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jeudi 13 décembre 2012

Pauvreté: une conférence, et après?

_ "Il paraît que la crise rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. Je ne vois pas en quoi c'est une crise. Depuis que je suis petit, c'est comme ça." (Coluche)
____"On peut détruire la misère..".( Victor Hugo)
_______ "En trois ans, les Restos du cœur, créés par l’humoriste Coluche, ont accueillis 25  % de personnes en plus. Lors de la dernière campagne 2010-2011, environ 109 millions de repas ont été distribués. Pour de nombreux Français, il n’y a plus de honte à franchir leur porte pour demander de l’aide."
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_____Alors que les grand patrons gagnent toujours  plus, que les fortunes montent en flèche sur le territoire comme à l'étranger, que la France est riche par son patrimoine (même si les écarts se creusent )...on distribue quelques miettes..Pas de golden parachute pour ceux qui plongent ou qui tombent de haut après un accident de la vie.
.La France n'est pas un pays pauvre, mais radine avec ses pauvres, tout juste capable d' aumône, même si elle fait mieux que le Royaume-Uni ou l'Allemagne. Mais au royaume des aveugles...
De Roubaix à Neuilly, des écarts phénoménaux de revenus.
De Calais à Carcassonne, la détresse sociale ne régresse pas, au contraire.
Peut-on vivre, seulement vivre, ou survivre, avec moins de 500 euros par mois?
 Les chiffres sont accablants, même s'il peut arriver qu'on exagère  le nombre de pauvres, cette notion étant parfois assez relative. Il y a des degrés dans le dénûment.
Les visages de la précarité sont multiformes, même si on veut ou on peut les ignorer
____La conférence sur la pauvreté est plutôt décevante, c'est un euphémisme. Les réponses ne sont pas à la hauteur des enjeux: "... La revalorisation annoncée du RSA socle est faible. Du propre aveu de Jean-Marc Ayrault, pour qui l’objectif devrait être de rattraper le décrochage survenu depuis dix ans entre le revenu minimum et le salaire minimum, il faudrait une augmentation de 17% dès 2013 pour revenir à 50% du smic, comme c’était le cas lors de la création du RMI en 1988 jusqu’au début des années 2000 (c’est aujourd’hui 43%).
Au lieu de cela, nous aurons une première revalorisation d’à peine 2% en septembre 2013, ce qui représente à peine 12 euros par mois, et une augmentation d’à peine 10% en cinq ans. Il faudra attendre 2022 pour rattraper le retard accumulé depuis dix ans.
Le Parlement européen recommande pour sa part, dans son rapport sur le rôle du revenu minimum dans la lutte contre la pauvreté adopté en 2010, que ce revenu soit fixé au moins au niveau du seuil de pauvreté, soit 60% du revenu médian. On en est encore loin..."
___La fabrique de pauvres n'est pas près de de s'arrêter.
 "..11 millions en Allemagne, 9 millions en France : c’est le nombre de personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté dans ces deux pays, pourtant parmi les plus riches d’Europe. Cette misère n’est ni un choix ni une fatalité. Elle est le produit d’un changement de paradigme économique et politique ayant débouché sur un nouveau système. En Allemagne, des mères de famille jonglent entre des allocations chômage dérisoires et des "minijobs" à 400 euros. Dans les cités françaises, l’ascenseur social est en panne. En Espagne, les services sociaux sont asphyxiés par la baisse des crédits et des familles endettées se retrouvent à la rue alors même que les banques ne parviennent plus à vendre les logements vacants qu’elles ont saisis. Autant de témoignages qui illustrent une pauvreté "héritée" dès l’enfance et le sentiment d’impuissance et de honte de ceux qui en sont victimes. Sociologues et politologues mettent en garde : dans des sociétés européennes "en situation d’urgence", le démantèlement de l’État-providence pourrait bien être une bombe à retardement..."
 __A vouloir traiter les seuls symptômes et conséquences, on finit par oublier les causes.
La spirale de la baisse des salaires dans une Europe qui choisit l'austérité sans la solidarité, la compétitivité destructrice dans un contexte de mondialisation non tempérée, jointe à l'absence de régulation bancaire et aux renoncements de l'Etat risquent de rester encore longtemps sources d'appauvrissement croissant.
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-Le RSA: une solution?

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