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samedi 20 mars 2010

La Grèce de la discorde

Les problèmes grecs ne concernent pas que les Héllènes

Interrogations sur le modèle européen-

-L'UE planche sur le cas grec
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Le sens de la crise grecque
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Les leçons de la crise grecque

"Face au refus de l'Allemagne d'endosser politiquement un plan d'aide européen à la Grèce, les autorités de l'UE travaillent d'arrache-pied à une formule acceptable pour Berlin, dans laquelle le Fonds monétaire international est désormais susceptible d'être impliqué..."
-Après la Grèce, le Portugal... le scénario de contagion est en marche




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-La "mauvaise" Grèce met l'euro sous tension:
"..Les malheurs de la Grèce contaminent les autres maillons faibles de la zone, le Portugal et l'Espagne en tête, qui voient leurs conditions de financement se détériorer. Le coût de l'assurance contre un défaut (CDS) des dettes souveraines grecque, espagnole et portugaise a atteint un niveau record. Et Athènes doit toujours emprunter à dix ans au taux de 6,6 %, contre 3,1 % pour les Bunds allemands de même échéance.
Les responsables européens se sont pourtant employés à ramener le calme. Notamment Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne (BCE), qui a estimé, jeudi 4 février, qu'en matière de finances publiques, "la zone euro (pouvait) soutenir la comparaison de façon très avantageuse avec nombre de pays industrialisés".
Mais "les mouvements sur les marchés sont devenus quelque peu irrationnels et les appels à la raison n'ont pas d'impact", juge Jean-Louis Mourier, chez Aurel BGC...."


-La relation franco-allemande mise à l’épreuve par la crise financière grecque:
"...Depuis quelques jours, sans le reconnaître, MmeMerkel rejette les unes après les autres les possibilités d'un soutien européen à la Grèce, voulu par ses partenaires.
Hostile à un renflouement immédiat dont l'Allemagne serait le plus gros contributeur, elle a tergiversé sur la création d'un Fonds monétaire européen (FME) jusqu'à ce dernier coup de théâtre au Bundestag, mercredi 17mars, où elle a envisagé l'exclusion d'un membre de la zone euro… tout en prenant acte du fait que le traité institutionnel ne le permettait pas.
___Le tour est joué: il reste maintenant l'aide du FMI. La Grèce au bord du gouffre la brandit comme une menace, la France n'en veut pas, l'Allemagne a d'abord déclaré d'y être hostile.
"Plus les Grecs réclament une intervention du FMI, mieux on se porte", dit-on maintenant sans détours dans l'entourage de la chancelière. Le Conseil européen des 25 et 26mars sera l'épreuve de vérité.
A travers la question de l'aide à la Grèce se joue un match France-Allemagne, la mise en concurrence de deux conceptions de l'Europe..."
-L'Allemagne défend son modèle de croissance
_____-L'Allemagne, victime du tout export
__- Désunion européenne

-La Grèce évoque un recours au FMI, en l'absence de décision au sommet de l'UE:
"Face à l'intransigeance allemande, l'heure, à Athènes, n'est plus aux réactions passionnées et aux rappels des crimes de l'occupation nazie. Angela Merkel ayant clairement signifié qu'elle n'aurait pas été fâchée de la voir exclue de la zone euro, la Grèce choisit de se poser en parangon de la cohésion européenne : "L'Allemagne a une grande responsabilité historique (...). Je crois qu'elle comprendra finalement que le sauvetage de la Grèce est intrinsèquement lié à la stabilité et à la survie même de l'eurozone", commentait, jeudi 18 mars, Panos Béglitis, ministre adjoint de la défense et ancien porte-parole du premier ministre Georges Papandréou.___La presse était sur la même longueur d'onde : "L'Allemagne pourrait miner sa position de dirigeante au sein du système européen", mettait en garde le libéral Kathimérini, tandis qu'à gauche Elefthérotypia jugeait que "c'est l'UE qui ne tolérera pas l'égoïsme allemand"...

-La Grèce préfigure la Tiers-Mondialisation de l’Europe..."
"...
La situation de la Grèce, liée au « surendettement », n’est pas sans rappeler celle des pays du Tiers-Monde lors de la crise de la dette de 1982. En effet, pour pouvoir faire face à leurs obligations financières, les pays du Sud, en quasi cessation de paiements, ont été « aidés » par le FMI et par la Banque mondiale. Ces institutions ont accordé des prêts aux pays du Sud afin qu’ils puissent rembourser leurs banques créancières. Lesdites banques ont ainsi pu transférer au FMI et à la Banque mondiale une bonne partie de leurs créances « pourries » (ou « actifs toxiques » en langage politiquement correct). En contrepartie, les pays « aidés » se sont vus imposer des programmes d’ajustement structurel, traduction du consensus de ,Washington |d’inspiration néolibérale monétariste.
__A travers l’application de ses dix commandements, le consensus de Washington vise à permettre aux pays sous ajustement de recouvrer la capacité d’assurer le service (principal + intérêts) de leur dette extérieure. Il faut, à n’importe quel prix, dégager des fonds pour payer les créanciers...
"

-Comment la Grèce en est arrivée là
-La Grèce s'est enferrée dans un modèle peu compétitif
-Lutte des classes en Grèce - AgoraVox
-L'idée de créer un Fonds monétaire européen pour secourir un pays de la zone euro fait débat
____-Et l'Europe, combien doit-elle à la Grèce?
_____-Grèce: pourquoi l'Allemagne a décidé de faire un exemple
___-La Grèce accuse les banques allemandes de «spéculer» contre elle
-Comment la dette de la Grèce profite aux spéculateurs...

_-Corrupteurs (Allemagne) et corrompus (Grèce) - AgoraVox








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-Grèce: aide allemande?
-
-Aider ou lâcher la Grèce ?
-La Grèce et Goldman Sachs (2)
-La Grèce, l'euro et les spéculateurs (1)
-Goldman Sachs :santé douteuse?

vendredi 10 février 2012

Grèce: pour l'exemple?

