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mercredi 1 juin 2022

Point d'histoire

 Ces pays dit "neutres", sous le nazisme.

              ____ Depuis la fin de l'aventure napoléonienne et l'avènement de Bernadotte au pouvoir, la SUEDE adopta une position officiellement (mais relativement) neutre dans ses relations internationales, ce qui lui a permis de jouer un rôle parfois important dans des négociations  parfois difficiles déclara officiellement. On se souvient du rôle joué par Dag Hammarskjöld au destin tragique. Les événements d'Ukraine pourrait bien la faire sortir de se réserve relative. Pendant la dernière guerre, le pays, sous prétexte de neutralité, eut une politique nettement favorable sur certains points à la politique du Reich.                                                                             Des documente compromettant continuent à être mis à jour: "...En 2001, le gouvernement a alloué 29 millions de couronnes (3,05 millions d'euros) à l'organisme pour qu'il finance divers projets d'étude, destinés à faire le point sur les relations de la Suède avec l'Allemagne nazie. Les premiers résultats de ces cinq années de recherche viennent d'être dévoilés. Le tableau dressé par l'historien Klas Amark, professeur à l'université de Stockholm et coordinateur du projet, est sombre. Selon lui, le travail réalisé par une dizaine de chercheurs illustre «le dilemme moral engendré par la politique de neutralité». Il précise : «La majorité des Suédois, ainsi que le gouvernement, ne désiraient rien d'autre que la paix. Ils étaient donc prêts à céder aux exigences de l'Allemagne nazie, si cela pouvait permettre d'éviter la guerre.» La collaboration a pris diverses formes. Les travaux d'Anders Jarlert décrivent comment l'Eglise et le ministère des Affaires étrangères parvinrent à empêcher les «mariages mixtes», entre juifs et «aryens». Le chercheur constate que «la Suède est allée bien plus loin que d'autres pays dans l'application des lois raciales», en exigeant des citoyens suédois qui souhaitaient épouser un citoyen allemand, une déclaration sur l'honneur, stipulant qu'aucun de leurs grands parents n'était de «descendance juive».  Anders Jarlert a retrouvé 430 de ces déclarations. Or, «contrairement à ce qu'on pourrait croire, les Suédois ne semblent pas avoir protesté», observe-t-il. Et si plusieurs prêtres tentèrent de résister, le nombre des opposants «semble avoir été presque nul». Afin d'accommoder Berlin, la Suède a accepté en outre de renvoyer des déserteurs allemands qui avaient franchi ses frontières. Ils furent expulsés vers la Norvège, occupée alors par les troupes nazies, sur l'ordre du ministre des Affaires sociales et de son secrétaire d'Etat, tous deux sociaux-démocrates. Par ailleurs, les opposants au régime nazi réfugiés en Suède, étaient souvent réduits au silence, et parfois internés dans des camps. La presse refusait de publier certaines informations qui pouvaient fâcher Berlin. Et certains patrons acceptèrent même de licencier leurs employés de confession juive, à la demande de l'Allemagne...."                                                                               Le film suédois The last Sentence donne une idée forte du combat un peut désespéré pour mettre à jour par une minorité les véritables objectifs du Führer. (voit Netflix actuellement)

