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vendredi 19 février 2016

Questions de l'heure

La Turquie joue un rôle trouble dans le conflit syrien
                                                          Elle souffle sur les braises en bombardant les Kurdes..
            Alors qu'elle se dit en guerre contre Daech, ses cibles sont en fait les Unités de Protection du Peuple (YPG), une émanation du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), l'ennemi juré d'Erdogan...Les attaques contre les Kurdes de Syrie illustrent de manière éclatante à quel point chaque belligérant dans ce conflit n'agit qu'avec de solides arrière-pensées...La Turquie est tentée d'intervenir en Syrie pour créer une zone tampon le long de sa longue commune avec ce pays, et stopper ainsi les liens entre le PKK et ses alliés syriens. Au risque d'entrer en collision avec la Russie qui défend l’"intégrité territoriale" syrienne pour le compte de Bachar al-Assad. Que feraient les Etats-Unis ? Et l'Europe qui compte sur la Turquie pour stopper le flot de réfugiés syriens qui ne cesse de croître ? A l'heure où l'on parle, d'un côté, d'un hypothétique cessez-le-feu, on risque, de l'autre, une escalade majeure qui ne rendra pas la paix plus proche...
    Une sale guerre...
          Il existe une triste chaîne de violences d’Etat depuis 1915 
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*   __ L'économie russe en panne d'avenir
                                                           Le diagnostic est sombre, même si on fait la part du fait de choix économiques erronés, de la chute brutale du coût du pétrole et de l'effet des sanctions.
    V.Poutine  a reconnu dans un entretien avec l’hebdomadaire allemand Bild qu’en «en agissant sur les marchés internationaux, les sanctions affectent de façon sensible la Russie». Plus pragmatique, le gouvernement a, lui, décrété l’austérité. Sous peine de revivre une crise aussi sévère que celle de 1998-99, a expliqué mercredi le ministre russe des Finances, Anton Silouanov, «nous devons adapter notre budget aux nouvelles réalités». Tous les ministères doivent préparer des plans de réduction de leurs dépenses de 10 % dès le premier trimestre tandis que l’Etat cherchera de nouvelles sources de revenus en vendant certains de ses bijoux de famille.
    Les hydrocarbures représentent plus de la moitié des revenus de l'Etat russe. L'effondrement des cours du pétrole signifie que l'économie russe, également visée par des sanctions occidentales pour cause de crise ukrainienne, devrait rester en récession cette année et que le budget va manquer d'une part importante des revenus prévus. 
Dans ce contexte, la dépréciation du rouble présente l'avantage de gonfler les rentrées budgétaires tirées des ventes d'hydrocarbures, dont le prix est fixé en dollar, et de renforcer la compétitivité des industries locales... 
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*   Sombres perspectives pour EDF,
                                                           Le ciel n'est pas dégagé pour notre fournisseur, qui est dans une situation périlleuse, en essayant de faire la part des variations conjoncturelles, des erreurs stratégiques et des défaillances éventuelles du politique, du régulateur et de l’actionnaire.
              Certains vont jusqu'à parler de possible faillite:
  Le fournisseur affiche un bénéfice net d'1,18 milliard d’euros, en baisse de 68 % par rapport à l’année dernière. Tous les problèmes se sont cumulés en même temps, pour EDF comme pour tous les électriciens européens. En vrac : un effondrement historique du prix du gaz et du pétrole,  entraînant tous les prix en chute libre ; la montée en puissance des énergies renouvelables ; une transition énergétique qui conduit à des économies d’énergie doublée d’une désindustrialisation qui se traduit par une baisse de la consommation ; sans compter un hiver des plus doux. Résultat ? L’Europe de l’énergie, fondée sur la seule concurrence, est en train de boire le bouillon. Les surcapacités de production sont devenues structurelles. Plus aucun producteur ne peut envisager d’investissement ou rentabiliser son exploitation, alors que les prix de marché se sont effondrés.
____En un an, les prix de marché ont chuté de plus de 30 %. Aujourd’hui, ils sont autour de 28 euros le MWh, quand le groupe a bâti son budget autour d’un prix de marché autour de 35 euros, et que le prix du MWh nucléaire est autour de 42 euros. Ouvert au grand vent de la concurrence, EDF voit désormais 70 % de ses ventes exposées au prix de marché. 1 euro de différence sur le prix de marché a un impact de 300 millions d’euros dans ses comptes. C’est dire l’ampleur des enjeux.
Si tous les électriciens européens se trouvent confrontés aux mêmes problèmes, EDF a un avenir encore plus assombri. En réponse à ses impératifs propres, liés à la production et aux demandes en tous sens de l’État, le groupe public a inscrit un programme d’investissement pharaonique, alors que son endettement est déjà de plus de 40 milliards d’euros – l’équivalent de ses fonds propres.
