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vendredi 12 décembre 2025

Entre soi

   On est mieux ensemble

            Quoique...

                       Et si on parlait de laïcité et... de droits des femmes?

                           



     

Retour sur la laïcité

Y revenir encore... 

                 Trop de confusions encore sur cette question parfois inflammable. Des polémiques reviennent régulièrement avec son lot d'approximations, de confusions, parfois de bêtises. La loi de 1905 semble chez nous parfois oubliée.    Garder la mémoire n'est pas un luxe.                             Il s'agit d'abord de  vivre ensemble, sans partir dans de nouvelles croisades, attisées par l'ignorance, le parti pris ou la haine.  En évitant les ambiguités et les idéologies récurrentes.  En regardant du côté des  USA et surtout de certains pays d' Islam, on voit ce qu'il y à gagner, en termes de libertés.                       Le principe de laïcité ne représente pas une contrainte, bien au contraire. C'est toujours un combat...Malgré le flou de certaines exigences...

                 Comme toutes les valeurs, toujours imparfaites et instables, la laïcité est loin d'être solidement établie et universelle,  même si on reste dans le cadre des sociétés occidentales comparables. Un valeur qui n'a pas une si longue histoire et qui tarda à s'imposer, même en Europe.

               Cela semble difficile à croire, mais être athée aux USA n'est pas facile à vivre et peut apporter bien des désagréments. Cela peut même compromettre une élection. Les athées là-bas essaient de faire prévaloir leur point de vue, mais avec beaucoup de difficultés, surtout dans certains Etats. 
      En Caroline du Nord, dont la Constitution oblige les gens à croire en Dieu s’ils veulent se présenter aux élections ou accéder à une haute charge administrative...Aux Etats-Unis, le pire n’est pas d’être un fanatique religieux. Non, le pire est de n’avoir aucune religion, ou plutôt, de ne croire en aucun Dieu.... La Pennsylvanie exige : «  Nul ne peut être empêché d’accéder à un poste public à cause de sa religion – aussi longtemps qu’il croit en Dieu, au paradis et à l’enfer."
        Pourtant d'illustres Américains se sont exprimés assez nettement sur ce sujet:
* G.Washington disait:  "Tous possèdent également la liberté de conscience et les protections de la citoyenneté. Le gouvernement des États-Unis n’apporte aucun soutien au sectarisme, ni aucune assistance à la persécution, et requiert seulement que tous ceux vivant sous sa protection se conduisent en bons citoyens […] Les croyances religieuses d’un homme ne le priveront pas de la protection des lois, ni du droit d’obtenir et d’exercer les plus hautes fonctions publiques existantes aux États-Unis."
* James Madison: «  Le gouvernement n’a pas l’ombre d’un droit de se mêler de religion. Sa plus petite interférence serait une usurpation flagrante. »
*  John Adams: « Le gouvernement des États-Unis n’est en aucune manière fondé sur la religion chrétienne ; il n’a aucune inimitié envers la loi, la religion ou la tranquillité des musulmans. »
* Thomas Paine:  « De toutes les tyrannies qui frappent l’humanité, la pire est la tyrannie en matière de religion."
               Par delà les déclarations officielles parfois ambiguës, dans les faits, le poids de la religion et la référence à la divinité sont omniprésentes et parfois pesantes, même au niveau officiel: lors de son investiture, le nouveau Président prête serment sur la Bible, beaucoup de réunions, même de haut niveau, commencent souvent par une prière, sur le billet d'un dollar, on lit: in God we trust, etc...
   Bref, le Siècle des Lumières et la Révolution ne sont pas passés par le Nouveau Monde et la séparation de l'Eglise et de l'Etat n'a jamais été clairement explicitée.
       Tout porte encore la marque de la religiosité des Pères fondateurs et de la multitude des courants religieux issus du protestantisme, plus ou moins militants. L'évangélisme, parfois de combat, est lié profondément au politique, aux partis les plus conservateurs, surtout dans le SudOn l'a vu surtout sous l'ère de Bush II, avec le retour de l'idée de croisade.
     Dans le rêve américain, l'idée de destinée manifeste est toujours bien présente, même si elle a pris quelques coups..
    L' héritage religieux est tellement prégnant que, à l'issue de la Première Guerre mondiale, le président Wilson affirmait : « L'Amérique est la seule nation idéale dans le monde [...]. L'Amérique a eu l'infini privilège de respecter sa destinée et de sauver le monde [...]. Nous sommes venus pour racheter le monde en lui donnant liberté et justice."   Nabil Shaas, ancien ministre des affaires étrangères rapportait : "le Président Bush nous a dit à tous : "Je suis investi d’une mission par Dieu"
  La tolérance religieuse n'est donc pas ancrée dans la société  américaine, surtout dans certains Etats.
            Chez nous, la laïcité n'est pas exempte de malentendus.
Même sans évoquer les régulières offensives sectaires, chez nous ou à Bruxelles. On l'a vu naguère quand est apparue la notion étrange de laïcité positive.
   La laïcité n'est ni positive, ni négative. Elle est. Fondée sur quelques principes simples.
       Mais elle va mal comme le rappelle H. Pena-Ruizancien membre de la Commission Stasi sur l’application du principe de laïcité dans la République:
      "La laïcité va mal. Naguère, la droite au pouvoir la malmenait par la bouche de Monsieur Sarkozy. Aujourd’hui certains élus de gauche ne la traitent pas mieux. Tout se passe comme si les vrais ennemis de la laïcité et ses faux amis semblaient d’accord pour l’encenser en principe et la violer en pratique...
