Le MILLION de visites est atteint. Merci de vos visites et de votre indulgence. En route pour la suite...si Dieu me prête vie!

mercredi 25 décembre 2024

O Tannenbaum!

En se promenant dans les Vosges


                 Et autour de Raon aux Bois, mon village bien nommé




JOYEUX NOËL!
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Une histoire de sapin

Qui vient de loin

           Une déjà longue histoire... De mythique, symbolique et religieux, la sapin est devenu objet commercial, produit festif voué à la décoration et au support de lumières et de cadeaux.

           Le développement vertigineux et la vente massive du produit-phare de Noël font que le symbole n'est plus ce qu'il était. Ras le sapin!
    Dans mon enfance (c'était après JC quand même!), le petit arbre symbolique était recherché et choisi avec soin dans la forêt vosgienne proche. C'était généralement un petit épicéa qui n'avait pas la longévité des produits danois d'aujourd'hui, mais qui était destiné à ne rester au salon que quelques jours, avec ses petits cadeaux et ses modestes friandises suspendues qui nous mettaient en joie. La magie de ses bougies (pas électriques) fascinait nos yeux d'enfants, mais juste pour une petite période. Le plastique n'avait pas encore conquis les salons.


    Aujourd'hui, dans l'espace du marché -roi, où le Père Noël standard est devenu un excellent vendeur, le "sapin" hors lieu  est devenu un produit hautement rentable, à l'échelle quasi- internationale.
 Le prix du sapin a suivi les courbes des ventes saisonnières, comme les oeufs au chocolat de Pâques.
  Une fructueuse affaire, qui se développe dans le sens inverse des croyances religieuses en voie de disparition, pour l'arbre-culte qui avait intégré une bonne part de la mythologie antique de l'arbre toujours vert, donc en quelque sorte symbole de renouveau et d'éternité.
                            ____     "...Que vous le considériez comme un totem non confessionnel de la fête du solstice d’hiver ou comme un symbole de la Nativité, il y a des chances que vous achetiez encore un sapin cette année. Il brille la nuit de Noël en France dans près d’un foyer sur quatre.

