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vendredi 2 juin 2017

Des insectes et des hommes

Mouches, moucherons, moustiques et Cie.
                                                  Sont-elles bêtes, ces bêtes qui viennent parfois mourir sur nos pare-brises.
    Mais de moins en moins souvent.
                                      C'est un signe.
      Les insectes se font de plus en plus rares.
            Plus beaucoup de papillons dans mon jardin, de coccinelles non plus..
         Les oiseaux aussi diminuent, par voie de conséquence. Du moins certains.
                    Et si notre sort dépendait aussi de celui des insectes?
On connaît le problème des abeilles, qui est préoccupant.
  Mais il y a tous les autres, dont on parle moins.
     La pollution et le changement climatique contribuent à leur réduction.
               Sales bêtes?...Non, elles ne sont pas si bêtes.
      On a toujours besoin d'un plus petit que soi.
                                        Sans les petites bêtes, t'es rien.
                                                             Pas seulement les abeilles.

De plus elles ont parfois l'intelligence de venir s'offrir à nos repas.
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jeudi 15 août 2013

Sans eux, t'es rien...

 T'es rien, terrien.
                                Les terriens ne sont pas seulement ces hominidés d'aujourd'hui, espèce récente, même si Lucy a pris un coup de vieux...
Au cours d'une évolution qui poursuit son cours à bas bruit, sans la vie animale sous toutes ses formes, qui a précédé l'apparition improbable de notre espèce,  et de toutes celles qui nous accompagnent encore, en se raréfiant, nous n'existerions tout simplement pas.
Et leur existence d'aujourd'hui conditionne encore les nôtres
Darwin nous en a définitivement convaincu, lui qui rendait hommage aux insectes, comme au modeste ver de terre ou à la taupesouvent déconsidérée.
Le monde animal, dont nous ne connaissons qu'une partie, avec certaines étrangetés qui nous déconcertent parfois, est le plus souvent injustement traité.
Aujourd'hui, nous prenons mieux conscience de l'importance vitale de la butineuse abeille
Mais nous soupçonnons moins la fonction indispensable des bactéries, en nous et hors de nous.
Merci aux bêtes, bestioles, terriennes, sous-terriennes, visibles, non visibles...
                   Les bêtes ont été et sont trop souvent des êtres déconsidérés, dans une vision créationniste du monde où L'Etre divin, dit-on, après avoir planté le décor, en Superproducteur du  film au scénario bâclé qui allait se dérouler, a jugé bon de mettre la terre et les animaux sous la domination de l'homme, sans mode d'emploi, sans consignes de prudence (Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre  (Genèse 1:28)...)
L'Inconscient!
    Flatté, l'homme ne se gêna pas. Il profita du divin cadeau, sans trop se préoccuper de l'avenir et sans se poser de questions sur la nature de l'être animal, même le plus familier, et sur les rapports qu'il instaura avec lui, par nécessité ou par choix.. Ce fut le plus souvent le rapport de force et l'exclusion qui s'instaurèrent: eux ou nous. Sources de nourriture, de force ou de pouvoir, même si la cruauté ne fut pas toujours la règle, si l'animal fut parfois valorisé, voire divinisé, selon les époques et les cultures. Mais il fut le plus souvent considéré en fonction de nos critères d'utilité. Bon à servir, bon à manger, surtout depuis le néolithique.
On ne peut être sévère à l'égard de nos ancêtres, qui devait survivre et faire festin de toute chair.
      Aujourd'hui, nous qui savons ce que nous savons, saturés de bidoche, qui connaissons les ravages de l'industrialisation de la viande, qu'attendons-nous pour changer notre regard et notre attitude à l'égard des bêtes, bestioles, terriennes, sous-terriennes, visibles, non visibles?...
Sans naïveté, sans anthropomorphisme, mais avec raison, en essayant d'écouter, ce qui n'est pas simple, 
le silence des bêtes.
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mardi 21 juillet 2009

Pas si bêtes, les bêtes...

Un problème passionnant, mais difficile et non exempt de confusions et d'anthropomorphismes
Des jeux de miroirs équivoques...

Comment penser l'altérité animale en rapport avec la spécificité humaine, sans projections, hiérarchisation ou jugements de valeur? Comment cerner la part animale de l'homme, alors que l'homme est un animal qui "se reconnaît ne pas l'être" (Michel Boccara)

-G.Chapouthier trace des pistes...

Existe-t-il entre Kant et le chimpanzé un fossé infranchissable, la culture constituant une réalité autonome, irréductible à telle ou telle contrainte psychologique ou biologique ? Ou bien les "réalisations" les plus élevées de l’homme, comme l’esthétique et la morale, plongent-elles leurs racines dans le terreau de la nature ? Le mérite de G. Chapouthier, dans cet ouvrage bref, est de parvenir à passionner le lecteur à propos de questions fondamentales. Ce résultat s’explique par son constant souci de clarté mais aussi, tout en défendant de façon convaincante un point de vue, par sa volonté de ne caricaturer aucune position.