    D’abord un vocabulaire polémique brouille les choses à loisir. Il est trop facile, par exemple, d’inventer une opposition artificielle entre la laïcité dite “ouverte” et la laïcité dite “de combat”. La première expression est usuelle chez les adversaires de la laïcité qui insinuent ainsi que la laïcité tout court serait fermée. Une calomnie travestie en signe d’ouverture. La seconde est fréquente chez ceux qui par électoralisme refusent de défendre la laïcité et en édulcorent le sens. Une trahison déguisée en réalisme. Un tel vocabulaire est d'ailleurs absurde. Parle-t-on de la « liberté ouverte » ou des « droits humains de combat » ? Bref, on adjective la laïcité soit parce qu’on en rejette les exigences soit parce qu’on manque de courage politique pour les faire valoir.
     Les  vrais ennemis de la laïcité rêvent de rétablir les privilèges publics des religions: c'est ce qu'ils appellent “laïcité ouverte”. Ils parlent de “liberté religieuse” plus que de liberté de conscience. Faudra-t-il parler aussi de “liberté athée”? Ses faux amis répugnent à la défendre par peur de perdre des voix et inventent l'expression polémique “laïcité de combat” pour qualifier une telle défense. C’est ce qui ouvre tout grand un chemin à une contrefaçon de laïcité par la droite extrême. Celle-ci feint de défendre la laïcité alors qu’elle la caricature en la tournant contre un groupe particulier de citoyennes et de citoyens. Ce qui est alors en jeu, c’est une conception  discriminatoire travestie en laïcité. Tout le contraire de celle-ci.
     Un premier exemple d’attaque contre la laïcité par la droite puis de refus de la défendre par la gauche au pouvoir. Comme on sait, la loi Carle votée sous la présidence de Monsieur Sarkozy met à la charge des communes la scolarisation d’enfants dans des écoles privées de communes voisines. Quand les laïques contestent cette loi et en demandent l’abrogation, les vrais ennemis et les faux amis de la laïcité, tout uniment, les accusent de vouloir rallumer la guerre scolaire ! Une accusation ridicule qui dissimule mal la volonté de faire entériner une violation de la laïcité. Aujourd’hui, que fait le gouvernement dit socialiste contre cet héritage de l’ère antérieure qui renforce les privilèges des écoles privées religieuses, affranchies de surcroît de l’obligation d’appliquer la réforme des rythmes scolaires ? Rien. C’est triste. Pire. Monsieur Peillon, précédent ministre de l’Education Nationale, a rédigé une charte de la laïcité. Mais il a étendu le financement public des activités périscolaires aux écoles privées, alors que la Loi Debré ne le prévoyait que pour les disciplines d'enseignement. Comprenne qui pourra...
... A Paris, tout en s’affirmant fidèle à la laïcité, la mairie continue à subventionner des crèches confessionnelles et des fêtes religieuses comme celle qui a été organisée l’été dernier pour le ramadan. Ainsi des contribuables athées ou agnostiques sont obligés de subventionner à hauteur de 70 000 euros une fête religieuse. A quand une grande fête de l’humanisme athée financée sur fonds publics, à Paris et ailleurs ? Invoquer la culture, en l'occurrence, est peu rigoureux et néfaste. Confondre la culture arabe et le culte musulman c'est offrir un cadeau inespéré aux extrêmistes religieux qui persécutent les arabes athées, accusés de “trahir leur culture..
   Dans le Limousin, on a financé sur fonds publics des processions religieuses catholiques, en présentant  ces dernières comme des « manifestations culturelles ». Heureusement, dans ce dernier cas, les tribunaux ont condamné ce subterfuge....
 Quant au récent voyage officiel à Rome du Premier Ministre de la République, aux frais de l’Etat, il enfreint aussi la laïcité. Lorsque François Fillon s'était rendu à Rome en 2011 pour y assister à la béatification de Jean Paul II, le Parti socialiste avait à juste titre protesté, au nom de la laïcité. Quand trois ans trois ans plus tard Manuel Valls s'y rend pour sa canonisation, le PS approuve. Comprenne qui pourra! On marche au pas sur les principes. On ne peut justifier la chose au nom des relations entre Etats. Manuel Valls n’a rien négocié à Rome. Il ne s’y trouvait pas pour évoquer des problèmes diplomatiques. Des cérémonies de canonisation n’ont de sens que religieux. Entendons-nous. Si Manuel Valls le voulait, il avait tout à fait le droit d’assister à un tel événement, mais à titre privé et sur ses deniers propres...
  Le pape est venu haranguer le parlement de Strasbourg. Pourquoi un tel privilège conçu par Martin Schulz ? A quand une invitation du même type à un représentant de la Franc-Maçonnerie ou de la Libre-Pensée ? En fait, il y a erreur de destination. Un parlement démocratique n'est pas un lieu de prêche, ni de propagande athée. Quant aux racines chrétiennes de l’Europe, elles relèvent d'une conception très partisane de l'histoire. Que fait-on des racines que sont l’humanisme antique, la médiation arabe qui en a sauvé l'héritage, le rationalisme des Lumières, la pensée sociale du dix-neuvième siècle, les droits humains conquis souvent contre l’Eglise ou malgré elle? Et qui les représente? Le souci de l’humain, au demeurant, est venu bien tardivement à l’Eglise institutionnelle, qui n’a pas répugné à user des deux glaives chers à Bernard de Clairvaux, canonisé par l'Eglise, ni à lancer l’Inquisition contre les hérétiques prétendus, les juifs ou les musulmans mal convertis, les athées ou les francs-maçons..."
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Le régime canadien désire protéger les religions
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jeudi 11 décembre 2025

