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mardi 29 janvier 2019

Robots en tous genres

Robots des villes et robots des champs.
                                                                Le numérique est aussi dans le pré.
                 
      Les robots n'ont pas fini de nous étonner. Pour le meilleur ou pour le pire.
   En agriculture, pour l'instant à modeste échelle, ils pointent leur nez, pour s' occuper, avec une précision millimétrique et leur puissance de calcul, de certaines tâches traditionnellement dévolues à l'homme.
     Pas sûr que celui-ci y retrouvera son compte, du moins au début,  la main d'oeuvre agricole ne cessant de se réduire,  la standardisation amplifiée risquant de favoriser surtout l'agriculture industrielle et les investissements élevés, la concentration plus marquée des exploitations agricoles.
             La technologie de pulvérisation constitue un bon exemple où l’on peut éviter que ce qui est pulvérisé ne parte dans l’environnement ou tombe en dehors des zones à traiter avec des panneaux récupérateurs par exemple.
On estime qu’avec la technologie les pulvérisateurs peuvent maintenir l’efficacité des traitements tout en réduisant dans une fourchette de 20-40 % les quantités épandues.
Pour autant on voit que cela ne remet pas en cause le besoin de traiter ; cela peut même justifier de ne pas explorer les voies alternatives permettant de ne pas traiter ; c’est ce que les scientifiques appellent le verrouillage technologique autour des pesticides.
Le numérique agricole a largement été mis au point dans d’autres secteurs industriels et il tend à imposer la standardisation et l’optimisation dans des conditions bien maîtrisées.
Le risque c’est donc que le numérique accompagne des avancées d’ordre technologique renforçant la productivité et, se faisant, autorisant à couvrir les déficits de main d’œuvre, poussant au gigantisme des fermes et des élevages, donc renforçant la dépendance à la technologie.
         Comme chez Naïo technologie
           Pour l'agriculteur de demain. Enfin, ce qui en restera...
            Une agriculture hi-tech, qui ne néglige pas les drones, pourrait être demain, à certaines conditions, prometteuse.
   Pas seulement en France. 
         En Australie, par exemple, l'Université de Sydney a développé un étonnant robot, baptisé LadyBird. Cette machine totalement autonome fonctionne grâce à l'énergie solaire et circule dans les rangées de plantations pour surveiller et analyser les plants. Ce robot a déjà passé avec succès de nombreux tests réalisés dans des champs de légumes mais se contente de surveiller la « bonne santé » des cultures et plantations. Grâce à ses nombreux capteurs, senseurs et caméras, il détecte rapidement d'éventuelles anomalies (présence de mauvaises herbes, animaux nuisibles, croissance trop faible) et avertit l'exploitant agricole qui peut ainsi prendre immédiatement les mesures appropriées
Mais les chercheurs australiens ne comptent pas s'arrêter en si bon chemin et travaillent déjà au développement d'autres types de robots agricoles, capables non seulement de surveiller les cultures mais également de récolter ou de désherber sans intervention humaine. Ce type de machine est d'ailleurs déjà utilisé dans les vignes, avec le robot VitiRover, un étonnant petit véhicule à quatre roues chargé de tondre la végétation autour des ceps de vigne....
Pour être encore plus efficaces, ces robots agricoles sont de plus en plus souvent assistés par des drones qui permettent d'obtenir des vues aériennes très précises des cultures et de détecter pratiquement en temps réel les nombreux types de problèmes susceptibles d'affecter ou de diminuer la productivité agricole.
Ces nouveaux robots agricoles commencent également à être utilisés dans la fertilisation et permettent de réduire de manière très sensible l'utilisation de produits chimiques. Aux États-Unis, les producteurs de maïs du Middle-West commencent ainsi à utiliser un nouveau type de robot spécialement conçu pour fertiliser les champs de maïs et mis au point dans le cadre d'un projet de recherche de l'Université Carnegie Mellon.
Dans la culture du maïs, il est en effet crucial de parvenir à coordonner parfaitement l'apport d'engrais et le rythme de croissance très rapide de cette plante. Le problème est que, lorsque les tiges de maïs dépassent une certaine hauteur, il devient impossible de recourir aux tracteurs sans provoquer des dégâts. C'est à ce stade délicat qu'intervient le Rowbot, un petit robot à quatre roues motrices, capable de fertiliser, pour un coût moyen de 25 $ l'hectare, une bonne soixantaine d'hectares de maïs en une seule journée. La généralisation de ce nouveau type de robot devrait contribuer à réduire très sensiblement les doses d'azote en début de saison, qui polluent les cours d'eau lors de fortes pluies
                                     Pour les robots des villes, les choses sont un peu plus avancées, compliquées et ambiguës et elles nous interrogent fortement, pas seulement sur leur envahissement, mais sur leurs conséquences au niveau de l'emploi, la "destruction créatrice", chère à Schumpeter, risquant de ne plus jouer son rôle.
       Nous ne sommes qu'au début d'une robolution qui n'a pas fini de nous étonner et de nous questionner.
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