                    ____ Une SUISSE au-dessus de tout soupçon?, comme l'écrivait Jean Zieger... Pendant la dernière guerre, la Reichbank confia des fonds à des banques suisses privées, mais pas seulement, sans qu'on s'interroge sur l'origine de ses fonds. Cette fameuse "discrétion" helvète!   Une fortune qui permit au pays de rester de rester à l'abri du conflit de manière ambigüe, contribuant à l'effort de guerre nazi. Malgré des débats internes très vifs à certaines périodes.                                                                                                                                         Une histoire plus tumultueuse que l'on ne croit avec le voisin germanique. Mais selon Wikipédia "...  Dès le début de la guerre, l'économie de la Suisse s'aligne sur ses deux voisins de l'Axe qui absorbent les deux-tiers de son commerce extérieur, alors qu'un dixième seulement de ses échanges sont réalisés avec les Alliés et le reste avec les pays neutres. Plus significatif encore, 84 % des exportations d'armes et de munitions depuis la Suisse le sont en direction de l'Axe, contre 8 % seulement pour les Alliés31.    Les relations diplomatiques entre la Suisse et l'Allemagne sont souvent entachées de points de frottement pendant la période de la Seconde Guerre mondiale, en particulier à la suite de la décision prise dès septembre 1939 de ne pas reconnaître les nouveaux États ou régimes tout en conservant des relations diplomatiques avec ceux existants avant le début du conflit, tels que la Pologne, la Belgique et la Yougoslavie32.       À la mort de Giuseppe Motta en , c'est le Vaudois Marcel Pilet-Golaz qui lui succède à la tête du Département politique, l'année même où il exerce la présidence de la Confédération. Il prononce, le , un discours radiophonique controversé dans lequel il préconise une nécessaire « adaptation » à la situation nouvelle et admet la fin de la guerre33. Dans le même temps où il accorde un entretien privé aux responsables du Mouvement national, il ne remercie pas les militaires et l'Armée suisse pour leur travail et ne prononce pas les termes de démocratie ou de neutralité34.      C'est principalement sur le plan de la politique monétaire que les relations entre la Suisse et l'Axe vont se développer et irriter les Alliés.       Avant la guerre, le franc suisse fait partie, avec le dollar américain, la livre sterling anglaise et l'or, des moyens de payements internationaux. Dès 1941, le franc suisse se retrouve comme seule monnaie stable non belligérante ; de plus, le gouvernement n'introduit pas de contrôle des changes et oblige la Banque nationale suisse à maintenir le franc à un niveau constant par rapport à l'or et aux principales monnaies.    L'Allemagne va ainsi acquérir, entre 1940 et 1945, du franc suisse auprès de la banque nationale en contrepartie de plus de 1,2 milliard en or, en provenance des réserves allemandes, mais également de l'or cédé dès 1940 par la Banque de Hollande et la Banque de Belgique à la Reichsbank sous la pression des forces occupantes36. À cet effet l'histoire de l'or de la banque nationale belge est édifiante et bien sombre.      En 1939, la Banque de Belgique confie une partie de sa réserve d'or à la Banque de France, lui demandant de la mettre en sûreté. Durant la bataille de France, fin , la Belgique demande à la France de transférer son or à Bordeaux puis à Londres sur un croiseur britannique. La France transfère cet or sur un bateau français à destination de Dakar. Le , la Banque de France s'engage à restituer cet or à la Belgique, mais legouvernement collaborationniste de Pierre Laval l'envoie à Berlin qui le réquisitionne. La Reichsbank transfère ainsi aux banques Suisses l'or détourné, d'une valeur de 378,6 millions de francs suisses, sans en connaître l'origine, qui reçoivent en plus un autre dépôt de 153 millions de francs suisses directement revendu à des tiers inconnus. En 1945, lorsque la banque de France restituera à la Banque de Belgique l'équivalent de l'or confié et versé en Suisse par le régime nazi, les banques helvétique déclareront ne disposer que de 160 millions de francs suisses de la somme détournée, la différence ayant été revendue pour les besoins d'opérations bancaires37.Enfin, les autorités fédérales acceptent, sous la pression des négociateurs allemands, de fournir des avances en matériel sous forme de crédit de compensation dont le montant va sans cesse croissant tout au long de la guerre pour atteindre 119 millions de francs lors de l'année 1943 où la Suisse va progressivement réduire ses exportations vers l'Allemagne sous la pression des Alliés38.En réaction à cet appui financier, la Grande-Bretagne, estimant le pays « inféodé » à l'Allemagne, va à trois reprises imposer un blocus qui aura pour effet de tarir totalement les importations de blé..."  _____________________                                     

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