On l'appelait Pablo
Il s'appelait Augusto.
Leurs destins se croisèrent. Tragiquement.
Une victoire barbare de la force sur l'esprit. Il y a 50 ans...
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CARNET DE BORD D'UN PASSEUR FATIGUE MAIS EVEILLE...QUI NE VEUT PAS MOURIR (TROP) IDIOT. _____________________________________________________ " Un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile." [Thucydide]--------------------- " Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti " [A.Camus] Pâques 2025: Un million de visites...Merci à vous fidèles lecteurs ou consultants d'un jour!
Attention! Il est question d'attention...
Cette qualité, stimulée depuis notre plus jeune âge, notamment en milieu scolaire, à l'origine de nos différents apprentissages, joue un rôle fondamental dans notre rapport au monde en général. L'attention est cette qualité, qui ne va pas de soi, qui nous rend curieux à ce qui se passe dans notre environnement pour en comprendre le sens, la logique, stimulant le désir de s'impliquer dans le cours des choses, contre toutes formes d'indifférence, de distance hautaine ou de rejet. L'attention semble aujourd'hui une qualité bien compromise, à l'heure de la vitesse, de la superficialité, de l'indifférence, du repli sur soi dans le consumérisme et la dé-responsabilité, encouragée par un système qui nous pousse à privilégier la sphère privée, le tout à l'ego... La multiplication anarchique des écrans et leur utilisation anarchique dès le plus jeune âge ne facilite pas le développement de l'attention, loin de là. Le "temps de cerveau disponible", selon la formule de Patrick Le Lay, est un objectif des principaux medias qui sollicite, de manière souvent intéressée, notre temps et notre attention/fascination. La préservation d' l'attention maîtrisée et dirigée se trouve souvent compromise, dans le monde où la passivité favorise certains pouvoirs, pas seulement mercantiles. Préserver et cultiver notre attention, c'est donner à notre liberté une capacité de pouvoir toujours exister, toujours rebondir.
Y a encore du boulot
Allez comprendre...
Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel... ______________________ Sncf: déclin?
__ Bio en berne
__ On recrute
__ Changement d'échelle?
__ Tsunami immobilier?
__ Italie en déclin?
__ Echec et maths
__ Exemple espagnol
__ Etudiants précaires
__ Rentrée problématique
__ Dé-dollarisation en vue?
__ Savoir et exprimer
__ Un marché comme un autre?
__ Mariage des prêtres
__ Marchandisation du temps. _____________________
Une industrie comme une autre?...
La France, comme d'autres pays voisins, est-elle en train de devenir une sorte de narco-état? Certes, ce n'est pas le Mexique, mais il y a lieu se s'inquiéter sur la voie qu'elle prend et d'agir politiquement, collectivement au plus vite, en ciblant les sources, car le marché est en pleine expansion. Ce ne pourra être qu'à la suite d'une réflexion et d'une décision européenne, dans un premier temps. On a affaire à une économie à part entière, où les mécanismes et les enjeux sont souvent intriqués. à la dimension mondiale. Il se trouve que l'économie légale se trouve parfois être co-responsable de l'extension des économies dites parallèles et cette économie florissante a une face cachée, dont il faut analyser l'importance. L'économie souterraine a de beaux jours devant elle. La corruption est aussi une donnée qu'il faut prendre en compte.
Rencontres philosophiques
Logique et (de) l'absurde
Celui-ci est le résultat d'un processus de réflexion, du constat que l'univers, dont l'homme n'est qu'une partie, n'obéit qu'aux règles de la nécessité et du hasard, comme l'avaient pressenti certains philosophes grecs, qu'il n'est pas l'aboutissement d'une quelconque finalité, comme le pensait Spinoza, et que nulle transcendance n'existe qui pourrait fonder l'existence et l'histoire humaine. Que le Sens global des choses nous échappe et que notre faculté de compréhension ne peut être que partielle et relative.
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A l'assaut de l'opinion
C'est l'époque des requins ou des boas, comme on voudra. Quoique le boa ait une ingestion lente et mortelle. Vincent continue ses conquêtes, à l'assaut des plus grands groupes de médias, balayant toutes résistances ou oppositions. Mais où s'arrêtera-t-il? Il est vrai qu'il n'est pas le seul dans le monde sensible des médias français, ou de qu'il en reste. Le verrou médiatique se resserre depuis des années, sans que le pouvoir politique et ses organes de veille de l'opinion interviennent, dans ce domaine qui n'est pas tout à fait comme les autres: la "fabrique" de l'opinion, diversifiée et pluraliste, par une presse écrite ou audiovisuelle, n'est pas un business comme un autre...et on connaît l'importance des chaînes privées pour conforter ou déterminer l'opinion.
L'essentiel de la presse d'opinion est sous contrôle. On ne peut pas dire que la presse en France soit actuellement diverse et pluraliste, reflétant en toute indépendance les grandes tendances de l'opinion, comme à une certaine période de son histoire. Elle s'est plutôt réduite, concentrée et homogénéisée.
Ce n'est un secret pour personne: autour de 90% de la presse française est dépendante de grands groupes industriels et financiers qui y voient une possibilité d'influence, au moins indirecte. Peser sur l'opinion, même à perte, est l'un des objectifs des barons d'une presse écrite de moins en moins lue, où les groupes de pression et les puissants intérêts publicitaires pèsent d'un poids que peu remarquent.
