Le MILLION de visites est atteint. Merci de vos visites et de votre indulgence. En route pour la suite...si Dieu me prête vie!

lundi 10 novembre 2014

O Jérusalem!

 Entre mythes et tensions.
                                         La "Ville sainte", objet de vieille nostalgie prophétique depuis l'exil babylonien  ou mythe hollywodien...
                 Ville de la discorde surtout, connaissant aujourd'hui un regain de violence, surtout à Jérusalem-Est. 
       La violence est depuis longtemps dans le lent grignotage de quartiers arabes, qui remet en cause le statut particulier de la ville.
                                 Une ville hautement symbolique, la trois fois sainte, chargée de mythes anciens et plus récents, que l'archéologie récente remet en question.
Objet de conquête, de Saladin à la dernière Coisade, jusqu'à l'empire ottoman.
      Aucune ville n'est marquée par autant de charges affectives, de projections religieuses, de violences latentes ou ouvertes, d'ambitions mystico-eschatologique, jusque dans les milieux évangélistes américains.
     Choc de monothéismes, si proches et si rivaux.
Mais l'enjeu n'est pas que religieux
          On est maintenant au coeur de deux stratégies nationales concurrentes.
  Depuis Sharon jusqu'à Netanyahou, la radicalisation/provocation s'est concentrée dans la vielle ville
Après Gaza, le dérisoire pouvoir des pierres répond à celui des armes, qui continuent leur oeuvre d' occupation
    Pourtant ni le Hamas, ni le Fatah ne veulent une troisième Intifada.
Pour les sionistes souvent athées, l'objectif est politique, depuis 1967.
       Mais depuis l'assasinat de Rabin, la radicalisation a gagné et aujourd'hui les fous de Dieu,  à la Knesset et à l'extérieur poussent à la radicalisation
Comme le reconnaît le journaliste franco-israëlien C.Enderlin: "Le sionisme religieux a phagocyté toutes les institutions d'Israêl"
   La colonisation en Cisjordanie et les annexions systématiques à Jerusalem-Est, avec le soutien de Elie Wiesel, ont déjà rendu le projet d'un Etat palestinien presque impossible.
 ______________Cependant nombre d'Israëliens,  d'arabes israëliens et de Juifs hors Israël pointent un danger mortel, comme Yakov Rabkin ou Norman Finkelstein. 
M. Rabkin dénonce les politiciens israéliens qui déclarent agir au nom du peuple juif sans se soucier des effets néfastes de l’activité de l’armée israélienne sur l’image du juif dans le monde. Il déplore que l’allégeance à l’État d’Israël ait depuis longtemps remplacé le judaïsme comme ancrage principal de l’identité juive.
   ___________D'autre part, les propositions pour la reconnaissance d'un Etat palestinien semblent avancer, après le désastre et l'échec de Gaza:
  La Suède, la France, plus timide, la chef de la diplomatie européenne récemment. Mais contre les prétentions actuelles de Netanyahou, la diplomatie de l'UE pousse au partage de Jérusalem.
           Compliqué, oui, insoluble, non.
                      L'attitude des USA serait décisive.C'est là que le bât blesse...
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La bombe à retardement de Jérusalem
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dimanche 9 novembre 2014

Stupeur

 Maisoùvaton?

  Placide, Muzo et Excel n'en reviennent pas...
                                                                         Le travail devenant une matière rare et la compétition étant sans merci et mondialisée... 
                                              ...Pourquoi ne pas envisager un travail non payé?
                           En voilà une idée qu'elle est bonne!...comme dirait Coluche.
                                                    Ça s'est déjà vu ça, autrefois...et aujourd'hui...au moins partiellement... du moins au début..  Pas seulement au Qatar.
    Mais une entreprise sans salariés, ce serait encore mieux...
      Une vie de chien!
   En Angleterre, on propose bien les zero hours contracts
         En Allemagne, on a depuis Schröder des jobs à 1,32 euro de l’heure ! ...
Que voulez-vous, Mame Michu, il faut être de son temps!
               Demain ça ira mieux...les banques vont nous sauver.
                                     Everything is under control
                                                                 Il ne faut pas désespérer... 
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samedi 8 novembre 2014

