Ça va jazzer

https://www.jazzradio.fr/

mercredi 31 juillet 2024

A l'eau

 C'est parti!

                   Entrée en Seine... De nouveau.

                         

                                                       ________________________                    

Re-colonisation?

  Un peu d'histoire ne nuit pas    (Bis repetita)

            Eh oui! l'Afrique, comme tous les pays, a une histoire, nonobstant Mr Sarkozy et ses épigones.

                           Réguler les flux est une autre histoire...

                                    Une question polémique souvent dénaturée.

                                                 _________________

mardi 30 juillet 2024

Sans la musique...

..."La vie serait une erreur "     (Nietzsche)

                                                      _____________________

Géopolitique du sport (suite)

      Jeux olympiques (suite. __Notes de lectures)

            Même si les jeux sont censés rester une communion unique, Pierre de Coubertin a parfois été objet de critiques et la célébration du sport pose problème, même si elle reste symbolique.  Surtout aux pires moments    Notamment avec la propagandiste Leni Riefenstahl, chargée de mettre en image la mise en scène du nouveau régime nazi.                        Il importe de remettre ces jeux dans leur contexte historique et les grands événements politiques. Dans la rivalité entre pays et nations. Comme dit Aubin: Le sport, " un instrument géopolitique de puissance « Le sport c’est la guerre, les fusils en moins » écrivait Georges Orwell. Depuis l’Antiquité aux JO de Paris 2024, en passant par la guerre froide, le sport est le reflet de l’histoire des civilisations. Mieux, il en est partie prenante. Puissance douce, diplomatie sportive, édification de la nation, construction et diffusion du roman national, instrument de coercition ou de désinformation, ses atouts sont pluriels. Longtemps, apanage des puissances occidentales, il est désormais en mutation. Depuis la chute de l’Union soviétique et à l’aune de l’émergence d’un monde multipolaire, tous les États cherchent à se l’approprier, qu’importe leur modèle démocratique ou autoritaire. Les pays du Golfe, la Chine, les États-Unis, la France ou encore la Russie en ont fait une priorité. Pourtant, le sport est une arme à double tranchant qui peut se retourner contre son utilisateur. S’il peut être une tribune utilisée par les États pour rayonner, il peut également être un tribunal utilisé par certains opposants pour contester. À l’heure des réseaux sociaux, de la globalisation, et de l’ultra-médiatisation des compétitions sportives, les enjeux géopolitiques qui entourent le sport n’ont jamais été aussi nombreux. Cette communication a pour objectif de les éclairer."                           


         Mais d'autres régimes surent habilement utiliser cette fête mondialisée pour valoriser leur régime, en donnant au sport une valeur symbolique d'affichage et de suprématie. "...
méthode politique se caractérise en premier lieu par un système de détection des talents très performant. L'ensemble du système sportif est placé sous la direction du Parti, qui étend la notion de planification à tous les domaines de la société. En théorie, chaque individu est considéré comme un champion potentiel. Dès leur plus jeune âge, les enfants sont donc orientés vers la pratique sportive, où leurs performances sont soigneusement évaluées dans chaque discipline. Ceux qui présentent certaines aptitudes dans telle ou telle spécialité sont orientés vers des structures spécialisées. Une sélection s'effectue à chaque classe d'âge afin de faire émerger les plus doués. C'est alors qu'intervient le second aspect de la politique sportive des pays de l'Est: l'optimisation des performances. Les individus qui ont été détectés sont soumis à un entraînement forcené qui va bien au-delà de ce que l'on peut voir en Occident. Véritables stakhanovistes du sport, ils sont astreints à un rythme extrêmement soutenu qui, bien souvent, dépasse les limites de la résistance physique humaine. Pour supporter ces charges d'entraînement et pour améliorer leurs résultats, ils sont fréquemment contraints d'avoir recours à des produits illicites...."                       Le sport reste encore bien plus que du sport, malgré le relatif reflux des nationalismes.  On le voit aujourd'hui dans certains pays du Golfe.                                                                     Il reste encore beaucoup à faire pour que l'esprit olympique retrouve son idéal originel. 
      NB: quand les athlètes étaient nus.   __________

lundi 29 juillet 2024

Les jeux de Juju

Il est encore

            De Raon à Paris. 

                     

                      _______________________

L'ami incontournable

 Echec de la solution militaire. (rappel)

      L'auteure québécoise de La Stratégie du choc s'exprime sur le conflit proche- oriental:                         Elle le souligne avec force:  La solution ne sera pas militaire dans le conflit actuel. Sous peine d'embrasement incontrôlable.

