte bien volontiers les conseils d'où qu'ils viennent; quant aux critiques, c'est la règle de la démocratie. Mais quand on voit que la France aura la plus petite récession des pays européens et repart plus fort et avant les autres, on doit quand même honnêtement se dire que la politique économique conduite y est pour quelque chose», a déclaré N. Sarkozy le 1er décembre, à La Seyne-sur-Mer (Var)

-"Les gouvernements européens sont sur la corde raide et vont y demeurer. Divisés entre eux, ils tentent de préserver ce qui peut l’être d’une Europe dont ils ne peuvent plus économiquement se passer, tout en ne sachant plus vers où la diriger.
Repliés dans leurs frontières nationales, ils se sont trouvés un rôle – car il faut bien exister – en adoptant une posture de cost-killers, à l’image de ces bons gestionnaires à la réputation usurpée qui sévissent dans les entreprises. Mais ils savent en leur for intérieur qu’ils vont rapidement atteindre à ce jeu la limite de ce qui est politiquement et socialement tenable, et que les mesures d’austérité qu’ils engagent ou étudient encore ne feront pas le compte à l’arrivée."(F.Leclerc)

____________- "On a préféré creuser les déficits publics pour favoriser des organismes dont les opérations spéculatives sont le cancer de l'économie réelle. On a voulu sauver l'économie virtuelle en condamnant l'économie réelle. On a voulu sauver les petits amis de la haute banque, souffreteux de leurs actifs toxiques, en intoxiquant les Etats eux-mêmes.
Pourquoi n'y-a-t-il pas de réforme des pratiques spéculatives des banques ?Il est impossible de réformer puisque nous sommes dans un système de mondialisation. Ou tout le monde réforme, ou l'on ne fait rien ! Conclusion on ne fait rien, mais on assure le citoyen que l'on travaille à réformer la finance..;ce qui demandera beaucoup de temps. Dans le même temps, les grandes personnalités du pays, qui ont bafoué les règles de la démocratie en imposant le Traité de Lisbonne contre la volonté des urnes, se fichent totalement de préserver le pays de la crise sociale qui va frapper".
(Millésime)

-Comment sortir du piège dans lequel s'enferme l'Europe?
__________-L'austérité joue contre la solidarité
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-L'inquiétante radiographie de la politique d’austérité :
"Nicolas Sarkozy s'est bien gardé d'user du mot de rigueur. Et plus encore de celui d'austérité. Au fil de ces derniers jours, cela ne fait pourtant plus aucun doute: c'est bel et bien à un plan d'austérité que travaille le gouvernement. On en avait eu un premier indice, avec la baisse drastique annoncée des dépenses sociales; on en a aujourd'hui la confirmation avec l'annonce d'un dispositif d'économies sans précédent qui va frapper les enfants en maternelle, dans le primaire et en collège.
__Comme le gouvernement ne distille les mauvaises nouvelles de ce plan d'austérité qu'au compte-gouttes et s'applique à chaque fois à ne pas en présenter toutes les conséquences, il faut prendre le temps de le décrypter. Et puis aussi cerner les mensonges qui sont avancés pour justifier ce plan drastique de réduction de la dépense publique. Car des mensonges, on en décompte à foison sur le supposé train de vie dispendieux de l'Etat; sur la responsabilité prétendue de la crise dans l'implosion des finances publiques...
__Reprenons donc les choses, telles que le gouvernement les a présentées à l'issue de cette conférence sur les déficits. Ce jour-là, on a appris que le chef de l'Etat avait confirmé son objectif de ramener le déficit public français à 6% du produit intérieur brut (PIB) en 2011 et 4,6% en 2012 puis 3% en 2013; et qu'il souhaitait inscrire une règle dans la Constitution de sorte que les gouvernements prennent des engagements à l'avenir sur «une trajectoire de déficits».
__De son côté, le premier ministre, François Fillon, avait annoncé quelques jours plus tôt (voir notre article Et maintenant l'austérité!) les consignes qu'il avait adressées aux membres du gouvernement dans sa traditionnelle «lettre de cadrage budgétaire», en vue de la préparation du projet de loi de finances pour 2011. A cette occasion, on avait ainsi appris que pour ce budget de l'Etat de 2011, les dépenses de fonctionnement de l'Etat diminueront de 5%.
__On avait aussi découvert que la loi de programmation à laquelle l'Elysée et Matignon travaillent pour

