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vendredi 17 octobre 2014

Après Gaza

     L'heure d'un bilan provisoire
                                        Après l'"opération" bien orchestrée, tragique et inutile, de Gaza, le silence est retombé dans les chancelleries comme dans les consciences.
    La lassitude coupable regagne les esprits et la nouvelle guerre d'Irak détourne l'attention.
           Jusqu'à la prochaine fois? Jusqu'à un prochain rapport Goldstone, mis aux oubliettes?..
  On parle de reconstruction, en se demandant comment cela sera possible dans cette prison  à ciel ouvert, partiellement en ruines, génératrice de frustrations,  de colères  et de radicalisme... et dans quels délais...L'hiver approche.
    Les accords de paix n'ont pas de sens dans les conditions vécues par une  population traumatisée.
    "Encore une fois, ce fut une guerre pour rien, puisque aucune des questions de fond n’a été résolue" affirme Karim Bitar, directeur de recherche à l’IRIS. Puis de poursuivre "l’accord est flou et imprécis et on repousse aux calendes grecques les questions qui fâchent".
     Les protestations d'Isrëliens resteront sans portée, même si certains pays européens, comme la Suède et l'Angleterre, poussés par leur opinion publique, commencent à réclamer une véritable indépendance palestinienne, conformément aux multiples résolutions de l'ONU.
   Les  leçons restent à tirer
L'opération d'Israël était surtout de politique intérieure, visant aussi à radicaliser un peu plus le Hamas, à l'heure où s'esquissait un rapprochement avec Abbas
"...Les événements de cet été indiquent que la crise du « processus de paix » et du mouvement national palestinien vont se poursuivre, à mesure que la parenthèse d’Oslo (et de l’illusion d’une « autonomie » conduisant à une paix durable négociée) va se refermer. De nouvelles crises et confrontations sont à prévoir, dont la forme et l’issue sont incertaines, a fortiori dans la mesure où elles seront en grande partie tributaires des évolutions du processus révolutionnaire régional. Si la première condition pour la construction d’un nouveau rapport de forces contre Israël est en effet la rupture avec le logiciel d’Oslo et l’élaboration de structures et de stratégies permettant la reconstruction du nationalisme palestinien, il serait toutefois inopportun d’oublier que seul un nouveau rapport de forces régional, permettant aux Palestiniens de sortir de leur tête-à-tête avec un État d’Israël soutenu par l’ensemble des pays occidentaux, pourra permettre d’imaginer un avenir plus radieux..."
      Selon N. Chomsky, la politique du fait accompli, reste une constante:
 Akiva Eldar, un diplomate israélien reconnu, ajoute que « toutes ces nombreuses entités de la région comprennent aussi qu’il n’y aura aucune démarche diplomatique courageuse et un tant soit peu globale à l’horizon, sans un accord relatif à l’établissement d’un État Palestinien sur la base des frontières de 1967, ainsi qu’une solution juste et acceptée par les deux parties au problème des réfugiés ».
Ce n’est pourtant pas au programme d’Israël, souligne-t-il, et c’est même en conflit direct avec le programme électoral de la coalition du Likoud de 1999, jamais retouché, et qui « rejette catégoriquement l’établissement d’un état arabe palestinien à l’ouest du Jourdain ».
   En attendant les sionistes religieux montent à l'assaut du pouvoir, ce qui n'est pas fait pour renforcer l'espoir d'un réglement proche.
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