       ___Les USA sont, depuis le début, des partenaires privilégiés de l'Etat d'Israël. Malgré des pressions et des tensions passagères. Des relations spéciales se sont installées et l'aide économique et militaire est profonde et durable.  C'est pour cela que l'on peut attendre de Washington qu'il pèse d'un poids spécial sur la politique de Tel Aviv et sur le dossier épineux de la constitution de deux Etats, objectif toujours proclamé, mais devenu dans les faits de moins en moins crédible, surtout avec le développement de l'extrême-droitisation du Likoud en Israël. En tenant compte du lobbysme pro-israêlien aux USA, très actif,  où l'AIPAC a toujours pignon sur rue. L'aide US est considérable. Mais des signes montrent que de plus en plus de jeunes Juifs américains ne sont en phase avec la ligne officielle du pays.___ En tout cas, la position de l'oncle Sam sera décisive dans les temps qui viennent pour contraindre Israël( il en a les moyens) à respecter ses engagements et ses promesses, comme les multiples résolutions de l'ONU, à condition que les objectifs et intérêts à court terme dans la région soient mis de côté.                                     _______ Le papier d'un journaliste israëlien.__ Le point de vue de Dominique de Villepin. __ Voix dissidentes.__ Faits "divers" __ Divergences.________________


Point de vue:             « Concernant le Proche-Orient, la seule chose que le Congrès sache faire c’est d’augmenter l’aide à Israël. » M. Lee Hamilton, auteur de cette remarque, sait à quoi s’en tenir : il siège à la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants et, comme presque tous ses collègues, vote cette aide sans discuter. Aujourd’hui, plus de 3 milliards de dollars par an sont alloués à Israël, sous forme de dons, à titre d’aide économique et militaire. Ce qui représente près du quart de l’aide américaine à l’étranger et correspond à 700 dollars par Israélien et par an (l’Afrique, à l’exception de l’Egypte, reçoit 2 dollars par personne et par an). L’économie israélienne dépend très largement de cette aide qui couvre le prix de presque toutes les importations du pays et lui permet de continuer à vivre avec le beurre, les canons et les magnétoscopes....                                                       En ces temps difficiles, la solidarité est un des remèdes. Il y a eu un rassemblement en faveur d’un cessez-le-feu et d’une aide humanitaire immédiate, organisé par Jewish Voice for Peace et If Not Now, deux organisations juives qui sont en quelque sorte l’autre lobby juif et qui apportent un point de vue beaucoup plus jeune et progressiste. Il s’agissait de la plus grande manifestation de solidarité avec les Palestiniens organisée par des Juifs dans l’histoire des États-Unis. Il y avait des milliers et des milliers de gens rassemblés devant le Congrès.   ____Mais ce qui a été plus important encore, c’est la désobéissance civile : cinq cents personnes se sont rendues dans la rotonde du Capitole et ont été arrêtées, parmi lesquelles de nombreux rabbins et beaucoup, beaucoup de jeunes gens. Il s’agissait d’une véritable démonstration de solidarité. Le message en était : « Chaque vie est précieuse. » Il s’agissait véritablement d’un message de rejet total des attaques ciblées contre les civils, quel que soit l’endroit où ils vivent. Il ne s’agissait pas de ce double langage que l’on entend au Congrès, à savoir : « C’est l’horreur absolue quand les civils israéliens sont pris pour cible (oui, je suis d’accord avec ça), mais bombardez-les sans aucune distinction s’il s’agit de Palestiniens. » Je crois vraiment que c’était un jour historique. Ce fut un honneur pour moi d’y assister.____Il s’agissait également de soutenir une résolution de cessez-le-feu déposée par la Représentante Cori Bush [Démocrate Montana], mais signée par de nombreux autres membres de ce que l’on appelle le Squad [The Squad est le nom informel d’un groupe composé à l’origine de quatre femmes démocrates élues aux élections de 2018 à la Chambre des représentants des États-Unis, ils sont actuellement 8, 6 femmes et 2 hommes]. J’ai également consacré beaucoup de temps à des réunions avec différents membres du Congrès pour tenter d’obtenir l’adhésion d’un plus grand nombre à cette résolution de cessez-le-feu, ce qui a permis d’obtenir davantage de signatures. La pression a donc vraiment porté ses fruits. Mais c’est encore trop peu. Et l’appel à verser le sang est très, très fort ici. Ce fut une journée riche en émotions.....Cette année, 250 Palestiniens ont été tués, majoritairement en Cisjordanie, en raison de décisions du gouvernement israélien et des attaques des colons. Les médias grand public n’en font pratiquement pas état et Washington n’émet pratiquement aucun commentaire à ce sujet. Et puis nous avons eu cette attaque absolument horrible lancée par le Hamas. Résultat, on nous montre, en boucle, la profonde humanité israélienne – on nous montre des parents longuement interviewés, qui témoignent avec émotion de qui étaient leurs enfants et de la douleur que représente leur perte. Ils ont fermé toutes les voies pacifiques possibles qui auraient permis aux Palestiniens de revendiquer politiquement leur liberté, alors même que la rhétorique politique israélienne devenait de plus en plus sauvagement anti-palestinienne.  