Le MILLION de visites est atteint. Merci de vos visites et de votre indulgence. En route pour la suite...si Dieu me prête vie!

dimanche 31 août 2025

Il y a du vrai

    Il est des indifférences coupables et des silences complices.

                              Qui font le jeu des extrêmes

                                                 Comme des grenouilles

                                                                                Difficile liberté...

                          __________________________

Billet du dimanche

 __ Vigilance

__ Vacances

__ Auditions

__ Propagande

__ Irresponsabilité

__ Chères mines

__ Golden State?           

__       Melonimania >>

__ Vaccinosscepticisme

__ Double frappe

__ Une guerre propre?

__ Cerveau auxiliaire

__ Alerte au privé

__ Entrées de la drogue

                     ___ Jouer les prolongations... ____________________

samedi 30 août 2025

Après Katrina

 Une renaissance? 

                   L'Ouragan infernal: catastrophe révélatrice des failles de la société américaine


                                 Avec Trump, rien ne pourra s'arranger...  __________________

Indivualisme et/ou solidarité

Une notion qui pose problème

   Pleine d'ambiguïtés. Tout dépend dans quel sens on la prend                                                                                 Pout Tocqueville,  elle constitue le fondement de la démocratie, qui doit être idéalement au service des individus, pour garantir les libertés particulières, assurer  les conditions de leur développement. Un projet qui est toujours un idéal, un projet à construire et à améliorer. Comme il le dit à sa manière et à son époque« L’individualisme est une expression récente qu’une idée nouvelle a fait naître. Nos pères ne connaissaient que l’égoïsme. L’égoïsme est un amour passionné et exagéré de soi-même, qui porte l’homme à ne rien rapporter qu’à lui seul et à se préférer à tout. L’individualisme est un sentiment réfléchi et paisible qui dispose chaque citoyen à s’isoler de la masse de ses semblables et à se retirer à l’écart avec sa famille et ses amis ; de telle sorte que, après s’être ainsi créé une petite société à son usage, il abandonne volontiers la grande société à elle-même. »                                              Moi ou les autres?..Etre soi avec les autres ou aux dépends des autres? Liberté individuelle ou contraintes sociales et légales?...Faux problèmes, dans la mesure où les deux dimensions sont interdépendantes.v L'individu est à la fois le produit d'un héritage culturel et le producteur des relations qui le conditionnent.                                                                                                                   Se démarquer du milieu est à la fois une nécessité et un risque. La liberté est toujours à construire, entre acceptation et refus, entre obéissance et révolte, entre tradition et innovation, dans une histoire où les relations entre individus et société sont instables.    ______  Le nomadisme d'aujourd'hui est un problème

-Lire ici -


« Devenez vous-même en huit leçons ; réussissez votre vie en quinze… » L’individu est désormais sommé de s’épanouir. Mais l’injonction ne mérite-t-elle pas d’être questionnée à l’heure où les gens ne se sont jamais montrés si inquiets d’eux-mêmes ? D’où sort cet impératif qui oblige chacun à « réussir sa vie » ? Nos ancêtres ne vivaient pas avec ce poids là. Ils enduraient un autre joug, celui des obligations plus concrètement violentes, commandées par leur dépendance au collectif..." ( M. GAUCHET)



Marcel Gauchet : L’individu privatisé ( Le blog Marcel Gauchet)"...L’avenir des individus exigera donc une renégociation des rapports entre eux-mêmes et leur société. C’est bien de cultiver l’estime de soi, mais l’individu doit affronter une question plus pressante : « comment parvient-on à obtenir l’estime des autres ? ». Comment survivre sans cultiver le désir d’appartenir à une collectivité qui fonctionne bien ? Il faut passer par la renégociation des rapports entre le « je » et le « nous »,que ce soit au niveau de la famille ou de la cité. Sinon, notre démocratie va se retrouver dans l’impasse."

