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lundi 4 novembre 2013

De bulle en bulle

Petites et grosses bulles 
                          Contrairement aux souvenirs que nous laissent  nos rêves d'enfance, certaines bulles n'ont rien de fascinant , de magique.
  Du moins celles qui éclatent avec fracas, après une exubérance infantile, les rêves insensés, la folie des marchés.
Pourvou qu' ça doure...comme disait Letizia
      De Bulle en bulle, c'est reparti, semble-t-il ..
  Depuis la bulle des tulipes, bulle de délire, jusqu'à la plus récente, financière, immobilière, que de doctes économistes n'ont pas vu venir ( certains s'obstinent encore à nier les bulles), dont on ne voit pas bien la fin, sauf certains visionnaires ou  prophètes autoproclamés.
Il faudrait pour ça de très profondes réformes du système financier international.
           "L’enjeu ne serait... pas (seulement) de mieux réguler les marchés pour en réduire l’opacité et améliorer leur fonctionnement mais de « définanciariser nos économies » (Le Monde, 7 décembre 2011). « C’’est là assurément un vaste chantier et une véritable révolution intellectuelle... tant nous avons été habitués au cours des vingt dernières années à nous en remettre aveuglément aux estimations des marchés. Cette emprise de la valeur financière doit être radicalement remise en cause. En son principe, la définanciarisation repose sur la constitution de pouvoirs d’évaluation hors des marchés (entrepreneurs, syndicats, pouvoirs publics, associations), aptes à proposer des finalités conformes à l’intérêt collectif. Tel est l’enjeu des politiques monétaire, industrielle et écologique... Il est clair que ces mutations ne pourront se développer que si, simultanément, les circuits du financement de l’économie se trouvent fortement réorganisés de façon à dégonfler puissamment la sphère financière ». 
      Mais voilà, Wall Street relance la machine à bulle, inhérentes aux marchés boursiers dérégulés.
JM Naulot avait raison: on n'a tiré aucune leçon sur le fond de la dernière crise financière. 
Les apprentis sorciers sont toujours à l'oeuvre.
  Les politiques publiques encouragent parfois les bulles immobilières
Si le patron de la Fed s'inquiète, c'est qu'il y a péril en la demeure. On redoute même un nouveau krach.
 Aujourd'hui, la situation est potentiellement plus explosive qu'il y a cinq ans. Cela tient à ce que contrairement à 2008, les banques centrales, après avoir rachetés des dettes publiques et autres actifs financiers pour des milliers de milliards de dollars, sont devenues elles-mêmes des joueurs importants du marché, et seront donc touchées directement par un effondrement des marchés financiers.
De plus en plus, elles sont prises au piège qu'elles ont elles-mêmes créé. Le retrait des mesures de stimulus financier menace de faire éclater la bulle. En même temps, la création d'encore plus d’argent les plonge plus profondément dans le marasme.
La semaine dernière, les économistes du Fonds monétaire international ont publié une analyse prévenant que mettre fin aux politiques d'argent facile pourrait infliger aux banques des pertes sévères, les taux d'intérêt montant en flèche et la valeur des obligations chutant. La Réserve fédérale pourrait connaître une perte équivalente à 4 pour cent du PIB (628 milliards de dollars), la Banque du Japon pourrait perdre 7,5 pour cent du PIB de ce pays, et celle d'Angleterre près de 6 pour cent.
En d'autres termes, un nouveau choc financier pourrait remettre en question la stabilité des banques centrales elles-mêmes. Contrairement à la situation de 2008-2009, elles seraient incapables de monter une opération de sauvetage.
L'approfondissement de la crise du capitalisme a les implications politiques les plus profondes.
Les cinq dernières années ont vu l'afflux de centaines de milliards de dollars dans les coffres des banques et des spéculateurs, et de l'élite financière bénéficie de leurs activités, pendant que l'appauvrissement de sections toujours plus larges de la population s'est poursuivi sans relâche.
Ces mesures, loin de produire une « reprise économique, » ont ouvert la voie à des désastres qui seront encore plus grands..." 
       Peut-être, le pire n'étant jamais sûr....
En tous cas, les banquiers centraux sont sans grand pouvoir 
  Quand le crédit devient excessif au regard des besoins de l'économie réelle, c'est qu'il sert la spéculation. Et que la crise n'est pas loin...
...Aux USA, le système financier est devenu tellement dépendant des achats de bons du trésor par la Chine qu'une crise majeure du crédit dans ce pays (et il y a des signes précurseurs d'une de ces crises avec l'accroissement de la dette chinoise de 130 pour cent du PIB en 2008 à 200 pour cent aujourd'hui) et un retrait conséquent de fonds des marchés américains entraîneraient un séisme financier...
                       Les nouvelles bulles américaines porteront-elles aussi sur  l'éducation, nouvelle bombe à retardement, sur l'exploitation du schiste? ...Même Goldman Sachs le craint.
                   Une histoire sans fin?.. 
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     Dans le film « Le Président » de Henri Verneuil, on assiste à cet échange entre un ministre et le ministre des Finances :
« Je ne vois pas pourquoi on ne ferait pas confiance à des financiers en matière de finances.
– L’ennui, c’est que leur intérêt ne coïncide pratiquement jamais avec ceux du pays. »_______________________________

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