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mercredi 16 février 2022

Instabilité linguistique?

 Ras le chapeau!

                           Les Académiciens en ont ras le chapeau et le font savoir officiellement. Trop c'est trop!. Voltaire ou De Gaulle n'y retrouveraient pas leurs petits.    Une idée comme ça...: puisque nous sommes français, pourquoi ne pas parler notre si belle langue pleine de ressources, au lieu d'en faire trop souvent un mixte globo-franco-english, du moins dans certains milieux, où l'on veut briller, se distinguer, être "moderne", obscurément technique, mais mimétique à souhait, souvent ridicule.     Dans une prétendue start up nation, on ne peut pas parler comme ça, même dans les bureaux du high-business, quand ce n'est pas absolument nécessaire.                                   __Certains avaient déjà tiré la sonnette d'alarme dans les année 80, se moquant d'un mimétisme singeant la langue des winners, par pure ostentation, pour être dans le vent,  pour faire "moderne" dans une France vieillissante, sans doute. Les Québécois n'ont pas ces scrupules en parlant sans complexe leur français. Dans les milieux "in", branchés, un certain anglais ultra réducteur des affaires fleurit de plus en plus; même dans la vie courante. Ne parlons pas du langage publicitaire, marchand: mon coiffeur lui-même s'est fait "Hairdresser": un grand pas en avant!             ______Des expressions et des mots qui sont là tous les jours et qui n'apportent rien, sinon un faux vernis d'activisme anglo-saxon...."... benchmarking, networking, booster... Dans les métiers du numérique, du conseil ou encore de la finance, les anglicismes sont légion. Aux Echos START (oui, start, c’est mal) on n’est pas en reste. On ne passe plus d’appels téléphoniques, on fait des calls, on ne fait plus de réunions pour réfléchir, on brainstorme... Et puis bien sûr, ça se retrouve dans nos articles (mea culpa), voire dans nos titres : ici, , ou encore . Selon une étude du “Parisien”, neuf Français sur dix utilisent des anglicismes, dont 12% “très souvent” et 48% “de temps en temps”.  Jean Maillet, linguiste et auteur des 100 anglicismes à ne plus jamais utiliser !¹ y voit une forme de snobisme. “On pense que c’est mieux d’utiliser un mot étranger, cela vous donne une certaine supériorité. Vous montrez ainsi que vous connaissez des mots anglais”, précise celui qui a été professeur d’anglais durant une vingtaine d’années...."  _____"....Dans certaines entreprises du Cac 40 désormais proclamées global players, l'anglais est devenu la langue de travail officielle, même dans des services 100 % franco-français. D'où des situations surréalistes où les documents de travail sont rédigés en anglais (sous peine de passer à la corbeille car le français ne peut en aucun cas être validé) tandis que les réunions où sont examinés lesdits documents se tiennent allègrement en français, sous la houlette d'un CEO qui peine à écrire un mail en anglais… Mais son assistante américaine est in charge !...." 😵


     Voici un petit lexique si vous voulez "briller" (?) dans certains milieux. Vous allez en jeter, forcément auprès de vos proches...C'est une épidémie qui continue à se répandre, qui ferait rire parfois un anglo-saxon. "...J'ai checké : il y a un meeting en confcall, plug-toi pour les incentiver sur les KPI, ça aidera la team à être awardée ! ». Si cette phrase n’est pas une citation directe, elle n’est pas non plus une exagération grossière. Elle illustre simplement le ridicule d’une situation que chacun(e) rencontre à longueur de journée : des francophones qui inondent leurs phrases d’expressions anglophones..."                                  _______Bref, le globish devient envahissant. François 1°, au secours!   __________________

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