Greece's Debt: Bad Options

"Clysterium donare_ Postea saignare_ Ensuita purgare _Il doit jurer De non jamais te servire De remediis aucunis _Quam de ceux seulement doctore facultatis_ Maladus dust-il crevare _Et mori de sue male" (Molière)
______________Tout ne va pas si mal au pays des Héllènes:
Les armateurs peuvent continuer à mener grande vie, les députés ne sont pas sur la paille, les popes mangent à leur faim et les généraux plastronnent. Seuls problèmes pour les privilégiés: un peu moins de Mercédes, d'Audi et de BMW...
Mais pour la majorité du peuple et des classes moyennes, c'est la spirale infernale, chaque jour devenant plus marquée, comme en période de guerre.
__Un cercle vicieux s'est installé, la détresse est palpable, même si elle n'est pas toujours visible, la faim affecte même des enfants, se soigner devient un luxe, il faut payer les médicaments , quand on en trouve, de nouveaux sans-abri font leur apparition. A court de trésorerie, les entreprises qui résistent encore ne paient plus de TVA, ce qui affaiblit les ressources publiques et compromet encore plus le remboursement de la dette...
_Bref, le naufrage se confirme, dans ce pays pompé jusqu' à la moëlle, où la désespérance s'installe: une situation kafkaïenne et barbare, qui risque d'enfanter les pires désordres.
On dira qu'une mauvaise gestion, longtemps tue par l'Europe et encouragée par Goldman Sachs, est la cause de cette dérive, mais c'est oublier l'absence de solidarité européenne, mettant en concurrence des économies très inégalement développées, sous le joug d'une monnaie favorisant les plus industrialisés et exportateurs. Il s'agit surtout de sauver l'euro.
Cette dette est odieuse aux yeux de la majorité des Grecs d'aujourd'hui.
______Bruxelles veut surveiller les finances publiques grecques. Remède de cheval ou stratégie du choc? Une souveraineté, ou ce qu'il en reste, sous surveillance, un pays mis sous tutelle
"La construction économique européenne montre (là) ses limites, voire son échec. Cette affaire illustre jusqu’à la caricature l’inexistence de toute stratégie concertée et de coopération en matière économique. Même à l’intérieur de l’Union, les Etats sont dans une logique de concurrence exacerbée les uns contre les autres. Les déséquilibres croissants deviennent intenables entre les pays exportateurs et les pays déficitaires, . La tension qui en résulte menace non seulement la monnaie unique mais la construction européenne elle-même, car c’est ici le libre échange intérieur qui est mis en cause, la base de la base du fondement de la construction européenne depuis le traité de Rome !.."(Malakine)
____On le sait peu, mais un chaos de ce genre, la Grèce l'a déjà connu

__Veut-on faire de la Grèce un EXEMPLE ?
" Selon le nouveau plan concocté," le SMIG serait baissé de 22%, les salaires des entreprises publiques diminués, 15.000 emplois supprimés dans le secteur dans l’année et des coupes à hauteur de 15% effectuées dans les retraites complémentaires. Aucune mesure concernant les avantages fiscaux des armateurs grecs, de l’église orthodoxe et des grandes familles n’a été divulguée. Sous couvert de la construction d’une Grèce moderne, c’est la plus traditionnelle dont les intérêts sont sauvegardés. Michalis Chrissohoïdis, le ministre grec de l’économie, vient de déclarer au Frankfurter Allgemeine Zeitung que « si nous continuons à couper encore et toujours dans les revenus des gens, et que nous amenons la Grèce de la récession à la dépression, la question la plus grave à laquelle ce pays sera confronté sera prochainement le maintien de la paix sociale »."
Tout se passe comme si la Grèce devait servir de laboratoire, être un cobaye pour expérimenter une "faillite contrôlée": "Nous vivons sous une dictature économique. Et la Grèce est le laboratoire où l’on teste la résistance des peuples. Après nous, ce sera le tour des autres pays d’Europe. Il n’y aura plus de classe moyenne."disent certains responsables.
" Nouveau plan de rigueur, nouvelles restrictions budgétaires, nouveaux sacrifices : la population grecque déjà au bord de l'asphyxie ne voit pas la fin de ce goulot d'étranglement. Car comment relancer la croissance si la population a à peine de quoi vivre ? Panagiotis Grigoriou n'en finit pas de dénoncer les décision politiques prises dans les hautes instances, et voit son pays comme le « premier cobaye dans le processus du démantèlement des règles démocratiques en Europe ».

Mais l’Europe joue avec le feu, car, "contrairement à ce que déclarent Sarkozy et Merkel, l’Europe n’est pas « sauvée ». Bien au contraire, elle sacrifie aujourd’hui son « âme », son projet fondateur d’un espace de mieux vivre partagé, sur l’autel de la créance, en choisissant pour des raisons comptables à courte vue de plonger dans la misère tout un peuple, de tolérer des taux de chômage des jeunes avoisinant les 50% dans plusieurs pays. Ce n’est pas un hasard, si Martin Wolf a mentionné hier dans Le Monde Heinrich Brüning, dernier Chancelier de la République de Weimar, dont la désastreuse politique de déflation a propulsé Hitler au pouvoir. L’Europe a appris au prix fort que misère, désespoir et démocratie ne font pas bon ménage. Ce fut l’ardente obligation ayant présidé à la refondation du contrat social de l’après guerre : éradiquer les causes du désastre. Hélas, nos dirigeants de l’heure paraissent avoir oublié cette terrible leçon. On se prépare aujourd’hui à saigner à mort la Grèce pour la « guérir » - à enterrer du même coup ce qui reste de l’idéal européen, en prenant le risque insensé de réveiller les vieux démons. "
Ce "sauvetage" accule la Grèce
"Le plan de réforme structurel n’apporte aucun soulagement aux maux de la Grèce. Les mesures imposées par la Troïka sont déjà considérées comme inapplicables. En contrepartie d’une nouvelle aide de 130 milliards d’euros, de nouvelles « réformes structurelles » sont exigées. Ainsi, le salaire minimum dans le privé doit être diminué de 22 %, pour être ramené à moins de 600 euros. Les contrats de travail dans le privé seront révisés pour permettre une nouvelle flexibilité. Les droits à la retraite, qui ont déjà été révisés, seront revus à nouveau à la baisse. Les dépenses publiques doivent être réduites derechef de plus de 3 milliards d’euros dès 2012. Après l’éducation, les transports, c’est la santé qui est visée. 1,1 milliard d’économies a déjà été approuvé sur les dépenses de santé, alors que plus d’un tiers des Grecs sont déjà exclus du système, faute de moyens. Les dépenses dans la défense vont être réduites de 400 millions d’euros, tout comme celles des collectivités territoriales. Alors que 30.000 emplois ont déjà été supprimés dans la fonction publique, 15.000 autres devraient à nouveau disparaître....
Résultat : l’économie grecque est exsangue. Le pays entame sa cinquième année de récession consécutive, les faillites s’accumulent dans les entreprises et les commerces, la production industrielle a chuté de plus de 11 % en décembre.
Les dernières statistiques publiées aujourd’hui font état d’un taux de chômage dépassant les 20 % de la population active et touchant 48 % des jeunes. « La chute de l’emploi en un mois est sans précédent », assure un analyste. En dépit de ces chiffres, le FMI et l'Europe tablent sur un scénario d'un excédent budgétaire primaire (hors charges d'intérêts) de 4,5 % en 2014 dans le cadre du plan de sauvetage. Même avec beaucoup d'imagination, cet objectif paraît surréaliste. « Nous allons vers un autre drame en Grèce avec beaucoup de questions non résolues. C’est une situation insoluble où on leur demande de réduire leur déficit sans croissance. C’est un piège », expliquait Patrick Legland, responsable de la recherche à la Société générale sur Bloomberg TV. « Ces mesures n’aident pas au sauvetage de la Grèce », estime de son côté la banque UBS qui estime désormais à 50 % – contre 22 % auparavant – l’éventualité d’une sortie de la Grèce de la zone euro dans les dix-huit mois. Il est rare que les populations et le monde financier partagent les mêmes analyses.
Même le FMI a des doutes sur la voie empruntée par l’Europe.
« Beaucoup de critiques à l’étranger sous-estiment le fait que la Grèce a déjà fait beaucoup, à un prix très élevé pour la population », a reconnu Paul Thomsen, chef de mission du FMI. De nombreux experts s’interrogent sur le bien-fondé de toutes les mesures d’austérité exigées par l’Europe...