Mais ce contraste avec le mépris total pour la vie des Palestiniens est franchement grotesque. Et cela s’est poursuivi même lorsqu’Israël commençait son assaut massif dans toute la bande de Gaza, alors que nous décrivons des bombardements aveugles de zones civiles. Nous parlons de crimes de guerre. Et pire encore, franchement, je pense que le mot « terrorisme » est celui qui vient à l’esprit.               Il y a eu beaucoup, beaucoup, beaucoup de bombardements de Gaza par Israël auparavant, et lorsque les organisations de défense des droits humains mènent des enquêtes concernant ces bombardements, la conclusion à laquelle elles parviennent est qu’Israël s’est livré à des bombardements irresponsables, délibérés et aveugles, sur des zones civiles. Dans certains cas, y compris lors de la grande Marche du retour à Gaza en 2018, des tireurs d’élite israéliens visaient des journalistes, des médecins et des militants qui, de toute évidence, n’étaient pas armés. Le comportement d’Israël témoigne de son mépris pour la vie des Palestiniens.   Et pourtant, le narratif qui prévaut est que lorsque les Palestiniens tuent des civils, c’est parce qu’ils sont des monstres barbares. Et quand Israël le fait, « Oh, ça doit vraiment être un accident parce qu’Israël est bien trop gentil et civilisé pour faire cela intentionnellement. » Cette attitude traduit un niveau de racisme et de déshumanisation des Palestiniens qui, je pense, est très, très choquant pour beaucoup de téléspectateurs et, plus important encore que le seul impact émotionnel, cela nous empêche d’élaborer de meilleures politiques et de faire avancer les choses dans une meilleure voie parce que nous estimons qu’il existe une disparité fondamentale dans l’humanité des personnes des deux camps.  _____Parce qu’en fin de compte, au-delà de cette seule crise, je ne pense pas que nous trouverons une solution militaire à quoi que ce soit. Depuis de nombreuses décennies, Israël pense qu’il suffit de frapper les Palestiniens avec suffisamment de force, de les pressurer et de les confiner avec suffisamment de rigueur pour résoudre le problème, et qu’alors l’Etat d’Israël pourra vivre heureux à tout jamais. À maintes reprises, on a pu constater que cette approche ne fonctionnait pas. Elle ne fait qu’engendrer du côté palestinien le degré de désespoir qui conduit ensuite à une explosion comme celle à laquelle nous venons d’assister.____Ce dont nous avons réellement besoin, c’est d’un changement d’approche de la part d’Israël. Cela ne peut se faire que si les Américains font pression pour que l’on accepte le fait que la seule véritable issue à cette situation est celle qui permet aux Palestiniens et aux Israéliens de vivre protégés, en toute liberté et en toute sécurité. Cela implique de mettre fin au siège imposé par Israël – un système d’occupation et d’apartheid qui a rendu l’existence des Palestiniens complètement invivable....____ Je ne pense pas qu’une réponse militaire puisse s’attaquer à la racine de ce qui a conduit à ces attaques. Je pense qu’Israël crée chaque jour davantage de « terroristes ». J’étais à Gaza en 2008. J’ai rencontré beaucoup de petits enfants dans les ruines. J’ai rencontré des enfants dont les corps avaient été brûlés par du phosphore blanc. Ce sont les jeunes gens d’aujourd’hui. J’ai vu la même chose en Irak après l’invasion. Je pense que les Palestiniens ont un droit – que les peuples sous occupation ont un droit – le droit à la résistance armée, tant que les civils ne sont pas pris pour cible, parce que cela viole les Conventions de Genève, qui sont l’héritage de la Seconde Guerre mondiale. Je ne pense pas qu’une réponse militaire puisse s’attaquer de quelque manière que ce soit à la racine de ce qui a conduit à ces attaques. Nous disposons d’une législation internationale qui est l’un des héritages de l’Holocauste et des autres horreurs de la Seconde Guerre mondiale. Or, à l’heure actuelle, les responsables israéliens passent à la télévision et balaient tout cela d’un haussement d’épaules. On ne peut pas ignorer le droit international le matin et l’invoquer l’après-midi lorsque c’est Israël qui viole le droit international. Je parle toute la journée des crimes de guerre commis par Israël. Mais le problème avec les crimes de guerre, c’est qu’il faut appliquer les normes, quelle que soit la personne qui les viole. Il ne s’agit pas de dire : « De mon côté tout va bien. Et de ton côté ça ne va pas. » Ce n’est pas comme cela que ça marche.  Nous vivons une période vraiment périlleuse. Mais aujourd’hui, nous regrettons tous notre réaction aux attentats du 11 septembre, n’est-ce pas ? Car, en fin de compte, il s’agissait d’actes criminels auxquels nous aurions pu répondre simplement en les considérant comme des actes criminels et non en menant ces guerres massives qui n’en finissent pas, même si nos gouvernements refusent encore de l’admettre.   Je pense que nous sommes en train de répéter les mêmes erreurs. Je pense aussi qu’à l’instar du 11 septembre, alors que certains membres de l’administration de George W. Bush avaient un projet complet pour redessiner la carte du Moyen-Orient, ils ont saisi leur chance. Nous devons nous en souvenir et penser à des gens comme Benjamin Netanyahu, qui dirige un gouvernement d’extrême droite, qui a ouvertement épousé des principes génocidaires et qui a dit qu’il ne voulait plus s’occuper de Gaza. En fait, ils appellent à un nettoyage ethnique. Ils veulent s’emparer de toute la Cisjordanie, et c’est le moment ou jamais.....De nombreux membres du Congrès m’ont dit aujourd’hui qu’un « cessez-le-feu » était désormais considéré comme toxique. Il est considéré comme une absence de « soutien à Israël ». Et j’ai vu beaucoup de pancartes dans les couloirs qui disaient « Soutenez Israël », ce qui est synonyme de chèque en blanc. Les États-Unis ont fait la même chose après le 11 septembre. Soit vous êtes avec nous, soit vous êtes avec les terroristes ! C’est tout simplement un pur test de loyauté.   