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samedi 31 octobre 2020

La fête à Amazon

Silence on ferme!... 

                           ...Les petites librairies et toutes les manifestations culturelles, les spectacles....Les artistes sont priés de rentrer à la maison! Il faut sauver l'essentiel; l'économie. Metro, boulot, dodo. La culture attendra. Primum vivere.                     __ Les hyper disent merci!     Les livres attendront le retour des jours meilleurs, comme s'ils n'étaient pas essentiels quand ils faut guérir les bleus de l'âme, sortir l'esprit du confinement mortifère.     On comprend la colère des libraires et les frustrations des lecteurs. Qui décrète de ce qui est essentiel?  Surtout quand on a tout fait pour réduire les risques de contamination. Il est temps de réagir.               ___ La Fnac pourra ouvrir ses portes, au motif qu'elle vend aussi du matériel électronique, mais surtout le géant qui écrase les libraires n'aura aucune limite. Amazon accroîtra encore plus son immense fortune sans contraintes.

        Les livres sont des choses "inutiles" qui nous veulent du bien. Si la musique adoucit les moeurs, les livres peuvent adoucir l'existence, lui donner un sens nouveau, conférer une lumière dans les ténèbres, sauver parfois de la désespérance.

  "La vie est trop courte pour s'infliger de mauvais livres"        
    Certes, les livres ne guérissent pas les bleus de l'âme, mais ils peuvent souvent contribuer à retrouver un certain goût de vivre, en nous sortant de notre isolement, voire de notre esseulement, voire d'une certaine détresse morale, en côtoyant l'humaine condition, comme disait Montaigne. Mais pas seulement. Ils sont là aussi pour la jubilation.
  Encore faut-il trouver les bons livres, ceux qui nous conviennent à un moment donné. Tout ce qui s'imprime n'a pas la même valeur. De même qu'il y a lire et lire, il y a écrire et écrire.
        Comme dit Birnbaum: "Au début de son récit 'Tomber sept fois et se relever huit', Philippe Labro raconte qu'il ne cesse de transpirer, sans comprendre ce qui lui arrive. Exactement comme moi à ce moment-là. De même, en lisant 'Face aux ténèbres', où William Styron, suicidaire, décrit sa plongée dans la dépression, à chaque page, je pouvais me dire : 'D'autres avant toi sont passés par cet état."
    Que l'on croie ou non au bibliocoaching, on peut toujours se donner les moyens de trouver le livre, l'auteur, avec lequel notre esprit entrera mystérieusement en résonance et qui nous révélera à nous-mêmes et peut-être nous libérera de pesanteurs aliénantes., ne serait-ce que de manière passagère. De manière gratuite et non purement utilitaire.
    Comme dit encore Birnbaum: "Pour aller mieux, j'ai retrouvé le chemin du papier et de l'écriture à la main, moi qui m'étais enfermé dans les écrans
       Lire peut aider à libérer 
                    Que lire libère, c'est le bon sens même. Les mots, leur agencement, l'atmosphère qu'ils créent peuvent apaiser les maux.
      Le plaisir de lire ne se décrète pas, mais il peut se cultiver. 
Pas de recette particulière, le goût de la lecture vient en lisant. Cette musique de mots.
     Trouver une passeur de lecture est la meilleure voie...Affaire de chance parfois, de disponibilité toujours.

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