la période 2011-2013 prévoira un gel en valeur des dépenses de l'Etat tout au long de ces trois années, c'est-à-dire une baisse en volume, compte tenu de l'inflation prévisible (1,5% en 2011, puis 1,75% en 2012 et 2013). Mais, dans le lot des dépenses de l'Etat, il y en a qui sont incompressibles: la charge de la dette par exemple ou celle des retraites publiques. La baisse en volume des dépenses sera donc, en pratique, beaucoup plus violente. Les dépenses de fonctionnement devront ainsi baisser, selon François Fillon, de 10% d'ici à 2013.Matignon avait aussi, dans la foulée, distillé des indiscrétions en direction de la presse économique pour indiquer qu'il entendait poursuivre la politique de réduction des effectifs de la fonction publique, avec la norme guillotine de non-remplacement de un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Aux quelque 100.000 postes déjà supprimés depuis 2007, viendront donc s'ajouter environ 34.000 nouvelles suppressions par an, au cours de chacune des trois prochaines années...
__Mais ensuite, de nouvelles indiscrétions ont filtré (voir notre article Bonjour l'austérité! Adieu la reprise! Au diable le social!). On a ainsi appris que parmi les mesures d'austérité budgétaires envisagées pour les trois prochaines années, les dépenses sociales seraient au premier chef concernées, dont les dépenses qui profitent au plus démunis, comme l'Aide pour le logement (APL), le Revenu de solidarité active (RSA) ou encore l'Allocation pour adulte handicapé (AAH). Matignon a en effet confirmé que le gouvernement envisage de réduire aussi de 10% sur la même période ces dépenses d'intervention de l'Etat, qui regroupent notamment toutes les aides sociales de l'Etat.
__Sur le moment, la mesure a suscité l'émotion dont on se souvient. Car la récession de 2009 n'a pas fini de faire sentir son onde de choc sur le marché du travail, avec en perspective une hausse du chômage qui ne devrait pas s'interrompre au cours des prochains mois, et une sortie par centaines de milliers de gros contingents de chômeurs des systèmes ordinaires de protection sociale. Depuis plusieurs mois, on sait donc que 2010 sera l'année, en France, d'un grave séisme social. Or, c'est dans cette conjoncture sociale très déprimée que l'Etat choisit de faire de lourdes économies sur les derniers filets de protection sociale.
__En cette fin du mois de mai, il est donc apparu de plus en plus évident que, par-delà toutes les arguties, l'austérité pointait le bout de son nez dans la politique économique de N
icolas Sarkozy....
__Bref, le plan d'austérité a pour effet de relancer le débat sur l'Etat et ses missions. Lourde question: pour contenir les déficits, faut-il couper à la hache dans les dépenses publiques ou faut-il agir avec plus de discernement, pour ne pas remettre en cause des missions de première importance?La question prend d'autant plus de relief que pour justifier cette politique d'économies à marche forcée, le gouvernement est obligé d'entonner le vieux refrain, cher aux ultras du libéralisme: l'Etat vit au-dessus de ses moyens....
__La crise a bon dos pour expliquer l'envolée des déficits publics, et donc l'actuel plan d'austérité. La politique irresponsable de baisse ininterrompue des impôts y est aussi pour beaucoup, puisque en à peine plus de dix ans, elle a contribué à gonfler la dette publique de près de 20 points de PIB.
__Passé inaperçu dans le débat public, ce dernier chiffre donné par le rapport a une importance considérable. Il a valeur de réquisitoire: organisées essentiellement au profit des plus hauts revenus, les baisses d'impôt de ces dernières années ont poussé les finances publiques françaises à la ruine.
__Conclusion, sans du tout forcer le trait: si les enfants des écoles et des collèges sont gravement menacés par le plan d'austérité en préparation, c'est aussi parce que Nicolas Sarkozy, dans la foulée de ces prédécesseurs, a multiplié les cadeaux fiscaux, au profit d'abord des plus fortunés.
"