C’est scandaleux, car ces membres du Congrès américain ne devraient pas soutenir Israël si cela veut dire qu’il n’est mis aucune condition quant aux armes utilisées ou à l’aide éventuelle. Ils devraient se ranger du côté du droit international. La question est donc de savoir comment cela a pu se produire si rapidement.   Je pense que ce que le gouvernement israélien a fait très habilement et très rapidement, c’est de prendre un crime de guerre et de le décrire systématiquement et dès le départ comme un crime de haine, comme étant l’attaque la plus meurtrière contre les Juifs depuis l’Holocauste et les pogroms.  Il ne s’agit pas de minimiser. Je pense que les crimes de guerre sont extrêmement graves. Je pense que les massacres sont extrêmement graves. Mais ce n’est pas ainsi qu’ils ont été décrits. On les a sortis de tout contexte géopolitique et on les a intégré dans un narratif de traumatisme juif fondamental et d’antisémitisme dans le cadre duquel il est impossible, par nature, de raisonner. Je ne vois pas d’autre explication au fait que les gens ont si peur de ne pas se ranger du côté d’Israël. Et ça, c’est de la communication intelligente.                                              Je voudrais juste ajouter un autre élément qui, selon moi, joue un rôle, à savoir que les territoires occupés sont un laboratoire pour ce qu’Israël appelle « la sécurité sans la paix ». C’est la raison d’être des murs, des points de contrôle et du siège. En gros, il s’agit de dire : « Nous n’avons pas besoin de paix quand nous pouvons endiguer ».  Lorsque le Hamas franchit un poste de contrôle arabe, franchit un mur et inflige un tel nombre de pertes civiles, c’est tout le modèle qui échoue. Mais il ne s’agit pas seulement du modèle israélien. Toutes les puissances occidentales, et on peut y ajouter l’Inde, veulent la sécurité sans la paix. Que pensez-vous qu’il se passe à nos frontières ? Nous vivons dans un monde incroyablement inégal qui devient de plus en plus militarisé, de plus en plus surveillé – et une grande partie de cet arsenal, nous l’achetons à Israël. Je pense que cela explique aussi en partie la rapidité avec laquelle toutes les puissances occidentales sont venues affirmer que nous protégerions le dôme de fer. Nous sommes inquiets pour nos propres dômes de fer. Et il est utile d’élargir le débat au-delà d’Israël et de la Palestine.           _____Omar Baddar : Je pense que le deuxième aspect de la question réside dans la manière dont les Républicains utilisent constamment Israël comme un sujet de clivage pour contrer les Démocrates. Ces derniers ne cessent d’essayer de dire : « Non, non, non, nous ne sommes pas anti-Israël. » Les deux partis, dans l’ensemble, soutiennent massivement Israël, au point de dire : « Soutien inconditionnel, faites ce que vous voulez. » On est face à une situation qui a vu la politique israélienne s’orienter de plus en plus vers la droite. Elle est devenue de plus en plus extrême. On pourrait penser que cela briserait naturellement la dynamique aux États-Unis, mais ce n’est pas le cas.  Si les Nations unies tentent de voter contre [Israël], nous interviendrons et mettrons notre veto à chaque fois. Si les Palestiniens s’adressent à la Cour pénale internationale pour tenter d’obtenir que les responsables rendent des comptes, nous exercerons une pression énorme sur la Cour pénale pour qu’elle n’engage pas de poursuites contre les crimes de guerre israéliens. Ils ont fermé toutes les voies politiques pacifiques possibles qui auraient permis aux Palestiniens de revendiquer leur liberté, nous poussant vers un contexte de violence, tandis que la rhétorique politique israélienne est devenue de plus en plus droitière, brutalement anti-palestinienne – et pourtant les Démocrates ne cessent d’être eux aussi poussés de plus en plus vers la droite.  Et puis, quand un incident comme celui-ci se produit, ce n’est pas vraiment une surprise si nous nous retrouvons dans un climat politique dans lequel tout le monde va s’aligner. Même face à une rhétorique littéralement génocidaire et alors même que observons que des actions génocidaires ont commencé à Gaza, nous sommes coincés. Il est franchement exaspérant de s’apercevoir que la conscience politique américaine ne s’éveille pas à un moment comme celui-ci pour dire : « Ralentissez, nous comprenons bien que c’est quelque chose d’énorme. C’est vraiment horrible. Mais priver un million d’enfants de nourriture, de carburant et d’eau n’est pas acceptable. » Cela devrait être un principe incontournable, or il semble bien faire défaut à notre establishment politique.  Je pense que le climat est extrêmement inquiétant et je suis très reconnaissante à des groupes comme If Not Now et Jewish Voice for Peace qui ont donné une voix à ceux qui n’en ont pas et qui sont intervenus. Ce sont des juifs américains progressistes qui disent : « N’instrumentalisez pas notre douleur pour la transformer en arme pour commettre des crimes contre d’autres populations. » C’est ce message qui, je l’espère, réveillera l’establishment politique américain et l’amènera à comprendre que la trajectoire actuelle est profondément moche et inquiétante et qu’elle nous mènera à un désastre total....."   [Souligné par moi]