          Votre sapin proviendra-t-il du royaume du Danemark ? Pourquoi de ce pays ? Parce qu’il y est cultivé à grande échelle et que le Danemark est le premier exportateur européen. Parenthèse avant d’aller plus loin : l’arbre de Noël n’est plus aujourd’hui prélevé en forêt, il est devenu agricole. Si jamais une telle inquiétude vous avait traversé l’esprit, ne craignez pas d’appauvrir la forêt en achetant un sapin naturel.
     C’est bien d’ailleurs parce qu’il n’est pas forestier que le sapin de Noël ne vient pas de Norvège ou de Suède, pays aux vastes ressources ligneuses et aux grandes industries du bois. En plus, à cause des conditions climatiques, il y pousserait moins vite et gèlerait souvent sur pied.
     Deux chiffres : le Danemark produit une dizaine de millions de sapins de Noël chaque année pour une consommation intérieure dix fois moindre. Leur culture s’est révélée attractive dans les années 1990 avec l’entrée du Royaume dans l’Union européenne et son système de subventions agricoles.
     Les cultivateurs danois ont aussi pris très tôt le virage du sapin de Nordmann (Abies nordmanniana). Vous savez, celui qui une fois coupé garde longtemps ses aiguilles mais n’embaume pas la pièce d’une délicate odeur de miel et de résine contrairement à l’épicéa (Picea abies). Plus cher, il a cependant conquis le cœur des Français. En l’occurrence plutôt des Françaises car si les femmes consacrent 45 minutes quotidiennes au ménage, les hommes sont à 15. Pratiquement absent des foyers modernes des années 1960, le Nordmann a progressivement imposé ses cônes dressés et son feuillage à revers argenté.
    Si vous achetez votre sapin chez Ikea, il sera danois. Le distributeur suédois est le plus grand acheteur et vendeur mondial d’arbres de Noël.
     Il en a fait un produit d’appel. Vous le paierez 24,99 euros en caisse avec vos autres achats, y compris les babioles plus ou moins volumineuses et dispendieuses que vous n’envisagiez absolument pas d’acquérir mais qui se retrouvent tout de même au fond de votre chariot. Un bon de 20 euros vous sera remis, à dépenser lors de votre prochaine visite d’ici février prochain. N’espérez cependant pas faire une bonne affaire avec votre sapin au prix imbattable de 4,99 euros. En retournant en magasin pour toucher votre bon vous repartirez encore une fois avec vos babioles superfétatoires plus ou moins volumineuses et dispendieuses. En plus si vous allez chez Ikea en couple cela ne vous rapprochera pas. Il n’existe pas d’études économétriques sur le nombre de disputes et de ruptures causées par Ikea mais même sans chiffres je me permets de vous suggérer de vous y rendre sans votre conjoint·e.
     L’avantage tout de même d’Ikea est de proposer une seule taille de sapin, un mètre quarante. Pas d’hésitation entre l’achat d’un arbre de Noël plus petit mais moins cher ou plus cher mais plus grand. D’autant que la relation théorique entre prix et taille du sapin de Noël passe par des calculs hyper compliqués. Si je vous dis qu’elle obéit à la règle d’Hotelling modifiée Faustmann cela ne vous dira rien. Je vous livre alors quelques explications.
     Harold Hotelling, grand économiste-statisticien américain, a établi que le prix d’une ressource naturelle devrait augmenter au rythme du taux d’intérêt. L’intuition est que son propriétaire arbitre entre exploiter maintenant ou exploiter demain. Si le prix de demain est inférieur à ce que lui rapporterait le produit de sa vente placée à la banque, il préférera évidemment vendre aujourd’hui. La différence de prix entre un Nordmann de 10 ans avec ses 20 cm de plus et un Nordmann de 9 ans dépend donc du taux d’intérêt.
    Martin Faustmann, un forestier allemand, entre en jeu car les arbres, une fois coupés peuvent être replantés, ce qui n’est évidemment pas le cas du charbon ou du pétrole qu’Hotelling avait plutôt en tête. Si le cultivateur de sapin de Noël vend ses Nordmann à 10 ans et non à 9 ans, il perd l’année de croissance des nouveaux plants qu’il aurait semés sur la parcelle récoltée. Si vous voulez en savoir plus et aimez les équations, reportez-vous à l’article « A Hotelling-Faustmann Explanation of the Structure of Christmas Tree » de l’American Journal of Agricultural Economics. Les économistes académiques américains sont formidables car ils ont publié sur tous les sujets.
     Restons aux États-Unis. Cela ne vous étonnera pas que le plus grand producteur et consommateur de sapins de Noël de la planète les cultive de façon industrielle. Noble Mountain Tree Farm, par exemple, élève le sapin noble (Abies procera), le Douglas vert (Pseudotsuga menziesii) et autres pin sylvestre (Pinus sylvestris) sur près de 2 000 hectares. Une fois coupés, ils sont enlevés par hélicoptère et embarqués en camion ou en container réfrigérés pour les livrer partout dans le reste des États-Unis, en Amérique centrale et même beaucoup plus loin, à Doha, Singapour et Saïgon.
     En revanche, vous n’auriez pas imaginé un instant que le sapin de Noël cultivé dans l’Oregon puisse être l’otage d’un conflit commercial entre le Mexique et les États-Unis. Une longue dispute sur l’accès des camions mexicains au réseau routier fédéral en est à l’origine.

