En augmentation continue.
Après une baisse relative, les dépenses consacrées aux budgets de la défense sont en augmentation dans le monde. Pour diverses raisons, justifiées ou non. La Chine met les bouchées doubles pour être à la hauteur de son développement économique et de ses ambitions. L'Arabie Saoudite achète sans compter du matériel de pointe pour mener "sa" guerre contre le Yemen, etc...
En ces temps de conflits européens, certains font de la surenchère, au risque d'escalades sans fin. « Culturellement, nous sommes imprégnés de culture militaire. Tant qu’on ne développe pas plus en amont les stratégies de résistances, quand on pense à un conflit, on va parler d’avions, de chars de canons, d’armes antichar. Mais pour nous, la non-violence est une méthode de résolution des conflits. Si nous n’arrivons pas à résoudre les conflits en dehors de l’élimination de l’autre, nous restons dans un cycle de violences perpétuelles » ______L'Allemagne elle-même brise un tabou, sans débat: "Le 27 février, le nouveau chancelier allemand Olaf Scholz (social-démocrate) a surpris son pays en annonçant un renforcement exceptionnel du budget allemand de la Défense : un fonds spécial de 100 milliards d’euros et une augmentation du budget annuel de la défense à 2 % du PIB. « Je crois que personne dans mon pays ne s’attendait à cette annonce, nous dit Alexander Lurz, chargé des question de désarmement à Greenpeace Allemagne. L’ONG environnementale s’oppose à ces projets du gouvernement allemand d’augmenter considérablement les moyens de l’armée. « Nous sommes contre ce fonds de 100 milliards. La phase dans laquelle nous sommes, au début d’une guerre, n’est pas le moment approprié pour prendre une décision d’une telle portée. Cela a été décidé dans la précipitation, sans analyse, sans garder la tête froide », dit le responsable de Greenpeace. Certains, à Berlin, dénoncent une inconscience manifeste. L'urgence ne justifie pas tout. Le problème de fond est la question, toujours repoussée, de l'indépendance de l'UE en matière militaire, de sa cohérence en matière de défense, par delà les intérêts divergents, pour sortir de la dépendance à l'égard des lignes souvent contestables de la défense intégrée de l'OTAN, qui peut encore nous entraîner dans des conflits qui ne sont pas les nôtres, comme au Kosovo ou en Lybie.... __________________
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