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vendredi 15 mars 2019

Le renard et la poule aux oeufs d'or

Un choix stupide
                               Mais pas pour les renards malins du BTP et de la haute finance, qui voient là une rente intéressante et forcément croissante.
    Un aberration, disent même un certain nombre d'élus de tous bords.
         Comme Bayrou, entre autres,  avait en son temps dénoncé la stupidité de la privatisation des autoroutes, manque à gagner énorme pour l'avenir.

      Une manne sacrifiée au nom d' intérêts à court terme.
   De De Gaulle à Macron, on est passé d'un certain contrôle d'Etat à un bradage libéral, parfois présenté sous un jour avenant par des "spécialistes" patentés.
    Un aéroport, où transitent comme à Paris plus de 200 millions de passagers, ce n'est pas seulement des boutiques, des parkings, etc.. cela possède une fonction frontalière importante et implique des orientations politiques. Les USA ne sont pas dessaisis de leurs principaux aéroports.
   Le désengagement de l'Etat est à l'ordre du jour dans un nombre toujours plus grand de secteurs importants, pa seulement par souci d'économie. On répète le slogan de Reagan: l'Etat c'est le problème.
     "....Aéroports de Paris est la plus scandaleuse de ces privatisations. L'échéance de la concession est extrêmement longue (70 ans). En théorie, une telle durée devrait permettre au concessionnaire d'amortir largement ses investissements. Pourtant, il est prévu que le retour de la gestion des aéroports dans le giron de l'État donnera lieu à une indemnisation à l'échéance. Or, le Groupe ADP est une entreprise en pleine croissance (son chiffre d'affaires a crû de 22 % en 2017), ce qui signifie que dans 70 ans la valeur de son capital sera bien plus élevée qu'aujourd'hui. Comme l'écrit la journaliste Martine Orange qui suit de près la question «le risque est que l'État doive débourser des sommes gigantesques à la fin de la concession», ce qui revient à organiser «une concession à perpétuité pour le privé».
     .Un cadeau à Vinci par 42 voix contre 19! Contre le Sénat.
  En Marche donc les "petites" affaires, alors qu'on veut faire machine arrière à Toulouse...Quelle cohérence? Une nouvelle idée est lancée, la dé-privatisation.
    La confusion au sein du gouvernement est remarquable.
  Mais il faut rendre l'Etat plus léger et laisser le marché libre, lui qui a toujours raison. C'est la loi et les prophètes depuis des dizaines d'années.
     
      C’est un refrain insupportable aux oreilles de beaucoup, ressassé par certains responsables politiques ou économiques et répété en écho du zinc des cafés aux dîners de famille : « Il faut s’adapter. » Mais d’où vient cette injonction, et quand est-elle née ? Et s’adapter à quoi, d’ailleurs ? C’est le sujet du livre remarquable, même si parfois difficile, de la philosophe Barbara Stiegler : Il faut s’adapter, sur un nouvel impératif politique, une généalogie de ce néolibéralisme que certains disent aujourd’hui à l’agonie bien qu’il continue de sévir un peu partout. « Les anciennes représentations du monde sont en effet perturbées. Le camp des réformateurs a changé, les gauches autrefois “révolutionnaires” sont désormais arc-boutées sur ce qu’il faut sauver du passé ; et le néolibéralisme, lui, prétend reprendre le flambeau de la transformation “révolutionnaire” de la société, affirme la philosophe. Mais cette transformation se fracasse aujourd’hui contre les impératifs de la crise environnementale. Toutes les cartes sont rebattues, on ne sait plus qui est “ajusté”, entre ceux qui prônent la lenteur et ceux qui suggèrent d’accélérer encore la mondialisation. »

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