    L’accord de libre-échange nord-américain prévoyait cette ouverture pour 2000. Pour des raisons plus ou moins convaincantes (véhicules moins sûrs, chauffeurs insuffisamment expérimentés, passage de drogue et de clandestins, etc.), les États-Unis ont traîné des pieds et le Mexique a fini par se lasser. En 2009, son gouvernement a imposé des surtaxes à l’importation pour plusieurs milliards de dollars sur près de 100 produits dont le sapin de Noël. Que vient faire là notre petit résineux ? La faute à deux membres du Congrès élus de l’Oregon qui se sont sans cesse opposés à l’accès des camions mexicains. Il y a une certaine logique au ciblage des mesures de rétorsion commerciales.
      On retrouve encore notre petit sapin pris dans les filets du conflit commercial entre les États-Unis de Donald Trump et la Chine de Xi Jinping. Plus précisément les guirlandes et autres articles de Noël. Pas le sapin lui-même, direz-vous, car la Chine n’en cultive pas ; et ce pour une bonne raison : Noël n’y est pas fêté et le symbole du Nouvel An chinois est un animal, pas un arbre, et la couleur de circonstance le rouge, non le vert (à propos, la prochaine année sera placée sous le signe du Rat et débutera le 5 février.) La Chine n’en produit pas moins pour l’exportation des sapins factices en plastique et toutes les décorations qui vont avec. Elle en est même de très très loin la premier fabricant mondial.
     Dès la première salve du conflit, les États-Unis ont imposé une taxe de 10 % sur les importations de décorations de Noël. Rien en revanche sur les sapins en chlorure de polyvinyle ou en polyuréthane. Ne me demandez pas la logique de ce traitement différencié. Je ne la connais pas. Ne me demandez pas non plus pourquoi la surtaxe sur les articles de Noël a été retirée l’été dernier. Donald Trump se serait-il ému à l’idée que les petits enfants d’Amérique trouveraient un sapin moins abondamment décoré ?
            La fabrique chinoise des accessoires de Noël est bien sûr assez éloignée des histoires racontées aux petits enfants. Ni elfes aux oreilles pointus ni lutins espiègles aidant le père Noël, mais des ouvriers travaillant à la chaîne et des machines découpant le PVC en millions d’aiguilles factices. La fabrication ne se situe pas non plus quelque part au-delà du cercle polaire. Elle se tient à 300 km de Shanghai. À Yiwu, précisément. Près d’un millier d’entreprises d’articles de Noël s’y côtoient. Elles réalisent à elles seules 60 % de la production mondiale de sapins en plastique, guirlandes lumineuses, étoiles dorées, et autres personnages et boules de Noël. Pour un aperçu des chaînes de fabrication et des usines de cet atelier du monde de la Nativité, regardez la vidéo de National Geographic« I did not know that : how Christmas trees are made ». Plutôt quand vos jeunes enfants seront couchés. Maintenant vous saurez...."                                                                                               ___Du paganisme au christianisme. __ Cadeaux d'hier, cadeaux d'aujourd'hui.__ _________________

mardi 24 décembre 2024

Noël sous les bombes

      On a beau ne pas vouloir casser l'ambiance...

                         Ce n'est pas Noël pour tout le monde.

                Comment ne pas penser aux personnes victimes du chaos ambiant?

                           A Gaza comme en Ukraine. Sans parler du Soudan, oublié. Et Mayotte! La fatalité a bon dos!

                 Dernier Noël de guerre, comme en 1917? On peut rêver, même d'une trêve..

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Kados à gogo

  Austérité ou pas, il passera quand même.

                              Avec une hotte sélectivement garnie.
                   Tout le monde ne peut pas commander chez Vuitton.
  Il a ses habitudes et ses fervents.
             L'exclure serait s'exclure
       Sa symbolique est encore forte, même si son histoire est récente.
   Du moins chez nous, où l'orgie consommatrice peut atteindre des sommets.
On est loin de l'orange et de la bande dessinée que l'on trouvait avec bonheur après-guerre au réveil sur la table de la cuisine..

   Aujourd'hui, l'échange des cadeaux, c'est parfois une épreuve.
        Si on en fait trop, c'est rarement apprécié. Beaucoup de soucis pour trouver le bon dosage, dans la surabondance...Pas simple non plus..
    Père Noel est aujourd'hui un bon publicitaire et  un bon vendeur, au service d'Amazon, de Wall Mart ou de toutes  sociétés soucieuses de faire bondir leur chiffre d'affaire en ces quelques jours saints fastes.
  Faut bien vivre...
     Des jours mercantilisés, où l'on peut encore heureusement trouver des valeurs de gratuité, de rapprochements familiaux, derrière la tradition des cadeaux, qui a son histoire, une histoire bien emballée.
   Face au business  généré, on aurait parfois envie de zapper...s'il n'y avait les enfants.
        Mais des enfants souvent saturés et vite frustrés..
   Pour certains, c'est Super-Noël presque tous les jours..mais on ne le dit guère.
.La grande fête commerciale est en cours, avec ses prolongements, sans magie.
           Mais chez Auchan, c'est toujours la fête... 
                                  Black  Happy Christmas!