-On sait l’intérêt de l’auteur pour les questions touchant au statut des animaux, questions dont il est un spécialiste incontesté. Les présentes réflexions se fondent sur les idées défendues dans ses précédents ouvrages, mais elles vont bien au-delà. Au fond, la conception de l’animal-objet, contre laquelle G. Chapouthier a utilement ferraillé, révèle les présupposés d’une idéologie anti-naturaliste dont nous n’avons pas encore réellement triomphé. Il est pourtant communément admis que l’homme est le résultat d’évolutions successives dont les traits physiques et psychiques portent la marque biologique caractéristique de la complexité : dans un ouvrage antérieur important , l’auteur a exprimé cette réalité en évoquant une construction en mosaïque "où les propriétés de l’ensemble n’excluent pas pour autant les propriétés et une certaine autonomie des parties" . Ce cerveau et cette pensée complexes se sont néanmoins construits sur les mêmes bases que le reste du monde vivant.
Il est donc déraisonnable de déduire, du fait que seul l’homme dispose d’une pensée abstraite, qu’il existerait une coupure radicale entre humanité et animalité. G .Chapouthier, citant les travaux de F. Tinland et, avant lui, de L. Bolk (1866-1930), rappelle que l’homme est un animal néoténique . L’évolution conserve, en effet, des caractères morphologiques manifestés par les autres primates à un moment donné de leur développement ontogénique. Ce processus néoténique semble bien faire partie de la nature essentielle de l’homme en tant qu’organisme, dans la mesure où morphologie et cerveau apparaissent, sous cet angle, fonctionnellement liés. Au caractère non spécialisé de la forme humaine correspond l’indétermination (ou labilité), souvent soulignée, de certains territoires cérébraux. Cette indétermination apparaît comme le produit de la lenteur de la maturation du cerveau humain et elle explique largement que l’homme soit devenu le "maître des artifices".


"Kant et le chimpanzé", de Georges Chapouthier : nos cousins les animaux:
"...Entre nature et culture, c'est (également) le terrain qu'a choisi Georges Chapouthier pour sonder notre humanité. En s'appuyant, lui aussi, sur les connaissances les plus récentes de l'éthologie et de la biologie, il s'attache à démontrer que le sens du bien et du beau n'est pas tout à fait le propre de l'homme. Et que nous sommes tous, "en quelque sorte, Kant et le chimpanzé". Descartes n'est décidément plus à la page des sciences modernes, lui pour qui le corps des animaux comme celui de l'homme était une machine, l'homme atteignant une autre dimension par le seul fait qu'il possédait une âme à l'image de Dieu. Quatre siècles plus tard, le dualisme cartésien a fait long feu : Dieu ne se porte pas très bien, et l'animal n'est pas loin de gagner une âme.
A-t-il pour autant une "théorie de l'esprit", autrement dit une pensée consciente capable de concevoir qu'un autre pense aussi ? A l'état d'ébauche, tout au plus. Partant de ce constat, Georges Chapouthier se concentre sur notre propre espèce : animale, certes, mais quoi d'autre ? Coiffant d'un même geste ses casquettes de biologiste et de philosophe, il nous mène sur les chemins de la morale, "mariage réussi entre nature et culture". Et sur ceux de l'esthétique, dont Kant négligeait selon lui les bases naturelles.
Que fera l'être humain de sa superbe singularité, de ses aptitudes exceptionnelles à percevoir le beau et le bien ? Après quelques millénaires d'histoire, "le bilan de notre espèce sur le plan moral ne paraît pas bouleversant", remarque-t-il. "Lui, l'animal surdoué, qui, seul, peut maîtriser le discours et proposer des valeurs, lui qui, seul, peut analyser le monde, formuler des équations qui prédisent certains phénomènes, créer des oeuvres d'art complexes, fonder des systèmes moraux", va-t-il continuer à utiliser les capacités de son puissant cerveau pour mener des guerres, des génocides, des atrocités ?
Ou va-t-il enfin "créer des sociétés plus harmonieuses que celles de ses ancêtres ou de ses cousins animaux", parvenir à éliminer "les fleurs empoisonnées de la culture" ? Sans pêcher par excès d'optimisme, ce livre concis et alerte est un plaidoyer pour que l'espèce humaine, traduisant son expérience esthétique en attitude morale, continue son évolution vers le meilleur et non vers le pire.-(C.Vincent)
-LE SEXE, L'HOMME ET L'EVOLUTION de Pascal Picq et Philippe Brenot. Ed. Odile Jacob, 320 p., 21 €.
-KANT ET LE CHIMPANZÉ
de Georges Chapouthier. Belin, "Pour la Science", 144 p., 17 €.

-A signaler également, L'animal est-il une personne ?, d'Yves Christen (Flammarion, 544 p., 24 €), ainsi que Les Emotions des animaux, de Marc Bekoff (Payot, 320 p., 20 €), et Des chiens et des humains, de Dominique Guillo (Ed. Le Pommier, 324 p., 22 €).

