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vendredi 27 janvier 2017

Trump et l’isolationnisme

Ça va, ça vient...             
                       Au cours de l'histoire moderne, les relations marchandes dans le monde vont et viennent.
      Les frontières s'ouvrent ou se ferment, s'entrouvrent le plus souvent.
 Le protectionnisme est une arme à double tranchant
       Il peut et doit s'imposer dans certains cas, quand il met en péril l'indépendance nationale et l' autonomie économique.
  Mais il ne peut être que limité, surtout à l'heure où la globalisation a explosé depuis les années 70, même s'il n'aurait pas pu produire tous ses effets pervers, si l' idéologie de l' OMC et la dérégulation financière encouragée n'avaient pas atteint les sommets que l'on connaît.  Jusqu'à l'abandon non justifié de pans entiers de l'économie productrice.. Comme dit Apple,il n’est pas grave d’importer des iPhone « assemblés en Chine », s’ils sont « conçus en Californie 
     Mais l'isolationnisme aux gros sabots prôné par Trump est une chimère.
  Même si les USA protégeaient mieux que nous certains secteurs de leurs vie économique.
   C'est le revers d'une impuissance:
                       Comme souvent, c'est un faisceau de causes qui a mené le milliardaire démagogue Donald Trump à la Maison Blanche le 8 novembre 2016. Mais, pour comprendre ce phénomène, il peut être utile de le replacer dans un contexte plus large. Ce contexte est celui du déclin de l'hégémonie des Etats-Unis sur l'économie mondiale. En 2013, deux économistes, Peter Temin, du MIT, et David Vines, de l'Université d'Oxford, ont publié un livre titré The Leaderless Economy* (« L'économie sans dirigeant »), dont la thèse faisait de la crise déclenchée en 2007 non pas une simple crise économique, mais une « crise de fin de régime », celle qui sanctionne la fin de la domination économique des Etats-Unis sur le monde. C'est dans ce contexte qu'il faut aussi comprendre l'ascension de Donald Trump et son programme..... La situation de 2016 est en tout cas très différente de celle des années 1865-1929. D'abord parce que le pays était alors porté par la conquête de terres quasi vierges et par une forte poussée démographique explicable par... l'immigration. Une immigration que refuse aujourd'hui Donald Trump. Ensuite, parce que l'économie mondiale disposait alors d'un « hégémon », le Royaume-Uni, qui imposait ses règles en imposant partout ses capitaux. Les capitaux britanniques ont ainsi joué un rôle important dans le développement des Etats-Unis.
   Or, comme le soulignent Vines et Temin, l'économie mondiale est sans tête et donc sans ressort. Certes, les Etats-Unis peuvent espérer combler par eux-mêmes une partie du déficit de demande mondiale, mais ils ne le peuvent pas seuls : ils ont besoin des capitaux étrangers et donc d'une certaine ouverture de l'économie, et ils ne disposent pas actuellement d'un potentiel productif suffisant pour répondre à cette demande. Sortir de la mondialisation prendra forcément du temps et nécessitera un ajustement du modèle de croissance des Etats-Unis, notamment par une réorientation de la finance vers l'économie réelle. Or, le milliardaire a renoncé à toute pression sur le système bancaire, bien au contraire il semble vouloir s'appuyer sur lui. Ses baisses d'impôts risquent donc de venir alimenter d'abord la demande de rendements financiers......Il ne restera plus alors du programme de Donald Trump que le refus d'assumer l'hégémonie sur l'économie mondiale, un refus qui sera en fait l'écho d'une impuissance incarnée par l'administration démocrate. En réalité, les deux partis étasuniens apparaissent comme les deux versants d'une même réalité : l'incapacité de trouver un nouveau modèle pour une économie mondiale qui n'a plus que les dépouilles du système d'avant 2007 pour croître. Ni Hillary Clinton, ni Donald Trump n'avaient en réalité les clés d'une situation qui semble échapper à tout le monde....
           C' est une opération impossible au sens strict et des intentions bourrées de contradictions, à usage interne surtout, qui montreront vite leurs limites, à cause notamment des conséquences sur les prix, donc sur le pouvoir d'achat et leurs conséquences internes..
           Trump a déploré la disparition de l’industrie américaine et des jobs d’ouvriers, sans faire la connexion avec ses propres pratiques d’homme d’affaires qui emploie des travailleurs étrangers de pays moins chers, délocalise dès qu’il peut et refuse de payer des impôts, ni avec ses nominations aux postes clés de son cabinet, comme le futur secrétaire au Trésor qui a « oublié » de divulguer qu’il dirigeait un fonds d’investissement basé dans un paradis fiscal. Il a camouflé la véritable question des inégalités dans le pays sous une rhétorique nationaliste.
       L'âge d'or du protectionnisme américain est terminé..
             Un retour à l'isolationnisme est un projet ancien, mais irréalisable..
   Les USA ont ont toujours oscillé entre ouverture et repli, L'isolationnisme relatif, depuis Thomas Jefferson, surtout entre les deux guerres, où le mouvement America first flirta même avec des tendances pro-fascistes.  Trop d'intérêts économiques mondiaux sont engagés, ne serait-ce qu'avec la Chine, pour que ces tendances isolationnistes aillent bien loin..."
    Une idée qui est soumise à de grandes variations historiques.
          Trump est condamné à faire dans le traditionnel, et en partie dans le symboliqueon s'en apercevra vite....Le pouvoir réel est surtout aux mains des transnationales, auxquelles l'Etat a abandonné depuis longtemps l'essentiel de la gouvernance économique.
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-Incohérences-
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