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lundi 27 décembre 2021

Baba système

Ah! Nouna... hélas!

                 Le dispensable animateur artificiellement surmédiatisé continue son jeu ambigü. Tant qu'il y a du buzz, le spectacle continue, d'un niveau qui afflige. Il en faut pour tous les goûts, diront les plus tolérants laxistes.   Sauf que ce n'est pas tout à fait innocent. S'il n'était qu'un bateleur, le barbu, ce serait déjà triste. Le pire est qu'il attire dans sa nasse certaines figures du show biz et de la politique et s'ingénie à faire monter la pression dans son émission, pensée plus qu'on ne croit.....                                                                                             Le danger semble dérisoire, mais n'est pas là où on le croit. Il faut lire entre les lignes. Ce n'est pas si innocent.      "...Les clowneries du géant du PAF révèlent quelque chose de notre époque...Depuis une décennie, les réseaux sociaux ont bouleversé le rapport à la réalité. Le monde d'Internet est bruyant, et ce bruit ne s'arrête plus. Par les réseaux, il est devenu assourdissant, masquant raisonnements et argumentations ; il ne laisse aucun répit, une tendance en chassant une autre à un rythme effréné. C'est l'univers de Hanouna : fils de son époque, il s'y (com) plaît comme un poisson dans l'eau. Sa « communauté » – les fameux « fanzouzes » – lui donne un sentiment de puissance et de légitimité. L'ambiguïté est là : il se pose en porte-parole – le titre de son livre est emblématique, Ce que m'ont dit les Français – des internautes, mais presque par définition ceux-ci sont volatils, le plus souvent anonymes et difficiles à quantifier. Pourtant Hanouna se réfugie à l'envi derrière le « on dit sur les réseaux » pour aborder absolument tous les sujets, rendant ironique, voire cynique, le slogan qu'il fait reprendre en chœur par le public à la fin de chaque émission : 

          Réduction de le non-pensée au même dénominateur. Mais ce n'est que de la télé....dit-il.  Il sait aussi se faire le bouffon de Bolloré, sur la chaîne du "patron", et créer le buzz à tous prix en recherchant l'excentricité à outrance. Avec des intérêts masqués: privilégier la démarche zemmourienne, qui est aussi celle de son protégé. Une question de priorité, de déséquilibre de traitement, de fausse objectivité... Toutes les opinions se vaudraient: suprême confusion, qui s'inscrit bien dans l'air de temps, au service d'intérêts masqués.                                                      "....Il n'est jamais simple de publier à charge sur Hanouna : peurs – souvent irraisonnées – de son influence médiatique, de ses humeurs tempétueuses, de ses puissants protecteurs... C'est qu'en une décennie d'existence télévisuelle, son ascension a été irrésistible. Il s'est rendu incontournable, jusque dans les débats politiques et sociétaux, et tous les avenirs lui semblent désormais possibles. Et pourtant, aucune étude sur le fonctionnement même de ses émissions n'a cependant été réalisée. Surprenant paradoxe, quand on comprend à quel point Hanouna symbolise un changement complet de société depuis deux décennies : rejet de toute verticalité, omniprésence des réseaux sociaux, triomphe de l’infotainment, fin annoncée de la télévision... Alors qu'il fait paraître un livre au titre symptomatique "Ce que m'ont dit les Français", il est temps de se demander, à la manière du Roland Barthes des "Mythologies", ce que Hanouna dit de la France du XXIe siècle. Car en dépit de ce qu'il clame rituellement à la fin de chaque émission, la télé ce n'est pas que de la télé !...."_________

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