L’idée semble désormais cheminer dans la tête des politiques. Mardi, la commissaire européenne grecque, Maria Damanaki, a reconnu dans un entretien au journal To Vima tis Kyriakis que des scénarios alternatifs d’un abandon de l’euro par la Grèce sont «ouvertement étudiés »...la chancelière allemande, Angela Merkel, a de plus en plus de mal à convaincre sa majorité de soutenir la Grèce.
Pour eux, toute aide supplémentaire n’est que gaspillage d’argent. Les dernières tractations des partis politiques grecs, jugés irresponsables, risquent d’accroître leur résistance. D’autant qu’ils estiment qu’après deux années de crise, le système financier a eu le temps de préparer la sortie de la Grèce de la zone euro. Selon eux, les conséquences seraient moins graves aujourd’hui qu’en 2010. « Nous voulons que la Grèce reste dans l’euro », a répliqué José Manuel Barroso, président de la commission européenne, avant d’ajouter cet argument définitif qui en dit long sur l’état d’esprit européen : « Les coûts d'une sortie de la Grèce de l'euro seraient plus élevés que les coûts pour continuer à soutenir la Grèce. »
Y a-t-il encore un responsable européen qui se rappelle les principes fondateurs qui ont présidé à la construction européenne ?"
(Martine Orange)
Mais Mr Barroso a du souci à se faire: en Grèce elle-même on étudie la sortie de l'euro . "Nous vivons sous une dictature économique. Et la Grèce est le laboratoire où l’on teste la résistance des peuples. Après nous, ce sera le tour des autres pays d’Europe. Il n’y aura plus de classe moyenne." pense-t-on de plus en plus à Athènes, où on n'oublie pas l' histoire...
___Άγαθῇ τύχῃ! Courage au peuple grec!
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-Modélisation du désastre grec
-L'Europe saigne la Grèce pour sauver l'euro
-Grèce, bientôt la solution finale?

-Grèce : on ne rit plus
-La Peau de la Grèce
-Grèce - AgoraVox
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Le laboratoire grec sert à radicaliser des politiques d’austérité

mercredi 15 février 2012

Grèce (sans fin...)

Et après?...

___"Le feuilleton n’est pas terminé. Un nouvel épisode du sauvetage de la Grèce à peine terminé – en attendant les suivants – le doute s’insinue déjà..."

______Même le monde financier ne croit pas à l'austerite européenne
" ...Dans un entretien au Welt am Sonntage, le ministre des finances allemand, Wolfgang Schaüble, juge déjà que les engagements de la Grèce sont insuffisants, car « trop de promesses n’ont pas été tenues et la situation a depuis empiré » ... de nombreux analystes et investisseurs commencent à exprimer à nouveau de sérieux doutes sur la politique suivie par les gouvernements européens. Leurs analyses et leurs critiques rejoignent en de nombreux points ce que disent les Grecs.
« C’est une pause, un soulagement. Mais ce sera de courte durée. Chacun le sait. Nous nous achetons quelques mois de plus avant le prochain épisode de trouble », indique Milton Ezrati, chef économiste chez Lord Abbett & Company. « Une période de calme va s’installer. Après quelques mois, il deviendra évident que les coupes dans les salaires et les retraites grecques ont aggravé la dépression. Les dirigeants européens découvriront alors que dans un environnement si désolé, même un objectif réduit de privatisations est irréaliste. Le PIB de la Grèce a chuté de 6 % en 2011, il continuera à tomber au même rythme cette année. Et avant longtemps, un autre round de restructuration de la dette s’imposera », note de son côté l’éditorialiste Wolfgang Münchau, dans le Financial Times...
Les reproches se font de plus en plus sévères sur la politique suivie par l’Europe depuis le début de la crise de l’euro. Pas un économiste, pas un financier ne la défend. « Les politiciens grecs et les autres eurocrates ont pris une question de 250 milliards d’euros pour le transformer en un problème existentiel de 1.000 milliards. Pire, leur refus de travailler ensemble et leurs politiques erronées de “contraction fiscale” ont plongé la Grèce dans une dépression qui menace toutes les autres économies faibles. A ce stade, il n’y a aucune donnée suggérant que le pays, de quelque manière que ce soit, soit plus compétitif qu’il y a trois ans », note un économiste dans un blog financier, accusant l'Europe de tuer la Grèce.
« La raison pour laquelle la Grèce se trouve dans cet état tient à la stratégie imposée par la Troïka. Le FMI n’a jamais traité un pays de cette manière. Avec une telle austérité, il y a toujours eu une importante dévaluation aussi », note l’économiste Samuel Tilford, du centre de réforme européenne, cité par le New York Times. « On pousse la Grèce à faire des choses infaisables...
L’Europe, pour tous, a complètement fait fausse route et s’entête. « Tant de dégâts ont été faits que je me demande si le mariage peut être encore sauvé », écrit Erick Nielsen, chef économiste d’UniCredit, dans une note adressée à ses clients, ce lundi matin. A ce stade que faire ? La Grèce doit sortir de l’euro, préconise un blog de The Economist, rappelant le précédent de 1931, lorsque la Grande-Bretagne avait quitté l’étalon-or et ne s’en était pas trouvée plus mal. La tentation de pousser la Grèce à quitter la zone euro semble de plus en plus forte en Allemagne, aux Pays-Bas et en Finlande..
" (M.Orange)
_ Il s'agissait bien de sauver les banques, pas la Grèce!.. L'impasse est totale.