-Automates intelligents:
N'a-t-on pas eu longtemps tendance à juger de l'intelligence des animaux à partir de leurs capacités ou non-capacités langagières ?GC. : Oui, mais il s'agit d'une attitude très anthropomorphique. Mises à part quelques facultés de langage très sommaires, chez les chimpanzés ou …les abeilles, seul l'homme a un langage développé. Par contre, on retrouve chez l'animal évolué toutes les ébauches de l'humain. Le terme « ébauche » est essentiel. Il y a chez l'animal l'ébauche du langage, de la communication, des outils, de la morale, des choix esthétiques...Ces ébauches, qui résultent en partie d'acquis génétiques, se précisent à l'occasion de la vie en société. La quasi-totalité des mammifères, par exemple, apprennent par l'intermédiaire de leurs parents. Un exemple contradictoire me vient à l'esprit. La pieuvre est un animal très intelligent. Mais son grand handicap, de type darwinien, est qu'elle n'éduque pas ses descendants. Elle n'a pas de contact avec eux. Si l'évolution sélectionnait une pieuvre capable d'éduquer ses petits, on pourrait imaginer un animal encore plus intelligent qu'il n'est..
.
Ce qu'il faut dire, c'est qu'il y a chez l'animal l'ébauche d'une imitation qui devient plus systématique chez l'homme. On montre que la souris, par exemple, apprend par imitation, mais dans des marges limitées. Quand on compare l'homme et l'animal, il faut éviter deux écueils. L'un consiste à dire que l'homme et l'animal sont fondamentalement différents. L'autre affirme que parce qu'il y a continuité entre l'homme et l'animal, celui-ci est l'équivalent de l'homme. L'homme présente quand même des spécificités qu'il est seul à détenir...
l'homme est moral. Il l'est pour plusieurs raisons biologiques. La première est que nous sommes des primates, proches des chimpanzés. Or les troupes de chimpanzés manifestent des proto-morales : punitions, récompenses, protection des handicapés, etc. La seconde raison est que chez l'homme, le cerveau dispose de deux hémisphères fonctionnellement différents. L'un est analytique, en général le gauche. Il traite des éléments discrets. L'autre, en général le droit, traite de la globalité. L'homme est donc dichotomique par construction. Or les jugements globaux produits par le cerveau droit comportent le choix des valeurs qui vont être la clef du comportement social. Il existe ainsi des prédispositions biologiques qui sont développées et mises en forme, de façon parfois différentes, au sein du comportement social. L'éducation joue évidemment un rôle essentiel pour donner des contenus moraux ou esthétiques à des capacités qui ne sont qu'ébauchées à la naissance.

L'homme est d'autant plus malléable qu'il est jeune. A fur et à mesure qu'il avance en âge, l'interaction avec son environnement restreint le champ des modèles du monde que construit son cerveau. Très larges au début, ceux-ci se spécialisent progressivement. Les normes sociales qui ont été sélectionnées par l'histoire parce qu'elles favorisaient l'adaptation du groupe dans son milieu sont globalement reprises au niveau de chaque individu. Il en est ainsi du langage comme de la morale entendue au sens large..".
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Peut-on aller jusqu'à évoquer un "droit des animaux"?
L'expression ne manque pas de malentendus
-
"Les Droits des animaux, aussi connus sous l'appellation libération animale, sont fondés sur l'idée que les intérêts des animaux - comme le fait d'éviter la souffrance - sont les mêmes que ceux des êtres humains [1]. Les défenseurs des droits des animaux jugent que ces derniers ne devraient plus être considérés comme des objets que l'on peut posséder ou utiliser mais qu'ils devraient être considérés comme des personnes légales[2] et des membres à part entière de la communauté humaine.[3].L'idée d'accorder des droits aux animaux est soutenue par des professeurs de droit tels qu'Alan Dershowitz[4] et Laurence Tribe de Harvard Law School,[2] et des cours de "loi animale" sont maintenant dispensés dans 92 des 180 écoles de droit des États-Unis[5].-Certains critiques du concept de droits pour les animaux argumentent que les animaux n'ont pas la capacité de signer un contrat social ou de faire des choix moraux, et ne peuvent donc pas être considérés comme possédant des droits moraux. Le philosophe Roger Scruton postule que seuls les êtres humains ont des devoirs et que "le corollaire est inévitable : nous seuls avons des droits"[6]. Les critiques soutenant cette position avancent qu'il n'est pas mauvais en soi d'utiliser les animaux pour se nourrir, se distraire, ou faire de la recherche, bien que les êtres humains puissent avoir l'obligation de garantir qu'ils ne souffriront pas inutilement [7]. Cette dernière position est généralement nommée la position du bien-être animal, soutenue par certaines des associations de protection des animaux les plus anciennes..." (Wiki)
-
Droits de l’animal ou protection des animaux ?
-L'Ethique et le Droit des Animaux:"...Les lois qui régulent notre traitement des bêtes le font donc en fonction du rapport que nous avons avec ces animaux, et en particulier de la ressemblance avec nous-mêmes que nous leur supposons ainsi que de l’affection qu’ils nous inspirent. Les cavaliers sont souvent épris de leur cheval jusqu’à la passion, et la tendresse que nous portons à Toutou peut aller très loin comme le démontrent les salons de coiffure, les rayons mode, les salles de fitness et les classes de yoga pour chiens new yorkais et californiens. Néanmoins, en même temps que nous choyons, coiffons, habillons et détendons les uns, nous en élevons les autres dans des conditions parfois abominables pour les manger, et soumettons d’autres encore à des expériences douloureuses et souvent fatales afin de faire avancer la recherche médicale ou pour développer de nouveaux produits cosmétiques ou ménagers. Ce contraste nous est de plus en plus insupportable comme en témoignent les heurts violents entre avocats des droits des animaux et chercheurs. Laboratoires détruits, animaux relâchés dans la nature, débats venimeux et manifestations montrent la fissure entre les uns et les autres, et l’abîme éthique au bord duquel nous nous trouvons. Comment réagir à cette situation de schizophrénie légale et philosophique ?..

- Le Silence des bêtes. La philosophie à l’épreuve de l’animalité
-La question de la nature humaine

dimanche 17 mars 2013

Des insectes et des hommes

Des petites bêtes qui montent...
____________________________Petits ou grands, volants ou rampants, solitaires ou grouillants, les insectes n'ont généralement pas bonne presse.
Mais, la puce à l'oreille, on peut juger cet a priori infondé...