_____Terrifiant:   Quand l'armée " s'emmerde" à Gaza..                                                                                               ____________S'habituer à se taire?

dimanche 28 juillet 2024

Femmes fichées?

  Aujourd'hui, ce serait le cas...

         Louise Michel réhabilitée?

                       Comme Olympe de Gouges?

________________________

Petit billet dominical

__  Livreurs

__ Caprice

__ Incertitudes

__ Déception

__ Manipulation    

__ Energétivore

__ Surtourisme

__Juteux profits

__ Eric et Vincent

__ JO (de) "sauvages"

__ Sionisme évangélique

__ Cordon sanitaire

__ Le soleil et nous

__ Finir le travail

__ Brouillard et blocage

                _______ Sport et géopolitique  ____________

samedi 27 juillet 2024

JO pour tous!

 Vraiment pour tous!

                   L'essentiel, c'est de participer...

                               ___________________

De la "trève démocratique"

 On temporise

             Pour faire oublier...

                  Le "non-changement" c'est maintenant, comme disait qui vous savez...

                Point de vue:   " Tout changer pour ne rien ne change...Rarement la citation éculée du roman Le Guépard, de Tomasi di Lampedusa, s’est aussi bien appliquée à la vie politique française. Par la politique menée depuis sept ans et la dissolution de l’Assemblée nationale décidée en toute verticalité, le président de la République a fait prendre à la France le risque de voir l’extrême droite, en pleine dynamique électorale, accéder au pouvoir pour la première fois depuis le régime de Vichy. En ne tirant aucune des conclusions qui s’imposaient après l’échec de son camp aux élections européennes et législatives, il a en outre précipité le pays dans un chaos politique et institutionnel sans précédentMais maintenant, il veut savourer tranquillement les Jeux olympiques (JO) et a les yeux qui pétillent quand on lui parle de Céline Dion. Sur le plateau de France 2 et Radio France installé dans les airs face à la tour Eiffel, il a annoncé mardi qu’il n’y aurait pas de nouveau gouvernement avant « mi-août » et qu’il n’envisageait aucune inflexion dans la politique qu’il a menée, proposant au contraire de la « renforcer » en s’alliant à la droite « républicaine », elle-même affaiblie. 