10 milliardaires possèdent quasiment toute la presse: Bouygues, Xavier Niel, Dassault, Bernard Arnault, Bolloré, Pierre Bergé, Patrick Drahi, François Pinault, Matthieu Pigasse et Lagardère. De même, la majorité des titres de presse régionale et magazine appartient à deux fabricants d’armes : Lagardère (via Hachette) et Dassault (via la Socpresse)
La presse française, mais pas seulement elle, est sous influence, même si elle sait se faire discrète. Par ce qu'elle ne dit pas, plus que par ce qu'elle dit. Par ses occultations plus que pas ses révélations . Par ses distorsions et ses prises de parti, aux présupposés non avoués.
C'est reconnu parfois même en haut lieu. Mais sans conséquences.
L'esprit critique se trouve ainsi menacé. La diversité n'étant souvent qu'un leurre, beaucoup d'organes de presse s'alimentant aux mêmes sources, reprenant peu ou prou les mêmes titres, les mêmes analyses camaleonesques, servies par une forme de journalisme de moins en moins indépendant, suivant peu ou prou, le sachant ou parfaitement formaté, une même ligne imposée. La censure silencieuse et auto-assumée est donc souvent la règle. L'impertinence ou l'exploration des sentiers non battus est de plus en plus rare. La liberté de recherche et de ton se raréfie. Il n'y a plus que des exceptions. La liberté ne peut être qu'un combat.
Albert Londres reste une référence, qui n'hésitait à porter la plume dans la plaie.
Les conflit d'intérêts ne manquent pas.
Après les errances de l'entre-deux guerres, le CNR avait envisagé la reconstruction d'un presse différente, attachée à une information de qualité, formatrice, citoyenne.
Avec des titres plus nombreux, une plus grande diversité des lignes éditoriales, une variété des points de vue et des analyses de qualité, qui ne pouvaient se développer que loin des pressions financières, de l'intérêt marchand. La presse ne devait pas être un produit comme un autre et surtout pas un outil de diffusion des intérêts des puissances dominantes.
Certains journaux se sont attachés à réaliser cet idéal, que l'Etat devait stimuler, comme Le Monde à ses débuts, avec Beuve-Méry, et plus tard, Libération, par exemple...avant de sombrer dans la logique marchande et idéologique des magnats de la presse. Contre l'homogénéisation actuelle de l'information et sa concentration croissante, certains organes, souvent marginaux, réagissent et font de la résistance, au non de la liberté d'écrire, tout simplement.
Que la presse soit malade n'étonnera personne, sauf des esprits peu critiques ou des journalistes bien formatés.
Des medias de connivence, de révérence, à l’impossible autocritique
Thomas Jefferson écrivait : "Si l'on me donnait à choisir entre un gouvernement sans journaux ou des journaux sans gouvernement, je n'hésiterais pas un moment à choisir cette dernière formule."
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, jamais la liberté et le pluralisme de la presse n'ont à ce point été menacés. Pourtant, ce droit de savoir était au fondement de notre démocratie, garantie par l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Certainement serait-il bon de le rappeler, comme le note un journaliste.
La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi....était-il stipulé.
Que des fonds publics soutiennent un secteur toujours fragile et menacé, sans l'influencer, n'est pas illégitime. Le problème est qu'aujourd'hui l’Etat subventionne d’abord les milliardaires - (*)
Beaucoup de journalistes sont peu conscients du délabrement d'organes souvent interchangeables par leurs contenus, relais d'agences de presses, sans réel souci d'investigation, comme le souhaitait Albert Londres..
L'information est devenue trop souvent un enjeu de prestige, de défense idéologique, un produit aux enjeux d'abord commerciaux, avec toute la censure qui va avec. Les verrous médiatiques sont puissants. Le pluralisme devrait être la valeur dominante dans ce secteur sensible. Il risque de se dégrader encore. Comme le courage de penser et d'écrire.
La transformation numérique ne règle rien pour les grands groupes, au contraire
L'information est une chose trop sérieuse, trop décisive démocratiquement, pour être laissée à quelques groupes industriels ou financiers.
_______ [Pour prolonger...]
(*) Aider les plus riches: Le scandale continue ! Les milliardaires qui ont fait main basse sur la plupart des titres de la presse quotidienne nationale (PQN) ou de la presse quotidienne régionale (PQR) empochent l’essentiel des aides directes que l’État verse, soi-disant pour venir en aide à la presse et défendre le pluralisme. C’est ce qui ressort des tableaux statistiques portant sur l’année 2015 que le ministère de la culture et de la communication a présentés en avant-première, le 3 octobre, aux éditeurs de presse, et que Mediapart est en mesure de révéler.
Rompant avec une très longue tradition d’opacité, le ministère de la culture et de la communication publie depuis quatre ans le détail des aides directes que l’État accorde à la presse – qui viennent s’ajouter aux aides indirectes qui bénéficient à toute la presse. Ces statistiques pour 2015 seront donc bientôt publiées sur les sites internet du gouvernement : culture.gouv.fr et data.gouv.fr. Mais elles ont dès à présent été présentées en avant-première, le 3 octobre, aux éditeurs de presse, à l’occasion de la traditionnelle « conférence des éditeurs »...
( voir les statistiques (que l’on peut télécharger ici), qui faisaient apparaître des aides pouvant dépasser la dizaine de millions d’euros pour certains titres.)...il y a une chose qui ne change pas : aux termes de critères de répartition absolument opaques, ce sont toujours les journaux qui sont la propriété (ou qui le sont devenus) des oligarques qui absorbent la plus grosse part du pactole.
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