Le MILLION de visites est atteint. Merci de vos visites et de votre indulgence. En route pour la suite...si Dieu me prête vie!

mercredi 13 août 2025

Forer comme des malades

Pour les nouveaux rois du pétrole

        Drill, Baby!...


                       Ça gaze aussi

                                      Retour à la frénésie des années 30     ____________________

Attaque et contre attaque

La guerre des géants

               Quand Richard Nixon  rencontra Mao en Chine en 1972, pour pratiquer la diplomatie du ping pong, il était bien loin de penser que la puissance asiatique vagissante allait devenir en peu de temps l'usine du monde, la grande rivale qu'elle est aujourd'hui. Arès un partenariat avantageux, c'est devenu une lutte entre méga-rivaux, qui est plus que commerciale. Avec Trump et ses deals, deux empires commerciaux s'affrontent. L'issue en est incertaine.  C'en est fini de l'aimable discorde, des  rencontres pleines d'arrière pensées. Le monde entier est impliqué dans cette guerre commerciale qui prend une nouvelle tournure. Une spirale négative est enclenchée. La coopération est un cycle qui se termine, même si beaucoup de produits chinois, parfois stratégiques, sont encore nécessaires à Washington.         


                                                 "La guerre commerciale  prend de plus en plus des allures de duel entre les deux plus grandes puissances économiques mondiales. Les hausses des droits de douane américains ont été suspendues pour 90 jours, suite à une énième volte-face de Donald Trump, exception faite pour la Chine. Cette dernière a doublement répliqué en surtaxant les produits américains exportés sur son territoire. Incontournable sur les marchés, la Chine triomphera-t-elle à coup sûr dans cette guerre commerciale ? Réponse avec Bernard Keppenne, chef économiste chez CBC, dans le podcast Les Clés.   On manquerait presque de superlatifs pour qualifier le combat de titans qui se profile. La Chine et les États-Unis s’engagent dans un véritable bras de fer : des 34% initiaux sur les exportations chinoises, on a fini sur 145% de droits de douane sur les produits chinois et 125% sur les produits américains.  Pékin a donc choisi la stratégie œil pour œil, expliquée précédemment dans un numéro des Clés, pour contrer les tariffs de Donald Trump sur ses biens. Et il faut bien constater que c’est le pays de l’Oncle Sam qui accuse les premiers coups dans cette surenchère. Après son 'Liberation Day' du 2 avril annoncé comme le renouveau économique pour les Américains, ramenant les productions sur leur sol de manière à renflouer les caisses, les bourses du monde entier se sont effondrées, à Wall Street notamment. Or, plus de la moitié des ménages américains détiennent des actions. Le risque était donc trop important pour le soutien populaire au président, d’autant plus que ce déficit sur les marchés augmentait les taux des obligations américaines.   Ces différents facteurs obligeraient les États-Unis à s’incliner car, au vu des nombreux produits Made in China dont raffolent les Américains, ils ne peuvent pas se passer du marché chinois ?..."                                                                                                                                       L'économie mondiale retient son souffle...                                                                                        Deng Xiaoping : « Il ne peut y avoir deux tigres sur la même colline. » ____


mardi 12 août 2025

Droit des femmes

 Toujours fragile... 

                  La vigilance s'impose

                           Plus que jamais

                                                                                                      __________________

Débâcle européenne?

Elle a cédé à la pression

                                   Elle est allé à Canossa. C'est l'impression que beaucoup ont eu lors de sa rencontre en Ecosse dans l'espace privé du grand dealer Trump. Ursula VDL semble avoir cédé trop facilement, s'être accommodée de peu. Pour ne pas top fâcher le patron de la Maison Blanche. Pour continuer à rester en accord, en bonne atlantiste, avec les tropisme anciens, pour rester fidèle , malgré tout, aux vieux idéaux de ses racines allemandes, en laissant passer l'orage...tout en créant un malaise profond chez ceux qui n'ont pas été consultés, qui n'ont pas eu voix au chapitre. Certaines capitales sont furieuse envers une responsable trop autoritaire et en l'occurrence trop laxiste envers Trump.             