Et demain à qui le tour ?
"La Grèce a e servi de bouc émissaire pour cacher derrière elle un problème européen. Elle s'est vu imposer des plans de redressement budgétaire condamnés dès le départ parce que mal conçus, mal préparés et, bien sûr, mal exécutés.La Grèce doit faire des efforts. Soit ! Mais subir un électrochoc à la fois économique, social et politique, cela est injuste. On a imposé une contrainte de liquidité à l'économie grecque alors qu'à l'évidence il s'agissait d'un problème de solvabilité européenne. Faire de la Grèce un cas à part permettait à l'Europe de contenir le problème dans un périmètre limité et ainsi de gagner du temps, alors qu'elle était dépourvue des armes institutionnelles pour faire face à la crise...."
L'Italie?
L'UE a-t-elle des leçons à donner à la Grèce? On se le demande...
"Plutôt que de reconnaître l’erreur politique et économique de l’Europe depuis deux ans, et essayer de la corriger, même s'il est bien tard, Berlin préfère mettre tout sur le dos de la Grèce. L’incurie, la gabegie, la corruption, les mensonges de la classe politique grecque sont de merveilleux alibis. Cela permet d’éviter de poser les véritables questions sur les vices d’origine de la construction de la zone euro, où la réunion des pays avec des économies, des systèmes de production, des systèmes sociaux et fiscaux différents a conduit à des distorsions ingérables, car non compensées par des transferts, où la surévaluation de l’euro, aligné sur le deutsch mark, a laminé l’ensemble des activités de production de l’Europe du Sud. L’Allemagne en a profité (voir le petit graphique mettant en regard l’évolution de la dette grecque et des importations de voitures). Mais elle est un des seuls pays européens.Berlin, qui a accepté à contrecœur l’entrée de la Grèce dans la zone euro (voir l’article : pourquoi l’Allemagne a décidé de faire un exemple), voit aujourd’hui le moyen de remettre de l’ordre. Tout se met en place pour organiser le départ de la Grèce de la zone euro. Le scénario est à l'étude depuis le printemps dernier. Mais il est difficile de pousser un pays européen hors de la monnaie unique. D’autant que la France, soutenue par l’Italie, l’Espagne et d’autres, se refuse à cette sortie et une révision de la carte de la zone euro. « Toute sortie d’un pays serait fatale à la construction européenne. Elle ne pourrait conduire qu’à son écroulement », ont prévenu à plusieurs reprises des dirigeants européens, l’ancien président de la BCE, Jean-Claude Trichet, n’étant pas le dernier à adresser cette mise en garde..."(M.Orange)
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_____"Vouloir rassurer les marchés financiers, c’est la tâche de Sisyphe, on n’en aura jamais fini de rassurer les marchés financiers. C’est à mon avis sans contenu. Ce qu’il faut faire, c’est tout à fait autre chose, c’est réglementer les marché financiers pour les mettre au service de la société, et pas le contraire."
_________
Pendant ce temps, la misère gagne...

".
..les enfants font cours dans des écoles sans chauffage, on attend toujours les livres (mais ça ça paraît franchement anodin comparé à tout le reste), pour faire des examens à l'hôpital, il faut avancer les frais (et être remboursé à 70%, si la caisse de Sécu existe encore à la date du remboursement...)et comme on ne paie pas nos impôts divers (on est imposable à partir de 5.000 euros par an..., + impôt sur la propriété, et bon nombre de Grecs, pauvres par ailleurs, sont propriétaires, etc etc.),...on nous fait une ponction à la source sur nos salaires. Mon dernier salaire (janvier, sans la ponction automatique d'environ 30euros pour impôts, et avant les baisses annoncées aujourd'hui) était de 758 euros. Byzance, quoi.Mon loyer est de 320 euros, le fuel est à 1,06 euros le litre, l'essence à 1.69 (dans le meilleur des cas), le pain à 1.60 le kg, les patates à 0.8, le lait à 1.2 ... "
Des vies bouleversées_
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"Il aurait fallu que la Grèce sorte de l'euro !...on impose à la Grèce l'équivalent d'une dévaluation intérieure, tout en gardant une monnaie forte. C'est une équation insoluble"__Giscard
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___Amnésie

lundi 12 avril 2010

GRÈCE: notre problème (aussi)

"Faillite" annoncée ?

Comme d'autres pays européens


Comment des agences privées peuvent-elles noter des Etats?
Nouvelle tyrannie ?


D'où vient leur pouvoir exorbitant de notation ?
...qui abaisse aussi la note du Portugal
-
Des os à ronger à défaut de régulation...


____-
" Il est profondément anti démocratique qu’une agence de notation privée puisse avoir une telle ingérence et un tel pouvoir sur tout un pays, avec autant de conséquences pour les citoyens de ce pays.Enfin il faut comprendre le rôle que joue cette agence de notation, en calculant le risque de défaut de paiement de l’état grec, l’agence de notation défend ici les intérêts des investisseurs..." (Logan)