Les désarrois de l'individu-sujet, par Dany-Robert Dufour

"...A notre époque, celle des démocraties libérales, tout repose, en fin de compte, sur le sujet - sur l’autonomie économique, juridique, politique et symbolique du sujet. Or c’est dans le même temps que se rencontre, à côté des expressions les plus infatuées d’être soi, la plus grande difficulté d’être soi. Les formes de la destitution subjective qui envahissent nos sociétés se révèlent par de multiples symptômes : l’apparition de défaillances psychiques, l’éclosion d’un malaise dans la culture, la multiplication des actes de violence et l’émergence de formes d’exploitation à grande échelle. Tous ces éléments sont vecteurs de nouvelles formes d’aliénation et d’inégalité.

Ces phénomènes sont fondamentalement liés à la transformation de la condition du sujet qui s’accomplit sous nos yeux dans nos « démocraties de marché ». « Etre sujet », c’est-à-dire « être-soi » et « être-ensemble », se présente selon des modalités sensiblement différentes de ce qu’elles furent pour les générations précédentes..."

Alain Ehrenberg : La fatigue d'être soi : dépression et société


L'individualisme - Hansen- love philosophie

"...Il ne fait pas de doute qu'une des pentes des sociétés marquées par l'éclatement des encadrements familiaux et religieux ainsi que par l'argent-roi ne conduise à l'affaiblissement de la force d'obligation de tout un ensemble de devoirs, au primat des intérêts privés, au « après moi le déluge », autrement dit un individualisme sans frein, sans souci des autres, sans respect de la loi. Tout simplement un individualisme irresponsable.

Néanmoins comment ne pas voir qu'une autre pente existe qui mène les individus à combattre les turpitudes et le racisme, à se soucier des autres, prendre en compte l'avenir de la planète, lutter pour plus de justice et de solidarité ? C'est ainsi que l'individualisation extrême de nos sociétés n'a nullement empêché la multiplication des associations et des bénévoles. C'est ainsi que les individus sont toujours capables de s'indigner, de faire acte de générosité pour les plus mal lotis de la planète. Tel est l'individualisme responsable, individualisme que l'on peut qualifier de raisonnable, autolimité, respectueux du droit des autres. Ne diabolisons pas en bloc l'individualisme qui constitue le fondement d'une société de liberté et d'innovation. S'il y a un individualisme négatif, il existe aussi un individualisme positif qui signifie indépendance d'esprit, affirmation de la personnalité singulière, esprit d'initiative et de recherche. Et aussi respect de la loi et

des droits de l'Homme. L'individualisme n'est pas une malédiction, c'est aussi la chance d'une société plus humaniste, plus tolérante, plus inventive de l'avenir. L'école doit se proposer pour but non l'effacement de l'individualisme, mais le combat contre l'individualisme irresponsable afin de faire progresser l'individu libre et responsable. Aucune tâche n'est plus grande, plus cruciale pour l'avenir de nos sociétés que celle-là".(Lipovetsky) )

L'individu hypermoderne
"...La société hypermoderne est une société où tout est exacerbé, poussé à l’excès, à l’outrance même : la consommation (Gilles Lipovetsky parle d’hyperconsommation), la concurrence, le profit, la recherche de jouissance, la violence, le terrorisme (on parle d’hyperterrorisme), le capitalisme (Laurent Fabius parlait récemment d’ « hypercapitalisme »). Elle est le produit de la mondialisation de l’économie et de la flexibilité généralisée qu’elle entraîne, avec ses exigences de performance, d’adaptabilité et de réactivité toujours plus grandes, induisant une modification profonde de nos comportements, une impossibilité de vivre des valeurs de long terme. La révolution survenue dans les technologies de la communication y joue un rôle essentiel, impliquant une mutation de notre rapport au temps et une obligation de réagir dans l’immédiat. Enfin, c’est une société marquée par le triomphe de la logique marchande et par l’éclatement de toutes les limites ayant jusque-là structuré la construction des identités individuelles, une société où, apparemment, tout est possible mais qui rejette impitoyablement ceux qui ne parviennent plus à suivre le rythme de ses exigences...."(Nicole Aubert)
Consommateurs ou/et citoyens ?
Individualisme de masse en Californie
"...Lorsque la production du particularisme devient la norme d’action, l’individualisme sous-jacent apparaît paradoxal, qu’il s’inscrive dans une logique de profit ou non. A San Francisco, les efforts faits pour se distinguer se rapportent à un système de valeurs prônant la différence partagé par les congénères. Du coup, dans les lieux où l’expression des différences est généralisée, elle devient presque insignifiante. L’indifférence envers les différences exprimées par d’autres devient elle aussi une norme de comportement..."