-L’actualité de la crise: la corde raide:
"...L’adoption d’un remède unique à des situations nationales très diverses en Europe – la crise qui s’est installée dans la région ayant en réalité des particularités et des manifestations très différentes d’un pays à l’autre – est l’expression même du désarroi qui règne dans les sphères dirigeantes, lesquelles tentent de se raccrocher à une situation connue, répondant par la seule solution qu’elles ont sous la main.
___Fâcheusement, les gouvernements ont adopté une stratégie qui, au lieu de rassurer les marchés, son objectif déclaré, ne fait que les inquiéter davantage. Aux flous initiaux exprimant des divergences entre eux succèdent de nouvelles incertitudes, que ce soit à propos des mécanismes de fonctionnement du Fond de stabilité financière et du véhicule spécial qui en est le bras armé, ou bien de la politique d’acquisition de la dette souveraine par la BCE. De semaine en semaine, les montants de ces achats consacrés à la dette grecque et portugaise diminuent, parvenant tout juste à maintenir la hausse de leurs cours
.__Dans une tentative dérisoire de calmer le courroux des marchés, ils réclament toujours plus de sacrifices des pays menacés, tandis que devant cette situation majeure d’incertitude les banques se replient dans leur coquille. Désertant le marché interbancaire, elles continuent de placer chaque soir des capitaux plus importants que la veille dans les coffres de la BCE, seul refuge possible pour elles quand on ne sait pas de quoi sera fait le lendemain. Après les banques grecques, c’est en conséquence au tour des banques espagnoles de rencontrer des problèmes de financement sur le marché. Les banques confirment être le vecteur de la crise, craignant d’en être les victimes. Image parfaite d’un système financier qui se mord le bout de la queue...."
-
Angela Merkel inflige à l'Europe une leçon d'austérité
-La rigueur version allemande, ça donne quoi?
-L'Allemagne retourne à son démon de la rigueur à tout prix
-Espagne : La chute
-La Grande-Bretagne doit s'attendre à "des années de souffrance", prévient Cameron
-Dette: l'écran de fumée de la rigueur

-Les inégalités , à l'origine de la crise:
_______________"Des revenus mal répartis entre salaires et profits, entre les plus riches et les autres : cela provoqua la crise de 1929, comme l’avait si bien analysé Marriner Eccles, qui présida la banque centrale américaine de 1934 à 1948.Or le même diagnostic peut être posé sur la crise actuelle.
__L’OCDE vient d’apporter sa pierre à la démonstration, dans sa plus récente livraison (1). Celle-ci se fait l’écho des travaux de maints économistes, synthétisés par Andrew Leigh.
On y lit que, dans la plupart des pays industriels, le revenu national est partagé de façon de plus en plus inégal depuis le début des années 1980. La rupture coïncide avec ce qu’on a appelé la « révolution conservatrice » : moins d’impôts, moins d’Etat.Et depuis lors, dans la plupart de ces pays, le « Top 1 % »
______- les 1 % les plus riches - accapare une part sans cesse croissante du revenu national, jusqu’à approcher la proportion atteinte en 1928. C’est particulièrement net aux Etats-Unis, où le « Top 1 % » a doublé sa part en une vingtaine d’années. Celle-ci atteignait 16,1 % du revenu national en 2004 et tout indique qu’elle a encore grossi depuis.Part des revenus avant impôts perçue par les 1 % les plus riches aux Etats-Unis :(http://dechiffrages.blog.lemonde.fr)...
__Notons d’ailleurs que tout en haut de l’échelle, au « top du top », le millième des Américains les plus riches se partageaient en 2004 près de 7 % du revenu national. A peine moins qu’en 1928.Le « Top 1 % » était sur la même pente au Royaume Uni jusqu’en 2000, mais les statistiques s’arrêtent là. Le même phénomène apparaît en Australie, au Canada, en Irlande, en Nouvelle Zélande (Il est beaucoup moins net en France, en Allemagne et au Japon). On devrait cette évolution, dans une proportion d’un tiers à la moitié, à la baisse des taux d’impôts en haut de l’échelle des revenus, selon Atkinson et Leigh. Qui vante encore les bienfaits du « bouclier fiscal » ?
__Un autre facteur d’inégalités est presque partout à l’œuvre. C’est la diminution de la part des salaires dans la valeur ajoutée des entreprises. Entre 1980 en 2006, elle est tombée de 67 % à 57 % en moyenne, dans les quinze pays les plus riches de l’OCDE.Part des salaires dans la valeur ajoutée des entreprises, dans les 15 pays les plus riches (:http://dechiffrages.blog.lemonde.fr)...Une chute de dix points, mesurée en France, en Allemagne, en Italie, au Japon, en Finlande, en Grèce, aux Pays-Bas, en Espagne et en Suède, un peu moindre en Autriche et en Belgique. La chute est d’à peine cinq points aux Etats-Unis, où le regain de croissance de l’ère Clinton a ranimé les salaires. Elle est curieusement insoupçonnable au Royaume Uni, une énigme statistique.Part des salaires dans la valeur ajoutée en France( :http://dechiffrages.blog.lemonde.fr)...
Dix points de PIB, cela représente en France 160 milliards d’euros.N’aurait-il pas mieux valu les consacrer à la masse salariale, plutôt que de les voir partir en fumée dans le krach ?Il y avait de quoi envisager autrement la question des retraites et celle du déficit de l’assurance maladie.Quant aux syndicalistes, ils peuvent commencer à roder un nouveau discours revendicatif :« Patron, si nous réclamons une forte augmentation des salaires, ce n’est pas tellement pour nous. C’est pour vous éviter de perdre la moitié de votre fortune dans un krach. »Jean-François Couvrat. (BA)

(1) « Croissance et inégalités – Distribution des revenus et pauvreté dans les pays de l’OCDE ».