vendredi 7 novembre 2014

Luxembourg: charmants secrets

    Un si charmant pays, petit mais prospère, qui sait optimiser.
                   Un Grand -Duché si attrayant pour le calme feutré de ses banques d'exception.
              Une petite ville sans prétention, discrète, où les affaires ne font pas de vague.
Un si onctueux Junker, éduqué chez les Jésuites, qui, après avoir dirigé la pays jusqu'en 2013, sortirait enfin, dit-on, de la langue de bois
                  Mais pas trop....Et ce n'est pas son problème..Et il ,ne savait rien....Et il n' y a rien que de plus normal, bla, bla.
                 .Embarras!...
       ... A l'heure où on étale (enfin!) tout (ou presque) sur les secrets du Luxembourg
           Ce n'est pas sur une petite échelle que ce pays encourage,"en toute légalité", une évasion fiscale longtemps tue ou minimisée. 
  Une gentille plaque tournante. Mais, bon, il y en a d'autres....même s'ils jouent dans une cour plus petite.
        Mais,  dans un entretien accordé au Monde, le ministre des finances luxembourgeois, Pierre Gramegna, défend le système. Il explique ainsi que « la pratique des tax rulings fait partie [du] patrimoine [du Grand-Duché] » et qu’il entend la « perpétuer dans le respect des règles. »(sic!) « Le maintien d’une certaine compétitivité, loyale, entre les Etats dans le domaine fiscal (resic!)est indispensable », dit-il.
    Ma foi! C'est ben vrai! comme dirait la mère Denis.
          C'est comme si la City prétendait pratiquer la transparence...
            Commme si la Suisse se disait au-dessus de tous soupçons. 
Les secrets du Luxembourg sont lourds pour un pays qui pèse si peu...
       . Des milliards d’euros de recettes fiscales évaporées grâce à des accords fiscaux secrets. Plus de 300 multinationales concernées, parmi lesquelles des stars de l’économie comme Amazon, Apple,
Heinz, Pepsi, Ikea, Deutsche Bank… Dans une enquête réalisée en partenariat avec le consortium de journalisme d'investigation américain  et quarante medias étrangers (The Guardian au Royaume-Uni, le Süddeutsche Zeitung en Allemagne, la télévision publique canadienne Canadian Broadcasting Corporation, l’Asahi Shimbun au Japon, etc.), Le Monde révèle les dessous du système fiscal luxembourgeois.
    De janvier 1995 à décembre 2013, le Luxembourg a été dirigé par Jean-Claude Juncker.
Aujourd’hui, Jean-Claude Juncker doit s’expliquer sur ces accords fiscaux secrets qui ont fait perdre des milliards d’euros de rentrées fiscales à la France, à l’Allemagne, etc.   (Il manque 600 milliards à la France)
                  On n'a pas oublié non plus l'affaire Clearstream   
      Le détournement, la tricherie et la corruption institutionnalisées connaissent bien des formes et des lieux où elles s'exercent.
La Suisse poussée pas les Etats-Unis, dit vouloir s'efforcer de faire des progrès... du moins en matière de secret bancaire.
   On dit que 80 pays s'engagent contre l'évasion fiscale: la grande évasion...
      Il serait temps de s'y coller!  Les experts cités par « The Guardian » estiment que l’argent placé dans ces paradis fiscaux et qui échappe donc de cette façon au fisc est l’équivalent du Produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis et du Japon réunis ! En France, six fois le trou de la Sécu...
   La  concurrence fiscale en est un aspect, au coeur d'une Europe qui se veut solidaire et parle  d' harmonisation.
               Que va faire Bruxelles
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Cachez ce Luxembourg, que je ne saurais voir...
Parasite fiscal au cœur de l'Europe 
- L'ancien élève des jésuites:  un équilibriste sur le banc des accusés
Jean-Claude Juncker, l’incendiaire à la tête des pompiers
Le simulacre du plan Juncker
- Et le Luxembourg apparut soudain sur la carte
Au moins notre évasion fiscale est "made in Europe" !
Mais (peut-être) une chance pour lutter contre l'évasion fiscale?...
La nouvelle Commission européenne déjà cahuzaquisée
Les vrais assistés au paradis fiscal
RIEN QUE DES BRAVES GENS
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Relayé par Agoravox
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jeudi 6 novembre 2014

Point d'orgue...