Jan Steen 1665__ St Nicolas

lundi 23 décembre 2024

Mission périlleuse

 Et chimiquement problématique


            Expériences en cours

                        Derniers réglages

                                    Et après?  That is the Question....

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La révolution électrique

 La "fée des logis", disait-on...

           Une source d'énergie et de lumière qui révolutionna la vie. Si l'exploitation du charbon, d'abord en Angleterre, sonna l'heure d'un développement industriel qui n'allait plus s'arrêter, les débuts de l'électricité, un peu plus tardifs, contribuèrent peu à peu à  accélérer ce même envol, jusqu'à se substituer peu à peu aux ressources de la mine. Ce fut une  révolution, pas seulement matérielle. En effet, l'éclairage, en particulier, constitua une mutation dans la vie urbaine comme dans les foyers, où chaque membre de la famille fut capable de retrait et de plus grande indépendance par rapport à la cellule familiale, centrée jusque là sur l'unique foyer de la cuisine commune, ce qui ne fut pas sans conséquences psychologiques et sociales .Les prémisses de ces changements profonds se situent au 19° siècle. Toute une histoire...surtout entre les deux guerres, surtout dans les campagnes où put commencer une lente mutation. Jusqu'aux changements d'aujourd'hui, parfois incertains, étant donné le défi des virages énergétiques à affronter.

           La construction de barrages hydroélectriques, parfois très grands, comme aujourd'hui, fut un puissant levier de production électrique conséquente. Dans les campagnes, certains pionniers impatients prirent les devants de la généralisation de l'installation électrique et installèrent eux-mêmes, là où le relief le permettait,  leur propre système indépendant de production d'électricité, même à des fins motrices. Un peu partout en France, surtout dans les zônes montagneuses, comme dans les Vosges, notamment à Raon aux Bois, petit village perdu du côté de Remiremont, ou plusieurs initiatives virent le jour à partir des années 1920...

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dimanche 22 décembre 2024

A l'hôpital

 Ils seraient trop nombreux, les "mamadous"

             Heureusement

                         Ils sont indispensables, malgré leur précarité

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Petit billet du dimanche

__ Enfin!

__ Enfin (2)

__ Inquiétant

Elémentaire!
__ Bureaucratie 

__ Brouillard

__ Désaveu

__ Historique

__ Etranglement?

__ L'emmerdeur

__ Choc mondial

__ Annus horribilis?

__ Dévastation sociale

__ Sionisme en roue libre

    ___________   La dette: toute une histoire.  _________________

samedi 21 décembre 2024

Enfance et numérique

      Réguler, disent-ils..

          Il serait temps   

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Reconstruire sur les ruines?

 C'est le projet des suprémacistes israëliens 

      A Gaza comme en Cisjordanie. Sans parler du Sud Liban. Les mythes peuvent être meurtriers.

     Reconstruire sur les ruines? Les volontés colonisatrices concernant Gaza anéanti sont toujours là, comme au  Sud Liban, revendiquée comme terre israëlienne, partie de la "Terre promise". La déshumanisation se poursuit. Le piège mortel se referme. Les  otages attendront .   En France, la  censure se poursuit.