L' archipel du Goulag?

         Non!  Mémoire d'un prisonnier

       C'est moins tragique, mais c'est assez insoutenable quand même😰                    ( Sans les copains, c'eût été pire...)

     

Malgré un storytelling bien conduit.     


            Le critique littéraire Pascal Praud réagit : "J'ai lu le livre de Sarkozy, "Il est extrêmement sensible, émouvant et il raconte jour après jour, ses moments en prison avec l'injustice qu'il a subie !"                                                            

                                                                       



                               Un prisonnier redevenu heureux...après de terribles souffrances. Qui a trouvé une éditrice pleine de sollicitude.                      

       


Déterminé à reprendre le combat et à casser la baraque


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Varia

__  TFA

__ Drogues

__ Réparation

__ Convergences

__ Sans prcédent

__ Choc social

__ Apocalypse

__ Contre-intuitif

__ Gaza: amputation >>

__ Europe incertaine                   

__ Musk et l'Europe

__ LVMH et la presse

__ Peurs et assurances

__ Business not War...

__ Total (ment) américain?

__ La grande transmission

__ Ukraine: avis partagés

__ Certains l'appellent Pascal

                ____________   Point de vue: un film déjà vu?... ___________

mercredi 10 décembre 2025

Pas SECU-risant

 Héroïque Lecornu?

     Dans un marécage et un épais brouillard

          Tensions sur les bancs

                    Ouf! on a eu chaud!...

     A un fil     __ Corde raide

                 Que celui qui a tout compris lève le doigt!    _______

Chine: à toute vapeur

Mais où s'arrêtera-t-elle?