Christopher Lash : La culture du narcissisme (Climats)

"Une démocratie ne vaut et ne dure que si elle sait refondre constamment dans la communauté l'individualisme qu'elle fait naître"
(J.de Lacretelle) 
Jacques de Lecretelle
)    _______________________________________




vendredi 29 août 2025

Un autre son de cloche...

Qui paye

             Les métaphores catastrophiques n'expliquent rien. Elles affolent, culpabilisent et aveuglent


                                __  On peut trouver plus convainquant  ici ou  ...ou bien encore ici ou ... Même dans la bouche de B.Lemaire __________________

Crise de l'eau

A l'échelle planétaire

                           Près du quart de la population mondiale n'a pas accès à l'eau ou difficilement et nous la gaspillons trop souvent, nous qui pourtant commençons à avoir un accès problématique à des réserves qui tendent régulièrement à s'épuiser, du fait des évolutions climatiques problématiques qui nous affectent. De plus, dans les régions plutôt favorisées, l'accaparement et la marchandisation de l'eau, directe ou non, met en péril l'avenir de cette ressource cruciale, au risque d'affrontements et d'utilisations conflictuelles, comme à Gaza.   Y a-t-il un  bien commun plus fondamental?       


                                                                                                             L'eau, c'est la vie: une banalité?

                             Quand elle est là, à notre disposition, en toutes circonstances, on n'y pense pas. Comme à l'air qu'on respire. Des biens fondamentaux, qui sont à l'origine de la vie pour notre planète comme individuellement.. Des banalités qu'il est bon de rappeler quand elle vient à faire défaut ou que sa qualité se dégrade. Quand près de 50% de la population mondiale est ou sera exposé à des pénuries d'eau, il y a urgence. L'histoire nous donne des indices de conflits humains autour de l'eau. Parfois aussi de débats, de tractations, pour le répartir et la distribuer équitablement quand elle se fait rare. Comme encore aujourd'hui dans des zônes désertiques du Maghreb ou déjà en Andalousie. Mais parfois ce sont des conflits qui sont chargés de préserver ou de conquérir la ressource devenue rare. Et on peut craindre qu'ils prennent de l'ampleur quand elle se fera encore plus rare, comme en Palestine aujourd'hui où l'essentiel des ressources aquatiques est captée par la puissance occupante. Un cas où le conflit n'est pas seulement (parfois) armé.                                                                                                                                                       Déjà dans la haute Antiquité, on trouve des traces de conflits autour de l'eau.                                                    "...Pas d'eau, pas de vie... Voilà un moyen efficace de mettre fin à un conflit ! Supprimer les ressources en eau d'une place-forte, d'une ville voire d'une région fait partie des stratégies les plus implacables pour fragiliser l'ennemi. Athènes ainsi en fit les frais lorsque, pendant la 2e guerre du Péloponnèse, Sparte se décida à polluer les réservoirs de la cité au mépris des règles qui géraient alors officieusement les conflits.

Grand puits du fort de Joux (Franche-Comté) créé par Vauban au XVIIe siècle sur une profondeur de 147 m. Agrandissement : Puit de la forteresse de Königstein dominant de 240 mètres la courbe de l'Elbe à 30 km au sud-est de Dresde en Allemagne.Pour les forteresses du Moyen Âge, l'approvisionnement est un tel enjeu que l'on n'hésite pas à y consacrer la moitié de l'argent nécessaire à la construction de tout le bâtiment : il faut absolument en effet que les assiégés puissent avoir à disposition un « grand puits » plongeant jusqu'à une nappe phréatique.

