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jeudi 20 mars 2025

Course à l'abîme ?

  Une trêve compromise...

                 Un calcul politique. Une relance contestée.  

               ___ Ce qu'on appelé  la sale guerre de Bibi se poursuit.  Une guerre perpétuelle?  Il  s'agissait  pour l'extrême droite israelienne de finir le job.     Avec l'assurance qu'il n'y aura pas de fin, sans négociation sur les problèmes de fond, selon les experts.             Certains parlent de course à l'abîme.          A Gaza, les hosttilités reprennent,aussi en Cisjordanie       Dans l'armée, l'unanimité ne règne pas, quand la mort en silence est le lot de nombreux Palestiniens.





Une".... Une fois de plus, des enfants, des femmes, des hommes massacrés par dizaines, des structures de santé déjà en miettes débordées, des blessé·es et des survivant·es couvert·es de cette poussière grise du béton fracassé par les bombes israéliennes. Une fois de plus des familles à pied, le corps ployant sous les quelques biens qu’elles peuvent emporter, fuyant après en avoir reçu l’ordre de l’armée israélienne. Une fois de plus, la bande de Gaza en territoire martyr.

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a donc décidé, dans la nuit de lundi 17 mars à mardi 18 mars, de lancer l’aviation israélienne contre une population, à Gaza, qui tentait tant bien que mal, au milieu des privations imposées, des deuils sans fin, de célébrer le mois de ramadan, propice aux longues veillées et au rassemblements familiaux.                                                                                                                                     Mercredi soir, Nétanyahou a pleinement assumé. Ces nouvelles frappes ne sont « que le début », a averti le premier ministre israélien. Le Hamas « a déjà ressenti notre force ces dernières vingt-quatre heures. Et je veux vous assurer, à vous et à eux : ce n’est que le début »a affirmé Benyamin Nétanyahou dans une allocution télévisée.                   Du nord au sud, l’enclave a été écrasée sous les bombes mardi. Un des correspondants de la chaîne qatarie Al Jazeera en anglais sur place, Tareq Abou Azzoum, a déclaré à son média : « La plupart des bombardements aériens ont visé des quartiers densément peuplés, des écoles de fortune et des immeubles résidentiels où les gens se sont réfugiés. »                 ____ En fin de matinée mardi, le ministère de la santé à Gaza annonçait 404 morts en quelques heures, ajoutant que de nombreuses victimes se trouvaient toujours sous les décombres. Ces nouvelles tueries interviennent après près de deux mois de trêve, durant lesquels le niveau de violence infligé à la population de Gaza avait considérablement baissé.

Un communiqué du gouvernement israélien indique que ces bombardements « font suite au refus répété du Hamas de libérer [les] otages ainsi qu’à son rejet de toutes les propositions qu’il a reçues de l’envoyé présidentiel américain Steve Witkoff et des médiateurs ».

C’est pourtant bien Benyamin Nétanyahou qui, le premier, a rompu l’accord de cessez-le-feu signé avec le Hamas le 15 janvier, grâce aux médiations qatarie et égyptienne et sous forte pression des émissaires de Donald Trump, qui avait promis un arrêt de la guerre pour son investiture le 20 janvier.

L’accord, contraignant, prévoyait trois phases. La première, du 19 janvier au 1er mars, prévoyait un arrêt des hostilités, la libération des otages israélien·nes les plus fragiles encore retenu·es dans Gaza et celle de dizaines de prisonnières et prisonniers palestiniens, le retrait des soldats de l’État hébreu de la plupart des zones du territoire palestinien et le retour possible dans le nord de l’enclave de la population qui en avait été chassée.Seule cette phase a été respectée.                    La deuxième comprenait la libération du reste des captifs et captives, le retrait total de l’armée israélienne de la bande de Gaza et l’arrêt définitif des hostilités, avant le début de la reconstruction, durant la troisième phase                                                                                                      Plusieurs jours avant le 1er mars, au lieu de négociations sur la mise en œuvre de la deuxième étape du cessez-le-feu, Benyamin Nétanyahou l’a remise en cause, exigeant la prolongation de la première phase et la libération, en une fois, de tou·tes les otages. Il a été appuyé par l’envoyé spécial américain Steve Witkoff.          Devant le refus du Hamas de céder à ces nouvelles exigences, le gouvernement israélien a, en violation du cessez-le-feu et du droit international, décidé d’interrompre toute entrée d’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne, puis a coupé l’approvisionnement en électricité qui permettait le fonctionnement de la plus grande centrale de dessalement d’eau de Gaza.                   Au moins cent personnes ont également été tuées par l’armée israélienne pendant la trêve. À chaque fois, Tel-Aviv a affirmé qu’il s’agissait de militants armés, ce que des témoins, sur place, ont, dans une partie des cas, démenti.     De nombreuses fois, le gouvernement israélien a brandi la menace d’une reprise de la guerre, alors que les familles des otages exigeaient, elles, une application de la deuxième phase pour obtenir la libération des captives et captifs vivants et le retour des dépouilles de celles et ceux qui sont morts à Gaza.                                                                                                                                              Le premier ministre a donc mis cette menace à exécution, en soulignant que les États-Unis avaient été prévenus et avaient approuvé les bombardements. Mardi dans l’après-midi, l’ambassadrice états-unienne aux Nations unies par intérim a, devant le Conseil de sécurité, rejeté l’entière responsabilité de la reprise de la guerre sur le Hamas.                                                           Nombre d’autres États, dans le monde entier, les ONG, l’ONU ont condamné l’action israélienne ou s’en sont inquiétés.             Sur le plan intérieur israélien, sans surprise, les formations d’extrême droite se sont félicitées de la reprise des bombardements. Le parti d’Itamar Ben-Gvir, qui a quitté le gouvernement en janvier pour protester contre le cessez-le-feu, a annoncé son retour au sein du cabinet.                           Les familles des otages, déjà en colère à l’annonce, dimanche, du limogeage du chef du Shin Bet, ont appelé à manifester à proximité de la résidence du premier ministre à Jérusalem, alors que plusieurs captifs récemment libérés critiquaient la décision de bombarder à nouveau Gaza, et accusaient le gouvernement d’avoir « condamné à mort » celles et ceux qui sont encore détenus dans le territoire palestinien.   Les opposants au premier ministre soulignent que ce nouvel épisode belliqueux lui évite de comparaître à son procès au pénal pour corruption, Benyamin Nétanyahou arguant de réunions urgentes de sécurité alors même que sa demande de report avait été retoquée par le parquet il y a deux jours..." [ Merci à  Gwenaelle Lenoir] ______

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