                           Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel                                                                                                                          Kenneth Boulding : « Celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. »                                                                                                                                                                                                         Il semble que la Chine s'emballe, si l'on en croit les données accessibles. Une croissance technologique qui s'accélère, face aux défis américains du moment. La belle endormie nous stupéfie mais aussi nous inquiète. Elle est en passe de devenir la première puissance économique du monde, notamment avec ses énormes  excédents commerciaux, commençant à affoler les puissances industrielles même développées, en position dominante dans nombre de secteurs clés et d'avenir. Et elle avance de manière spectaculaire et accélérée.                                  ___     Quelle envolée depuis dix ans seulement! La guerre des tigres est pratiquement gagnée. Elle renoue avec son développement et son prestige passé. Sans état d'âme... et avec une détermination sans faille. -Grâce à sa vertigineuse croissance économique, la Chine génère des conflits, assimilés à une « guerre sans limites ». Le champ de bataille s’étend désormais à l’énergie, aux médias, à la finance, au commerce ou encore à l’industrie, et culmine avec le cyberespace, qui déploie des armées de soldats numériques. A la guerre militaire conventionnelle se substituent alors de nouvelles règles : « Gagner le combat sans tirer une balle ou plutôt gagner le combat sans perdre un seul homme », explique un ancien dirigeant de la CIA en Asie. Reste à méditer la phrase de Deng Xiaoping : « Il ne peut y avoir deux tigres sur la même colline. »   


                                                                                                                                    Une nouvelle mondialisation de son cru et selon ses objectifs propres. Malgré ses points faibles, notamment en matière de démographie. Mais elle anticipe certains risques majeurs. Elle tend à se placer au centre de l'échiquier mondial.         Mais des points négatifs et des risques sont à noter et on se demande si le contrôle orwellien  de sa population pourra se poursuivre indéfiniment, durablement, sans risques éruptifs majeurs...   

