Où il sera beaucoup question de nature, du point de vue climatique.
On évitera d'évoquer le business dont elle fait l'objet de plus en plus, sous prétexte de protection.
On se trouve confronté à des tendances économiques lourdes qui vont à contre courant de l'esprit de la manifestation parisienne à prétention hautement écologique.
A l'heure où les terres s'appauvrissent du fait du développement de l'agrobusiness, l'accès à l'eau se restreint pour beaucoup, des espèces disparaissent à jamais ...La nature prend de plus en plus une valeur marchande.
On le sait, on le voit, la finance peut envahir tous les secteurs de la vie et même...de la mort!
On peut spéculer sur tout, même sur la couleur du futur chapeau de la reine d'Angleterre ou sur l'éventualité d'un tsunami sur les côtes chiliennes...
Ce qui n'a pas de prix en soi devient monétisés, avec les meilleurs sentiments:
Encore embryonnaire il y a quelques années, ce marché est aujourd'hui l'un des plus prometteurs en terme de profit. Son mode de fonctionnement est simple. De plus en plus de sociétés financières ou d'assurances, parfois précédées par les économistes, attribuent un coût à la nature. Combien vaut la forêt d'Amazonie ? Quelle est la valeur marchande de l'incessant labeur de pollinisation accompli par les abeilles ? Jusqu'ici, l'"invisibilité économique" de la nature ne jouait pas en sa faveur : les marchés n'aiment ni l'abondance ni la gratuité. Mais avec la raréfaction des ressources et la disparition programmée de certaines espèces, l'équation a changé. La loi de l'offre et de la demande peut maintenant s'appliquer aux richesses naturelles. Ainsi, des banques et des fonds d'investissements, pourtant responsables de la dernière crise financière en date, achètent d'immenses zones naturelles riches en espèces animales et végétales menacées. Monétarisées et financiarisées, ces réserves sont ensuite transformées en produits boursiers possiblement spéculatifs. On peut donc acheter des actions "mouche", "orang-outan" ou "saumon". En investissant dans ces titres, les entreprises polluantes obtiennent des "certificats de bonne conduite" qui les dispensent de suspendre leurs activités les plus néfastes...

L'avenir est radieux pour une nouvelle vague de profit, au nom du développement durable...
. Bank of America-Merrill Lynch, JP Morgan, Citigroup...tout les grands groupes sont présents
Mais, le vernis environnemental dont se parent les entreprises qui investissent ce nouveau créneau a déjà commencé à craquer. Au Brésil, le cas du géant minier Vale est édifiant. Il se targue de lutter contre la déforestation de l’Amazonie, mais ne plante qu’un seul type d’arbre, l’eucalyptus. Appauvrissante pour la terre, cette variété est en revanche susceptible d’être revendue pour la production de biocarburants. En attendant, coté en Bourse à l’index du développement durable, Vale est rémunéré chaque année par les marchés financiers pour ce prétendu « investissement vert ».
Pourtant on nage en pleine absurdité en considérant la nature comme un capital:

On croit rêver, mais les banquiers et assureurs en parlent avec le plus grand sérieux, le sérieux qui sied à des investisseurs friands de tout.
Un dévoiement de la notion de valeur, une perversion de sens, de la notion de gratuité.
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