               Si, de l'orgue! 

 Retour sur la first Lady de l'orgue, une grande voix de Bach.
          Beauté et sénérité dans le tohu-bohu du monde...
 La vie n’est qu’une ombre errante ; un pauvre acteur
Qui se pavane et s’agite une heure sur la scène
Et qu’ensuite on n’entend plus ; c’est une histoire
Racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur,
Et qui ne signifie rien.
(W.S)

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*         Marie-Claire Alain nous séduit      toujours et nous élève...♪♫♪
*     Un enchantement intact.
*                "S'il y a quelqu'un qui doit tout à Bach...."
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-Hommage à Manitas 
                                 Por el camino....
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mercredi 5 novembre 2014

Tablettes en question

 Vers un ordre digital, un tsunami numérique à l'école?
                                                                                               Récemment, E.Davidenkoff se penchait dans l'Express sur l'impasse de la tablette, en contestant le plan pour le numérique annoncé par F.Hollande. Il signalait que les pontes de la Silicon Valley inscrivent leurs bambins dans des écoles privées hors de prix où "ils ne toucheront pas un clavier avant l'âge de 13 ans", persuadés que "le bon usage du numérique découle de compétences qui s'épanouiront mieux loin des écrans."
   Et s'ils avaient tout compris? Privilèges mis à part, n'y a-t-il pas dans cette remarque un grain de bon sens?
         L'Etat va dépenser 700 millions d'euros pour le plan numérique à l'école. Un nouveau Gross Plan, qui risque d'être un fiasco.
   Une aubaine pour les fabricants de tablettes...Hollande, comme Président de conseil général, avait  naguère lancé un plan Ordicollège, très critiqué à l'époque par l'inspection générale de l'EN.
        Mais on peut reprocher à Davidenkoff de manquer de cohérence et de critiquer aujourd'hui ce qu'il vantait hier, allant jusqu'à défendre les mérites du e-learning généralisé:
     « Là où vous devez aujourd’hui payer chaque année des enseignants pour délivrer des cours magistraux à des amphis de quelques centaines d’étudiants, vous pourrez demain pour le même prix délivrer ces cours à un nombre potentiellement infini d’étudiants. Le coût de production de la matière première va chuter. Il en va de même pour une autre tâche chronophage : la correction et l’évaluation. […] Il va falloir admettre qu’une machine peut réaliser de manière autonome un travail qui requiert, de l’avis commun, une intervention humaine. »
    Et voilà, clairement exprimé, le rêve utopique d'une technologie miraculeuse au service d'une industrie très rentable, qui n'avoue pas ses objectifs: faire d'abord son beurre...
            Les moocs devaient même servir à repenser le secondaire :
« Imaginez un instant les formidables gains de productivité qu’elles pourraient permettre. Si, dans un collège ou un lycée , les savoirs classiques étaient massivement délivrés via les MOOC au lieu d’être transmis face à des classes d’une trentaine d’élèves mobilisant, à chaque fois, un enseignant, le temps ainsi libéré pourrait être intégralement dédié l’accompagnement des élèves et à des activités qui requièrent un enseignant en chair et en os – des travaux pratiques aux sorties scolaires, des exercices oraux aux travaux en petits groupes […], des pratiques artistiques aux activités sportives. » 
      Là, c'est déjà moins déraisonnable... malgré la langage technocratique utilisé.   Le langage entrepreneurial a contaminé les pratiques scolaires.  
            Il est sûr que l'école digitale, intelligemment menée , peut représenter un progrès dans la transmission plus efficace de certains  savoirs et un moyen de résoudre en partie la démotivation constatée des élèves.
     Mais quand le numérique tend à devenir une quasi-religion, le saint  Graal qui va régler les problèmes, alors là...
            L'évangélisme digital a ses limites et l'idée de programmation pour tous , nouvelle marotte en vue rue de Grenelle, est discutable, parce que largement irréaliste.
