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samedi 29 octobre 2016

Duel au sommet...


...Pour la Maison Blanche
                                                       Le processus électoral aux USA est comme une alchimie complexe et anachronique: 
       Les élections sont devenues catastrophiques, désolantes.
            Pas seulement pour les petits cailloux dans la chaussure.
                                                                            Pas très Hillarant.
              Ça en dit long sur la dégradation de l'état politique des USA, en crise profonde.
                   Un processus peu démocratique, manipulé par les lobbies de diverses natures, où aucun problème de fond n'est analysé et soumis au peuple, reproduisant l'hégémonie d'une caste américaine.
      (Pour Benjamin Barber, ancien conseiller de Clinton, "Le plus gros problème d’Obama, c’est qu’en quatre ans, il n’a pas fait grand-chose, même si ce n’est pas complètement de sa faute. Je blâme surtout le système politique américain qui a été créé pour ne pas marcher. Sans une supermajorité au Sénat (100 élus) et au Congrès (435 représentants), n’importe quel Président aurait du mal à faire passer ses projets. Et encore. Il lui faut composer avec les intérêts régionaux qui obligent ses propres élus à prendre des positions contraires parfois aux intérêts de son parti. Ce système a été imaginé au XVIIIe siècle par des gens qui avaient peur d’un pouvoir central trop fort. Du coup, ils ont parié sur le fédéralisme, la décentralisation du pouvoir avec un Sénat très puissant où les petits Etats peuvent bloquer les plans du Président et des régions les plus peuplées ou une Cour suprême qui peut également tout arrêter...", dit-il
   JR Mac Arthur estime que   "Le financement des campagnes américaines est corrompu" et que Obama, produit d'un système verrouillé, est largement une illusion.....
       Du spectacle. Mais du spectacle triste.  
           C'est un grand barnum, où l'inattendu est ordinaire. 
    On a les mêmes à la maison, ou presque.... 
Mais  Il y a eu des antécédents: Les élections américaines de 2016 ont surpris avec l'irruption de candidats « anti-système », le démocrate Bernie Sanders et l'inclassable Donald Trump. Mais rien à voir avec la surprise Roosevelt, effet de la désastreuse politique de Hoover, dans une crise autrement plus profonde et dévastatrice. Faut-il croire que l'Oncle Sam soit au bord du gouffre pour se donner des hommes à la hauteur?
    Il faut remonter à 1828 pour observer une séquence comparable.
C'est la victoire d'Andrew Jackson, que l'on qualifierait aujourd'hui de « populiste », au demeurant l'un des principaux présidents du XIXe siècle avec Jefferson et Lincoln.
     Dans la longue liste des présidents américains,  certains furent  bizarrement élus, notamment le self made-man  Jackson.
                       Une élection complexe
                                              Désireux de garder la mainmise sur le choix du président et de limiter son pouvoir de nuisance, méfiants également à l'égard du vote populaire, les délégués de la Convention de Philadelphie ont imaginé une élection très complexe à deux niveaux :
  1– les citoyens élisent dans chaque État des electors (« grands électeurs ») en nombre égal au nombre de sénateurs et de représentants de l'État au Congrès (aujourd'hui, cela fait un total de 538 personnes, y compris les trois electors du district fédéral de Washington. La majorité absolue est de 270 voix).    L'élection a lieu traditionnellement le mardi qui suit le premier lundi de novembre (désir d'éviter la Toussaint catholique, de faciliter les déplacements des fermiers éloignés du lieu de vote, qui entament leur voyage jusqu'au lieu de vote le dimanche...).
  2– les grands électeurs n'ont mandat que pour une élection. Ils se réunissent à leur tour le lundi qui suit le deuxième vendredi de décembre pour choisir le futur président.__Dans les premiers temps, les grands électeurs étaient libres de leur choix : le candidat qui recueillait la majorité de leurs suffrages devenait président et le second vice-président. Ainsi, en 1796, s'impose une cohabitation difficile entre le fédéraliste John Adams et son vice-président républicain-démocrate Thomas Jefferson. 
  À l'élection suivante, pour éviter la multiplication des candidats, les élus fédéraux des deux partis constituent un caucus (une réunion informelle) et choisissent chacun leur candidat, en invitant les grands électeurs à suivre leur choix.
   Il n'empêche que l'élection de 1800 se solde par une mauvaise surprise : Thomas Jefferson arrive ex-aequo avec le médiocre sénateur de New York Aaron Burr en nombre de grands électeurs ! Il appartient à la Chambre des représentants de les départager. Après 36 tours de scrutin, Alexander Hamilton convainc les représentants de donner la primeur au plus intègre, soit Jefferson. Il paiera de sa vie son intervention : le vice-président Burr le tuera plus tard en duel.
Duel entre Alexander Hamilton et Aaron Burr le 11 juillet 1804, d’après une peinture de J. Mund.
    En conséquence de quoi les candidats à la présidence ne tardent pas à prévenir de qui sera leur vice-président en cas de succès : ainsi peuvent-ils ratisser plus large en formant un « ticket » avec une personnalité d'une région ou d'une sensibilité différente de la leur (par exemple, Ronald Reagan, ancien acteur établi en Californie, choisit un patricien de l'Est, George Bush, comme vice-président).
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