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-Rigueur: pour qui?___-Crise: raisons de la colère___-Europe vassalisée___-Dans le même bateau__- Vertueuse Allemagne?__-_Espagne en difficulté___-Retraites : préparer les esprits

vendredi 23 juillet 2021

Le survivalisme...survit toujours

 Le phénomène n'est pas nouveau

                   Par des temps de crise majeure, on voit régulièrement apparaître dans l'histoire des mouvements, qui croyant voir venir la fin des temps, se préparent au pire en se donnant les moyens de survivre, même de manière minoritaire.  La "fin du monde" n'a pas pris une ride, mais si elle change souvent de visage depuis qu'on en connaît certaines manifestations, remontant aux temps bibliques, et cette issue tragique annoncée, qui peut prendre divers formes, conditionne une manière de vivre dans le présent en retrait par rapport à la vie ordinaire. 


____Ce ne sont plus les ravages des pestes d'antan qui peuvent produire ces effets, mais souvent des signes de "décadence" jugées inéluctables...Aux USA, les peurs de la guerre froide déjà avaient donné le ton, mais on retrouve des phénomènes analogues aujourd'hui en France, pas seulement dans certaines sectes, jusqu'à devenir une mode et même un business. La pandémie actuelle relance le mouvement ça et là. Il est vrai que nous vivons une période de transition historique assez problématique, où les repères s'effacent et où la panique comme l'ignorances sont facilement exploitées et diffusées.

       ___La fin du monde (ou d'un monde) est à la mode.
                             Mais ce n'est pas la première fois.
    On dira qu'aujourd'hui cette thématique n'est plus liée à des croyances religieuses ou à des thèmes eschatologiques classiques.
   Sauf encore parfois ici et là. Les prédictions furent nombreuses et continuent dans certains milieux sectaires, qui en font leur miel.
    Certaines alertes semblent un plus sérieuses.
      On ne peut plus maintenant sous-estimer les risques majeurs nouveaux auxquels notre époque est confrontée, de plus en plus reconnus ou supposés notamment en ce qui concerne les évolutions climatiques majeures, à moyen terme ou à long terme.  L'irréversibilité semble difficile à envisager, du moins dans certaines parties de la planète. Mais on pouvait le savoir avant le dernier rapport de GIEC.
  Mais le pessimisme absolu, en alimentant la peur et en justifiant l'inaction, est contre-productif, même si la peur, raisonnée, peut être un stimulant pour la réaction.
   Le catastrophisme peut être éclairé. Hans Jonas, avec son principe responsabilité, ouvre des horizons qui nous libèrent de la tentation fataliste.
       Régulièrement, on nous annonce, avec le plus grand sérieux, l'imminence de la fin de notre monde.
   Cela fait la Xème fois depuis le siècle dernier.
    Les survivalistes y croient malgré tout, du moins les plus "orthodoxes", les plus radicaux, les plus convaincus.
    Malgré les démentis. Il ne s'est rien passé en 2012...année supposée fatidique.
  Mais les démentis n'arrêtent pas les croyants, même certains "scientifiques" prétendus.
   Le survivalisme, d'origine surtout américaine, qui a connu un regain pendant la guerre froide, s'est développé dans les pays protestants où l'eschatologie est très présente et où le public apprécie les romans et les films ayant pour thème une grande catastrophe de fin du monde. Bien que les Églises évangéliques intègrent dans leur prédication le temps de la « grande tribulation » et la nécessité de s'y préparer, ceci n'a rien à voir avec la notion de survivalisme. Aucune notion de préparation physique n'est promulguée. L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours donne consigne aux familles de stocker de la nourriture. La prédiction d'un changement radical en décembre 2012, issue d'une interprétation du calendrier maya, a ravivé également les préparatifs des survivalistes religieux. Plus généralement, cette peur d'une grande catastrophe est celle de la peur de la mort."
     Certains mouvements, même non religieux, issus de cette tendance, ont leur "Bible", avec ses dogmes, ses commandements, ses prophéties, ses conseils pratiques, qui donnent lieu à un marché plein d'imagination, parfois jusqu'au délire. (*)
           Etrange fascination que celle de la fin du monde,...régulièrement annoncée depuis que le monde existe. Il faudra attendre encore un peu...Le catastrophisme a de l'avenir...
 Il ne manque jamais d'arguments.

               Mais il y a des degrés dans ce qu'on appelle le survivalisme, des sens différents aussi.
 S'intéresser aux conditions de survie dans des conditions extrêmes, parfois catastrophiques, naturelles ou non, et s'y préparer le cas échéant, peut avoir un sens.