__Dans certaines cultures et certains types de populations, surtout urbaines, ils peuvent parfois engendrer de redoutables phobies.
On a tendance à voir en eux des gêneurs incommodes ou des êtres inutiles et souvent agressifs.
Pire, certains fantasmes (littéraires ou non), peuvent en faire l'incarnation de l'horreur et du rejet.
__Mais en y regardant de plus près, ils peuvent nous apparaître comme surprenants
L'objectif photographique ou le microscope peut en révéler la complexité et parfois la surréaliste beauté.
 Jusqu'à la fascination.
______Mis à part l'aspect esthétique, à quoi servent ces petites bêtes-là?
Dans son finalisme poético-naïf préscientifique, Bernardin de St Pierre reprenait à sa manière la vieille thèse de l'utilité providentielle des êtres naturels, qu'ils nous paraissent les plus nuisibles ou les plus inutiles.
Il n'est pas toujours aisé aujourd'hui de déterminer la fonctionnalité de ce monde complexe qui nous entoure (comme de celui qui nous habite), mais l'observation progresse ainsi que la connaissance de leurs activités souvent utiles pour la nature en général, les sols, l'homme lui-même.
On approfondit la connaissance de ceux qui parfois nous soignent.
Le rôle important des fourmis a été reconnu déjà par Darwin et il n'est plus utile d'évoquer l'importance des abeilles dans le phénomène si fondamental de pollinisation.
__La nourriture du futur pourrait bien être aussi constituée d'insectes, riches en protéines.
 Manger des insectes est déjà une caractéristique de nombreux peuples.
D'ennemis intimes, ils deviendraient nos plus sûrs alliés.

mardi 25 août 2015

Braves bêtes!

 Pitié pour elles!                                                    [Petit billet d'août]
                          On a toujours besoin d'un plus petit que soi.
     Mais on ne les aime pas toujours. Quand on les remarque.
Ce n'est pas une raison pour faire pchhitt! à tous propos.
Même écologiquement.
      Sus au mépris pour nos frères, ailés ou non!
 Bien sûr, certains sont des vecteurs involontaires de parasites et de maladies. Mais ils sont rares.
   Mais que serions-nous sans eux? Ils ont une importance insoupçonnée. No panic! 

Ils font plus de poids que nous.
        La chaîne alimentaire serait sans eux perturbée. Peut-être plus...
       Grands voyageurs et colonisateurs, ils sont des rouages essentiels de la vie
   Pas seulement les abeilles, dont on comprend mieux l'importance.
Mais toutes ces petites bêtes qui montent...au hit-parade.
     Et on peut s'en nourrir, comme des vers.
C'est donc une injure faites à la nature d'être méprisant à leur égard.
     C'est vrai pour tous les êtres, parfois microscopiques, sans lesquels nous ne serions rien.
             Et on n'est pas au bout de nos surprises... 
_________________

samedi 13 novembre 2010

Loup, y es-tu?

Parler du loup, c'est(aussi)parler de l'homme

Le loup est un révélateur de notre propre histoire.
Ses représentations renvoient à des modes de vie, de pensée, de rapports établis entre civilisation et sauvagerie, nature et culture...


L'homme: un loup pour l'homme ou un loup pour le loup?



Le loup a été longtemps diabolisé, associé au danger, au mal, à la perversité.
Quasiment idéalisé aujourd'hui, préservé, devenu rare, reclus loin des espaces habités, l'image du loup a bien changé. Il fascine encore, mais n'inspire plus la crainte, même s'il hante encore l'imagination.
Depuis Ysengrin jusqu'au loup du Mercantour d'aujourd'hui
_Loup: le mal aimé, dont on retrouve les traces à travers les légendes , les contes et les fables (Le loup et l'agneau, le petit
chaperon rouge,etc...)
Mais la mauvaise réputation du loup s'atténue avec le temps
L'histoire du loup en France met en évidence des modes de vie et des rapports sociaux disparus, un ruralité qui s'est éloignée
Le loup à travers la mythologie et l'histoire: une riche matière à réflexion, montrant parfois des rapports ambigüs ( mythe et réalité des "enfant-loups", réels ou fantasmés,loup garou, etc...)
__Hélène et ses loups: symbole d'une réconciliation rêvée
____________