                      «L'accord entre Israël et le Hezbollah ne changera rien. […] La seule solution qui puisse empêcher le retour de l'ennemi chiite, c'est la colonisation juive.» Au début du mois de décembre, alors que l'armée israélienne était accusée par la France d'avoir enfreint à une cinquantaine de reprises le cessez-le-feu au Liban, conclu le 27 novembre entre l'État hébreu et l'organisation islamiste chiite, le mouvement messianiste juif nommé «Uri Tzafon»1 («Lève-toi, ô Nord» en français) affirmait encore sur son groupe WhatsApp la nécessité pour Israël de coloniser la région.Depuis la création d'Israël en 1948, plusieurs mouvements messianiques ont appelé à la colonisation du Liban au sud du fleuve Litani, une région qu'ils revendiquent comme partie de la «Terre promise». Avec pour emblème un cèdre entouré de l'étoile de David, Uri Tzafon a rassemblé plusieurs milliers d'adeptes depuis le printemps 2024 et soutient que la colonisation du Liban serait à la fois une nécessité sécuritaire –un moyen d'«accorder une sécurité véritable et stable au nord de l'Israël», selon les communiqués publiés sur son groupe WhatsApp– et une quête messianiste pour «récupérer» le territoire.                  ___Uri Tzafon est un mouvement nationaliste «aux origines du sionisme» et qui «considère la Bible comme un cadastre», indique Karim Émile Bitar, professeur de relations internationales à l'Université Saint-Joseph de Beyrouth et chercheur à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS). «Avec l'arrivée d'ultranationalistes au sein du gouvernement israélien, ouvertement en faveur d'une colonisation, ces courants messianistes se font de plus en plus entendre, notamment sur la colonisation de la bande de Gaza et pour certains [comme Uri Tzafon, ndlr] sur la colonisation du Sud-Liban», observe ce spécialiste du Proche-Orient.  __      «Attention! Cette terre est celle d'Israël, elle appartient aux juifs. Il vous est demandé de l'évacuer immédiatement.» Au cours du mois de juin, c'est par des drones et des ballons dans le ciel du sud du Liban que ces messages, écrits en arabe, sont parvenus aux habitants de la zone, ainsi menacés d'expulsion.            Bien qu'elle reste très minoritaire au sein de l'opinion israélienne, la mouvance inquiète de plus en plus au Liban. Le 20 novembre, le «chercheur» israélien Zeev Erlich, âgé 71 ans, a été tué dans le sud du pays, alors qu'il enquêtait sur une ancienne forteresse en compagnie de la brigade Golani de l'armée israélienne. «L'objectif déclaré de l'entrée [de Zeev Erlich] dans le sanctuaire du prophète Shimon dans la ville de Shamaa était la recherche de preuves historiques liées à la terre d'Israël», a avancé le ministre libanais de la Culture dans un communiqué, accusant Israël de vouloir «occuper la terre, l'histoire et le patrimoine du Liban, s'il trouve les moyens de le faire»Selon le quotidien de centre-gauche israélien Haaretz, Zeev Erlich avait été invité par l'armée israélienne à «évaluer une forteresse» que Tsahal prévoyait de «transformer en poste d'observation».                                                                                             En 1982, en pleine invasion israélienne du Liban pour neutraliser l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) du territoire, des groupuscules orthodoxes ont revendiqué l'annexion du sud du pays du Cèdre. À l'époque, environ 20.000 colons vivaient dans les territoires occupés de Cisjordanie et de la bande de Gaza. Leur influence politique sur le gouvernement israélien est alors dérisoire. Créé en 1974, le mouvement messianique d'extrême droite Goush Emounim (ou «Bloc des fidèles») pousse à l'installation des premières colonies en Cisjordanie occupée et lie ses prétentions territoriales religieuses au sud du Liban, en faisant valoir le récit biblique des tribus d'Asher et de Nephtali –deux des douze fameuses tribus d'Israël– qui auraient vécu dans la région.                                                   Leurs revendications sont restées lettre morte auprès des autorités. Mais depuis, la politique d'Israël a bien changé. Et les colons de Cisjordanie, à l'époque isolés, reçoivent aujourd'hui le soutien actif du gouvernement. Dirigeant du parti nationaliste et sioniste religieux Mafdal (ou Parti national religieux), classé à l'extrême droite, Bezalel Smotrich, ministre des Finances du gouvernement actuel de Benyamin Netanyahou, est aujourd'hui surtout fort de son administration en charge des territoires occupés de Cisjordanie. Car leur tutelle, auparavant militaire, est désormais passée au civil.       ___ Si la mouvance d'Uri Tzafon est encore ultra minoritaire dans l'opinion publique, des membres du Likoud, le parti du Premier ministre Benyamin Netanyahou, plaident quand même pour qu'Israël conserve un contrôle sur la région en l'occupant. En octobre 2023, le magazine d'investigation indépendant +972 (pour lequel collaborent des journalistes israéliens et palestiniens) avait révélé des documents de l'ancien ministère israélien du Renseignement –dissous en mars 2024– qui projetait une occupation puis une expulsion des Palestiniens de la bande de Gaza, pour permettre l'annexion du territoire, un scénario encore impensable avant les attaques du 7-Octobre..."   


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