                   L'illusion technologique risque de nous mettre sur la voie de l'abandon des missions essentielles de l'école (qui devrait rester centrée sur la maîtrise de la langue, une bonne culture générale, un esprit critique aiguisé) ), victime de la technolâtrie ambiante. 
 « L’e-learning valorise certaines formes sur d'autres, les élèves les plus autonomes, les enseignements dont les acquis peuvent être validés par des exercices simples et progressifs et ceux qu'on peut le plus facilement mesurer. Ce qui ne représente pas toute la palette éducative. »
        Il faut savoir raison garder:
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                                             " ...L'e-learning a 'également d'autres) limites : il nécessite entre autres que l'ensemble du territoire soit connecté et bénéficie du haut débit. De plus, les méthodes d'enseignement en ligne ne sont pas adaptées à tous les élèves : 
      « L’e-learning valorise certaines formes sur d'autres, les élèves les plus autonomes, les enseignements dont les acquis peuvent être validés par des exercices simples et progressifs et ceux qu'on peut le plus facilement mesurer. Ce qui ne représente pas toute la palette éducative. »
        Un avis que partage Jean-Michel Fourgous, ancien député des Yvelines, et auteur du rapport « Apprendre autrement à l'ère numérique : »         « Le risque est d’accentuer les inégalités entre les étudiants et de favoriser ceux issus des milieux les plus favorisés qui possèdent ces « compétences de base.
 Autre limite majeure de l’’e-learning : il ne peut en aucun cas devenir une alternative au présentiel, notamment dans l'enseignement supérieur qui nécessite des professeurs de haut niveau et des compétences plus facilement transmissibles lors d’une relation professeur/élève dans une salle de classe : 
« L'e-learning  est devenu un lieu commun qui fait oublier un élément essentiel : ce que c'est qu'apprendre, en particulier à l'université » explique Bruno Duvauchelle, formateur-chercheur au Centre d'études pédagogiques sur l'expérimentation et le conseil. 
      Ce à quoi Serge Soudoplatoff, enseignant, chercheur, entrepreneur, responsable de la rubrique politique2.0 à Fondapol, ajoute :
« Rien ne remplace un bon enseignant. La formation de haut niveau nécessite des professeurs de grande qualité et des interactions proches. »
L'e-learning doit donc s’appréhender comme un outil dont il est impératif que les méthodes, adaptées à l'apprentissage à distance, se conjugue avec un enseignement en classe, et une relation humaine. Comme l'explique François-Afif Benthanane, fondateur de la Web@cadémie
      « L’éducation reste avant tout une affaire d’échanges interpersonnels. La qualité des relations humaines entre les professeurs et les élèves reste le moteur central de l’apprentissage. »
Michel Dupuis, professeur des universités à l'Université de Lille Nord partage le même avis : 
   « Les outils numériques d’enseignement ont l’immense mérite d’abolir les distances physiques, mais ils ne doivent pas creuser un fossé relationnel entre les individus.  
L’e-learning est une chance et offre donc des opportunités considérables pour un meilleur apprentissage. Mais il faut agir vite :
    « Le monde éducatif ne peut pas vivre en dehors de la société et subir éternellement la modernité. Des tas de trains sont passés à quai et on se gargarise de grands mots et de plans » raconte Alexis Mons, directeur général d'Emakina.fr.
Devant l'immense chantier qui attend l'éducation pour s'adapter au 21ème siècle, Dominique Sciamma, Directeur adjoint du Strate College Designers, en appelle même à dépasser le concept d'e-learning pour innover davantage :
         « Il y a un danger réel à voir les anciennes pratiques se vêtir d’habits nouveaux pour survivre. La E-Labelisation est de ce point de vue un danger mortel qui voit des acteurs et des modèles dépassés se remettre en selle en se numérisant en façade, en se contentant de mettre un nouveau nom sur un vieil objet. E comme « Emplatre » sur une jambe de bois ? ».
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Les tablettes au collège, la fausse bonne idée de François Hollande
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__- Relayé par Agoravox______________