Le temps passe mais les méthodes restent puisqu'en puisqu'en 1991 l'Irak fit de la destruction des usines de dessalement du Koweit un objectif prioritaire ; quelques années plus tard, les Serbes entreprirent de faire plier Sarajevo en fermant les robinets de sa station d'épuration (1995). Simple mais plus réaliste que le détournement de l'Arno envisagé au XVIe siècle par Nicolas Machiavel et Léonard de Vinci pour soumettre Pise...

Le fleuve Arno à Florence, Chronique de Nuremberg, 1493. Agrandissement : Leonard de Vinci et la dérivation de l’Arno, carte conservée à l’intérieur des collections royales de Windsor.

Mais avoir accès à l'eau n'est pas suffisant, encore faut-il qu'elle soit potable ! Choléra, dysenterie et autre typhoïde ont longtemps décimé les armées, faisant plus de dégâts par exemple pendant la guerre de Crimée que les combats eux-mêmes. Heureusement, en 1915 est créé en France le Service des eaux aux armées qui s'emploie à encadrer l'approvisionnement et surveiller la qualité de l'eau.  Aujourd'hui, si des unités mobiles de traitement peuvent apporter un début de solution, procurer 10 litres d'eau par homme chaque jour reste une priorité et un défi logistique pour toute nation en guerre....                                                                                                 Si aucun conflit ne s'est encore officiellement déclenché à cause de problèmes d'accès à l'eau, des désaccords existent, exacerbant les relations entre États. Comment l'Égypte pourrait-elle rester indifférente à la construction, en Éthiopie, du grand barrage de la Renaissance sachant qu'elle est totalement dépendante des eaux du Nil ?De la même façon, les pays d'Asie centrale ne peuvent se passer de l'eau de l'Amou-Daria, de plus en plus exploité par l'Afghanistan, tandis que le Pakistan est tributaire du cours de l'Indus qui prend sa source au Tibet...."      (Herodote.net)                                      _________________________________

jeudi 28 août 2025

Dilemme

    Il y a plus sû

           Mais cela devient compliqué

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Varia

 __ Surdité

__ Xénophobie

__ Convoitises

__ Foodisation

__ Répression

__   Roman et IA >>               

__ Fait divers?

__ Chères niches

__ Dysfonctionnements

__ Déserts médicaux

__ Grosse fatigue

__ Tragédie à Rafah

__ IA et apprentissage

__ Immigration sélective

__ Anhédonie musicale

__ Dérives sécuritaires                 

__ T'as ti  tes tongs?                _________________

mercredi 27 août 2025

La manche

 A vot' bon coeur!

         Pas gagné...

             De l'audace!


                                 __________________________

La famine n'est pas une opinion...

 Mais un fait maintenant bien établi. Une tragédie

              Contrairement à ce que l'on prétend dans certains cercles qui ont intérêt à minimiser ce qui continue de se dérouler à Gaza, la situation réelle des populations en souffrance. Que ce soit à Jerusalem ou à Paris. Contre toute évidence, certains, non dénués d'arrière pensées, crient au mensonge ou à la propagande, alors qu'il y a une quasi unanimité sur ce sujet de la part de journalistes de tous pays, du moins ceux qui ont survécu sur le terrain, pour reconnaître qu'une terrible famine s'y déroule.                                                                                                                                                 A Jérusalem, on nie, contre toute évidence. Depuis octobre 2024, combien de journalistes tuès? La famine est déniée par Netantahou, instillant le doute ou la dénégatiion.  La logique mortifère  qui continue à 'exercer ne peut plus être niée. Sauf dans la logique de Ben Gvir and Co.   Le gouvernement israélien accélère sa fuite en avant génocidaire et suicidaire , malgré son isolement, qui s'accentue . Et il y a la Cisjordanie...