                                                                                                                                                           __ 
En attendant la fin de la compétition sportive, tout continue donc comme avant. Dans une incongruité démocratique, Gabriel Attal est toujours premier ministre, tout en étant le président du groupe macroniste, ou ce qu’il en reste, à l’Assemblée nationale. Le gouvernement se maintient : alors démissionnaire, il a pris des décrets rendant impossible la vie des exilé·es et, bien que chargé de conduire les « affaires courantes », il est aux manettes d’un État chargé d’organiser un événement mondial à haut risque. De son côté, l’ex-présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a été réélue présidente de l’Assemblée nationale grâce aux voix de ministres-député·es imperméables à la nécessaire séparation des pouvoirs.       
Alors que les électeurs et électrices se sont déplacé·es en masse pour voter les 30 juin et 7 juillet, y compris certains abstentionnistes dégouté·es par la politique, pour faire barrage au danger fasciste et désavouer la politique gouvernementale, le message envoyé par ce statu quo est catastrophique tant il est la démonstration que le vote peut être insuffisant pour faire bouger les lignes.   Dans un éclair de lucidité, et pour la première fois depuis le second tour des législatives, Emmanuel Macron, lors de son intervention télévisée, a publiquement reconnu avoir « perdu ». Mais c’était pour mieux s’enfoncer dans un déni de réalité surréaliste, et surtout inquiétant pour l’État de droit.  Cherchant à anesthésier le pays en instrumentalisant les JO, cet homme vit dans un monde parallèle, le monde orwellien de 1984, celui du renversement des valeurs où la guerre, c’est la paix, la liberté l’esclavage, l’ignorance la force. Le résultat des élections ne compte plus, même quand celles-ci sont le fait du prince. Dans n’importe quelle démocratie parlementaire, le chef de l’État aurait déjà invité la coalition des gauches et des écologistes, rassemblés ici dans le Nouveau Front populaire (NFP) arrivé en tête au second tour des législatives, à former un gouvernement et une majorité viables, quitte à se tourner vers d’autres en cas d’échec.   Mais, cette responsabilité qui lui incombe depuis dix-sept jours, il se refuse à l’exercer, comme il l’a répété face caméra, en renvoyant aux partis la charge de se mettre d’accord. Visant à gagner du temps, ce stratagème entre pourtant en contradiction avec l’esprit de la Constitution selon lequel le gouvernement désigné par le président se présente aux député·es, qui choisissent ensuite, ou non, de lui accorder leur confiance.  « Qu’il tente de sauver ses troupes sinistrées en jouant de la lassitude de l’opinion devant les marchandages de partis invités à se partager les places, et qu’il espère ainsi récupérer l’apparence d’un pouvoir qui lui échappe, sa manœuvre dérisoire ne saurait dissimuler l’évidence : ce président manque aux devoirs de sa charge, comme le dit l’article 68 [de la Constitution – ndlr] », tonne dans un billet de blog le constitutionnaliste Pierre Avril, qui déplore « une situation aussi confuse qu’inédite ».                       Après s’être constitué sans attendre lors de la dissolution de l’Assemblée nationale, le NFP a tardé – jusqu’à désespérer son électorat – à se mettre d’accord sur une personnalité susceptible de former un gouvernement. C’est désormais chose faite : l’alliance portée par La France insoumise (LFI), le Parti socialiste (PS), Les Écologistes et le Parti communiste français (PCF), a proposé pour Matignon le nom de Lucie Castets, issue de la société civile et cofondatrice du collectif Nos services publics (lire notre article). Mais Emmanuel Macron a balayé la proposition d’un souverain mépris, indigne du moment. « Ce n’est pas le sujet », a-t-il affirmé, au motif que cette coalition n’aurait « pas de majorité quelle qu’elle soit » pour gouverner.  L’argument du NFP incapable de faire des compromis tombe. Alors, pour écarter une configuration qui ne lui convient pas, puisqu’elle signifierait une cohabitation en rupture avec sa politique, il enjoint aux partis du « front républicain » aux législatives de s’entendre.    Sauf que rien ne va dans cet appel : non seulement il intègre les députés du groupe Droite républicaine (ex-Les Républicains, LR), qui, en plus d’être peu nombreux et donc incapables de lui apporter une majorité absolue, ont refusé de se désister face au Rassemblement national (RN), mais il exclut aussi implicitement une grande partie des élu·es du NFP, pourtant principale force contributrice à l’échec de l’extrême droite.            