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mercredi 9 mars 2022

La plume et l'épée

          "Que dire à nos enfants?..." s'interroge l'écrivain bulgare Gospodinov

          Que peut la littérature?   Elle semble impuissante. Que peut le poids des mots face à la force des chars et des Migs aveugles? Pourtant les écrivains ont souvent croisé la guerre.  ___"...Poutine veut renvoyer l'Europe à son passé, d'abord à un temps avant 1997, puis à 1991, avant la désintégration de l'URSS, mais, en fait, il veut la renvoyer à 1939. Serons-nous pour toujours sur le fil de cette année 1939 ? Même l'heure de l'attaque de ce matin était la même que celle du 1er septembre. À quel moment la vie quotidienne se transforme-t-elle, à nouveau, en Histoire ? Et pourquoi, après tout ce qui s'est déjà passé ? Peut-être ne l'avons-nous pas, d'une certaine manière, assez bien raconté. Nous étions sûrs que cela ne se reproduirait plus, pas dans une Europe qui avait déjà traversé deux guerres. Malgré tous les livres, les films, les archives, il s'avère que nous n'avons pas compris. Ou que nous avons oublié. Nous sommes tombés dans un grave Alzheimer social. Cette guerre a éclaté à un moment où les porteurs de la mémoire vivante de la Seconde Guerre mondiale ont disparu. Nous avons atteint cette frontière générationnelle, ce moment où les derniers à posséder la mémoire vivante, les derniers survivants des camps de la mort, les derniers des tranchées, sont partis. Et beaucoup de gens ici aiment encore les dictateurs...."

            Un grand nombre d' écrivains d'une seule voix contre la guerre: "...Dans une lettre ouverte publiée dimanche soir par l'association mondiale d'écrivains PEN International, ces auteurs se disent "consternés par la violence déchaînée par les forces russes contre l'Ukraine" et "appellent d'urgence à la fin de l'effusion de sang."  "Nous sommes unis dans la condamnation d'une guerre insensée, causée par le refus du président Poutine d'accepter le droit du peuple ukrainien à débattre de sa future orientation et de son histoire sans l'ingérence de Moscou", écrivent-ils dans cette lettre ouverte publiée également en russe et en ukrainien.  "Nous sommes unis pour soutenir les écrivains, les journalistes, artistes, et tout le peuple ukrainien, qui vivent leurs heures les plus sombres", ajoutent ces personnalités, qui comprennent également la journaliste philippine Maria Ressa, Nobel de la paix, et la romancière russe Lidoudmila Oulitskaïa..."

            Des écrivains russes sont sur la touche: "...Les écrivains russes Vladimir Sorokine et Ludmila Oulitskaïa, ainsi que les Biélorusses Svetlana Alexievitch et Sacha Filipenko, pour ne mentionner que quatre des signataires, déclarent s’adresser à “tous ceux qui parlent russe”, quelle que soit leur nationalité. Peu importe si le russe est leur langue maternelle, leur deuxième ou leur troisième langue : “Cela ne fait plus aucune différence”, écrivent-ils.  Alors que l’offensive russe se poursuit en Ukraine, “il est important de révéler aux citoyens et citoyennes russes la vérité sur l’agression” en cours, écrivent les signataires de la pétition. Car “le peuple russe est depuis des années nourri de mensonges”. Les médias officiels relaient le discours du Kremlin, les sources d’information indépendantes ont été muselées, et l’opposition a été réduite au silence, rappellent-ils. “La machine de propagande d’État fonctionne à plein régime” pour “inciter à la haine et justifier la guerre infâme menée contre l’Ukraine”...           _______Il est temps de (re)lire Gogol entre deux mondes, notamment les âmes mortesTolstoï, Pouchkine...et les autres.... 
        Fiction?________

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