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samedi 22 juin 2019

Sous le régime de la précarité

Qui gagne encore du terrain
                                         Petits boulots, travail partiel imposé, travail fractionné, plusieurs métiers nécessaires pour (sur)vivre, etc..

    On sait qu'une certaine population, quand elle a du travail, est soumise à ce régime aux USA, au RU, en Allemagne...et même chez nous, de plus en plus.
     Certes la notion de précarité recouvre plusieurs sens,  peut même être  équivoque, mais comporte des aspects qui s'entremêlent assez souvent.
     Elle n'est pas seulement l'effet de la mobilité, parfois extrême, du travail sous l'effet de capitaux voyageurs, elle s'insinue de plus en plus dans les services que certains s'obstinent encore à appeler  publics ou d'intérêt public. Et on ne serait, disent certains qu'au début d'un processus, déjà annoncé ou en préparation, comme à la Poste, où travaillent de plus en plus d'auxiliaires. Sans parler des obscurs travailleurs du clic., payés au lance-pierres.
    C'est le cas aussi dans l'Education Nationale. Elle gagne aussi de plus en plus ce domaine où la précarité n'est plus l'exception,même dans la recherche et l'enseignement supérieur.
  Pourtant la ministre est en guerre, dit-elle, contre ce phénomène. Une déclaration qui  ne mange pas de pain et qui ne vise que le chômage affectant certaines populations, dans certaines zônes où l'emploi est devenu quasi inexistant. Et il existe aussi des travailleurs pauvres. La rupture du lien social n'est pas sans conséquences, affectant une diversité de population.
     C'est devenu un mode de gestion comme un autre, où la réduction des dépenses et le changement des esprits est le but recherché. Un mode à court terme, devenu contre-productif, qu'on justifie comme on peut. La vie,elle aussi est précaire...disait naguère Mme Parizot. De quoi entretenir un peu plus les idées reçues.
    Pourquoi pas du travail gratuit, tant qu'on y est, ou des contrats 0 heures?
  Le problème ne date pas d'aujourd'hui et ne résulte pas (seulement) d'un effet de la crise. Il s'est banalisé et même institutionnalisé.
 Les mini-jobs fleurissent comme roses au printemps et l'uberisation s'installe peu à peu dans divers secteurs.
     En Allemagne, les choix de Schröder-Hartz ont imposé des règles plutôt draconiennes, malgré la bonne santé revendiquée de ce qu'il est convenu d'appeler le miracle allemand, dans une société qui, comme ailleurs, allie chômage (masqué) et salaires très bas, où souvent, entre chômage et mendicité, il faut choisir. Unmiracle bien relatif.
   Hartz IV est passé par là. 
         "L'allocation Hartz-IV pour les chômeurs de longue durée s’élève au départ à 374 euros. "C’est comme lorsque vous circulez en voiture, continue le porte-parole de l’Agence fédérale, il y a des règles auxquelles il faut se tenir. Si vous ne les respectez pas, vous encourrez des sanctions.
    L'Allemagne connaît une situation qui semble économiquement confortable sur le papier. «Il y a un effet psychologique. Les gens ont peur de la précarité. Ils font plus de concessions, ils sont prêts à prendre des emplois moins bien payés ou qui ne correspondent pas à leur qualification», analyse Lars Andresen, de l'agence pour l'emploi.
 

Les chômeurs et les précaires paient le prix fort, parfois très fort.
      Travailler "à tout prix", tel est le slogan.

____Au Royaume-Uni, les jobcenters font encore moins de sentiments. Les règles sont drastiques.
             A l'américaine.
Les jobs zéro heure se multiplient. Un modèle de flexibilité....
____ En France, les évolutions de pôle emploi créent un malaise, pas seulement à cause des charges de travail qui rendent la fonction de conseiller souvent dénuée de sens.
  Ce qu'on a appelé le grand manège technocratique s'est adapté finalement aux exigences à courte vue des instances patronales, dans le contexte économique actuel, où triomphe les principes hayeko-reaganiens
  Les tours de passe-passe bien connus permettent de manipuler les vrais chiffres du chômage et de jouer avec des leurres
              Cachez-moi cette précarité que je ne saurais voir...

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