   Même le gouvernement a un site pour se préparer en toutes circonstances. 
Se préparer, faire face à certaines situations hautement prévisibles, est un signe de bon sens vital. même si le pire n'est jamais sûr.
    En France, des mouvements se développent pour préparer les esprits à s'adapter à des situations extrêmes et à faire preuve de résilience dans des conditions de pénuries aux causes diverses.
  Nos sociétés sont plus fragiles qu'on ne le croit et les périls majeurs peuvent être de tous ordres: crise économique majeure et soudaine, catastrophes technologiques, naturelles, etc...
________
    (*) Même des millionnaires de la Silicon Valley se préparent à la fin du monde. C'est très tendance.
       " L’idée survivaliste est à l’œuvre depuis longtemps dans l’imaginaire américain. Il l’est encore plus dans la Silicon Valley, où le libertarisme à l’œuvre est aussi une célébration de l’auto-suffisance (on est content d’aider les autres quand on peut, mais on compte d’abord sur soi). Et puis il y a les films (“Deep Impact”, “Le Jour d’après”…), les séries (“The Walking Dead”…).
      Tout ça activé par le fait que ces gens de la Silicon Valley passent leur temps à imaginer l’avenir - c’est ça le mantra et la réussite de la Silicon Valley, imaginer le monde de demain - et donc dans cette projection, il y a les utopies, mais aussi les dystopies. D’ailleurs, chacun semble osciller entre les unes et les autres. Alors pourquoi faire le choix de se préparer à l’avenir le plus noir ?
    Et si tout ne tenait pas à l’argent ? D’abord parce que ces gens ont tellement d’argent que, même si la catastrophe est une hypothèse statistiquement faible, ça ne leur coûte rien de s’y préparer (avoir des maisons partout et un hélicoptère toujours prêt par exemple). En un sens, ils font donc un calcul rationnel. Mais il y a quelque chose de plus profond. Ces gens ont tellement d’argent que, eu égard au fonctionnement de la société américaine, ils ont tout, ils sont parés à tout. Il faut donc s’inventer une angoisse supérieure, un but ultime....
_____
       Mais il y a la tentation du pessimisme absolu
                                                     L' anthropologue-économiste P. Jorion est un homme passionnant, complexe et paradoxal.
   Très lucide sur la situation économique actuelle et les dérives financières récentes qui sont loin d'être réglées.
  Il fut un des premiers, avec Roubini et quelques rares autres, à annoncer la crise de 1998 et sa cascade d'ébranlements politico-économiques, qui nous ont amenés là où nous en sommes en nous faisant frôler le pire.
Sans doute parce qu'il n'est pas qu'un économiste pur et issu du sérail formaté et qu'il a aussi l'oeil surplombant et englobant de l'anthropologue.
    Selon lui, l'humanité continue à oeuvrer à sa propre extinction, à la vitesse grand V.  Nous sommes comme des somnambules qui repartons vers de nouveaux désastres, d'une autre gravité.
 Les sociétés et les pouvoirs sont gangrenés par l'argent   depuis que la finance a pris le pouvoir et impose ses paradigmes à toutes les sphères, ligotant les politiques publiques, corrompant aussi les esprits.
  C'est peu dire que l'évolution des faits le conduit au pessimisme, Selon lui, les élites sont frappées de myopie et d'impuissance et ce monde passe en "mode cataclysmique”.
     Et pas seulement pour des raisons économico-financières:
  « Les scientifiques et climatologues, même les plus optimistes, estiment que même si nous maintenons une hausse de 2° d’ici la fin du siècle, ce sera une vraie catastrophe. Or nous semblons plutôt nous orienter vers une hausse de 3° ou 4°. Même en considérant qu’on tienne nos engagements, ce que l’on n’a jamais réussi à faire, les catastrophes semblent inévitables, et les prochaines générations connaitront des ouragans dans l’Atlantique , El Nino pourrait s’arrêter, le niveau des mers augmentera, etc. »
   Selon lui, nous allons collectivement au pire, sauf si...
             Il est urgent de changer nos modes de vie et de consommation. Mais qui nous y incitera vraiment? Les résistances sont faibles et souvent inaudibles, les esprits sont gagnés par le conformisme, l'aquoibonisme, la résignation. Sur le Titanic, on dansait peu de temps avant la catastrophe.
      Notre système s'est enfermé dans une vision à court terme où l’économie s’est faite phagocyter par la spéculation et la recherche sans bornes de profits. « Une finance bien gérée, c’est le système sanguin de l’économie, c’est vital. Une seule de toutes les fonctions de la finance est véritablement létale, c’est la spéculation. Or le pêché originel est d’avoir fait entrer la spéculation dans l’économie en 1885. Pour filer la métaphore, la spéculation est une ponction sanguine. Fatalement, si vous ponctionnez trop, vous risquez de faire face à quelques problèmes ».
   La porte de sortie est étroite, si elle existe.
     Rien de tel qu'une bonne cure de pesssimisme (ou de lucidité) pour se hisser vers les sorties de secours.
   Un nécessaire sursaut philosopho-éthique peut-il être suffisant?
____L'auteur n'est ni oiseau de malheur, ni décliniste, ni astrologue, ni omniscient, ni à l'abri de certaines erreurs d'appréciation qui fausseraient certaines de ses projections.
    Il est aventureux d'extrapoler, même sans vouloir jouer les Cassandre. Il n'en reste pas moins qu'il crée un électrochoc salutaire car certains scénarii décrits pourraient bien se réaliser.
    La question se pose crûment: où va-t-on?
Même si nous savons que notre civilisation est mortelle, aucune preuve ne peut être fournie sur la fin proche d'une humanité incapable de contrôler ses productions et ses orientations à l'échelle planétaire de commencer à se placer dans une perspective de long terme.
       Juste une forte présomption...
 Quand le bateau coule, il n’est plus temps de discuter savamment sur la théorie de la navigation : il faut apprendre à construire un radeau, même très rudimentaire »
_________________________