Le loup; révélateur de l'histoire des hommes et de l'histoire de la ruralité

"...Depuis que le prédateur est passé du statut d’animal nuisible à celui d’ani­mal protégé, un tri s’est opéré dans son identité. La prise de conscience des avantages de la biodiversité a contribué à rel
ativiser l’image négative du passé, jusqu’à la remettre en cause. Emblème de la place du « sauvage » dans notre environnement, Canis lupus n’incarne plus la férocité mais la qualité de notre richesse écologique. Car l’ampleur de l’investissement sym­bolique dont l’animal a toujours été l’objet prédispose aux prises de position dogmatiques.
En France, dans le débat qui s’étend sur le rapport entre les deux protagonistes, la simple éventualité de l’agression sur l’homme est considérée comme la plus terrible des accusations. En concède-t-on la maté­rialité que la rage devient un recours pour expliquer la transgression et dis­culper l’animal sauvage. Un mauvais procès s’étale au grand jour. Tandis que les loups actuels ne posent plus de problèmes qu’à un secteur limité de l’élevage - très éloigné des centres de décision et d’opinion, et désormais marginalisé -, les relations entre la société et le prédateur n’ont plus rien à voir avec celles qu’elles ont été longtemps dans un pays où le loup était perçu comme l’ennemi public : « chiens, chasseurs, villageois, s’assemblent pour sa perte », une réalité qu’on retrouvait bien au-delà des Fables de La Fontaine. Du loup - la pire des « bêtes noires » ou des « bêtes puantes » -Buffon brossait un portrait épouvantable, souvent cité : « désagréable en tout, la mine basse, l’aspect sauvage, la voix effrayante, l’odeur insupportable, le naturel pervers, les moeurs féroces, il est odieux, nuisible de son vivant, inutile après sa mort »
!...
_" Le loup a longtemps été considéré comme le pire ennemi du bétail et même comme un prédateur dangereux pour l’homme. ... Quelle a été la dangerosité réelle du loup vis à vis de l’homme, quelles en ont été les conséquences et les manifestations ?...
Par ses attaques le loup s’insinue dans les maillons fragiles de l’organisation sociale et de l’organisation spatiale. En effet, pour pouvoir subsister et se développer, il sait que l’homme est son premier concurrent, son premier adversaire, qu’il lui est généralement supérieur, mais dans des contextes particuliers il sait mettre à profit les situations de vulnérabilité de son concurrent. Et les attaques du loup sur l’homme sont révélatrices des dysfonctionnements de la société rurale et en même temps des contradictions de l’occupation de l’espace. Par exemple le fait d’utiliser des enfants comme aides familiaux entre 4 ans et 15 ans non seulement pour des tâches artisanales et commerciales, mais surtout pour des tâches culturales et de gardiennage du bétail. Ce gardiennage s’effectue dans des pâturages qui se trouvent souvent en moyenne montagne et en région de plaine. Ils sont entourés par des bois à l’écart des maisons et ils assurent une situation de vulnérabilité à l’homme qui apparaît derrière des catégories faibles. Les attaques du loup mettent à jour un fonctionnement de la société, une situation concurrentielle dans l’occupation de l’espace où les situations de faiblesse de l’homme apparaissent au premier plan....

_" L’occupation de l’espace qui a été maximale à partir du XIIIème siècle, et avec des fluctuations jusqu’au milieu du XIXème siècle, de 1300 à 1850, le calendrier agropastoral pour expliquer les activités dans l’année et en même temps l’étendue des activités agraires, d’élevage et industrielles a été très dense dans les campagnes pendant cette période très longue. La situation de rencontre, de conflit entre l’homme qui occupait l’espace rural, davantage qu’aujourd’hui, et le loup, qui était beaucoup plus dense car il y avait entre 15 000 et 20 000 loups en France, était sinon permanente, du moins très fréquente....Il y avait une originalité profonde de cette Bête du Gévaudan et qu’elle était un révélateur des rapports entre l’homme et le loup mais aussi d’un état de la société et de l’environnement dans un secteur bien particulier de la France du XVIIIème siècle lancé dans les Lumières et le progrès agricole mais qui dans le cadre de l’Auvergne et du Gévaudan demeure dans un secteur très replié, extrêmement écarté. Nous sommes dans un pays oublié de la croissance, où l’on parle le patois, où les communications sont très mauvaises, où les conditions environnementales sont infectes, où la population est aux limites de la misère. Et cette Bête du Gévaudan est révélatrice des écarts culturels de la France en voie de développement."

vendredi 24 avril 2020

Des animaux et des hommes

Ils nous étonneront toujours...
Proches ou lointains, domestiques ou sauvages...
Etonnants rapports que ceux que nous entretenons par le biais du langage avec le monde animal, finalement si peu connu. Pour le meilleur et pour le pire..Des rapports ambigus où l'anthropomorphisme et la fantaisie règnent en maître, mais parfois avec un brin d'observation et de bon sens mêlé à un imaginaire immémorial.
Pas si bêtes, les bêtes...
D'Ormesson s'est bien amusé...

«Myope comme une taupe», «rusé comme un renard» «serrés comme des sardines»...  les termes empruntés au monde animal ne se retrouvent pas seulement dans les fables de La Fontaine, ils sont partout.

    La preuve: que vous soyez fier comme un coq, fort comme un bœuf, têtu comme un âne, malin comme un singe ou simplement un chaud lapin, vous êtes tous, un jour ou l'autre, devenu chèvre pour une caille aux yeux de biche.
     Vous arrivez à votre premier rendez-vous fier comme un paon et frais comme un gardon et là , ... pas un chat !
    Vous faites le pied de grue, vous demandant si cette bécasse vous a réellement posé un lapin.
Il y a anguille sous roche et pourtant le bouc émissaire qui vous a obtenu ce rancard, la tête de linotte avec qui vous êtes copain comme cochon, vous l'a certifié: cette poule a du chien, une vraie panthère
   C'est sûr, vous serez un crapaud mort d'amour. Mais tout de même, elle vous traite comme un chien.
   Vous êtes prêt à gueuler comme un putois quand finalement la fine mouche arrive.
  Bon, vous vous dites que dix minutes de retard, il n'y a pas de quoi casser trois pattes à un canard.
Sauf que la fameuse souris, malgré son cou de cygne et sa crinière de lion est en fait aussi plate qu'une limande, myope comme une taupe, elle souffle comme un phoque et rit comme une baleine.
Une vraie peau de vache, quoi !
Et vous, vous êtes fait comme un rat.
Vous roulez des yeux de merlan frit, vous êtes rouge comme une écrevisse, mais vous restez muet comme une carpe.
Elle essaie bien de vous tirer les vers du nez, mais vous sautez du coq à l'âne et finissez par noyer le poisson. Vous avez le cafard, l'envie vous prend de pleurer comme un veau (ou de verser des larmes de crocodile, c'est selon). Vous finissez par prendre le taureau par les cornes et vous inventer une fièvre de cheval qui vous permet de filer comme un lièvre.
 C'est pas que vous êtes une poule mouillée, vous ne voulez pas être le dindon de la farce.
  Vous avez beau être doux comme un agneau sous vos airs d'ours mal léché, faut pas vous prendre pour un pigeon car vous pourriez devenir le loup dans la bergerie.
  Et puis, ça aurait servi à quoi de se regarder comme des chiens de faïence.
  Après tout, revenons à nos moutons: vous avez maintenant une faim de loup, l'envie de dormir comme un loir et surtout vous avez d'autres chats à fouetter."

