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mardi 10 août 2010

Natalité de combat

Fécondité politique?

Israël-Palestine: rapports de force et démographie






Vraies ou fausses menaces?

_Les problèmes démographiques ont souvent représenté des enjeux politiques importants.
Dans le conflit qui s'éternise au Moyen-Orient, faute de réelle volonté de paix et de détermination autant israëlienne qu' américaine, piégée par des objectifs stratégiques régionaux à court terme, les problèmes démographiques ont une grande importance, autant dans la réalité des chiffres que dans les désinformations et les fantasmes entretenus.
Contrairement à la plupart des pays arabes, où la natalité est en baisse, le nombre d'enfants palestiniens est toujours
important, surtout dans le chaudron encerclé de Gaza, où la densité démographique est une des plus importantes du monde. Certains courants islamistes ne manquent pas de revendiquer l'arme de la natalité, la mobilisation des ventres...
Israël le sait, tout en contestant officiellement les chiffres, et pratique une politique de gribouille pour tenter de compenser ce déséquilibre croissant: appel à l'immigration notamment, en recul depuis des années (après la déferlante russe, aides même pour les non juifs), grignotage constant de la Cisjordanie... malgré de profondes divergences dans la société israëlienne sur la politique à suivre.

"Pour gagner « la bataille démographique » afin de préserver son caractère juif, Israël appuie [donc] des campagnes ciblées. Subsides, aides au logement, prêts préférentiels, éducation et santé prises en charge, privilèges fiscaux.
Autant d’avantages qu’Israël fait miroiter pour encourager « le retour au pays » de certains de ses 700 000 ressortissants considérés comme exilés, après cinq ans d’absence à l’étranger. Un programme ponctuel privé offre à des milliers de célibataires juifs de diaspora de « trouver un pays et l’âme sœur » (J.David)

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"...L’installation de colons juifs en Cisjordanie a ceci de paradoxal que d’habitude, dans l’histoire, ce sont les zones à la démographie la plus dynamique qui déversent leur trop plein vers celles où elle l’est moins. Or là, c’est l’inverse, ce qui montre combien est artificiel ce mouvement, fruit d’un volontarisme politique cherchant à contrecarrer les évolutions démographiques fondamentales...dans un monde qui révère la démocratie, la logique du nombre finit toujours par l’emporter.
Dans la mesure où il y a un lien direct entre la fécondité des habitants des territoires occupés (colons compris, d’ailleurs) et la tension politique et militaire, il n’y a aucun espoir qu’Israël renverse ces tendances, mortelles à terme pour lui, sans un relâchement de cette tension. Ce relâchement doit déboucher sur une vraie dynamique de développement, en particulier à Gaza. La densité de ce territoire est encore inférieure à celle de Hong-Kong ; cette ville a, comme Beyrouth, un passé commerçant ; l’argent, européen ou arabe, ne manque pas. Le mieux qu’aient à faire les Israéliens est de favoriser au plus vite son décollage.
Et la sécurité, dira-t-on ? La technique moderne offre sans nul doute à Israël des moyens moins rustiques de la garantir que le blocus inhumain infligé aux habitants de Gaza. Dans toute situation de conflit, il faut prendre en compte que la sécurité absolue de l’un est l’insécurité absolue de l’autre " (R.Hureaux)
-La force n'est pas une solution

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