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lundi 27 juin 2016

La Chine trace sa route

 Où s'arrêtera-t-elle?
                                    La voilà aux portes de l'Europe. Une invasion toute économique.
        Après l'Afrique, l'Australie, la Grèce, et les divers investissements en Europe, en France notamment.
   Tout en inquiétant certaines puissances, dont les USA.
Un peu partout dans le monde.
      Malgré ses problèmes de baisse de production et ses péripéties financières, elle fonce vers de nouvelles ambitions commerciales et géopolitiques.
            Elle avance ses pions, en dépit des critiques.
            
          Si tu veux t'enrichir, construis une route.
                                Alors que sa dette inquiète.
      Elle a le projet d'une sorte de nouveau plan Marshall à l'Est, dont l'ambition laisse songeur:
           ..Le président chinois Xi Jinping entamait une tournée internationale pour promouvoir sa nouvelle route de la soie. Le choix des pays montre que ses visites tiennent plus de la géopolitique moderne que d’une évocation de l’histoire ancienne. Il s’est rendu en Serbie, en Pologne et en Ouzbékistan, en annonçant, au nom du projet "Une ceinture, une route", des milliards de dollars d’investissements en routes, voies ferrées, ponts, construits évidemment par des entreprises chinoises.
    Au cœur des Balkans, aux portes mais aussi au sein même de l’Union européenne, la Chine débarque donc avec sa propre version du plan Marshall américain de l’après-guerre, apportant les investissements en infrastructures que les Européens n’ont pas su faire eux-mêmes.
    Ainsi Xi Jinping donne à son économie, gorgée de réserves financières mais en panne de croissance, un nouveau souffle en accélérant son internationalisation et celle de ses grandes entreprises conquérantes ; il gagne aussi de nouveaux "amis", ce qui peut être utile au moment où l’Union européenne débat de l’octroi à la Chine du statut controversé d’"économie de marché"...
     Cette stratégie chinoise est payante alors que l’Europe vacille et que les Etats-Unis affichent un leadership hésitant. Pékin mêle des éléments de hard power traditionnel, comme en mer de Chine méridionale où se déroule une périlleuse stratégie de la tension autour des zones maritimes contestées, et de soft power à coups de milliards de dollars investis dans des pays d’Asie, d’Afrique et d’Europe en manque de fonds. Sans oublier la touche culturelle, comme à Tianshui, qui se prend à rêver d’être, comme il y a deux mille ans, au cœur de la mondialisation aux couleurs chinoises...."
       Pékin aura-t-il les moyens de ses ambitions?
Quelle est la politique d'ensemble qui guide cette fuite en avant réfléchie?
      Ce n'est pas exactement un retour à la puissance d'antan...
  Avec l'axe Pékin, Moscou, Berlin, elle trace sa  nouvelle route de la soie.
       Avec son économie socialiste de marché, qui interroge, dans ses pratiques de darwinisme économique, elle démontre son efficacité, tout en masquant ses fragilités, certains cédant même à l'alarmisme à son sujet. Mais  c'est peut-être mal connaître les capacités de rebond d'une puissance sans doute pragmatique, mais bien plus résiliente qu'on ne le pense...
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