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mardi 28 octobre 2014

Repenser l'evolution

Se laisser surprendre.
                                    Encore et encore.
    Chaque mois ou presque, une découverte, une nouveauté, parfois de taille,  une nouvelle pierre à l'édifice paléontologique remettent en question les prénotions, bousculent les classifications provisoirement établies.
   Rien n'est jamais arrêté  dans la recherche en biologie, particulièrement dans le domaine de l'évolution, quel que soit le domaine.
   Par exemple, dans l' histoire partiellement connue de la grande famille des dinosaures.
         On vient de mettre à jour les restes du gentil monstre  Deinocheirus, 
qui vivait il y a 70 millions d'années dans un paysage luxuriant de rivières, à la place de ce qui est aujourd'hui le désert de Gobi, en Mongolie.
   Le  Deinocheirus mirificus est le plus étrange des dinosaures, qui n’était certainement pas un prix de beauté, mais qui ne risquait pas de passer inaperçu : quasiment de la taille du Tyrannosaurus rex, il mesurait 11 mètres de long et pesait plus de 6,3 tonnes ; son crâne avait plus d’un mètre de long ; il possédait un museau allongé muni d’une sorte de bec, avec une mâchoire inférieure creuse et sans dents ; il avait le dos bossu, un ventre bedonnant, un bassin lourd posé sur des membres postérieurs assez courts avec des pieds larges.
     Avec une telle anatomie, Deinocheirus mirificus n’était assurément pas taillé pour la vitesse. Il marchait sur ses grosses pattes de derrière en se dandinant légèrement et en faisant osciller sa queue.  A défaut d’être gracieux, il devait en imposer, lorsqu’il arpentait les bords des rivières qui sillonnaient le désert de Gobi il y a 70 millions d’années. Ses larges orteils lui permettaient de patauger au bord de l’eau sans s’enfoncer dans les sols sédimentaires mous. Le contenu de son estomac, retrouvé avec les restes fossiles, révèle une alimentation omnivore, et montrent que Deinocheirus consommait de grandes quantités de poissons d’eau douce.
      Encore une énigme anatomique, comme l'ornithorynque, une bizarrerie de la nature qui avait  déjà intrigué Kant, qui donne encore des cheveux blancs aux taxinomistes.
   Après le tyrannosaures à plumes ...les découvertes se poursuivent, au hasard des fouilles, souvent fortuites.
   A la recherche des ancêtres des oiseaux.
     L'étonnant bricolage évolutif n'a pas fini de nous surprendre...
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