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mardi 30 août 2011

Sales bêtes !..

Vraiment?

Les animaux, sont souvent injustement traités, les grands comme les petits, victimes de nos préjugés.
Nous aimons les classifications sommaires, bien manichéennes.
Nous distinguons les
bons, surtout ceux qui supportent notre compagnie ou qui ont un aspect avenant...et les mauvais, ceux qui nous font peur, qui nous révulsent, ceux que nous appelons nuisibles ou incommodants, répulsifs...
Certes, nous aimons bien l'abeille pour son nectar, quoique nou
s ne soupçonnions pas toujours son immense importance dans l'écosystème.
Mais nous n'avons aucune tendresse pour les fourmis, par exemple, qui sont pourtant remarquablement organisées et qui ont un rôle important dans l'équilibre de la nature.
Même les mouches méritent notre considération et, parmi tous les insectes, il n'y a pas que les coccinelles que nous devrions admirer.
-Pour les invisibles, comme les microbes, par exemple, nous n'en voyons injustement que les aspects néfastes.
-Les bactéries, notamment, nous sont très utiles.
"Leur rôle sur la planète ne se limite pas à provoquer occasionnellement des épidémies, loin de là. L'oxygène, qui nous est indispensable, a commencé à s'accumuler dans l'atmosphère il y a deux milliards d'années grâce à l'action de bactéries photosynthétisantes. Et l'organe qui permet aux plantes d'assurer aujourd'hui la photosynthèse a évolué à partir de ces bactéries. Nous ne pourrions pas nous alimenter sans notre flore intestinale, formée de bactéries, dont la plus connue est Escherichia Coli. Sans les bactéries, les bovins ne pourraient pas ruminer et digérer les herbes qu'ils broutent. L'azote indispensable au développement des plantes est converti par voie chimique sous une forme utilisable, grâce à l'action de bactéries. Ce sont encore les bactéries qui décomposent les déchets biodégradables pour les transformer en éléments nutritifs pour les plantes ; qui réduisent les rejets pétroliers en mer ; qui permettent la fabrication du yaourts et des fromages ; et qui transforment la matière organique morte. Les bactéries sont le grand cimetière de la planète..."
Notons encore que
-Les vers de terre, ces travailleurs de la terre, jouent un rôle important dans la structure des sols et la chaîne alimentaire.
-La taupe, jugée importune, est plus utile qu'on ne le croit.
-La chauve-souris , tant redoutée, a une structure sociale complexe.
Bref, bien des animaux ne trouvent pas grâce à nos yeux ignorants, comme le vautour, qu'on réhabilite aujourd'hui, ainsi que loup, longtemps diabolisé.

____Nos petites classifications sommaires sont surtout le reflet de notre ignorance et de nos diverses peurs, personnelles et culturelles .
La méfiance, la crainte, la répulsion sont à la source de fantasmes , qui peuvent aussi parfois idéaliser des espèces que nous jugeons attrayantes.
L'anthropomorphisme spontané ou élaboré, à travers le prisme de notre subjectivité, est une vieille attitude, dont il subsiste bien des restes. Difficile pour l'homme de ne pas juger ce qui n'est pas lui, ce qui lui est étranger, voire étrange, à partir de ses propres schémas de référence internes, voire intimes. La moralisation du monde animal en est la conséquence logique.
Des animaux, que l'on jugent parfois cruels, nous ressemblent-ils vraiment?
______Le mystère de l'animalité
nous dépasse et nous perturbe.
L'ambivalence est grande, même dans notre rapport aux animaux domestiques.
La fascinante biodiversité animale nous laisse trop souvent indifférents.

Il fut un temps pas si lointain où des procès d’animaux avaient lieu.
Le Moyen âge nous en offre maints exemples. (Pas de chance, le cochon!)
Une pratique qui n'a pas tout à fait disparu, si l'on en croit ce fait divers récent relevé en Israël, où un chien fut condamné à la lapidation.

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