vendredi 30 janvier 2009

DAVOS: désenchantement...


La fête est-elle finie au club des puissants
?



Morosité à DAVOS , club de la pensée unique.
Certes, ce n'est pas le groupe fermé de Bilderberg, mais ce haut-lieu de l'intégrisme néo-libéral, forum d'échanges d'idées , d'influences et centre d'affaires, reste une opération commerciale hautement symbolique
Changement de ton cependant, crise oblige...
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-Au terme de sa première journée dans la station suisse, Jean-Pierre Lehmann, professeur à l'IMD à Lausanne, confiait ce jeudi à LEXPRESS.fr son sentiment d'assister à "une déroute intellectuelle et émotionnelle". "On a un peu l'impression d'être au milieu d'une congrégation qui vient d'apprendre que son Dieu n'existe pas", poursuit-il.
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-Tim Weber évoque même un participant pour qui la prochaine décennie sera, au mieux, une décennie de faible croissance: "Gulp"... D'autres thèmes ont aussi la cote dans les ateliers, comme le retour de l'Etat. "J'ai participé à un brainstorming où on demandait aux participants quelle était la cause principale de la situation actuelle, confie Jean-Pierre Lehmann. Et c'est l'absence de régulation qui a été la plus citée, par 40% des gens. C'est incroyable d'être à Davos et d'entendre que les gouvernements doivent intervenir davantage!"
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La réunion n'a plus la cote et prête le flanc a de sévères critiques....
Le Forum économique mondial n'est même qu'un "café du commerce", affirmait mardi dans la presse helvétique Jacques Attali. Selon l'ancien conseiller de François Mitterrand, "les gens se rencontrent là-bas pour coordonner leurs agendas, planifier des rencontres ou faire du réseautage. [...] Il ne faut y voir rien de plus qu'une machine à café mondiale où des gens se rencontrent, bavardent, se serrent la main, échangent des tuyaux et s'en vont". "Davos est surtout une opération commerciale, très efficace et très réussie, où il faut payer pour participer et les places sont très chères", ajoutait jacques Attali, précisant cependant saluer "le génie" de son fondateur Klaus Schwab."
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A Davos, "une déroute intellectuelle et émotionnelle":

"...Le Forum annonce un nombre de participants record - près de 2500. Mais les absences pèsent lourd... Un grand nombre de banquiers n'ont même pas été invités, comme les PDG de Goldman Sachs et de Citigroup. Quant à John Thain, l'ancien patron de Merrill Lynch, récemment licencié par Bank of America, il a été rayé de listes à la dernière minute.Bill Clinton, Paolo Coelho, Mohammad Yunus, mais aussi Gordon Brown et Angela Merkel... Davos a quand même ses stars (Pour avoir la liste complète des participants, c'est ici). Mais certains ne sont pas à proprement parler les plus fidèles avocats du système capitaliste. Le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, et Vladimir Poutine, son homologue russe, se sont ainsi taillé un beau succès en pointant notamment la responsabilité de la finance occidentale dans le déclenchement de la crise qui secoue le monde. Tout cela devant une salle comble, comme si l'heure était au mea culpa..."
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Davos, bastion de l'intégrisme économique