   
                   Point de vue:    ___"... Sur les onze premiers mois de l'année, les exportations affichent une croissance de 6,2 %, à 24 460 milliards de yuans, soit 2 969 milliards d’euros. En parallèle, les importations sont quasiment restées stables, avec une hausse de seulement 0,2 %, à 15 500 milliards de yuans (environ 1 882,3 milliards d’euros). Autrement dit, cet excédent record repose tout autant sur la performance à l’export que sur la faiblesse de la demande intérieure chinoise, qui limite le recours aux importations.     Comment expliquer le succès continuel des produits chinois sur le marché mondial, alors même que les États-Unis ont fortement augmenté leurs droits de douane ? Malgré la trêve entre les deux pays conclue en octobre, l’institut Peterson évalue que le taux de douane moyen frappant les produits chinois est passé entre janvier et novembre de 20,1 à 47,5 %, avec une pointe à 127,2 % en mai dernier. Washington a donc bel et bien ciblé les importations chinoises, mais Pékin a trouvé la parade.    Certes, les ventes vers les États-Unis sont en chute libre, avec un recul annuel sur les onze premiers mois de 16,9 %, à 3 690 milliards de yuans (448 milliards d’euros). Mais cette baisse est très largement compensée par la croissance des ventes à l’Asean, l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est, qui sont en hausse de 16,6 %. Cette région est désormais la première cliente de la Chine, pour 6 820 milliards de yuans (826 milliards d’euros), avec des achats presque deux fois plus importants désormais qu’aux États-Unis.  La Chine a ainsi répondu de trois manières à la politique de Donald Trump. La première, c’est qu’elle a su progresser dans les autres marchés, et notamment sur les marchés de sa zone d’influence. En Asie, donc, mais aussi plus globalement dans les pays des « nouvelles routes de la soie » (Belt and Road Initiative), où les exportations chinoises progressent de 6 %.      La deuxième réponse a été de devenir incontournable sur de nombreux produits en forte croissance, comme les technologies « vertes » de production d’énergie ou les voitures électriques, mais aussi les circuits intégrés, dont les exportations sont en hausse annuelle sur les onze premiers mois de l’année de 26 %, ou encore les automobiles, dont les exportations affichent une croissance de 17,6 %. Globalement, l’ensemble des exportations de produits mécaniques et électriques progressent de 8,8 % sur un an.    L’essentiel de la presse économique anglo-saxonne insiste sur la faiblesse du yuan pour expliquer cette bonne forme des exportations chinoises. Mais c’est aller un peu vite en besogne. Si, effectivement, le yuan est faible, les gains de parts de marché chinois ont aussi une origine structurelle. La Chine a soutenu la recherche pour élever la qualité des produits et les placer à un niveau technologique compétitif, puis elle a créé une surproduction qui lui a permis d’inonder le monde avec des produits bon marché. Les produits chinois sont devenus, désormais, incontournables dans la plupart des processus de production.                                                                                  Logiquement, les exportations se sont donc envolées, et une partie des produits chinois sont venus se substituer aux produits européens, japonais ou états-uniens. C’est ce qui explique que les ventes chinoises vers l’Union européenne soient également en nette hausse de 5,4 %, à 5 370 milliards de yuans (653 milliards d’euros). Désormais, la Chine vend deux fois plus de biens en valeurs à l’UE que ce qu’elle lui achète. De ce point de vue, le cas de l’Allemagne est symptomatique. Selon les chiffres de l’Office fédéral des statistiques allemand Destatis, les ventes allemandes en Chine ont reculé sur la période janvier-septembre de 8,9 % sur un an, tandis que les importations de Chine, elles, progressent de 11,9 %. Globalement, les Chinois ont désormais moins besoin des machines-outils et des automobiles allemandes qui ont alimenté la croissance des exportations de ce pays pendant deux décennies puisqu’ils les produisent eux-mêmes. En revanche, les Allemands, eux, ont toujours plus recours aux produits chinois, devenus incontournables.                  Sur l’année, le lobby commercial allemand GTAI prévoit un déficit record de 87 milliards d’euros avec la Chine en 2025. La Chine est plus que jamais la première fournisseuse du pays, mais n’est plus que sa sixième cliente. C’est ce que la Deutsche Bank appelle le « choc chinois », un phénomène qui a déjà frappé les États-Unis dans les années 1990-2000 et a accéléré la désindustrialisation du pays. Et c’est ce même choc qui est à l’origine de la crise structurelle qui frappe désormais la première économie européenne depuis 2023.              La troisième façon de résister aux droits de douane états-uniens est, enfin, de les contourner. Cela se fait par plusieurs voies. La première, la plus simple, est le transshipping, qui consiste à faire transiter des produits chinois dans un pays tiers, à leur faire subir un changement d’origine et à les livrer aux États-Unis. C’est une pratique commune au Vietnam. Si l’accord commercial de juillet dernier entre Hanoï et Washington a prévu de réduire cette pratique, il n’est pas certain qu’elle se soit entièrement stoppée.  L’autre méthode consiste à construire ou à financer des usines d’assemblage dans des pays tiers et à livrer l’essentiel des composants nécessaires à la production. Dans ce cas, le montant des exportations est retranché de la livraison des produits finis, mais augmenté de ceux des composants. Comme l’économie états-unienne ne peut pas davantage que les autres se passer des produits chinois, elle continue à s’en procurer par cette méthode qui permet d’éviter les droits de douane prohibitifs de Donald Trump.                Du point de vue chinois, cet excédent n’est pas qu’une bonne nouvelle. D’abord parce qu’il est le produit de l’affaiblissement d’autres zones. On l’a vu avec l’Europe, mais c’est aussi le cas de nombreux pays d’Asie du Sud-Est dont les entreprises peinent, malgré des salaires bas, à suivre la concurrence chinoise. L’Indonésie, par exemple, semble toucher les limites d’un modèle de développement fondé sur la concurrence salariale. Pour la Chine, sa victoire commerciale a donc aussi un revers : l’affaiblissement des demandes de ses clients. Si ses produits deviennent incontournables, il faudra bientôt faire avec une dynamique de croissance des marchés très faible.                              Mais le problème est aussi interne. Un excédent commercial important n’est pas nécessairement le fruit d’une économie en bonne santé. Il trahit aussi un déséquilibre profond du modèle économique de la République populaire. Car hausse des exportations et stagnation des importations sont étroitement liées. C’est parce que la Chine maintient sa compétitivité-prix par une pression sur les salaires qu’elle réussit à inonder les marchés mondiaux de ses produits de plus en plus haut de gamme. Cette pression réduit la demande intérieure, réduisant la demande d’importations, mais aussi assurant la surproduction intérieure du pays. Ces deux éléments sont constitutifs de la stratégie chinoise de gains de parts de marché. Et c’est aussi cela qui maintient un yuan faible.           Sur le plan des statistiques macroéconomiques, tout semble alors aller pour le mieux : la production industrielle liée aux exportations et l’excédent commercial croissant compensent les effets de cette demande intérieure déprimée et de la crise immobilière qui n’en finit pas. Mais c’est une illusion dangereuse.            D’abord parce que, même avec cette politique commerciale très agressive, la croissance chinoise ne dépasse pas la zone officielle des 5 % dans laquelle elle semble enfermée depuis près de cinq ans. Une croissance qui rend le rattrapage des niveaux de vie entre la Chine et les États-Unis illusoire : en 2024, selon la Banque mondiale, le PIB par habitant constant en parité de pouvoir d’achat chinois ne représentait que 31,5 % de celui des États-Unis. Avec un différentiel de croissance de 2 à 3 points par an, cet écart ne peut se résorber dans un délai raisonnable. Or, une des promesses de développement de Pékin est de rejoindre le niveau de vie occidental.    Mais le vrai problème est ailleurs. L’équilibre actuel de la croissance chinoise est des plus précaires. L’industrie chinoise monte en gamme. La structure des exportations le confirme. Sur les onze premiers mois de 2025, les ventes de vêtements à l’étranger ont ainsi reculé en un an de 3,7 %, et l’ensemble des industries à « forte intensité de main-d’œuvre », de 3,5 %. Autrement dit : les nouvelles industries chinoises sont plus productives, mais moins gourmandes en emplois.