En promettant que « si les forces qui peuvent dégager une majorité à l’Assemblée » se mettent d’accord pour gouverner, « il n’y aura pas de dissolution » dans un an, Macron tenterait d’attirer, outre les ex-LR, quelques PS éloignés du NFP, mais après l’annonce d’une candidature commune à gauche, la trahison semble cher payée pour participer à une coalition des perdants.                                                                                                          D’autant que la feuille de route qu’il laisse entrevoir, malgré l’absence de légitimité pour ce faire, ne semble pas en mesure de convaincre quiconque à gauche au-delà de son ex-majorité, y compris parmi les réfractaires du NFP. Ce qu’il retient de la défaite de son camp aux élections européennes et législatives ? que « l’urgence n’est pas de défaire ce qu’on vient de faire […]. La priorité n’est pas de revenir en arrière ». En citant l’augmentation du temps de travail, la compétitivité, la sécurité et la justice des mineurs, il montre qu’il n’a aucune intention de changer de politique, si ce n’est pour la rapprocher du très réac « pacte législatif » de Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau, dont il a estimé qu’il allait « dans le bon sens ». Sans l’aval du RN, un tel gouvernement n’aura aucune chance de perdurer.                                                              L’hypothèse Castets aurait, elle, le mérite de respecter le résultat des élections, en portant avec elle la mobilisation de la société civile, qui a joué un rôle majeur dans le barrage à l’extrême droite. La haute fonctionnaire, dont le profil à mi-chemin entre expérience d’État et mouvement social, convient à toutes les composantes des gauches et des écologistes, propose de « redonner le pouvoir » au Parlement en construisant « des accords sujet après sujet ». « L’idée est de convaincre texte après texte », a-t-elle insisté sur France Inter mercredi 24 juillet.              Y compris en survivant à une motion de censure du RN, de LR et de la Macronie, la voie au Parlement est étroite. Mais, pour sortir de l’ornière, elle n’en reste pas moins l’unique solution, aussi temporaire soit-elle.       Compte tenu de l’impasse institutionnelle patente dans laquelle le pays est plongé, et pour éviter un éternel recommencement, une de ses priorités, en plus des mesures sociales et antiracistes qu’elle promeut, devrait être de tirer un trait sur le présidentialisme consubstantiel à la Ve République qu’Emmanuel Macron a poussé à son paroxysme et qui, si rien n’est fait, conduira le pays dans les bras du RN.   Car la dissolution n’a en rien dissipé la menace de l’extrême droite. Bien au contraire, le parti de Jordan Bardella a fortement augmenté le nombre de ses député·es à l’Assemblée. L’absence de culture politique des alliances à géométrie variable n’est pas seule en cause. Il faut s’attaquer aux failles d’une Ve République à bout de souffle, dont l’essentiel repose sur le fait majoritaire.   Même si à gauche encore, certains s’imaginent dans les habits de l’homme présidentiel-providentiel, guettant la démission du chef de l’État dans l’espoir de prendre sa place, il est urgent de transcender la crise de régime actuelle en défendant un nouveau système politique. Un système qui, à la hauteur des aspirations démocratiques d’une société et de nouvelles générations, place les citoyen·nes au cœur du processus de décision et respecte les contre-pouvoirs.         Comme certains constitutionnalistes et responsables politiques le proposent, cela pourrait passer par la convocation, prévue à l’article 11 de la Constitution, d’un référendum constitutionnel permettant aux électeurs et électrices de s’exprimer sur le cadre institutionnel qu’ils souhaitent ériger ensemble.  Dans un souci de vitalité démocratique, l’introduction du mode de scrutin proportionnel paraît incontournable, de même qu’un rééquilibrage des pouvoirs au bénéfice du premier ministre, lui-même émanant des forces ayant trouvé une majorité à l’Assemblée. En n’omettant pas de replacer les corps intermédiaires, étouffés par la présidence Macron, au cœur des discussions. Les partis, les élus locaux, les associations, les syndicats et la société civile dans son ensemble sont autant d’indispensables points d’arrimage au réel pour empêcher l’isolement et la déconnexion qui résultent de la verticale du pouvoir. 
Pour contrer durablement l’extrême droite, la transformation de nos institutions vers un plus grand respect de l’expression populaire est un préalable. Sans quoi, les barrages républicains n’y suffiront plus et le RN finira par prendre l’Assemblée puis l’Élysée, ou inversement."  [Carine Fouteau] _____________________________