mardi 4 novembre 2014

Corruptions

Un virus mortel pour la démocratie
       Un mal qui répand stupéfaction et affliction
                         Corrompus, fraudeurs et tricheurs...
                                                Il faudrait des livres pour faire l'histoire de la corruption et en décrire l'ampleur, l'état actuel. La liste serait infinie.
     Quand on a parcouru l'étude qu'a menée sur le sujet Antoine Peillon, qui s'est lui-même beaucoup informé ou celle de  Fabrice Arfi, qui lèvent tous les deux un coin du voile sur beaucoup d'affaires connues ou méconnues, on apprend beaucoup mais on est saisi par la surprise et l'inquiétude, voire l'accablement.
      L'ampleur du problème est si grande et si peu d'efforts sont faits pour lutter contre des pratiques qui deviennent toujours plus répandues et profondes, qu'on se prend à douter que l'on sorte un jour de cette véritable pathologie.. Sauf si une véritable révolution des esprits et des institutions se produit...
    Un livre qui devrait être lu et approfondi par tout citoyen soucieux d'information. La lutte commence par là.
   Des affaires récentes nous le rappellent. La France, certes, n'est pas seule concernée et le problème ne date pas d'hier. Par exemple, une grande partie de l'Afrique, l'Ukraine, le Brésil, le Mexique,l' Espagne...pour ne citer que quelques pays.
      Mais  la France n'est pas mal placée..Elle est même gangrenée comme jamais. Le peu d'efforts accomplis sont bien trop limités.  Et le verrou de Bercy fonctionne avec efficacité. Des enquêtes bridées, une justice dépendante ralentissent ou étouffent nombre d'affaires.
   .Un mal qui mine la démocratie et la vie politique en général
A grande ou à petite échelle, individuelle ou collective, institutionnalisée ou marginale, occasionnelle ou systématique, la corruption est comme une hydre qui tend  à s'étendre si des contre-pouvoirs, des organes de surveillance et de régulation  n'existent pas ou ne fonctionnent pas normalement. Certains pays s'en tirent mieux que nous.
 Les belles déclarations n'y changent rien Les colloques non plus.
     Agir serait mieux
            Ce problème nous concerne directement. En laissant faire dans l'indifférence, en nous laissant aller au fatalisme, nous contribuons à l'affaiblissement de nos institutions, à l'appauvrissement des ressources de l'Etat, à la dégradation de notre propre qualité de vie dans la cité.
                         La vigilance citoyenne doit s'exercer, comme nous y invite certains organismes vigilants et certains organes de presse comme Mediapart/
       Déjà plus de 13 000 signataires ! Signez ici l'appel contre la corruption, ce fléau « qui met l'Etat de droit en péril et installe une insupportable fatigue démocratique », lancé dimanche 19 octobre à Paris par  les journalistes Fabrice Arfi, Benoît Collombat, Antoine Peillon et Edwy Plenel, rejoints par des magistrats, juristes, avocats, policiers, criminologues, sociologues, économistes, anthropologues et philosophes et Roberto Scarpinato, procureur auprès du parquet de Palerme (Italie).