mardi 9 décembre 2025

Mangez des oeufs!

 La viande est chair chère

                        L'oeuf: produit anti crise?

                                 Mais les poules suivront-elles?   Heuh...pas sûr...

                                             C'est embrouillé...

                    Une vieille histoire....   _________________

L' hiver ne tue pas

 Ce n'est pas le froid qui tue

                                      ___ Ce sont certaines conditions économiques et sociales qui affectent les individus                    La mortalité par le froid est silencieuse. La précarité énergétique reste d'actualité, même à nos portes.
      Des chiffres toujours approximatifs, souvent  "sous-estimés." 
  Le rude hiver est  un enfer pour plus d'un.
Pas seulement à Paris, mais aussi à Saint-Petersbourg ou au Québec.
 Le problème du logement est le problème de fond, problème politique par excellence. Il ne suffit pas de témoigner.
  Oui, aujourd'hui, en France, on meurt encore de froid.
 Sans parler de la précarité énergétique, invisible.
Pourtant, cet hiver n'est pas d'une exceptionnelle dureté par rapport à d'autres périodes.
      Le grand hiver de 1709 produisit une hécatombe sous Louis XIV, en débouchant sur une redoutable crise de subsistance et des famines, avec leurs conséquences politiques:
  Le début des années 1690 voit une alternance de grands froids et de canicules, ce qui entraîne l'une des pires famines connues : tous les registres paroissiaux enregistrent pour les années 1693-1694 une multiplication par trois ou quatre du nombre des décès, une baisse sensible du nombre des mariages et une diminution plus importante encore du nombre de baptêmes (par suite d'aménorrhées ou de dénutrition).
   L'historien du climat Emmanuel Leroy-Ladurie évalue à 1 300 000 le surplus de décès de ces années-là en France, sur une population d'environ 20 millions d'habitants.
    En 1708-1709, le pays, déjà épuisé par la guerre de la Succession d'Espagne, connaît un hiver exceptionnel, le « Grand Hyver » [orthographe de l'époque]. Le prix du blé est multiplié par plus de dix et ce n'est pas tout... On lit dans un registre paroissial de Tours : « Le pain était à peine sorti du four qu'il gelait, et le vin gelait visiblement en le versant dans le verre. On ne buvait qu'à la glace. On ne pouvait s'échauffer qu'avec le meilleur feu. On ne pouvait dans les rues distinguer les vieux et les jeunes parce qu'on avait pareillement la barbe et les cheveux blancs ». Le surplus de décès est évalué cette année-là à 600 000...
  Mais il ne fut pas le seul dans notre histoire, dont on garde la mémoire.
     Le climat n'a de sens que pour l'homme qui le subit et/ou s'y adapte.
                    Il n'existe qu'au cours d'une histoire dépassant l'échelle humaine.
        Tout jugement sur le climat à un moment donné de l'histoire, à un endroit donné, ne peut être que relativisé, comme est relative chaque épisode que nous nommons conventionnellement saison.
    Aujourd'hui, on entend répéter qu'il n' y a plus de saison, qu'il fait froid (après avoir fait trop doux, l'année précédente); mais ça ne date pas d'hier !
     L'illusion, du moins en parole, est toujours la même, à moins de prendre du recul et de relativiser.  Phénomène troublant: 
_Il fait plus chaud au pôle Nord qu’à Londres...                                                                                                                            Plus personne dans la rue!...   avait-il dit.
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lundi 8 décembre 2025

Pour un rapprochement...