                                                                                                                             Certains, faisant parfois allusion à la faiblesse de Chamberlain à l'égard  de Hitler, ont parlé de capitulation, d'autres de naïveté. D'une fragilité évidente, en tous cas, qui en a humilié plus d'un. Un mauvais présage, c'est sûr . Parfois, la révolte gronde. Il serait temps de revoir la gouvernance de ce conglomérat de pays sans solidarité.  Certains osent le terme de débacle:                                                                                                                          Point de vue:  "...Même une partie des défenseurs habituels de l’UE a exprimé sa sidération face à l’accord signé par Ursula von der Leyen avec Donald Trump. Il faut dire que c’est une reddition en rase campagne : l’UE cède à toutes les demandes des USA. L’alliance européenne ne nous a donné aucune prise dans la négociation, affaiblissant notre main, au lieu de nous aider à peser. Voilà qui en dit long sur l’UE.   Bien sûr, une poignée d’irréductibles défend l’accord, sur l’air « on ne pouvait pas obtenir mieux, et c’est mieux que si c’était pire ». Rexecode a embrayé sur la tribune de Bernard Arnault, qui semble être un recadrage des journalistes des Échos, qui avaient traité l’accord sous un angle parfois peu glorieux. France 2 a fait le service minimum dans ses journaux, y consacrant à peine 2 minutes le 28 juillet à 13 heures, et poussant à 4 minutes le soir, avant de carrément oublier le sujet (pourtant principale actualité économique) le 29 à 13 heures. Mais c’est le traitement sous l’angle de l’impact micro-économique pour des entreprises bien choisies (champagne, cosmétique, Guy Degrenne) qui pose problème. Malgré tout, les trois semblent pouvoir digérer la hausse des droits de douane, et sont satisfaites de sortir de l’incertitude. Ce faisant, France 2 évacue toute considération macroéconomique ou politique… L’UE approuve ce message…                                                        Même les macronistes sont bien plus critiques. Bien sûr, leur discours est souvent mensonger, entre un ministre qui évoque un meilleur accord que celui de la Grande Bretagne (qui a pourtant obtenu des droits de 10% au lieu de 15%), et le président osant annoncer que ce n’est pas la fin de l’histoire. Dans la réalité, cet accord est une véritable débâcle. Et même si certains détails qui ne sont pas tranchés le sont dans un bon sens, la conclusion restera la même : une reddition en rase campagne. L’UE accepte une remontée à 15% des droits de douane des USA (contre 4,8% avant) sur de nombreux produits, même s’il y a des exceptions importantes, comme l’aéronautique, comme le souhaitait Boeing, sans remonter ses droits de douane en rétorsion. Ursula von der Leyen évoque 600 milliards de nouveaux investissements européens aux USA et 750 milliards d’achat d’hydrocarbures en 3 ans, 3 fois le rythme actuel…                                                                                         Bref, Donald Trump obtient un succès sur toute la ligne. Toutes ses revendications sont acceptées (même si les détails modèreront sans doute ce succès). Louis Vuitton, soucieux de son image outre-Atlantique, a déjà annoncé un deuxième atelier aux USA (le premier avait été inauguré sous le premier mandat Trump). Et comme le dollar a perdu plus de 10% par rapport à l’euro depuis le début de l’année, outre les recettes fiscales venues des douanes, le choc de prix devrait permettre aux USA de rééquilibrer en partie leur commerce extérieur avec l’UE, très largement déficitaire. Mais la question qui se pose, c’est de savoir si une telle issue était inévitable. Bien sûr, les rares défenseurs de l’UE l’avancent, mais c’est surtout l’argument de ceux qui privilégient leurs affaires, que ce soit le monde des entreprises, ou les pays dont les excédents étaient si élevés qu’ils étaient prêts à tous les compromis pour éviter un conflit.                                                                          Pourtant, l’UE aurait théoriquement pu aborder cette négociation sur un quasi pied d’égalité avec les USA. Car l’excédent massif sur les biens des pays européens est en grande partie équilibré par l’excédent massif des USA sur les services avec les pays européens. Bref, nous pouvions répliquer œil pour œil dent pour dent et obtenir un accord équilibré. Le problème est que la diversité des situations commerciales des pays européens avec les USA a créé des positions très différentes dans la négociation, l’Allemagne, l’Italie et l’Europe de l’Est étant prêts à un accord à tout prix, même s’ils y perdent, et même si certains (comme la France) voient leurs échanges globaux (biens et services) avec les USA encore plus déséquilibrés. En somme, l’addition des intérêts nationaux créé une position de faiblesse structurelle avec les USA, sans doute d’autant plus quand la présidente de la commission est allemande, nos voisins n’ayant pas de pudeur de gazelle à défendre leurs intérêts nationaux, au contraire des élites françaises.                                                                                                    Mais ce faisant, ce nouvel épisode pose à nouveau la question du caractère profondément nocif de l’UE. Incapable de nous protéger de la crise financière venue d’outre-Atlantique en 2008, elle nous en a rendu plus difficile la sortie, avec la crise de la zone euro. Pendant la crise Covid, ses lenteurs ont paralysé notre approvisionnement et la relance économique a été très limitée. Elle nous impose une politique monétaire rigoriste à contre temps. Et aujourd’hui, sur sa compétence clé, elle se révèle incapable de défendre nos intérêts. Bref, il est vraiment temps de sortir de cette construction mortifère..."           
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lundi 11 août 2025

Par la barbichette

 Demain, peut-êrtre....