                  Nous, citoyens, journalistes, magistrats, juristes, avocats, policiers, criminologues, sociologues, économistes, anthropologues et philosophes constatons une généralisation de la corruption qui met l’Etat de droit en péril et installe une insupportable fatigue démocratique. Cette menace sur notre République se nourrit certes de la banalité des conflits d’intérêts et des petits arrangements avec la morale civique, mais aussi de la faiblesse croissante des moyens de lutte contre ce dangereux fléau pour la démocratie.
Alors que le chaos politique n’est plus une hypothèse invraisemblable dans la France d’aujourd’hui, les signataires de cette alerte, forts de leurs expériences diverses, appellent les citoyens de notre pays à une mobilisation civique pour faire sauter les verrous institutionnels, culturels, politiques et judiciaires qui empêchent l’efficacité et autorisent le pire. Il est urgent de s’opposer réellement à la corruption.
Des solutions existent : indépendance du parquet, criminalisation de la corruption, suppression de la Cour de justice de la République, recrutement massif de magistrats, de policiers, de douaniers et d’agents du fisc, suppression du “verrou de Bercy” dans la lutte contre la fraude fiscale, réforme du système de déclassification du “secret défense”, réforme de l'article 40 du Code de procédure pénale pour une meilleure protection des lanceurs d’alerte dans la fonction publique, confiscation préventive des biens mal acquis et leur attribution au bien commun (associations, musées ou municipalités), vote d’une nouvelle loi bancaire instituant une séparation véritable entre les dépôts des épargnants et les fonds spéculatifs.
Les signataires de cette alerte citoyenne s’engagent à développer, avec toutes celles et tous ceux qui les rejoindront, leurs expertise et dénonciation communes de la corruption. Ils continueront de porter publiquement la double exigence de vérité sur les affaires et de vertu régénératrice de la République.
Les signataires invitent tous les citoyens à signer cet appel, sur Mediapart.
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-Relayé par Agoravox

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lundi 3 novembre 2014

Que peut PODEMOS?