Le World Economic Forum (WEF) de Davos est essentiellement une bourse de contacts parfaitement organisée, dont les banquets constituent les moments privilégiés. Le "hasard" de la disposition des places autour d’une table peut se transformer en contrat de plusieurs millions. Klaus Schwab, le président du Forum, est réputé pour savoir faire se rencontrer les dirigeants d’entreprises selon leurs affinités réciproques. ...Depuis quelques années, le Forum devenu une pièce centrale dans l’édifice de la mainmise capitaliste sur le monde. Schwab, non sans raison, est fier de pouvoir déclarer que le Forum est le centre du pouvoir parce qu’il a su réunir les décideurs économiques et politiques, en même temps que des représentants de l’ONU, de la Banque mondiale, du FMI ou de l’OMC. La Fondation créée par Schwab est active toute l’année et sur les cinq continents. Elle joue le rôle d’interface entre la globalisation du marché et les gouvernements. Les ONG et autres représentants de la société civile ne peuvent que se faire phagocyter s’ils se risquent à participer à ces joutes capitalistes, quelle que soit leur "attitude critique".Le World Economic Forum (WEF)est un club dans lequel chaque membre verse une cotisation annuelle de $12 500 ($15 000 pour les banques). Pour faire partie du club, une compagnie doit démontrer vendre pour au moins 1 milliard de dollars annuellement, et les banques, contrôler au moins 1 milliard de dollars en capital. Il y a en fait différentes catégories d’appartenance à la fondation. Par exemple, le Global Growth Companies regroupe les entreprises particulièrement rapides dans leur croissance ; le Regional Membership permet l’intégration d’entreprises qui représentent un intérêt stratégique particulier dans une région spécifique, les "knowledge partners", principalement des consultants de la finance, ou les "institutional partners", comme Sun Microsystem Inc. Ces derniers versent annuellement $250 000 en plus de la cotisation normale. Les entreprises qui envoient un administrateur au sommet annuel s’acquittent, en plus de la cotisation de membre, d’un billet d’entrée de 9 000 francs suisses (36 000 FF), hôtel et nourriture non compris. Les politiciens sont, quant à eux, gracieusement invités. Les journalistes sont triés sur le volet.Le WEF représente un tel lobby - les 1000 plus grandes multinationales - que c’est lui, en fait, qui impose ses directives aux sous-fifres politiques, même lorsque ceux-ci sont démocratiquement élus. Mais les maîtres du monde ne contrôlent pas seulement le politique ; les médias, les technologies et même la culture et l’art font partie des cibles stratégiques...."

-En direct de Davos
-Pour les leaders de Davos, l’année 2009 est déjà perdue:
Wen Jiabao, professeur de Singapour résume la situation : « Nous sommes tous dans le même bateau. Chaque pays est une cabine et les gouvernements sont soucieux de ce qui se passe dans leur cabine. Mais personne ne s’inquiète de savoir où va le bateau. »
- Davos hors-piste, – à la dérive

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Gauchet: «Le communisme rendait fou, le néolibéralisme rend stupide»---Scepticisme sur la capacité des politiques à assurer une régulation:

« Il faut tordre le coup à un canard journalistique : cette crise marquerait un retour du politique ! Il n’y a aucun retour du politique. Le politique a été pris en otage par les financiers qui sont venus lui mettre le marché en main : on saute tous ou vous faites quelque chose. Et ce quel qu’en soit le prix. On voit que le prix augmente tous les jours…Nous avons assisté à un appel au secours désespéré du politique, cela n’a rien à voir à un retour du politique.
... Le politique n’a aucune idée de ce qu’il faut faire. Il agit à très courte vue pour colmater les brèches et boucher les trous, sans aucune vision ne serait-ce qu’à très moyen terme. Il y a bien l’horizon magique de la régulation, qui règlerait tout, mais c’est une incantation. La mondialisation économique a été faite pour contourner tout système de règles, c’est son principe. Vouloir réguler la mondialisation, c’est vouloir construire un cercle carré. Il y a très peu de chances que nous assistions à ce genre de choses dans les mois prochains »....


samedi 10 mai 2025

Envolés?!

 Mais où sont passés les insectes

      C'est la question qu'on peut se poser. Dans son jardin, sa voiture, la forêt voisine.. Je ne retrouve plus les hannetons de mon enfance, les sauterelles deviennent rares, même les moustiques manquent au rendez-vous.   Bon débarras ou effondrement écologique?

  C'est unclin silencieux. _Bientôt plus d'insectes?