     _________________
De tuer les animaux à tuer les hommes il n'y a qu'un pas, tout comme de faire souffrir les animaux à faire souffrir les hommes. (Léon Tolstoï)   ______________

dimanche 12 juin 2011

Homo caniensis

Toutoustory

Il a souvent du chien, ce
Canis lupus familiaris

J'aimerais tant avoir un chien, mais j'aime trop les voyages...
Elevé en compagnie de chiens, j'en garde la nostalgie.


-On sait que les bêtes ne sont pas si bêtes et que le chien devient parfois le maître de son maître.

_Le chien est plus qu'un simple animal de compagnie, "
c'est quelqu'un...", un compagnon, un assistant ou un guide parfois.
Un animal riche en symboles, comme l'était Cerbère chez les Grecs. Parfois objet d'un véritable culte, religieux ou laïque, parfois considéré comme "impur".

_L'homme et le chien, depuis le début du néolithique , ou déjà avant sans doute, forment un couple singulier, variant selon les périodes , les cultures et les pays.
L'ethnographie de la relation, parfois troublante, reste à approfondir. Malgré les études ethologiques les plus pointues, cette relation comportera toujours une part de mystère, de non réductible rationnellement, surtout parce que toujours subsiste une part d'anthropomorphisme.
On peut même se demander si la séparation traditionnelle nature/culture est pertinente en tous points pour le couple homme/chien?
Ce couple, devenu h
istoriquement indissociable, est marqué par une profonde ambivalence:
"...gros titres relevés au hasard des revues de presse. Violences, déjections et « pouvoirs » thérapeutiques concourent, par un excès de signifiant, à faire du chien le « seul vrai nuisible » ou le bienfaiteur de nos espaces humains. Pris dans ses rôles de « vedette », le chien médiatique témoigne cependant difficilement de ce qui se passe réellement dans sa relation quotidienne avec l’humain. On le voit alimenter les épopées de nos mythes, les catastrophes de nos journaux, les numéros de nos cirques. C’est pourquoi, pour parler de lui, nous sommes contraints à changer constamment de registres et à passer du dramatique au comique, du passionnel au conflictuel, du dangereux au merveilleux. En réalité, ce mouvement de bascule, le chien le connaît bien, tant il sollicite le contraste..."

dimanche 13 janvier 2013

J.Verne ne rêvait pas

______ On pensait qu'il fabulait, que son imagination l'emportait loin des frontières du plausible.
Mais il ne faisait qu'anticiper de géniale manière.
Car un céphalopode géant vient d'être observé, bien que la confirmation de son existence soit plus ancienne.
" ...On retrouve la trace des premiers céphalopodes géants chez l'Histoire naturelle de Pline l'Ancien. Ce romain, naturaliste de la première heure, décrit un polypus, signifiant « nombreux pieds » et traduit par « poulpe » dans certaines versions mais possédant « deux bras majeurs », dont les tentacules attendraient les 30 pieds de long, soit plus de neuf mètres, pour un poids de 700 livres, soit plus de 300 kg.
Dans la culture occidentale, les grands calmars ont grandement nourri l'imagination des marins et inspiré les auteurs de la littérature fantastique comme en témoignent les écrits autour de la légende scandinave du Kraken, monstre marin à l'allure d'un calmar géant. Jules Verne décrit notamment dans Vingt mille lieues sous les mers en 1869 « un monstre horrible, digne de figurer dans les légendes tératologiques [...] un calmar de dimensions colossales, ayant huit mètres de longueur » qui s'en prend à l'équipage du Nautilus.
C'est Pierre Dénys de Montfort qui, après la découverte d'un morceau de tentacule de huit mètres de long dans la bouche d'un cachalot, risque sa réputation de naturaliste en tentant dès 1783 de sortir l'animal du légendaire. Pourtant les premiers calmars géants, constituant le genre Architeuthis, ne seront scientifiquement décrits qu'en 1857 par le zoologiste danois Japetus Steenstrup, avec l'holotype de Architeuthis dux, le « roi des chefs calmars ». Cette description ne marque cependant pas la reconnaissance des calmars géants par la communauté scientifique, et ce n'est que l'échouage de spécimens dans les années 1870 qui convainquit les sceptiques..." (Wiki)
___Comme sa cousine la pieuvre, il fut longtemps jugé répulsif, parfois utilisé comme métaphore pour caractériser la voracité et la monstruosité de certaines institutions jugées malfaisantes et dévorantes.
Un monstre des profondeurs?
C'est un "animal mystérieux, d'apparence quelque peu fantasmatique, avec ses huit bras armés de ventouses et son œil toujours vigilant, la pieuvre a de tout temps fasciné les hommes, qui lui ont attribué une dimension et des pouvoirs surhumains...De Victor Hugo à Jules Verne en passant par Simon de Montfort, les romanciers ont souvent présenté la pieuvre comme un monstre redoutable. Pourtant, s'il existe bien dans l'océan Indien et dans le Pacifique deux petites pieuvres dangereuses pour l'homme et, sur les côtes du Pacifique nord, une très grosse espèce (Octopus dofleini) pouvant peser jusqu'à 50 kg, la pieuvre est, en fait, une créature non agressive, plutôt craintive et paresseuse. Quant à l'animal géant qu'ont parfois rencontré les navigateurs, le fameux Architeutis dont la taille peut atteindre 20 mètres, ce n'est pas une pieuvre, mais un calmar,
qui peut être géant ..."

