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mardi 18 octobre 2016

Merci pour ce moment... de confidences

Le capitaine de pédalo aurait-il perdu les pédales?
                                                                                     Un Président devrait dire ça:
         "... Non, je ne me livrerai pas en pâture à l'opinion publique, je ne céderai pas à la pression médiatique,  à l'obscène curiosité publique, au désir de paraître, à l'auto-justification politique. Je préserverai soigneusement des indiscrétions mes problèmes personnels, qui ne doivent en rien interférer avec ma fonction républicaine.....Je ne ferai pas étalage de mes goûts personnels et de mes avis subjectifs et donnerai la priorité au dialogue politique avec le peuple qui m'a élu pour l'éclairer sur mes choix et préparer l'avenir, sous son contrôle...."
       On attendait peut-être un livre sur le bilan lucide  du quinquennat finissant, sur les leçons à tirer de l'action gouvernementale, sur la difficulté et le courage de gouverner, sur le sens, les succès, les échecs et les limites de l'action politique...
              Consternation (même) au palais.! Il a parlé, cédant à des caprices monarchiques:.
                               « J’aurai vécu cinq ans de pouvoir relativement absolu, finalement, puisque c’est aussi ça la Ve République. J’impose à mon camp, qui n’y aurait sans doute pas consenti naturellement, des politiques que je considère comme justes. »
      Un aveu. Le palais est devenu un piège, l' exercice de la fonction présidentielle, trop solitaire et inadaptée pour nos temps complexes. Il est temps de repenser une constitutions nouvelle.
         On peut concevoir qu'un chef d'Etat puisse écrire (ou dicter) ses mémoires, à ses risques et périls. On peut y apprendre un peu..beaucoup. Chez  De Gaulle, Churchill...même dans les écrits de César...à condition de les confronter aux faits réels et d'avoir un oeil critique sur ces tentatives partielles d'auto-justification, donc de distorsions des faits et de partialité fatale.. On peut admettre qu'un chef d'Etat puisse écrire pour faire état aux citoyens, mieux qu'il pourrait le faire dans un discours officiel factice ou une conférence de presse convenue, de la situation qu'il affronte, pour en présenter les données et les problèmes, dans une perspective strictement politique.
      Mais de là à se livrer intimement, qui plus est dans l'exercice de son mandat, qui plus est de manière informelle à des journalistes peu contrôlés...il y a un monde. On ne gouverne pas avec des états d'âme. Un exercice forcément périlleux, mal perçu.et contre-performant. Le jeu de la confidence est toujours problématique. L'espace privé ne se livre pas impunément aux masses.
     On s'interroge...Fatigue? Crise de narcissisme exacerbé? Ultime appel au secours?
    Il a perdu les pédales sur son pédalo, qui n'a plus de boussole ou qui navigue à contre-courant.
       Un naufrage, diront les plus sévères. Ou: indigne de la fonction. Ou alors affligeant...Ou un constat indirect d'impuissance, faute d'un projet volontariste.
        Il pédale dans la choucroute.
       Il nous avait prévenu: je ne suis pas un Président socialiste.
          Le virage attendu n'a pas eu lieu.
                    Moi, Président... Promesses tenues?..
                                   Décidément, rien ne s'est passé comme prévu, ....La météo ne fut pas bonne dès le départ. Rain man n'a pas eu de chance. Les dieux l'ont abandonné...
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