_____Sa participation au sauvetage dAreva et la reprise de l’activité conception des réacteurs nucléaires – Areva NP – va lui coûter au moins 2,5 milliards d’euros. Le chantier de l’EPR de Flamanville, dont la mise en fonction est sans cesse reculée – on parle désormais de 2018 –, est chiffré à 10,5 milliards d’euros. Mais il faut ajouter la participation d’EDF au programme d’enfouissement des déchets nucléaires à Bure (Meuse), estimé à 25 milliards d’euros, le projet d’EDF de construire deux EPR en Grande-Bretagne, évalué en l’état à 25 milliards d’euros. Sans parler du programme baptisé « grand carénage », consistant à assurer la maintenance et la remise à niveau du parc nucléaire français. La Cour des comptes, dans son dernier rapport annuel publié début février, chiffre le coût de ce programme destiné à s’étaler jusqu’en 2030 à 100 milliards d’euros. Sans parler des coûts futurs de démantèlement des centrales, jugés notoirement sous-estimés.
_____Dans le même temps, la Commission européenne attaque les concessions hydrauliques détenues par EDF, au nom de la concurrence, alors qu’il s’agit de l’essentiel de son activité dans les énergies renouvelables, son activité la plus rentable aussi. De son côté, le président d’EDF, Jean-Bernard Lévy, pousse, avec l’assentiment d’une partie de l’État, à l’ouverture du capital de RTE, le réseau de transport et de distribution électrique, colonne vertébrale de tout le système électrique en France, afin de dégager des ressources financières. Si ces deux opérations sont menées jusqu’au bout, EDF se verrait privé d’une partie de ses recettes les plus sûres...
___ Le 22 octobre 2015, les élus du comité central d’entreprise d’EDF, représentant l’ensemble des organisations syndicales, a lancé une première alarme pour dénoncer les menaces qui pèsent sur EDF. Début décembre, ils sont allés plus loin en introduisant une procédure d’alerte auprès de la direction d’EDF, dénonçant la situation critique du groupe. Fin janvier, jugeant que les explications de la direction étaient notoirement insuffisantes, ils ont prolongé leur droit d’alerte et engagé une expertise économique. « Les perspectives de Bruxelles, de l’État français mais aussi celles de la direction d’EDF obèrent à court terme l’avenir de l’entreprise », accusent-ils dans un communiqué. Du jamais vu dans l’histoire d’EDF...
._____ La valse des présidents qui se succèdent à la tête de l’entreprise publique tous les cinq ans, les changements de direction opérationnelle qui s’ensuivent et qui s’apparentent à des mouvements de cabinets ministériels, ont fini par user les meilleures volontés. « Depuis Alphandéry [président d’EDF en 1994], l’État utilise EDF. Il n’y a aucune continuité, aucune transmission de savoir et d’expertise. Les promotions internes n’existent plus. L’aspect social de l’entreprise n’intéresse plus personne. Ce ne sont plus que des jeux de [grands] corps et de cour », résume un cadre dirigeant qui a plus de vingt ans de carrière dans la maison....
 ______Dans son rapport annuel, la Cour des comptes reprend exactement la même analyse que les syndicats d’EDF : « À hypothèses constantes de consommation et d’exportation d’électricité à cet horizon, l’objectif fixé par la loi aurait pour conséquence de réduire d’environ un tiers la production nucléaire, soit l’équivalent de la production de 17 à 20 réacteurs. Seule une augmentation très significative de la consommation électrique ou des exportations serait de nature à limiter le nombre des fermetures. Or, à l’horizon 2030, l’hypothèse d’une telle augmentation n’est pas retenue par les experts. Au contraire, le rapport Énergies 2050 confirme les équilibres actuels. En effet, sur les 21 scénarios de sources diverses qui ont été analysés, 15 considèrent que la demande d’électricité en France se situera, à cette date, entre 500 et 600 TWh, deux seulement considèrent qu’elle sera supérieure », écrit le rapport qui considère qu’EDF doit revoir son programme « grand carénage » pour l’adapter à des critères de production et financiers plus réalistes.... (Merci à Mediapart)
       _____EDF: Panique sur l'EPR britannique?
                                        Hinkley point c’est l’aventure internationale de trop, celle qui pourrait être fatale à l’entreprise publique. « Hinkley Point, c’est un cauchemar. Il faut à tout prix sortir de ce bourbier le plus vite possible. EDF risque d’en mourir, avec leurs conneries », dit un ancien directeur d’EDF. « Il y a urgence de tout arrêter. L’affaire est trop mal engagée. Il n’y a que des coups à prendre », renchérit un cadre dirigeant. « Quand je vois Macron dire qu’il est pour le projet [Emmanuel Macron a apporté son soutien au projet d’Hinkley Point], je me dis qu’il ferait mieux de se taire. Il est irresponsable », surenchérit un proche du dossier. « C’est la première fois dans l’histoire d’EDF qu’un projet industriel fait l’unanimité contre lui parmi les syndicats. Tous sont opposés à Hinkley Point. Même la CGT, qui pourtant soutient traditionnellement ce type de programme, est vent debout contre le projet », relève un autre cadre dirigeant.
    -  Le courant ne passe plus.
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