                      Fin d'emprise

                                       Le grand flou entre frères ennemis

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On OUVRE une FERME

La vache! Pas n'importe laquelle...

                 Une méga-ferme, la première en son genre en France. Après l'échec des mille vaches. Non, nous ne sommes pas en Arizona ou au Brésil, mais bien dans la France des terroirs.                                       Voici venir le temps d'une agricultuure sans agriculteurs.                                                                                 ";..Pour installer son centre, appelé Terres de Chavaignac, la firme prévoit d’acquérir 605 hectares. Les quatre communes concernées ont toutes adopté des délibérations contre le projet, dénonçant notamment l’accaparement de terres agricoles. C’est le cas du conseil municipal de Peyrilhac, qui estime qu’un tel projet « contribue à développer une agriculture sans paysans ». Les services de l’État attirent eux aussi « l’attention sur le risque de concentration d’exploitations agricoles » par la société T’Rhéa.                                                             Une agricuture sans paysans. Un industrie comme une autre, hots-sol. Est-ce ainsi que les vaches vivent? Le lait, très mal payé, est un marché lucratif. Tout un business. On est en train de changer de modèle. Exit le monde paysan, fort de son expérience, de ses traditions, se ses modèles...                                             C'est le début de  L'hyper-capitalisme à l'étableUn système devenu fou.             ____Le productivisme sans frein, dans certains secteurs agricoles, notamment dans la production laitière, en Bretagne plus qu'ailleurs, débouche sur des situations où, au nom de la "libre" concurrence, les prix bas imposés par les géants de la transformation laitière, la vie des éleveurs, pris dans une logique hautement productiviste, devient  une course en avant perpétuelle à la production effrénée, à la modernisation à tous prix, à l'endettement permanent, à la solitude et même souvent au désespoir.                       ____  On s'interroge sur le nombre de suicides élevés dans le monde agricole. Une des raisons principales est l'absurdité de ce qui se passe en silence au coeur de nos systèmes de production fermiers, devenus trop souvent des usines où le beau mot d'éleveur a perdu son sens...Souvent pointée du doigt, la souffrance au travail n'est pas seulement sur les chaînes de montage industriel. Les super-grands de l'industrie laitière et leur logique propre, surtout quand la PAC a disparu, font la pluie et le beau temps dans nos étables, jusque dans les détails. On connaît les méthodes de Lactalis en particulier, qui a défrayé plus d'une fois la chronique.          ___C'est le cercle vicieux de la course au gigantisme. Quelques centimes de plus par litre de lait et la tendance pourrait s'inverser. Pour l'instant, beaucoup d'éleveurs sont prisonniers...parfois désespérés, comme le montre le film ''Petit paysan"....Une logique infernale. Le capitalisme de papa est entré dans les fermes, où plutôt l'exploitation tend à devenir la règle dans nos exploitations. A bas bruit. Mais on fait mieux ailleurs!  ...Et si les vaches mangeaient de l'herbe?...