Sur la colonisation de la zone E1, Smotrich déclare hier: "Nous sommes en train d'effacer l'État palestinien. Pas avec des slogans mais avec des actions. Les Européens hypocrites n'auront plus rien à reconnaitre en septembre". • Mobilisation de 130.000 réservistes israéliens pour l'opération "Chars de Gédéon 2" (à l'échelle de la population française cela correspondrait à 1,3 millions de mobilisés). À propos de cette offensive Smotrich déclare hier : "Nous allons conquérir, purifier, et rester. En chemin nous allons anéantir tout ce qui reste. Nous allons briser Gaza et la réduire à un tas de décombres. Une destruction totale, sans précédent dans l'histoire du monde". • 65% des Allemands approuvent l'embargo sur les armes décidé le 8 août par le chancelier, contre 19% qui désapprouvent. Du jamais vu en Allemagne. • 58% des Américains approuvent la reconnaissance de l'État palestinien, contre 33% qui désapprouvent. La bascule est là encore très nette, et très rapide, en particulier chez les moins de 40 ans. • Même les représentants de la communauté juive australienne accusent Netanyahu de "faire directement le jeu des opposants à Israël et des antisémites". • Hier Emmanuel Macron a dénoncé "l'analyse erronée et abjecte" de Netanyahu à propos de l'antisémitisme en France, et a annoncé que cela "ne restera pas sans réponse". Quelques jours plus tôt, le ministre des affaires étrangères israélien a menacé de fermer le Consulat général de France à Jérusalem (ouvert en 1843). > C'est l'heure de vérité. Pour stopper Netanyahu il faudra bien plus que des "condamnations" ou des promesses de reconnaissance. Seules des sanctions immédiates, concrètes et crédibles seront efficaces. Les opinions publiques l'ont compris, elles seront en soutien. Les dirigeants doivent agir maintenant, avant qu'il ne soit trop tard, car si l'avenir du monde se joue en ce moment en Ukraine, il se joue aussi à Gaza.


De plus en plus d'intellectuels israëliens n'hésitent plus à franchir le pas de la condamnation, devant l'horreur des faits constatés.. Comme Amos Oz, une voix israëlienne, pour la Paix maintenant Comme David Grossman, grande figure de la littérature:           • David Grossman, immense écrivain israélien, leader du camp de la paix dans les années 1990, qui a perdu son fils lors de la guerre de 2006 au Liban (Une femme fuyant l’annonce, Le Seuil 2008) tente de nommer l'innommable dans la Repubblica: "Je veux parler comme une personne qui a fait tout ce qu'elle pouvait pour ne pas qualifier Israël d'Etat génocidaire. Maintenant, avec une douleur immense et le coeur brisé, je dois constater que c'est ce qui se passe devant mes yeux. Un génocide. C'est un mot avalanche: une fois que tu l'as prononcé, il ne fait que grossir, comme une avalanche". • "La malédiction d’Israël trouve son origine dans l’occupation des territoires palestiniens en 1967. Nous sommes devenus très forts militairement et nous sommes tombés dans la tentation générée par notre pouvoir absolu et l’idée que nous pouvions tout faire. L’occupation nous a corrompus". • "Je reste désespérément fidèle à l'idée de deux États, la Palestine et Israël, parce que je ne vois pas d'alternative. L'initiative d'Emmanuel Macron est une bonne idée et je ne comprends pas l'hystérie avec laquelle elle a été accueillie en Israël" ________________________

mardi 26 août 2025

Conformité

 Culture MAGA

       Elle gagne du terrain 

             The big Boss tisse sa toile

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Exil fiscal

Des paradis qui coûtent cher

                  Dans le débat qui s'éternise et qui s'enlise au Palais Bourbon, où les  petites chapelles se déchirent sans fin sur des détails, des noyaux de cerise, faisant plus de la morale  que de la politique et n'évoquant que trop rarement les problèmes de fond, de structures, il serait bon de revenir à quelques problèmes éludés, loin de la soupe moralisante que nous sert Matignon et qui n'a pour effet que d'irriter sans convaincre. Revenir aux sources profondes de la dette est une tâche prioritaire, bien sûr, même si cette analyse perturbe trop d'intérêts dominants.  Ce serait déjà un point important  que ne ne pas occulter cet aspect, même si cela ne sera pas suffisant. L'Etat n'est pas un arbitre neutre et l'Assemblée doit retrouver ses droits dans cette quasi monarchie en lambeaux qui temporise...Lutter vraiment contre l'optimisation fiscale serait déjà un point positif, en faisait sauter les verrous de Bercy et la corruption, entre autres. Et il y a encore beaucoup à faire...                                                                                                                                                                   L'exil fiscal reste encore d'actualité