________[-Quant aux agences de notation, quelle fiabilité leur accorder ?
Elles ont une crédibilité sacrément sujette à caution, elles qui notaient au plus haut Lehman Brothers trois jours avant sa faillite et triple A, les subprimes titrisés !
Ces mêmes agences « extralucides » font pourtant la pluie et le beau temps sur les marchés financiers, y compris ceux non réglementés dits OTC (Over The Counter – « de gré à gré ») tels le marché des produits toxiques ou des CDS (Credits Default Swaps- assurances contre le risque d’impayés). Elles sont intimement liées aux banques anglo-saxonnes (et notamment à Goldman Sachs et à Citibank).
-P.Franchet ]
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_______-"...
Il semble établi aujourd’hui que la banque américaine Goldman Sachs, par des montages complexes (swaps de devises) et des produit dérivés, ait permis au gouvernement grec de réduire fictivement sa dette publique de plus de 2 milliards d’euros [au moyen d’un prêt invisible. Cela avait permis à la Grèce d’entrer dans la zone euro. Il est également établi que les gouvernements successifs depuis 2001 ont fermé les yeux sur cette minoration de la dette publique.
Mais elle n’est pas la seule et les pays de la zone euro font assaut d’hypocrisie en la matière.En 1996, l’Italie a eu recours à des swaps avec la banque J.P.Morgan pour réduire artificiellement son déficit. Depuis, Berlusconi a cédé pour 10 Mds d’euros les droits d’entrée des musées nationaux à une société financière qui reçoit en échange 1,5 Mds d’euros par an pendant 10 ans. La France, elle, a émis en 2000 des emprunts et inscrit le remboursement des intérêts à la fin d’une période de 14 ans. En 2004, Goldman Sachs et Deutsche Bank ont réalisé un montage financier pour l’Allemagne appelé « Aries Vermoegensverwaltungs ». L’Allemagne aurait ainsi emprunté à des taux largement supérieurs à ceux du marché, uniquement pour éviter que la dette n’émerge dans les comptes publics
"
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- Il y a un risque important d’asphyxie de l’économie grecque », reconnait Philippe Sabucco, économiste chez BNP Paribas. « L’économie grecque va replonger dans une récession encore plus forte en 2010 », prévient Francesco Saraceno, économiste à l’OFCE. Pour Jean-Paul Fitoussi, professeur des Universités et membres du Conseil d’analyse économique, « une telle austérité imposée en période de crise est totalement contre-productive et pourrait même avoir des effets opposés à ceux attendus, c’est-à-dire conduire à une baisse des recettes fiscales ».

-L’Europe s’est-elle donc montrée trop exigeante envers la Grèce ? « Réduire de quatre points un déficit en un an, c’est du jamais vu, c’est de la sauvagerie ! », s’exclame Jean-Paul Fitoussi. « C’est même amoral car cet excès de rigueur ne peut qu’avoir des conséquences sociales et politiques graves », ajoute-t-il. La stratégie optimale, explique Francesco Saraceno, aurait été d’établir un plan de redressement des finances publiques grecques graduel sur une période plus longue, d’ici à 2020

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GRÈCE • Les spéculateurs menacent le redressement

"..."Les marchés spéculent à nouveau en pariant sur une faillite de la Grèce" dénonce Eleftherotypia : "Résultat, les cours de la bourse s’affolent. Le taux d’emprunt obligataire du pays à dépassé les 7% le 8 avril, alors que l’Allemagne emprunte à 3%. La plupart des bourses européennes ont clôturé en baisse et les prévisions ne sont pas rassurantes. Seules les déclarations rassurantes de Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne, ont permis d’éviter le pire". Pour le quotidien grec il s’est agi d’un "jeudi noir", qui "risque de se prolonger", car "les spéculateurs 'jouent’ en effet sur la dette grecque, en lançant des rumeurs sur le manque de structure du plan d’aide européen à la Grèce" approuvé fin mars par les membres de la zone euro […]."
-Combien coûtera le sauvetage de la Grèce ?
"...Depuis le début de l’année, Athènes a déjà levé 18 milliards sur les marchés. Il lui reste donc 35 milliards à trouver. Mais aux taux actuellement exigés par les marchés, cela risque de lui couter plus de 0,5 % de PIB sur l’année, soit une partie non négligeable de son plan de rigueur qui devra donc être durci pour respecter ses engagements. Intenable, donc. D’autant qu’en 2011 et 2012, elle devra encore emprunter… Pour ne rien arranger, l'agence de notation Fitch joue les boutefeux: elle vient de dégrader la note de la Grèce de BBB+ à BBB- parce que "la forte hausse des taux d'intérêt à laquelle doit faire face le gouvernement grec (...) va rendre plus difficile pour le gouvernement d'atteindre son objectif budgétaire de réduction du déficit à 8,7 % du PIB cette année". Un cercle vicieux, une dégradation se traduisant automatiquement par une augmentation des taux d'intérêt et donc une dégradation des finances publiques..."
-Sauvetage crédible?
-Trop tard ?...

-La Grèce s'effondre et, avec elle, la zone euro est menacée
"...

Inexorablement, toutes les pièces d'une crise monétaire majeure au sein de l'Union européenne se mettent en place. Jour après jour, la situation devient plus périlleuse pour la Grèce. Les marchés sont persuadés qu'Athènes ne sera pas en position d'honorer sa dette, et même de se refinancer convenablement dans les mois qui viennent.___Toute la stratégie imaginée fin mars par l'Allemagne et la France se trouve réduite à néant. Les deux pays pensaient que le seul fait d'annoncer une aide à la Grèce suffirait à rassurer les marchés. Mais ce soutien a été apporté avec de telles réticences, après de telles discussions, que les marchés n'y ont jamais cru. Loin d'avoir rassuré, l'Europe au contraire a inquiété. L'euro d'ailleurs s'en ressent, continuant de baisser, à 1,33 dollar.___La peur de voir la Grèce s'effondrer amplifie encore les difficultés auxquelles est confronté le gouvernement depuis plusieurs semaines. Le 29 mars, quelques jours après l'accord européen, Athènes avait réussi à lever péniblement 6,25 milliards d'euros, mais à un taux de 6%, soit le double de celui de l'Allemagne!
___Depuis, la situation se dégrade à vue d'œil : les obligations grecques semblent brûler les doigts des investisseurs. Mercredi, le taux des emprunts grecs à dix ans atteignait 7,13%, son plus haut depuis dix ans. Jeudi, les tensions se sont encore exacerbées. Les obligations à dix ans ont franchi dans la journée le seuil de 7,58%, ce qui représente 428 points de base de plus par rapport aux obligations allemandes, la référence européenne du marché. Plus surprenant encore, les rendements des obligations à deux ans, qui donnent la mesure de l'accès aux financements à court terme, ont bondi à 7,45%, soit 665 points de base de plus que l'Allemagne.