                 .".....Dans un gigantesque bâtiment de cinq mille mètres carrés, des centaines de vaches qui ne fouleront jamais l’herbe déambulent sous de grands ventilateurs-brumisateurs qui tournent silencieusement. À intervalles réguliers, de petits wagonnets parcourent le corps de ferme sur leurs rails, circulant d’un silo de stockage à l’autre, mélangeant les aliments et distribuant les rations. Dans l’étable, rebaptisée « stabulation », les vaches vont et viennent autour de quatre imposantes machines rouges. Ce sont des robots de traite. Attirées par une ration de granulés, elles viennent s’y placer à tout moment du jour et de la nuit, laissant les portes se refermer le long de leurs flancs. Le processus est entièrement automatisé : le robot commence par identifier la vache grâce à son collier électronique, puis il détecte l’emplacement de ses pis au moyen d’une caméra intégrée. Débarrassés de leurs saletés par un rouleau nettoyeur, ceux-ci sont ensuite scannés par un laser 3D rouge qui détermine la localisation des mamelles au millimètre près. La machine y place alors ses gobelets trayeurs : la traite peut commencer...      En ce mois de septembre 2020, une journée portes ouvertes est organisée à l’exploitation agricole des Moulins de Kerollet, à Arzal, dans le Morbihan. M. Erwan Garrec, éleveur laitier d’une quarantaine d’années, a fait une heure de route pour assister à cette démonstration du dernier robot de traite de la marque Lely, qui domine le marché. Investir dans un tel système, « c’est s’offrir les services d’un “employé modèle”, capable de traire vos vaches vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, pendant de nombreuses années », vante la brochure du groupe. « Ça vous dégage du temps et vous libère des contraintes liées à la traite », commente un vendeur du stand, avant de préciser : « À la moindre anomalie ou panne, vous recevez une alerte sur votre smartphone. » Grâce à son système de traite en continu, ce robot « permet d’augmenter facilement votre production de 10 à 15 % »....   M. Garrec n’a pas de smartphone, mais il rêve de la liberté qu’offrirait pareille technologie, lui qui s’occupe seul d’une grosse centaine de vaches laitières et travaille sans relâche plus de quinze heures par jour, trois cent soixante-cinq jours par an. Mais la liberté a un prix : s’offrir les services d’un de ces « employés modèles » impliquerait de débourser 150 000 euros, sans compter les 12 000 euros annuels de maintenance et les travaux d’aménagement à effectuer dans le bâtiment. Il faudrait de plus en changer tous les dix ans. Et, comme l’automate sature à partir d’une soixantaine de vaches, son exploitation en exigerait deux. Le vendeur le rassure : « Pour l’emprunt, on peut s’arranger. Le Crédit agricole encourage ses clients à se moderniser. Nous, on les connaît bien. »       Des emprunts, M. Garrec en a déjà contracté plusieurs. Pour son bâtiment, d’abord. Comme il a dû doubler le nombre de ses vaches afin de garantir la survie de son exploitation, il a fallu agrandir la ferme familiale, qui ne suffisait plus : une salle de traite plus vaste, un second silo pour stocker davantage de maïs. Et, comme il fallait plus de maïs, il a fallu doubler le nombre d’hectares destinés à en produire, et donc acquérir de nouveaux tracteurs..... M. Garrec produit aujourd’hui un million de litres de lait par an, soit trois fois plus que la moyenne des éleveurs laitiers français.    Une telle performance implique une course quotidienne contre la montre. Chaque matin, M. Garrec franchit en courant la centaine de mètres de pâturages qui séparent sa maison — construite sur l’une des parcelles de son exploitation — du bâtiment où se trouvent les vaches. Vêtu d’un bleu de travail, un seau à la main, il court encore, cette fois d’un bout à l’autre de sa stabulation de deux mille mètres carrés où flotte l’odeur nauséabonde du maïs ensilage (1). Ses gestes sont répétitifs et ajustés au centimètre près, pour économiser de précieuses secondes. Ce matin, il jette un coup d’œil rapide à sa montre et lance : « Ça va, on est dans les clous !....           « Grâce à cette alimentation, les vaches sont plus performantes », nous explique-t-il. Et puis, les faire pâturer s’avérerait chronophage, car elles sont nombreuses. Mais ce régime alimentaire coûte cher. Le maïs, qui vient de ses champs alentour, constitue son « plus gros poste de dépenses » : il nécessite des semences, des intrants, de l’irrigation et du travail agricole — externalisé par manque de temps.     Le maïs ensilage étant dépourvu de protéines, les rations distribuées aux vaches s’accompagnent de granulés de soja génétiquement modifié venu d’Amérique latine, ainsi que de minéraux et d’oligo-éléments en poudre.... Les vaches de M. Garrec sont des prim’Holstein, une race réputée pour être la plus productive du monde. « Le problème, c’est qu’elles sont fragiles. Il y a donc des frais de vétérinaire importants. » L’éleveur a cependant pu améliorer la productivité de son cheptel en recourant aux services de la coopérative d’insémination et de génétique animale Évolution. Son catalogue de plus d’une centaine de taureaux permet d’améliorer les performances des vaches, en adaptant par exemple leur morphologie (taille et hauteur de la mamelle, notamment) aux caractéristiques de la trayeuse. Cela n’empêche pas que 30 % du troupeau parte à l’abattoir chaque année en raison de mamelles non standards et de pis inadaptés. La proportion monterait à 50 % avec le calibrage du robot Lely Astronaut.    « On a un travail répétitif comme celui d’un ouvrier. Mais nous, on est notre propre patron. On prend des risques, on investit, on fait vivre et travailler plein de gens », développe M. Garrec en branchant inlassablement ses vaches aux trayeuses.... À vrai dire, c’est d’abord Lactalis, numéro un mondial des produits laitiers et treizième groupe agroalimentaire de la planète, que notre agriculteur fait vivre. « Là, je suis en train de produire le lait du mois de septembre, mais je ne sais pas encore à quel prix je le vendrai. » Car, dans la filière, c’est le client (ici Lactalis, mais il en va de même avec ses concurrents) qui fixe le prix et qui facture le produit, envoyant tous les mois au producteur sa « paye de lait ». Le contrat qui lie les deux parties ne fixe pas le prix, mais le nombre de litres qui doivent être produits.    Il est 1 heure du matin lorsque la course folle de M. Garrec prend fin. Après la traite du soir, il éteint la lumière du bâtiment et parcourt les pâturages en sens inverse, dans la nuit noire, guidé par la lumière de son téléphone, deux bouteilles de lait encore chaud à la main. Fourbu, il avale, avant de se coucher, un Nesquik dans lequel il a jeté de la semoule : « Ça prend cinq minutes. » Dans quelques heures, tout recommence.....                                      Selon M. Ronan Mahé, lui aussi éleveur, cette fragilité trouve également son principe dans le fait que, « depuis trente ans, le prix du lait n’a pas changé, et a même baissé ; pendant ce temps-là, tout a augmenté : aliments, matériel, charges, cotisations, mises aux normes, etc. ».      Plus du quart des paysans vivent ainsi sous le seuil de pauvreté, avec des revenus souvent inférieurs au revenu de solidarité active (RSA). Ils sont la catégorie socioprofessionnelle la plus touchée par la misère. En 2017, près de 20 % d’entre eux ont déclaré un revenu nul, voire un déficit de leur exploitation....   Lactalis avait atteint 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2019, « avec un an d’avance sur ses objectifs ». Au cours de cette année « historique », le groupe a connu sa plus forte croissance, avec notamment neuf acquisitions. La fortune de M. Besnier a suivi la même progression, le hissant à la neuvième place du classement Challenges des personnes les plus riches de France (il est depuis redescendu à la onzième place). Lors d’une conférence de presse, il a également annoncé que le prix du lait allait encore baisser, « pour affronter les difficultés qui s’annoncent dans le secteur laitier » en raison de la pandémie de Covid-19 (3). « Il y a une course à la baisse entre les industriels, explique M. Le Bihan. Ils tirent les prix vers le bas pour dégager de la marge et rester concurrentiels. Lactalis, Sodiaal [première coopérative (4) laitière française] et les autres tiennent tous le même discours. »....                À la mi-septembre 2020, au moment même où M. Besnier savourait la réussite de Lactalis, « exemple presque parfait des succès du capitalisme familial à la française », lors de « son anniversaire, avec sa femme et ses trois enfants, en vacances à l’île de Ré (5) », M. Garrec nous confiait, assis à la table de son salon aux murs nus, face à la fenêtre par laquelle il voit passer ses vaches, qu’il rêvait de « fonder une famille ». Avant d’ajouter avec un soupçon d’angoisse dans la voix que, célibataire à 43 ans, il avait intérêt à ne plus traîner. Mais encore faudrait-il qu’il puisse « consacrer du temps » à sa famille, ce qui signifierait « soit prendre un employé, soit prendre un robot » — comme le Lely Astronaut dont il observait attentivement la démonstration quelques jours plus tôt. Or, dans les deux cas, cela impliquerait « de produire plus, pour compenser le coût ». Et donc de poursuivre sa course infernale contre le temps." ( Maëlle Mariette)  ____________________

dimanche 10 août 2025

Le grand déstabilisateur

    Mais que veut-il?

           Un désordre largement intentionnel

                    

                                


   Une tempête destinée à durer?






                                  ____________________________

Billet du dimanche

_  Résistance

__ Dissensions

__ Rafistolage

__ Bras de fer

__ Comment dire?           

__ Dollars à gogo

__ En avant MARS!

__ Baptême fantasmé

__ Tendon d'Achille

__ Arme électorale

__ Menaces universitaires

__ Trump et les businessmen

__ Casser le thermomètre

__ Braquage historique

__ Amplification polaire

__ Rabbins en colère

__ Trump et le réel     

                   _____________   Voitures électriques: miracle écologique?    -- Un échec industriel?             ________________