                              Qui s'en soucie vraiment? Et pourtant, l'effacement discret mais rapide de nombreuses espèces d'insectes autour de nous devrait nous inquiéter. Ce n'est pas seulement le déclin des pollinisateurs qui pose problème. "...Les chiffres sont sans appel  les populations d’insectes ont diminué de 70 à 80 % dans les paysages européens mixtes agro-industriels, comme le montrent de nombreuses études menées durant ces dix dernières années. Pourtant, malgré les signalements de la communauté scientifique, le déclin des insectes est encore négligé voire douté dans la société. Force est de constater que les insectes ne suscitent pas le même intérêt que les grands mammifères ou les arbres. Trop souvent perçus comme indésirables, les insectes sont rarement la cible d’actions de préservation. Mis à part l’abeille domestique prisée pour son miel, on méconnaît le rôle essentiel des insectes qui sont pourtant des maillons clés de la bonne santé des écosystèmes. On méconnaît aussi la diversité de  cette grande famille apparue il y a 400 millions d’années et qui représente 80% des espèces animales. Nous pensons surtout aux espèces jugées nuisibles, que nous trouvons toujours trop abondantes dans notre environnement..."



_____ On n'en parle pas assez...Jusqu'au jour où...on n'en parlera plus.
          Ce ne sont pas les insectes qui sont une menace, mais leur disparition rapide, trop rapide.
    Même si certains sont considérés, parfois à tort, comme  véhicules de maladies ou de désagréments divers.
 Certains disent: il faut en finir avec les insectes. Enfin ceux qui restent.... Ces bestioles qui piquent, qui grignotent, qui puent, qui grimpent...les cafards et autres nuisibles.
    Nous ne les voyons trop souvent, sauf exception, comme inutiles ou dangereux.
 Même si leurs fonctions ne sont pas toujours claires, nous les connaissons mal. La plupart ont un rôle positif dans la biodiversité.

   Notre rapport aux insectes, dont nous ne comprenons pas souvent la fonction ou l'utilité est le plus souvent à revoir. 
   Il n'y a pas que les "gentilles" abeilles...ou la commune fourmi.
 En tous cas la plupart des espèces disparaissent à grande vitesse pour des raisons aujourd'hui mieux connues
  Les conséquences sont redoutables et le seront de plus en plus.
          Le déclin alarmant des insectes dans le monde, mis en évidence par plusieurs études récentes, a trouvé un écho considérable dans les médias et suscité l’émotion du public. Mais les espèces d’insectes généralement choisies pour illustrer cette extinction de masse sont principalement « esthétiques » (libellules, papillons, etc.) ou d’utilité reconnue (pollinisateurs ou coccinelles par exemple).  Bref, des espèces qui disposent d’un fort capital de sympathie, et qui restent à leur place, c’est-à-dire dehors : nous sommes prêts à leur offrir l’hôtel, mais dans le jardin, pas à la maison.  Cette prise de conscience de l’insecte comme ayant droit de la biodiversité ne s’accompagne pas d’un changement de son statut. Le moins que l’on puisse dire est que notre perception des « arthropodes » – très grand groupe qui contient notamment les insectes, les araignées, les scorpions et les scolopendres – est ambiguë.
  Les campagnes de sensibilisation arrivent bien tard. Les alertes ne manquent pas, qui font le lien avec la raréfaction de oiseaux, en mal de nourriture.
  La culture intensive et ses produits phyto-sanitaires avec l'appauvrissement des sols qui l'accompagne est évidemment montrée du doigt.
            "...Quelque 86 % de papillons monarques en moins en Californie et 76 % d'insectes volants en moins au cours des trois décennies écoulées en Allemagne. Des abeilles en difficulté. Depuis quelques années, les observations scientifiques pouvaient laisser craindre le pire. Aujourd'hui, un rapport confirme le déclin généralisé des populations d'insectes à travers le monde. Selon ces chercheurs qui ont compilé 73 études menées sur 40 ans, plus de 40 % des espèces d'insectes sont en déclin dans le monde et un tiers des espèces sont en voie de disparition« Cela se passe à une vitesse incroyable. Dans 100 ans, tous les insectes pourraient avoir disparu de la surface de notre planète, s'inquiète Francisco Sanchez-Bayo, biologiste à l'université de Sydney (Australie). Si ce déclin ne peut pas être enrayé, cela aura des conséquences catastrophiques pour les écosystèmes de la planète et pour la survie de l'humanité. »    Car les insectes, s'ils ont toujours un peu mauvaise presse, apparaissent pourtant indispensables à la pollinisation des plantes. Ils savent aussi recycler les nutriments. Et ils servent de nourriture de base à un certain nombre d'autres animaux comme les oiseaux, les reptiles, les amphibiens ou encore les poissons..."
  Une espèce sur huit est directement menacée...
               Nous ne le savons pas assez: nous sommes tous dans le même bateau...___________________________