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jeudi 2 décembre 2021

Un sacré coup de vieux!

Le début de l'humanité: une quête sans fin   

                                            Depuis Darwin et surtout les premières fouilles archéologiques significatives sur les traces des premiers signes de l'humanité, les archéologues et les préhistoriens ont fait un travail considérable. Mais nous ne sommes qu'au début d'une ère qui va encore nous révéler bien des surprises. Sans aucun doute.   Il ne se passe guère une année sans qu'un nouveau pas, souvent décisif, soit accompli, en Afrique, notre antique berceau, ou dans d'autres parties du monde. Le hasard et la méthode s'allient pour faire apparaître de nouvelles traces, qui viennent souvent remettre en question les découvertes précédentes et préparer de nouvelles investigations. Comme récemment dans une grotte sibérienne. De modestes indices qui débouchent parfois sur de profondes remaniements des connaissances établies. C'est toujours le domaine du provisoire en archéologie préhistorique. Noun n'avons pas fini de prendre un coup de vieux, qui relativise énormément la période historique accessible surtout grâce aux traces écrites.. Il faut toujours s'attendre à des révolutions dans la connaissance toujours provisoire de l'évolution.   Les grandes migrations ne datent pas d'aujourd'hui, qui nous ramènent à nos origines modestes où le hasard génétique et le climat jouèrent un rôle décisif.

           La grande famille humaine s'élargit encore. Au delà de ce que l'on osait imaginer il y a cinquante ans encore.
         C'est en creusant, l'oeil averti et l'esprit en éveil, que l'on découvre des mondes insoupçonnés, à partir d'indices ou de reliefs souvent minimes.
     Depuis qu'elle s'est ouverte à la préhistoire, notre petite histoire a ouvert des horizons autrefois inimaginables et nul ne peut prédire où les recherches nous mèneront encore, dans le gigantesque puzzle déjà élaboré, mais encore bien partiel et lacunaire.
    Depuis le tournant Darwin, de palier en palier, notre vision de l'humanité a progressivement été bouleversée.
    Et cela continue. D'autres révolutions nous attendent encore.

        Voici quelques dernières nouvelles des hommes.
   Il faut toujours s'attendre à des surprises, parfois de taille, dans le domaine de la recherche préhistorique, cette discipline si jeune qui n'en n'est qu'à ses débuts et qui élabore des hypothèses toujours nouvelles, sur la base de nouvelles découvertes.
    Tout est toujours moins simple que ce que l'on croyait. Il faut toujours s'attendre à des surprises
  C'est ainsi q'en Indonésie, un chercheur australien a découvert des traces osseuses de celui qu'on allait appeler, pour sa petite taille "hobbit" ou Homo floresiensis, qui est « est très certainement le descendant d’Homo erectus qui ont atteint l’île de Flores il y a plus d’un million d’années. Il y a 700 000 ans, et très probablement bien avant, les effets du nanisme insulaire se sont fait sentir sur ces populations isolées. C’est un cas unique au sein des primates. Homo floresiensis semble avoir ensuite relativement peu évolué du point de vue de la taille comme de celui de ses productions lithiques. »
     Notre cousin de Flores n'a pas fini de nous étonner.
  Depuis le Néanderthal, que de chemin parcouru!
L'Indonésie est devenue un champ d'exploration inattendu.
     Dans la grotte de Callao, aux Philippines, il reste aussi encore beaucoup à chercher et surtout à interpréter sur homo luzonensis.
    Tout se complique: on conjugue de plus en plus l'humanité au pluriel.
           "...En 2003, sur l'île de Florès, en Indonésie, de petits Hommes furent trouvés et appelés « Hommes de Florès », ou « Hobbits ». Onze ans plus tard, d'autres restes humains, ressemblants aux premiers mais plus anciens ont été découverts sur cette même île. Ils seraient en fait les ancêtres des « Hobbits ». De plus, puisque ces nouveaux fossiles évoquent Homo erectus, notre ancêtre, ces petits Hommes sont... nos cousins ! Ils auraient subi le phénomène évolutif du nanisme insulaire.    C'est probablement la fin des controverses autour de « l'Homme de Florès », cet hominidé dont plusieurs individus ont été trouvés en 2003 dans une grotte de l'île de Florès, en Indonésie. Datés de 50.000 ans et ne mesurant qu'un petit mètre, pour 25 kg, avec une petite tête, ce qui leur a valu le surnom de « Hobbit » (d'après les personnages imaginés par l'écrivain anglais J. R. R. Tolkien), ces humains-là intriguaient au plus haut point. Certains y voyaient des Homo sapiens difformes, atteints d'une pathologie qui restait à trouver, évoquant une trisomie.    D'autres en faisaient une espèce à part, Homo floresiensis, que l'évolution aurait conduit vers une petite taille après l'arrivée sur cette île, par un processus de nanisme insulaire, connu chez d'autres espèces animales, quand les ressources se font plus rares. Sa position dans la famille humaine reste méconnue, avec deux hypothèses en lice : une filiation avec Homo erectus (un ancêtre d'Homo sapiens), avec Homo habilis ou encore avec des australopithèques, peut-être déjà de petites tailles.      Deux études, parues dans Nature, viennent éclairer l'histoire d'un jour nouveau. En 2014, des restes ont été trouvés dans une autre grotte de la même île, sur le site de Mata Menge : un morceau de mandibule et six dents. Une récolte modeste mais bouleversante. La mandibule s'apparente à celle de l'Homme de Florès mais avec une taille encore plus petite que celle des fossiles de la grotte de Liang Bua (celle de la découverte de 2003). D'après les auteurs, il s'agit bien d'un individu adulte. Elle s'apparenterait davantage, ajoutent-ils, à H. erectus qu'à H. habilis. De plus, les dents semblent intermédiaires entre celles de H. erectus et celles de l'Homme de Florès de la grotte de Liang Bua. Nous partagerions donc un même ancêtre (H. erectus) avec l'Homme de Florès, qui devient un cousin....par la méthode des isotopes de l'argon(évaluant le rapport 40Ar/39Ar). Le résultat est lui aussi étonnant : 700.000 ans. Exit, donc la parenté directe avec H. sapiens puisque notre espèce n'existait pas encore. L'hypothèse qui est ainsi consolidée est celle d'une filiation avec H. erectus et un phénomène de nanisme insulaire, qui a par exemple, soulignent les auteurs, abouti à des éléphants mesurant 1 m au garrot, sur des îles de Méditerranée, et à des mammouths nains, retrouvés en Crète.
       Parvenu sur ces îles indonésiennes, ce descendant de H. erectus, confronté à des ressources alimentaires plus rares, se serait adapté au fil des générations par une taille plus faible. Les outils les plus anciens retrouvés sur l'île indiquent, selon Gerrit van den Bergh, coauteur des deux études, que H. erectus a dû arriver il y a environ un million d'années. La conclusion en rejoint deux autres.    Celle de Matthew Tocheri, du Muséum d'histoire naturelle de Washington, qui, en 2007, sur la base de comparaisons anatomiques, situait à au moins 800.000 ans la séparation entre notre propre lignée et celle ayant conduit à l'Homme de Florès. Et celle de Karen Baab, en 2013, rapprochant le Hobbit avec H. erectus. En quelques centaines de milliers d'années, l'espèce a pu augmenter sa population en réduisant sa taille, comme les éléphants de Sicile ou de Malte..."____________________
    ______ Un bon site de référence 
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