___La poulpe est un animal pourtant bien inoffensif et très intéressant, très intelligent, comme l'avait déjà remarqué Pline l'Ancien. Sans doute l'espèce la plus intelligente du monde marin après le dauphin, même s'ils sont difficilement comparables, du fait de leur anatomie, leur physiologie et leur système nerveux.

_Nos amies les bêtes , pas si bêtes, ont été et restent souvent mal comprises,  plus souvent fantasmées que prises en compte dans leur véritable nature.

jeudi 29 juillet 2010

Roms: histoire d'errance...

...de suspicion, de stigmatisation, de persécutions aussi



Un fait divers grave à St Aignan, amplement médiatisé, avant d'être bien élucidé, et voilà une communauté placée sur la sellette , montrée du doigt, de manière discutable ou du moins suspectée dans son ensemble, dans le plus grand amalgame , malgré les démentis successifs. De vieillies phobies sont exploitées

"...le sénateur UMP Pierre Hérisson, président de la commission nationale consultative des gens du voyage et auteur en 2008 d'un rapport sur leur stationnement, redoute que "l'accident de Saint-Aignan" ne suscite "des amalgames". Pour lui, "ce qui s'est passé à Saint-Aignan relève du droit commun. Ce n'est pas un problème lié aux gens du voyage". D'autant que le maire de Saint-Aignan, Jean-Michel Dillon (divers droite), confirme que la famille de la victime appartenait certes à la communauté des gens du voyage, mais vivait sédentarisée dans des logements "en dur" depuis deux générations..."
_____________________________________________-De l'âge d'or au rejet