  Ni oui ni non...

                De Wauqiez à Knaffo

                               Un arc républicain?

                                              Un mur fissuré


                 Fin du cordon saniiaire?   
                                                  Quand la mémoire défaille... _____________________________

Psychanalyse en question.

Mais où est-elle passé?

             Quand on regarde l'état de la psychiatrie aujourd'hui en France, on voit qu'il n'y a pas lieu de pavoiser. Alors qu'on sonne le tocsin actuellement sur l'état de la santé mentale de plus en plus critique de beaucoup de Français. Les soins dans ce secteur ont été relégué en seconde zône, avec un abandon progressif de la relation singulière au malade, un recul de la thérapie par l'écoute et la parole, faute de spécialistes de moins en moins formés dans ce domaine, dans une tendance de plus en plus marquée vers une technicité dite "scientifique" des soins et le recours à une thérapie chimique de plus en plus massive. La réhabilitation sociale se trouve de plus en difficulté avec le recul des techniques psychanalytiques qui ont fait leurs preuves et n'ont cessé de s'affiner depuis Freud et la mise au jour de la notion d'inconscient.                           Il est question de ne plus rembourser les soins qu'offre cette voie thérapeutique, qui a fait ses preuves tout en s'adaptant et en s'enrichissant toujours plus. Obsédé par la mesure, la technicité, les approches chimiques, on a fini par ne plus donner sa place à une approche plus qualitative, plus longue, plus personnelle, nécessaire dans bien des cas si l'on veut pas seulement éliminer des symptômes perturbateurs, mais soigner le mal à la racine et dans la durée. Il ne s'agit pas de réclamer l'exclusivité, mais de juger au cas par cas, de donner toutes ses chances à un approche autre que technique, positiviste  et purement scientiste.   “la pluralité” des approches de la psychanalyse est “absolument fondamentale” et qu’il ne faut pas “réduire l'humain à un simple cerveau connecté”, car si l’on agit comme cela, “on passe à côté de l'humanité du sujet”.   


                                                                      Ce n'est pas d'aujourd'hui que l'on dénonce la crise et le recul de la psychanalyse en France notamment. Les querelles de chapelle interne n'ont pas aidé à sa reconnaissance et la montée en puissance des méthodes thérapeutiques chimiques à la mode américaine ont fait croire que les secrets de la guérison se trouvaient dans cette voie exclusivement. Le positivisme US n'a pourtant pas les résultats escomptés...Le DSMV-5 commence à être remis en question...Les résultats sont là.  On croit soigner des effets, mais on ne s'attaquent pas aux causes. Les limites de l'action médicamenteuse sont de mieux en mieux connues. La psychanalyse ne peut pas tout mais elle peut beaucoup dans nombre de cas. Il ne suffit pas seulement de faire disparaître (parfois provisoirement) des symptômes, mais de guérir en profondeur les "maux de l'âme".   Les dites neurosciences ont déjà montré leurs limites.                              
-La santé mentale est malade:

         "Depuis plusieurs années, la maquette de formation des internes en psychiatrie doit être réformée. Les enseignants universitaires ont produit un document qui consacre le psychiatre dans un rôle de gestion des urgences, du diagnostic et de l’orientation. Ce « chef d’orchestre », délèguera les soins et la psychothérapie aux autres professionnels pour se consacrer à ses activités d’expertise. Toutefois, il devra « quand même » être formé aux techniques psychothérapiques pour pouvoir sereinement « prescrire une psychanalyse » ou d'autres « techniques ». L’approche psychothérapeutique, nécessaire dans ce champ de travail, disparaît donc au profit de « techniques » enseignées dans un éclectisme « d’ouverture ». Ce formatage des futurs professionnels atteint son paroxysme dans les nouveaux items qui consacrent des concepts discutables en vérités scientifiques tels que « la dangerosité », « la valorisation de l’activité en psychiatrie », « la psycho-éducation », etc. On parlera, par exemple, d’« échelles d’évaluation », mais on ne dira pas mot sur les questions éthiques en psychiatrie. Enfin, y a la disparition pure et simple de pans entiers spécifiques à la psychiatrie comme les soins institutionnels, le désaliénisme, le travail de secteur …"    __________________________