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jeudi 6 mars 2014

Robolution?

 La robolution est en marche...
                                              Un ministre heu-reux.
                             Un président bé-at.
                Un volontarisme vaguement keynésien.
         Des fonds limités... 
Un avenir assuré?
      " Le marché est   potentiellement immense. A l’heure actuelle, il représente près de 17 milliards d’euros dans le monde, mais il devrait atteindre les 100 milliards en 2018 et les 200 milliards en 2024… Soit dans dix ans à peine...".
     De quoi rêver...
               L'heure n'est pas au pessimisme technologique à la Bernanos,  qui nous semble  aujourd'hui d'un autre âge ( même si sa critique de l'ivresse techniciennne reste à méditer)
  Non, l'optimisme est total, presque puéril, comme si on avait d'un coup découvert l'Amérique.
Notre salut viendra des robots. Le futur est déjà là.
   Les  robots au boulot!
 La  prochaine grande révolution industrielle, fille du numérique et de la cybernétique, est en route.
    Un marché quasiment illimité, surtout dans le domaine de la robotique de service.
   La France est en retard.  (33.000 robots dans les usines françaises. Elles sont presque deux fois moins équipées que leurs homologues italiennes et bien loin des allemandes qui en ont 166.000, sans parler du Japon).
   Viva la reconquista!
        "L’enjeu, pour la France, est  de devenir non seulement une terre de consommation de robots, mais aussi de fabrication. Les retombées en termes d’emplois semblent non négligeables. «En dix ans, la robotique a déjà créé en France plus de postes qu’Internet ne l’avait fait dans le même laps de temps», révèle Bruno Bonnell. 
La robotique est d’ailleurs l’un des 34 plans de reconquête industrielle défendus par le gouvernement et présentés en septembre dernier. «Nous sommes un pays ultra-innovant et il y a un archipel d’entreprises capables de conquérir des marchés et de créer des emplois. C’est ça, la réindustrialisation de la France. Les petites entreprises vont devenir grandes et exportatrices», martèle Arnaud Montebourg, qui prévoit également de recourir à «l’arme de la commande publique» pour accélérer le mouvement.
Car il faut aller vite et ne pas se laisser distancer par les compétiteurs américains et japonais… Ni même par les Allemands, avec lesquels la France «a déjà 150.000 robots de retard», rappelle le ministre..."
                     La guerre des robots est ouverte...
  Pourquoi pas? Mais on peut s'interroger sur les limites des moyens , la frilosité des banques, les capacités du marché intérieur, la concurrence féroce par rapport à des pays ayant plusieurs longueurs d'avance dans ce domaine...etc..
L'avenir de l'homme?
Mais il est sûr que la révolution entamée va modifier en profondeur nos sociétés, de manière que nous entrevoyons à peine. Le domaine de l'emploi sera bouleversé (*) . Le gain ne sera sans doute pas celui escompté. Le rapport travail/loisir est appelé à se modifier, comme la nature du travail lui-même et la nature de nos rapports avec les objets et nos semblables.
                                       Pour le meilleur ou pour le pire?...
Comme pour toute technologie, l'ambivalence est présente, comme elle émerge  dans une littérature déjà ancienne ou comme le remarquait déjà Voltaire dans l'Encyclopédie. Que ferons-nous de ces nouvelles conquêtes technologiques? La robotique, qui en est la fine pointe, peut déboucher sur le pire, des applications discutables ou terrrifiantes, ou développer le meilleur, comme dans le domaine médical...
     La question, ancienne, banale, mais centrale et toujours d'actualité ne cessera de se poser: pour quoi faire ? au service de quelles valeurs? dans quel type de société?...
         Les robots, même "intelligents", ne répondront pas à notre place. Les moyens ne prescrivent pas les fins.
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(*)  -La grande peur des nouvelles technologies sur l’emploi
- La moitié des emplois remplacée par des robots dans 20 ans
- Les robots vont-ils vous piquer votre boulot ?
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