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dimanche 11 novembre 2018

100 après

Une guerre, on sait comment ça commence...
                                                            Innombrables furent les bouleversements géopolitiques qui suivirent l'ébranlement de la Guerre de 14-18.
    Dont nous ne mesurons encore que partiellement les effets, dans l'ère de brutalisation qui s'annonce après l'armistice.
     En Europe bien sûr, dans la recomposition des nations, et dans les effets parfois potentiellement explosifs d'un conflit mal résolu, qu'inaugure le traité de Versailles. La Révolution russe n'a pu se développer - du moins sous la forme connue- que dans un contexte de lassitude, d'effondrement et de lourdes pertes pour le régime tsariste, par exemple, sans vouloir refaire l'histoire.
      Dans les Balkans, rien n'est vraiment .réglé.
    Au MO, la chute et le démantèlement de l'empire ottoman entraînèrent des conséquences en cascades, à la suite notamment des Acoords Sykes-Picot,  dont les conséquences en chaînes et progressives entraînèrent des effets dont les traces sont encore bien visibles aujourd'hui, notamment avec le réveil des nationalismes arabes et de leurs histoires... Des accords dans le sable. De même, la déclaration Balfour n'aurait sans doute pas vu le jour.
       Un MO toujours en chantier.


             Il a fallu attendre le dépeçage de l' Empire Ottoman pour voir émerger secrètement des frontières dessinées par les marchands de tapis anglais et français, qui, quasiment dans le plus pur arbitraire, en fonction des rapports de force du moment et des perspectives d'exploitation pétrolière, instituèrent un nouvel ordre qui allait s'avérer lourd de conséquences jusqu'à aujourd'hui;
      Ce fut l'accord appelé Sykes-Picot, encore mal connu.
                   Un accord mal ficelé et une dee causes majeures du chos actuel.
       Divulgué en novembre 1917par le gouvernement révolutionnaire russe, l'accord Sykes-Picot soulève   l'indignation dans le monde arabe : outre le fait qu'il bafouait le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, il violait les engagements pris, en 1915, par le haut-commissaire britannique en Égypte, sir Henry McMahon (1862-1949), auprès du chérif de La Mecque, Husayn ibn Ali.
Ces promesses, ambiguës et sujettes à des interprétations divergentes, concédaient aux Arabes, en contrepartie de leur aide contre les Turcs, un grand royaume ou leur indépendance dans les territoires délimités par le 37e parallèle, l’Iran, le golfe Persique, l’océan Indien, la mer Rouge et la Méditerranée. Sous certaines réserves – l’exclusion d’Aden, de Mersin et d'Adana (Cilicie) et celle, contestée, des vilayets d’Alep, de Beyrouth et de leurs côtes, la préservation des intérêts britanniques à Bagdad et Bassora –, cet espace devait ainsi englober l’Arabie, la Transjordanie, une grande partie de la Syrie, l’Iraq, voire, selon une autre lecture de la correspondance McMahon-Husayn, la Palestine...
      Il détermina une situation qui fait de Levant et du MO des chantiers permanents et des lieux d'affrontements. 
     La question des frontières devient aujourd'hui plus vive et meurtrière.
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