Car c'est sur le court terme maintenant que la méfiance gagne. Tous les regards se portent sur la solidité des banques grecques. Leur exposition les rend particulièrement vulnérables: elles détiendraient environ 30% de la dette publique du pays. «Etant donné que les obligations d'Etat sont parmi les actifs les plus liquides que les banques grecques ont dans leur bilan, la situation pèse sur elles», indiquent des analystes de Barclays Capital dans une note à leurs clients.
___Les marchés commencent à redouter que les banques du pays aient de plus en plus de difficultés à se refinancer sur le marché interbancaire, les banques étrangères leur refusant leur soutien. Une telle situation serait semblable à celle de Lehman Brothers, à l’automne 2008. Plusieurs signaux viennent alimenter cette méfiance. Les banques ont demandé en urgence d’avoir accès aux facilités d’Etat prévues pour assurer la liquidité du système bancaire lors de la crise financière de 2008.___Dans le même temps, elles doivent faire face à une fuite massive de capitaux. Selon la banque centrale de Grèce, citée par le Financial Times, plus de 5 milliards d’euros de capitaux ont quitté le pays en janvier et 3 milliards en février. Les derniers événements laissent penser que la fuite de l’argent vers l’étranger ne s’est pas arrêtée. Jeudi, les banques ont perdu 7% à la bourse d’Athènes, dans un marché en baisse de 3%.
___Aujourd'hui, la Grèce se retrouve dans une position intenable. Le ministre des finances grec, Georges Papaconstantinou, l'a d'ailleurs reconnu mercredi: «Les taux d'intérêt sont très élevés et l'on ne pourra pas continuer à ce niveau très longtemps.» Il a nuancé ses propos devant le Parlement jeudi, indiquant que le gouvernement continuerait à aller sur les marchés. Mais personne n'y croit.
___«Compte tenu de l'envolée des taux exigés sur la dette grecque, nous considérons de façon de plus en plus probable que le gouvernement grec va être obligé de changer de stratégie et de demander de l'aide», avertissait Nomura dans une note à ses clients jeudi. «C'est le signe manifeste que les autorités grecques ont épuisé leurs possibilités et doivent appeler le FMI», notait de son côté un analyste de BNPParibas.___Le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, dit à peine autre chose. Il a utilisé une des rares armes à sa disposition pour aider la Grèce: la BCE a renoncé à lancer une réforme qui aurait pu pénaliser les banques grecques. Elle va continuer d'accepter de prendre en dépôt les titres dégradés (jusqu'à BBB-) des banques grecques pour les aider à se refinancer dans les mêmes conditions que les autres banques.
___Dans le même temps, Jean-Claude Trichet pressait la Grèce de faire appel au soutien européen, rappelant que l'octroi des prêts bilatéraux prévu dans le cadre de l'accord d'aide européen était «dans les mains du gouvernement grec lui-même».___Mais même le plan de soutien européen commence à être mis en doute. Ne voulant pas dépenser pour les Grecs – «ces tricheurs», selon l'opinion allemande –, l'Allemagne a répété que les prêts qu'elle pourrait consentir à la Grèce seraient aux conditions du marché. C'est-à-dire dans son esprit autour de 6 à 6,5%. «Ce serait ingérable pour la Grèce. Même si le gouvernement met en place un plan de rigueur irréprochable, même si toutes les mesures de réduction de déficit et budgétaire sont prises, toutes les marges de manœuvre du pays seront anéanties. La charge de la dette sera telle qu'elle va aspirer et au-delà tous les efforts financiers du gouvernement et condamner l'économie à une déflation sans fin», pronostique un banquier.
___Jeudi, le président de la BCE a donné une autre lecture de l'accord européen. Selon lui, il faut comprendre que les conditions de marché seront celles que le pays prêteur obtient, c'est-à-dire entre 3% et 4% pour l'Allemagne et la France. Ce qui serait plus supportable, mais insuffisant aux yeux de nombreux observateurs au vu des besoins de la Grèce.«Une aide apporterait seulement à la Grèce un moment de répit», dit David Mackie, analyste chez JP Morgan, cité par le Wall Street Journal. Avec le soutien européen, la Grèce pourrait refinancer ses prochaines échéances: elle doit trouver quelque 10 milliards d'euros d'ici à la fin mai. Mais par la suite, il faut encore trouver 30 milliards d'ici à la fin de l'année. Le poids de la dette risque de devenir insoutenable pour un pays où l'économie est en récession..."

-Grèce : ça va très mal finir
-La Grèce doit se déclarer en faillite
"...Comment ne pas comparer les déboires grecs à la situation précaire des Etats-Unis au déficit budgétaire de plus de 10% de leur P.I.B. et dont l’endettement national (12’500 milliards de dollars) atteint pratiquement la richesse nationale (14’500 milliards de dollars) ? Pour autant, la Grèce ne bénéficie pas d’un atout considérable à disposition des Etats-Unis, à savoir d’un endettement - libellé en une devise de réserve internationale - qu’ils ne se privent pas épisodiquement de réduire par une résurgence des pressions inflationnistes. Disposant ainsi de la maîtrise absolue sur le niveau de son Dollar, nul pays Européen ne peut se prévaloir d’un tel privilège exorbitant permettant aux Etats-Unis d’imprimer à loisir de la monnaie en quantités suffisantes pour rembourser ses dettes ! Monnaie de référence incontestée aux mains des Banques Centrales et du commerce international, y compris dans le cadre de transactions n’impliquant pas les Etats-Unis, le billet vert est ainsi détenu en quantités industrielles par des nations forcées de recycler leurs excédents sur le marché obligataire Américain.
La Grèce, elle, qui ne dispose d’aucun moyen d’action de cette nature vis-à-vis de ses créanciers, se retrouve donc dans la situation d’un débiteur privé dont la seule alternative est ... la faillite ! Les conséquences à court terme d’une banqueroute grecque (et après elle d’autres nations Européennes périphériques) seraient certes une déstabilisation de l’Union mais il est vraisemblable que ce soit le prix à payer pour inculquer à certains pays le pli de la discipline fiscale tout en forçant les grands pays de l’Union à regarder dans la même direction..."

-Les leçons de la crise grecque
- Dettes : le Portugal sous pression
-Il faut annuler les dettes et non pas renflouer les créanciers

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Point de vue"...On est ici donc dans une situation assez incroyable: une agence privée, en toute discrétion, peut prendre une décision qui va avoir pour conséquence de relever les taux d’intérêts auxquels sont achetés ses titres publics, c’est à dire qui va entrainer un coût pour les contribuables de ce pays encore plus élevé pour tous les investissements que fera son pays.Non seulement, on est dans une sorte de décision auto-réalisatrice, on décrète que le risque de défaut de paiement est élevé, donc on élève les taux d’intérêts, ce qui rend encore plus couteux ces paiements et donc augmente ainsi les risques de ne pas pouvoir les honorer ...de plus, il est profondément anti démocratique qu’une agence de notation privée puisse avoir une telle ingérence et un tel pouvoir sur tout un pays, avec autant de conséquences pour les citoyens de ce pays.Enfin il faut comprendre le rôle que joue cette agence de notation, en calculant le risque de défaut de paiement de l’état grec, l’agence de notation défend ici les intérêts des investisseurs, quand on parle de risque, il s’agit de risque pour les investisseurs, et l’agence de notation cherche à réduire au stricte minimum les risques encourus par ces investisseurs...(Logan)_____
-Fitch Ratings
-Grèce: Fitch Ratings dégrade sa note

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-La Grèce de la discorde

-Aider ou lâcher la Grèce ?
-La Grèce et Goldman Sachs (2)
-La Grèce, l'euro et les spéculateurs (1)
-Goldman Sachs :santé douteuse?