__Ce qui doit relever d'un traitement policier et juridique de droit commun tend à devenir un problème sécuritaire d'ampleur nationale, à connotation ethnique (malgré les démentis officiels), qui place les "gens du voyage"en général (tous les "gens du voyage" ne sont pas roms et il existe des roms sédentaires)), dont la plupart sont français de longue date, dans une position de suspects potentiels et permanents, conformément à une ancienne rumeur concernant les "voleurs de poules" et aux fantasmes habituels qui règnent encore . Amalgames, médiatisation d'un problème qui devait rester dans les limites du droit ordinaire.
Une hyperdramatisation pour détourner les regards de certaines affaires gênantes pour le pouvoir?
___________La délinquance ,le plus souvent mineure, affecte certaines communautés roms tout autant le reste de la population, bien sûr. Là n'est pas la question. Le problème que pose la délinquance spécifique de communautés qui sont venues de certains pays de l'Est, après la chute du Mur de Berlin, est tout à fait particulier et doit être traité politiquement, à l'échelle européenne, en rapport avec les pays d'origine, largement responsables des départs.
Le démantèlement des camps (qui iront de reconstituer ailleurs) et la reconduite aux frontières sont tout à fait irréalistes et relèvent de la démagogie et du discours sécuritaire inefficace depuis des années.
L'Etat est loin d'être irréprochable vis à vis de la première minorité européenne
"Depuis l'adhésion, en 2007, de la Roumanie et de la Bulgarie, l'Union européenne compte quelque dix millions de citoyens roms. Partout indésirables, partout ostracisés, ils sont devenus, à leur insu, comme l'a reconnu la Commission européenne, «une menace pour la cohésion sociale en Europe»._ La minorité rom de Roumanie, estimée à environ deux millions d'âmes, est la plus importante d'Europe. La plus misérable aussi. La mendicité organisée, la prostitution et divers trafics (vols à la tire ou de cartes bancaires) ont permis aux réseaux criminels qui l'exploitent de prospérer. Bien qu'identifiés et localisés, ces réseaux, le plus souvent claniques, jouissent jusqu'ici d'une impunité quasi totale._Plus ou moins assimilés sous le communisme, les Roms d'Europe de l'Est ont subi de plein fouet le coût social de la transition économique dans les années 1990. L'élargissement de l'Union européenne a entraîné une prise de conscience institutionnelle sur leur condition. L'UE, la Banque mondiale, des ONG telles que la Fondation Soros ont débloqué des fonds et mené des campagnes d'information..."
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______Le terme de roms (qui signifie "hommes") recouvre des appellations, des communautés, des langues différentes, des histoires complexes, partiellement connues seulement, dont l'origine se situe en Inde, pour simplifier
Un monde très divers, condamné à l'exclusion, dans leurs sociétés d'origine (castes), à l'errance à travers des pays variés dont ils ont conservés des caractéristiques (langue , notamment)
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["Issus certainement du même peuple indo-européen, ils se sont dispersés aux environs de l’an mille à travers l’Europe en provenance du nord de l’Inde. Le type hindou et la couleur de peau évoquent les saris et les bords du Gange… La quasi certitude de cette filiation lointaine est confortée par de nombreuses similitudes entre la langue Romani, parlée par beaucoup (avec toutefois des variantes suivant les groupes… ) et le sanscrit."]
Un monde qui ne peut se fixer pour des raisons économiques et culturelles, donc qui va subir le plus souvent la suspicion ,l'exclusion, qui va devoir se spécialiser dans certains types d'activité , dont on retrouve des traces aujourd'hui. et qui ont parfois fécondé certaines contrées traversées.
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Du fait de leur culture de vie nomade et de leurs réticences ou la résistance qui est opposée à leur intégration, il y a toujours eu une grande méfiance envers les Roms. On les disait (et dit encore) traditionnellement vagabonds, voleurs, incapables d'un travail sédentaire ; ils furent et sont toujours l'objet de constantes persécutions, sous des formes plus ou moins visibles. Le nom en allemand des Roms, Zigeuner est parfois abusivement assimilé à Ziehende Gauner (voleurs voyageurs), voleurs de poules en France. Les Roms n'ayant parfois d'autre choix que d'accepter parmi eux des marginaux font alors l'objet d'amalgames....
__C'est à partir du
XVe siècle que l’état de grâce entre les tribus nomades et les populations se renverse : les villes leur ferment les portes, lassées de les entretenir. Des conflits éclatent dans les villages. Leur attitude marginale inquiète, et on les accuse de nombreux maux : maraude, vol de poules, de chevaux, et même d’enfants.
__Ils deviennent indésirables et tombent, dès la fin du
XVe siècle, sous le coup de décrets qui vont de l’expulsion pure et simple à l’exigence de sédentarisation : ce ne sont pas les Tziganes qui sont visés, mais les nomades. Les récalcitrants sont emprisonnés, mutilés, envoyés aux galères ou dans les colonies, et même exécutés. La récurrence de ces mesures montre leur manque d’efficacité, sauf aux Pays-Bas, qui parviennent à tous les expulser au milieu du XIXe siècle. ...
Les seigneurs et les abbayes d'Europe les ont accueillis et protégés sur leurs terres, contre la volonté des paysans sédentaires, puisque leurs talents d'artisans, de musiciens et de danseurs étaient très prisés. Cette dépendance féodale fut la servitude des Roms. Monastères et seigneurs pouvaient les vendre ou les acheter ; eux-mêmes pouvaient racheter leur liberté ou, au contraire, se vendre.
Pour montrer leur solvabilité, les Roms, même esclaves, portaient sur eux leur or sous forme de chaînes, de bracelets, de colliers ou de dents en or. En
Roumanie par exemple, ce statut dura de 1370 (fin des invasions des Tatars, protecteurs antérieurs des Roms) à 1856 (réformes du Prince Cuza). Vers la fin du XVIIIe siècle et tout au long du XIXe siècle, l’Europe éclairée alterne coercition et recherche de solutions «humaines» pour les sédentariser, d’autant que les Roms retrouvent avec la Révolution et le mouvement romantique une image plus positive empreinte de liberté. En Hongrie, on leur donne des terres et des bêtes, qu’ils revendent aussitôt à leurs voisins pour reprendre la route. L’échec de la plupart de ces politiques n’est pourtant pas une règle absolue, et une partie de la population nomade se sédentarise.
__En France, dès 1666, Louis XIV décrète que tous les Bohémiens de sexe masculin doivent être arrêtés et envoyés aux galères sans procès. Par la suite, lors de l'ordonnance du 11 juillet 1682, il confirme et ordonne que tous les Bohémiens males soient dans toutes les provinces du Royaume où ils vivent, condamnés aux galères à perpétuité, leurs femmes rasées, et leurs enfants enfermés dans des hospices. Une peine était en outre portée contre les nobles qui donnaient dans leurs châteaux un asile aux bohémiens; leurs fiefs étaient frappés de confiscation..." (Wiki)
-Tsiganes : la Nation invisible


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Il arriva que les Roms furent bien acceptés:
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...En 1427, la centaine de Tsiganes qui arrive aux portes de Paris fait sensation, et leurs talents d'amuseurs les rendent vite populaires. Les groupes de «Voyageurs» se présentent souvent comme des pèlerins, se donnent des titres prestigieux comme comte ou duc d’Égypte (voir la chronique anonyme, Chronique d'un bourgeois de Paris), mangent à la table de grands seigneurs ou sont nourris par les communes en échange de leurs diverses prestations (musiciens, mais aussi vanniers, chaudronniers, maquignons, dresseurs etc.). Les « bohémiens » sont connus en Europe grâce au geste du roi de Bohême Sigismond Ier du Saint-Empire, qui les aurait munis d’un « passeport » à la fin du Moyen-Âge..."(Wiki)
_____Des cultures souvent méprisées, ostracisées, persécutées aussi. On passe souvent sous silence les camps sinistres qui leur étaient aussi destinés...
Un génocide oublié...
En Roumanie, entre esclavage et racisme
Une histoire globalement assez tragique
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Au-delà des incantations et stigmatisations dangereuses : ce que vivent les Roms
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Condamnés à l'errance, les Roms veulent se sédentariser
-Roms et gens du voyage, «le président livre à l’opinion un bouc émissaire»
-Pour Sarkozy, tous les chemins mènent aux Roms

-Roms: des expulsions qui ne disent pas leur nom
-Le pouvoir italien fait la chasse aux Roms, l'Europe cherche une position commune
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Chasse aux Roms : Sarkozy, applaudi par l'extrême droite italienne
-Quand nos amis tsiganes vont attaquer l’Etat français…