                                  Même si certains promettent d'y remédier....Par le mauvais temps qui court surtout, un apport dans les caisse des Etats, qui ont besoin de soutenir à bout de bras une économie chancelante, ne serait pas un luxe. Et ce ne serait pas un don, mais un juste retour de ce qui était dû dans le cadre du simple devoir fiscal. Les promesses de ceux qui ont laissés faire ou ont parfois encouragés ces pratiques restent du vent. L'"optimisation fiscale"et autres subterfuges pour échapper à la rigueur du fisc restent largement verbales pour l'essentiel, malgré les promesses et les mesurettes.              ___Les très grands fraudeurs peuvent encore dormir tranquilles, à côté de chez nous ou du côté des Caraïbes. Ce ne sont pas des millions qui manquent dans les caisses de l'Etat, mais plusieurs dizaines de milliards, qui font le bonheur des paradis fiscaux, grands et petits. C'est au niveau européen que le problème se pose surtout, au niveau mondial aussi: "...L’évasion fiscale dans le monde, de la part d’entreprises ou de particuliers, coûte chaque année 427 milliards de dollars aux Etats, au profit de paradis fiscaux ou de pays peu regardants, révèle vendredi 20 novembre l’organisation non gouvernementale (ONG) Tax Justice Network. L’ONG a passé au crible l’évasion fiscale pays par pays dans un rapport qu’elle présente comme le premier du genre et qui tente d’éclairer des flux financiers réputés pour leur opacité..."          ___Les études de Vincent Peillon le confirme, jamais démenties.  La lutte contre la covid serait facilitée financièrement par cette manne qui s'envole.

La grande évasion continue, elle qui devait être jugulée, aux dires de nos responsables. 

   Mais c'est environ 300 milliards d'évasion de toutes natures que l'on peut encore comptabiliser. C'est à peu près le  budget de l'EN qui nous échappe tous les ans. Et Jupiter parle de "putain de pognon" à propos des dépenses sociales...
   A Bercy, on se félicite de progrès réalisés. Sur certains points comme le secret bancaire dans certains cas, oui, en partie. Pour le reste...on est loin du compte. Il n'y a pas que la fraude en interne.   
 La  lutte est d'autant plus difficile que les paradis sont parfois des géants et que les moyens investis pour des enquêtes approfondies sont dérisoires, comme le rappelait Eva Joly.     Le chemin est encore long...     On croyait tout savoir (ou presque) à l'occasion des dernières révélations livrées par les Panama Papers, les Paradies papers...en attendant d'autres qui pourront encore surprendre.      On imaginait les mal nommés "paradis fiscaux", ou plutôt les enfers pour les Etats et les contribuables, confinés dans des espaces exotiques et plus ou moins lointains, dans le lointain Pacifique ou dans le petit Delware.    Mais pas du tout. Il y a une richesse cachée aussi tout près de chez nous, qui échappe aux comptes des Etats, aux investissements productifs, aux services publics, pour s'investir surtout dans l'espace financier mondialisé à des fins essentiellement spéculatives. Ce que Zucman, entre autres, a parfaitement montré:   .... Le montant des avoirs détenus dans les paradis fiscaux a continué à croître, explique Gabriel Zucman , qui a actualisé ses données pour cette nouvelle édition, à peu près au même rythme que le patrimoine financier. Ce montant atteint aujourd’hui 7 900 milliards d’euros, soit 8 % du patrimoine financier des ménages, et représente une perte de recettes fiscales, pour l’ensemble des Etats, que celui-ci estime à 155 milliards d’euros par an. Ce qui peut sembler relativement faible, mais cette évasion fiscale internationale (car cette estimation ne prend pas en compte la fraude fiscale qui se limite au cadre national) est surtout, et même de plus en plus, l’affaire des très riches, pour lesquels elle représente une part de leur patrimoine nettement plus importante... l’évasion fiscale internationale est de plus en plus réservée aux ultra-riches....