vendredi 26 juillet 2024

Vive la trêve olymîque!

       L'art de temporiser.

                        Un problème...

                                   ___________________


Un plan singulier

 Connaissez-vous Péricles?

        Ce n'est pas celui auquel vous pouvez penser, le célèbre homme politique athénien qui a donné son nom à son siècle. C'est l'acronyme de « Patriotes, Enracinés, Résistants, Identitaires, Chrétiens, Libéraux, Européens, Souverainistes. C est une plateforme rassemblant plusieurs initiatives visant à former une nouvelle élite politique et à pousser les idées libéral-conservatrices..."  _  On voit déjà la couleur. A rapprocher du projet bien connu de Mr Bolloré, qui ne fait pas mystère de ses ambitions de donner la parole au RN à travers ses canaux préférés et ayant le vent en poupe.                                                                                                         Pierre-Edouard Stérin, qui a quelques moyens, a le mérite d'être sans complexe, lui qu'on appelle "le saint patron de l'extrême-droite française". C'est clair, presque du Trump. Le parti de Marine ne manque pas de soutiens fortunés. "... "...En 2022le milliardaire ultra-conservateur Pierre-Édouard Stérin avait confié vouloir consacrer l’intégralité de sa fortune au « redressement de la France et à la promotion du Christ ».  On sait aujourd’hui qu’il a aussi « un plan » « pour servir et sauver la France » et « permettre la victoire idéologique, électorale et politique ». Non pas celle du Christ, mais celle « d’un ensemble de valeurs clés – liberté, enracinement et identité, anthropologie chrétienne… », contre « les maux principaux de notre pays – socialisme, wokisme, islamisme, immigration ».  Et pour commencer, aussi la victoire du Rassemblement national (RN) aux élections municipales de 2026. Selon un document confidentiel, rédigé en 2023 par l’équipe de Pierre-Édouard Stérin et révélé dans son intégralité par L’Humanité, ce plan baptisé « Périclès » prévoit « de déployer environ 150 millions d’euros sur les dix prochaines années via le financement ou la création de projets »...     ______    Selon France Info,   "Il a échoué à racheter le magazine Marianne, mais son influence dépasse ses propriétés médiatiques. Le milliardaire français Pierre-Edouard Stérin, fervent catholique et exilé fiscal libertarien, n'agit pas seulement à travers les nombreuses entreprises dont il possède des parts. Ses équipes ont conçu un plan structuré pour faire gagner du terrain à ses valeurs politiques et religieuses conservatrices, à travers les médias et en soutenant des personnalités politiques de droite et d'extrême droite... "    ____ Un plan explicite, plus que celui de Bolloré, qui s'avance plutôt masqué, et une ambition démesurée. Nous voilà prévenus.......                                                                                                                                                                        __________                    

En"...En 2022, le milliardaire ultra-conservateur Pierre-Édouard Stérin avait confié vouloir consacrer l’intégralité de sa fortune au « redressement de la France et à la promotion du Christ ».  On sait aujourd’hui qu’il a aussi « un plan » « pour servir et sauver la France » et « permettre la victoire idéologique, électorale et politique ». Non pas celle du Christ, mais celle « d’un ensemble de valeurs clés – liberté, enracinement et identité, anthropologie chrétienne… », contre « les maux principaux de notre pays – socialisme, wokisme, islamisme, immigration ». Et, pour commencer, aussi la victoire du Rassemblement national (RN) aux élections municipales de 2026 riches soutiens du RN  gggggSelon France-info: "...Il a échoué à racheter le magazine Marianne, mais son influence dépasse ses propriétés médiatiques. Le milliardaire français Pierre-Edouard Stérin, fervent catholique et exilé fiscal libertarien, n'agit pas seulement à travers les nombreuses entreprises dont il possède des parts. Ses équipes ont conçu un plan structuré pour faire gagner du terrain à ses valeurs politiques et religieuses conservatrices, à travers les médias et en soutenant des personnalités politiques de droite et d'extrême droite.  Ce projet, baptisé "Périclès", est présenté en détail dans un document datant de 2023. Son existence a été dévoilée intégralement par le quotidien de gauche L'Humanité, jeudi 18 juillet, et confirmée par les équipes de Pierre-Edouard Stérin auprès de plusieurs médias, dont Mediapart et Le Journal du Dimanche. Voici ce qu'on sait de cette stratégie de "bataille culturelle", comme le présente au FigaroVox Pierre-Edouard Stérin, une des plus grandes fortunes de France, qui doit notamment son succès à la société de coffrets-cadeau Smartbo