  Adelante!                         
                 Dans le désastre économique et le désert politique dans lesquels une crise violente mais prévisible a laissé le pays, un mouvement fait irrésistiblement surface et gagne jour après jour en popularité:          
            Podemos (Oui, nous le pouvons! Yes, we can!)) gagne tous les jours des ralliements, à un an d'élections importantes.
    Tous les partis traditionnels se sont tellement discrédités que leur naufrage semble assuré.
                   Même la famille royale est atteinte.
Il y a quelque chose de pourri au pays de Cervantes.
Les conjurations de Rajoy  ne suffiront pas à inverser la tendance.
       Les révélations sur les corruptions diverses se succèdent...
C'est la faillite d'un système qui s'était développé après la chute du franquisme et l'affairisme bancaire et immobilier.
      Podemos boucule l'échiquier politique et l'Espagne toute entière.
Ce mouvement juvénile et encore inexpérimenté saura-t-il gérer son succès, sortir de la simple contestation, clarifier ses positions, élaborer un programme crédible sans céder à la division et à la récupération toujours possibles?
     Ils tiennent actuellement congrès:
              « Nous sommes ici pour gagner, pour former un gouvernement », a lâché d'entrée de jeu Pablo Iglesias, chemise blanche, jean et baskets aux pieds, leader de Podemos. « (Nos adversaires) savent que nous pouvons gagner. Nous ne sommes plus un mouvement citoyen. Nous n'allons pas avoir peur de discuter stratégie et tactique », a poursuivi Iglesias, un professeur de sciences politiques à l'université de Madrid, âgé de 36 ans 
     Pour Podemos, tout est allé très vite : naissance en janvier autour de la figure d'Iglesias, succès aux européennes de mai (1,2 million de voix, cinq eurodéputés) et, depuis, une cote de popularité qui se maintient, alors que l'Espagne ne voit pas le bout de la crise (plus de 50 % de chômage chez les jeunes). En moins d'un an, le mouvement, encore très flou sur son programme, plutôt ancré à gauche, pourrait mettre un terme au bipartisme PP-PSOE qui a régi le système politique espagnol depuis la transition post-franquiste.
   Dans la salle de ce vieux complexe sportif et culturel du sud de Madrid, les ovations et les cris de « Sí se puede » (la version espagnole du Yes we can de Barack Obama, devenue le slogan de Podemos) interrompent à intervalles réguliers le discours d'Iglesias. À quelques pas du pupitre, sur la scène, une traductrice pour les sourds et muets s'efforce de suivre le flux, rapide et percutant, de l'eurodéputé. Sur l'un des écrans derrière la scène est affiché le coût de l'opération – 132 711 euros – que le mouvement espère financer entièrement par crowdfunding (ils en étaient, dimanche matin, aux 55 % de la somme).
    Sur le fond, rien de neuf : Iglesias, toujours aussi sérieux, évite soigneusement de se positionner sur l'échiquier droite-gauche, et met en scène le combat du « peuple » contre la « caste » des partis traditionnels. « Ce n'est pas la caste politique qui fait tourner ce pays, mais ce sont les gens, voilà notre patrie, les gens », a-t-il lancé, pour mieux défendre les services publics du pays, de la santé à l'éducation. Il est même allé jusqu'à parler d'occuper la « centralité » de l'espace politique : « Nous voulons occuper la centralité de l'échiquier, parce qu'il existe une majorité de citoyens qui réclame de la décence : que les riches paient des impôts, que l'économie se démocratise. Une majorité qui sait que le problème, c'est que nous avons été dirigés par des voyous. »  
            ... Iglesias et ses alliés réfléchissent depuis des semaines à une forme politique stable et capable de rivaliser avec les machines électorales du PP (droite au pouvoir) et du PSOE (socialistes), sans trop s'éloigner pour autant de l'esprit asambleísta des débuts. En clair : jusqu'où faut-il accepter de se « normaliser », pour gagner en efficacité interne, sans perdre son âme et se couper du mouvement « indigné », dont Podemos est l'une des réincarnations, trois ans plus tard ?
      À cette question, tout le monde ne répond pas de la même façon. Les tensions sont même vives, et devraient encore s'exprimer lors des débats dimanche. Si le terme est banni au sein de Podemos, des « courants » se sont formés, au fil des semaines de discussions. « Il n'y a pas de censure. Il n'y a pas à avoir peur de discuter, parce que c'est l'avenir du pays qui est en jeu », a répondu par avance Iglesias, dans son discours d'ouverture...."
                       L'essentiel va se jouer dans l'année qui vient...Buena suerte!
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Tremblement de terre politique en Espagne?
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dimanche 2 novembre 2014

Economistes en déroute

Des mages mis à mal
                                         La crise aura eu au moins un avantage:  mettre en évidence la faiblesse, le caractère hypothétique de la  (trés) faillible science économique , celle du moins qui dérive du monétarisme et ses mystifiantes équations, celle des économistes d'influence, ou médiatiquesde ceux qui ont poignon pignon sur rue, de ceux qui se pavanent devant les caméras, de ceux qui psalmodient régulièrement dans "la bande à Calvi", dont un certain nombre, les disciples des  Evangélistes du marché,  a des liens très étroits avec des intérêts bancaires puissants  et enseigne à Sciences Po ou autres écoles prestigieuses, transmettant une bonne parole maintenant disqualifiée...
      Ce qu'on a appelé la faillite des économistes, qui n'ont pas vu venir la crise pour la grande majorité, alors qu'elle nous pendait au nez pour Roubini et quelques autres, a finalement du bon. Elle démystifie trop d'années de prétentions et d'obstinations dans l'erreur, avec un impensé majeur: les économistes sont aussi des hommes de la cité qui partagent pour partie les mêmes préjugés que leurs contemporains, les mêmes choix implicites mais qui ont un puissant et singulier tropisme, celui d'être  souvent en sympathie avec  les intérêts dominants, financiers notamment, tel notre récent prix faussement nobélisé.
              Un autre Nobel, qu'il faudrait relire, a fait là-dessus une remarque de bon sens:
« A toutes les époques de l’histoire, le succès des doctrines économiques a été assuré, non par leur valeur intrinsèque, mais par la puissance des intérêts et des sentiments auxquels elles paraissent favorables... La science économique, comme toutes les sciences, n’échappe pas au dogmatisme, mais le dogmatisme est ici considérablement renforcé par la puissance des intérêts et des idéologies ».
[Maurice Allais_ 1968]