-Finance prédatrice

samedi 13 mars 2010

Grèce: aide allemande?


Risques de désintégration possible de la zone euro?
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"J’appartiens à un petit pays. Une pointe rocailleuse sur la Méditerranée, où il n’y a pas d’autre richesse que la lutte de son peuple, la mer et la lumière du soleil. Elle est petite notre terre, mais son patrimoine est énorme."
(Georges Séférise,prix Nobel de littérature en 1963)

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Alors que
N.Sarkozy déclare:
"Un pays membre de la zone euro doit d'abord compter sur les autres pays de la zone euro, sinon pourquoi avoir fait la monnaie unique ?",
A.Merkel, coincée par son opinion publique à l'approche d'élections régionales, traine les pieds
Les égoïsmes nationaux risquent de prendre le dessus, révélant la faiblesse structurelle de l'Europe...et du système bancaire allemand, à la faveur de la crise
["...
plusieurs banques allemandes sont particulièrement exposées en Grèce, dont la Hypo Real Estate (HRE), à hauteur de 9,1 milliards d'euros, selon le Bafin.
HRE, qui a déjà subi des pertes massives du fait de la crise financière mondiale, a dû être nationalisée en juin.
Parmi d'autres banques très exposées en Grèce figurent la Commerzbank qui détiendrait 4,6 milliards d'euros d'obligations grecques, ainsi que les banques régionales LBBW (2,7 milliards d'euros d'obligations grecques) et Bayern LB (1,5 milliard d'euros d'obligations).
"]

-Une affaire allemande aussi ?

"..La politique d'austérité excessive menée en Allemagne depuis le début des années 2000, sous la houlette notamment du social-démocrate Gerhard Schröder, porte une lourde responsabilité dans les difficultés actuelles de la zone.
Compte tenu du poids de l'économie allemande, un quart de la zone euro, sa très faible croissance depuis dix ans a plombé ses voisins, contribuant notablement à la dérive des comptes publics des autres pays.Cette politique trop restrictive, logiquement associée à une inflation très basse, a également empêché la Banque centrale d'augmenter ses taux d'intérêt pour calmer la surchauffe qui se produisait parallèlement en Espagne, en Irlande, au Portugal et en Grèce, du fait de taux d'intérêt réels trop faibles.
Enfin, cette austérité excessive s'est traduite par des excédents commerciaux colossaux : 166 milliards d'euro soit 6,6 % du PIB en 2008. Des excédents réalisés aux deux tiers en Europe : en ne consommant pas assez, votre pays a posé depuis dix ans, le même type de problèmes à ses voisins que la Chine au monde

Les Européens tentent (en effet) d'imposer aux Grecs des mesures d'austérité de plus en plus draconiennes, sans leur apporter en contrepartie les prêts à bas taux d'intérêt que le FMI leur consentirait. Du coup, les Grecs sont obligés d'emprunter à des taux très élevés et le consensus qui s'était établi en Grèce autour des mesures d'austérité vacille.
Avec au bout du compte le risque d'une explosion sociale et d'une victoire des spéculateurs entraînant par contagion la chute du Portugal puis de l'Espagne…
"
(G.Duval)
-Un contentieux qui refait surface ?
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Entre les Grecs et le mark, l’Allemagne choisit… le mark

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Le piège grec d’Angela Merkel
:
"...C’est dans un climat franchement délétère que Georges Papandréou, le Premier ministre grec, a rencontré vendredi à Berlin Angela Merkel. Malgré les mots apaisants de la chancelière, déclarant «se réjouir de la venue de Papandréou», l’opinion publique allemande, emmenée par la presse populaire et notamment le très puissant quotidien Bild, ne veut pas entendre parler d’une quelconque solidarité financière avec la Grèce.
___Alors que la grève générale paralysait vendredi tout son pays, Georges Papandréou avait pris les devants en déclarant dans la presse que «nous n’avons pas demandé au contribuable allemand de nous payer nos vacances et nos retraites». Et d’enfoncer le clou : «Les Grecs n’ont pas la corruption dans les gènes, tout comme les Allemands n’ont pas le nazisme dans les leurs.» Réplique immédiate, vendredi matin, du ministre allemand de l’Economie : «Monsieur Papandréou a dit qu’il ne voulait pas un centime, le gouvernement ne donnera pas un centime.» Et vlan ! Vendredi soir, après une petite heure d’entretien, les deux chefs d’Etat ont donc, lors d’une conférence de presse commune, été obligés d’évoquer longuement l’amitié entre leurs deux pays, et notamment les milliers de touristes allemands se rendant en Grèce chaque année. Mais pour ce qui est des gros sous, Angela Merkel a estimé qu’Athènes n’avait actuellement pas besoin d’aide financière et que la stabilité de la zone euro était «assurée».
___... La chancelière est dans une position difficile. Consciente de la nécessité d’éviter la faillite de la Grèce, elle ne sait comment «vendre» cette idée à son opinion. Les Allemands, jadis jaloux de la valeur du mark, sont plus soucieux que leurs voisins de la stabilité de l’euro menacée par la crise grecque. Sans compter que le pays serait massivement menacé en cas de faillites dans le sud de l’Europe : les Etats dits «faibles» de la zone euro sont endettés à hauteur de 383 milliards d’euros auprès des banques allemandes, dont 43 milliards d’euros pour la Grèce. Les banques allemandes, affaiblies par la crise de 2008, ne peuvent risquer une nouvelle secousse. Josef Ackermann (patron de la Deutsche Bank) en tête, les banquiers du pays pressent l’exécutif d’intervenir. «Le cas grec est bien plus compliqué et délicat que celui de Lehman Brothers», estime-t-on dans les rangs du gouvernement.
___Mais trois obstacles de taille s’opposent à toute intervention. Tout d’abord l’opinion, chauffée par la campagne anti-Grèce du très populaire Bild Zeitung (12 millions de lecteur par jour), est profondément hostile à toute idée d’une intervention sur le dos du contribuable. «Les Grecs dilapident nos beaux euros à coups de grèves et de moralité douteuse», s’insurge le Bild. Si 70% des Allemands étaient opposés à une intervention de leur gouvernement aux débuts de la crise grecque, ils sont désormais 80% à partager cet avis. A deux mois de très importantes élections régionales, début mai, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Angela Merkel ne prendra pas le risque de brusquer l’opinion. «Je ne crois pas qu’elle survivrait politiquement si elle virait de l’argent à Athènes plutôt qu’à Hanovre ou Leipzig», jugeait mercredi l’économiste Willem Buiter dans les colonnes du quotidien d’affaires Handelsblatt..."