       Ils ont donc bien des raisons d'aimer les paradis, les gros comme les petits, pour "optimiser", détourner, voire blanchir. Ils sont excellents pour échapper au devoir commun de redistribution, voire aux sanctions pour criminalités en tous genres. L'offshore, c'est super pour beaucoup et plus besoin de valises pour transférer petits ou gros trésors à mettre à l'ombre. Quelques clics suffisent.
     On découvre que, tout près de chez nous,  au coeur de l’Europe, qui se proclame solidaire, nos voisins bataves encouragent ce sport qui ne peut que léser ses voisins et les autres, comme le fait aussi Dublin."Officiellement, le "pays des tulipes" ne figure pas sur la "liste noire" de l’Union européenne. Pourtant, à y bien regarder, les Pays-Bas constituent bel et bien LE royaume de l’optimisation fiscale, autrement dit : de l’évasion fiscale légale. Comme le Luxembourg ou l’Irlande, les Pays-Bas ont fait de cette activité une véritable industrie, comme l’explique Lison Rehbinder..."
    Une place forte de l'évasion fiscale disent certains. Ou le saint Graal de l'évasion fiscale jugent d'autres.
        Les paradis fiscaux, c'est fini, disait il y a huit ans Nicolas Sarkozy.
                      Il avait juste parlé un peu trop vite....ou était mal informé. A moins que ce ne soit une bien grossière dénégation.

Iles enchanteresses...

        Les paradis, on y tient,, pensent certains fortunés. L'enfer, c'est le fisc! La TVA, c'est Tu Vas te faire Arnaquer!
   L'île de Man, à deux pas de la GB, offshore à nos portes, est un petit bijou;: on peut y trouver la Rolls-Royce de la finance offshore.
   Les Caïmans, c'est un peu plus risqué, mais c'est si exotique!
       Pas seulement pour les riches particuliers (ils le valent bien!) et les opulentes sociétés méritantes, mais aussi pour les groupes bancaires, même en péril.
   Par exemple, la Société Générale qui réalise 22% de ses profits dans les paradis fiscaux mais n'y emploient que 4% de ses salariés pour réaliser 10% de son chiffre d'affaires.
  Ce n'est pas mal!
      Plus près de nous, le verdoyant Luxembourg du bon Mr Juncker , plus conventionnel, mais discret. Ou le pays du Gouda. Accueil cordial assuré. Comme à la City d'ailleurs, so serious! indeed... Elisabeth II, Donald Trump, Justin...
      Après  Panama, il y a de quoi faire. Les voyages optimisent les capitaux.
         Placement illégal? vous plaisantez. L'argent est fait pour circuler, pour voyager. Il n'y a pas de mur. Et l'industrie financière doit tourner un max. On lave plus blanc...et Total-ment
        Un danger pour nos démocraties?  Faut pas pousser! Il y a toujours assez de gens modestes pour payer des impôts. Pourquoi pas un scandale mondial  tant qu'on y est?       
     Et on peut toujours couper dans les dépenses publiques, ce n'est pas un problème.
  L'état impécunieux peut toujours trouver des solutions: un petit million par ci, un gros milliard par là. La politique de l'essuie glace, connue à l'Elysée. On peut toujours trouver des solutions pour compenser les 60 milliards qui manquent annuellement à la France.
   Un peu d'évasion exotique ne nuit pas. C'est devenu la routine du système.
        Xavier Harrel en avait déjà parlé longuement. Antoine Peillon aussi, de manière très  chiffrée.
                               Des révélations? Pas vraiment. Le client est roi, nonobstant P.Moscovici
      On va donc continuer à optimiser en rond, chacun pour soi.
               A Malte ou ailleurs__________________
_______________- (*) Nous nous engageons à prendre des actions pour parvenir à un système fiscal internatilanl  moderne et juste à l’échelle internationale. »
      Pour 2070?... C'est (pas) dans l'air...
                            ____La richesse cachée des nations
                                                                                   Nous sommes riches et nous ne le savons pas...



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