                               L'échec a été si grand et si manifeste qu'il en a aveuglé plus d'un et a provoqué un tel déni qu' il a renforcé certains dans leur dogmatisme antérieur. Quand on écoute, par exemple, un Dessertine sur la Cinq pérorer presque tous les soirs, répéter les mêmes antiennes, on se dit qu'il a manqué quelque chose et on aimerait lui conseiller ne serait-ce que la lecture de Krugman ou de Stiglitz...
           Dire qu'ils furent et sont des imposteurs est peut-être insuffisant. Ils sont aussi victimes d'un enseignement à sens unique, d'une vulgate essentiellement néolibérale, sous-produit de l'école de Chicago et qu'ils ont surtout évolué dans la quantophrénie (comme disait le sociologue Gurvitch), l'économie purement quantitative, aveugle aux réalités sociales de base.
                        Le récent livre du néo-keynésien australien Steeve Keen bouscule un certain nombre de dogmes tenaces dans ce monde trop fermé et trop compromis.
      Gaël Giraud, dans la préface de son ouvrage dénonçant les idées fausses qui ont puissamment contribué aux dérapages dont nous subissons encore toutes les conséquences, déclare:
" ...L'ouvrage examine et déconstruit tout ce qui constitue la pensée économique : la théorie de la demande, celle de l'offre, la concurrence parfaite, les rendements décroissants, la monnaie, le chômage, etc.
Sa force, est de présenter la théorie néo-classique, de la remettre en perspective historique et d'en démonter les arguments en utilisant des arguments de bon sens. Certains sont évidents, d'autres sont beaucoup plus subtils. Son autre force repose sur le fait que pour chaque question traitée, l'auteur s'efforce de montrer que même des économistes non critiques sont d'accord avec lui. Et souvent, on arrive en effet à trouver tel ou tel spécialiste qui, un jour, a été suffisamment honnête pour « avouer » que tel aspect de la théorie ne tient absolument pas la route.
      Ce livre produit donc une véritable critique interne de l'économie néo-classique, en montrant de l'intérieur qu'elle n'est pas cohérente, qu'elle ne prouve pas ce qu'elle affirme : être une vérité intangible. Il fournira un élément essentiel à la critique de ceux qui veulent changer l'enseignement de l'économie, et de ceux qui cherchent dans une autre direction que le simple commentaire de la doxa..."
                    Un livre qui ébranle la pensée néolibérale, ou une grande part de ses mythes, dont Jean Gadrey fait une analyse nuancée.
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Pourquoi les économistes classiques ne comprennent pas les défauts du système qu'ils promeuvent 
"L'économie, cette immense duperie"
L'imposture économique
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Relayé par Agoravox
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samedi 1 novembre 2014

Au fil du net

*  Après Gaza, à Jerusalem, la .colère palestinienne gronde
       Charles Enderlin : "Le sionisme religieux a phagocyté toutes les institutions d'Israël
          La Suède reconnaît la Palestine
                  Bientôt la France?

* Portable à l'école: le virus gagne..

Nous sommes encore à l'heure de l'Occupation

* Un Américain juge Obama 

*  La chanson coloniale: l'exotisme géographique.

* Changer le nom du PS?  Une vieille obsession...
     Il faut être opportuniste pragmatique...

Ils s'engagent, mais après?...

*  Montage IKEA: comment rester zen?

* Royaume-Uni: les damnés des zero hour contracts
      Et la pauvreté gagne, mais pas partout...

* Aide à la presse: un scandale qui dure

* Fukushima: l'ancien directeur de la centrale parle

*  L'habitat participatif, une autre façon de bâtir sa vie?

* Vol d'image
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- Soyons sérieux! 
Revue de presse
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