-Amis allemands, il est temps de venir en aide aux Grecs :
"Chers amis allemands

L'avenir de l'Europe dépend plus que jamais de vous. Mais l'attitude qui domine actuellement dans votre pays à propos de la crise grecque parait très dangereuse : elle risque de transformer une alerte, sérieuse mais a priori limitée, en une crise grave tant sur le plan économique que politique.__Une crise qui serait d'ailleurs dommageable au premier chef pour l'économie allemande très dépendante de ses exportations vers le reste de l'Europe.__De quoi s'agit-il ? Quand un Etat se trouve dans la situation de la Grèce, il s'adresse d'habitude au Fonds monétaire international. Mais nous avons demandé aux Grecs de ne pas le faire. La zone euro, quasiment aussi riche que les Etats-Unis, devrait en effet pouvoir régler sans difficultés cette affaire : la dette grecque ne pèse jamais que 3,8 % des dettes publiques de la zone.…"

-Grèce : les Etats de la zone euro respecteront leurs engagements "si nécessaire"N. Sarkozy:"Il existe des moyens concrets, précis, sur lesquels nous n'avons pas à communiquer ce soir mais qui permettront de démontrer, le moment venu, que la Grèce n'est pas simplement soutenue politiquement, elle est soutenue dans tous les aspects de ses demandes éventuelles", a-t-il précisé, "si la Grèce a besoin de nous, nous serons là"__Devant son hôte qui rencontrera la semaine prochaine le président américain Barack Obama à Washington, Nicolas Sarkozy a défendu la "solidarité européenne" vis-à-vis de la Grèce. "Un pays membre de la zone euro doit d'abord compter sur les autres pays de la zone euro, sinon pourquoi avoir fait la monnaie unique ?, a lancé le chef de l'Etat français, ce n'est pas du tout une défiance vis-à-vis de qui que ce soit (...), c'est une question de logique, de cohérence."__"Les marchés doivent savoir que la solidarité, ça veut dire quelque chose et que quand il y a un problème, on est là (...). Plus tôt on dit ça, plus fermement on dit ça et plus rapidement on règle les problèmes", a-t-il estimé. Nicolas Sarkozy a également précisé que Mme Merkel, qui s'était montrée prudente vendredi après avoir rencontré M. Papandréou, l'avait assuré de "sa disponibilité à faire davantage" pour la Grèce..."

- Europe, la maison brûle:
"Messieurs, Dames, des instances européennes, je m’adresse à vous : il y a feu en la demeure !
Vous ne sauverez pas la Grèce en lui enjoignant de baisser le salaire de ses fonctionnaires. Vous ne sauverez pas la Grèce en l’encourageant à combattre la fraude fiscale. Vous ne la sauverez pas non plus en créant une... cagnotte (on tombe ici dans le dérisoire !). Il est beaucoup trop tard pour tout cela. Et de toute manière, le problème n’est pas là.
Le 3 février, je participais à l’émission « Le Débat / The Debate » sur France 24. Si vous parlez l’anglais, écoutez je vous en prie ce que je dis quand la discussion s’enlise sur le sujet de savoir si les statistiques économiques de la Grèce ont été bidouillées oui ou non, et si vous ne parlez pas l’anglais, lisez s’il vous plaît la façon dont je résume mon intervention :
Je dis qu’il y a à nouveau un petit jeu sur les Credit-Default Swaps (CDS). Cette fois, ce n’est plus 1) Bear Stearns, 2) Lehman Brothers, 3) Merrill Lynch, c’est 1) Grèce, 2) Portugal, 3) Espagne. Ce que font en ce moment les marchés financiers n’est pas sans rappeler l’opération de George Soros qui coula la livre britannique en 1992 (quand on pense que le renouveau de la « science » économique est entre ses mains !)
Votre cagnotte pour la Grèce, si péniblement rassemblée, sera emportée par la bourrasque en quelques heures, et il vous en faudra immédiatement quatre autres : une autre pour le Portugal, une pour l’Irlande, une pour Chypre et une beaucoup plus grosse que les quatre autres mises ensemble, pour l’Espagne.Vous aurez alors quelques jours pour reprendre votre souffle parce que la victime suivante ne fait pas partie de la zone euro puisqu’il s’agira du Royaume-Uni.
Il n’est pas question de salaires trop élevés : il s’agit de dominos, et de la même manière que le nom de Lehman Brothers était écrit dans le ciel le jour où Bear Stearns est tombée, le nom du Portugal s’inscrira au firmament le jour où la Grèce fera défaut sur sa dette.
___Alors que faire ? Tourner les projecteurs vers la cause. Vers la combinaison mortifère des notations de la dette publique des États par les agences de notation et les positions nues des Credit-Default Swaps, ces paris faits par des gens qui ne courent aucun risque mais qui créent du risque systémique à la pelle, dans un seul but : d’énormes gains personnels.Il est temps, Messieurs, Dames, d’envisager l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix.Ne m’objectez pas que c’est compliqué : ce ne l’est pas, c’est déjà écrit en filigrane dans la norme comptable américaine FASB 133.Ne me dites pas que cela va « affecter la liquidité » : à ce reproche, j’ai l’habitude de répondre que les parieurs ne créent de la liquidité que pour d’autres parieurs et que cela n’a donc aucune importance, mais aujourd’hui, j’ajouterai autre chose : « À ce stade-ci de désintégration probable de la zone euro : la liquidité, on s’en fiche ! »
-Démystifier la finance
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-Aider ou lâcher la Grèce ?
-La Grèce et Goldman Sachs (2)
-La Grèce, l'euro et les spéculateurs (1)
-Goldman Sachs :santé douteuse?