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lundi 14 janvier 2019

Urgence démocratique

 La participation...
                             ...disait déjà De Gaule, quand les institutions verticales de la V°République semblaient vaciller.
  Une notion-recours ou secours, très entachée d'ambiguïtés, quand on ne s'attache pas à en définir les conditions et les modalités, pour dépasser le rituel du vote traditionnel et régulier, qui délèguerait simplement pour quelques années des parcelles de pouvoir, de manière purement formelle.
   Rousseau comme Condorcet avaient déjà pointé le problème. Un problème essentiel quand on définit ce que doit être la citoyenneté dans une démocratie digne de ce nom.
     Dans le bouillonnement du mouvement d'aujourd'hui, beaucoup de voix s'élèvent pour redéfinir les conditions d'un contrôle et d'un partage du pouvoir, par le biais d'institutions électives horizontales et souples, renouvelées périodiquement, où le tirage au sort aurait sa part.
      C'est là une tâche nouvelle et exigeante, même si l'idée ne l'est pas, dont on doute que le pouvoir seul , dans sa verticalité instituée et ses nuées d'experts puissent en cadrer les conditions d'exercice.
     Une tâche qui va demander du temps, de la responsabilité, du civisme. Qui va demander que la colère retombe et que la réflexion s'impose, à laquelle beaucoup ne dont pas préparés dans le champ du politique. Ne serait-ce que pour confier aux plus sérieux, aux plus désintéressés, la fonction de représentation, même provisoire.
    Le génie de Condorcet peut encore nous inspirer, dans la recherche d'une formule acceptable et réaliste de "démocratie participative", notion souvent galvaudée.
   Le pouvoir au peuple, oui, mais de quoi parle-t-on? car l'idée, fondée démocratiquement, est entachée d'ambiguïtés. On le voit dans les confusions qui règnent au sujet de la notion de "populisme", utilisée à tort et à travers.
      Le populisme, notion souvent décriée, n'a pas que des acceptions douteuses. Si le souci du peuple, surtout des plus humbles, est revendiqué au nom d'un idéal d'égalité, on voit mal quel contenu dévoyé il pourrait induire.
     A l'heure où les institutions devraient être repensées, de même que l'élitisme au pouvoir, ou le fonctionnement de l'actuelle Europe, qui suscite bien des critiques (pour l'instant, il n'y a pas de peuple européen) , la notion de peuple, informé et actif, est à réinventer. A reconstruire. Non pas dans une unanimité impossible, mais dans une coexistence vivante toujours moins imparfaite.
     Le peuple n'a jamais fini de se construire comme peuple. L'éducation est le principal moteur.
             C'est un "contrat" toujours perfectible.
   La notion de peuple, non analysée, n'est pas exempte de contradictions. 
La démocratie est une tâche permanente et doit toujours être repensée et redéfinie.
   Il est urgent de réfléchir à la question des RIC.
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