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vendredi 24 octobre 2025

Epicure, le costant

 On ne se lasse pas de revenir à Epicure

                Si simple, si direct, si mal compris

                                                  

                                                                                                      _____________________________

NPM en question

On ne parle plus que de ça depuis des années 

    On connaît le management d'entreprises, dans celles qui ont une certaine dimension,  management souvent nécessaire, mais pouvant prendre des formes parfois brutales. Comme chez Nike aujourd'hui, comme chez France Telecom hier.  L'organisation, la gestion humaine peuvent peuvent parfois prendre des formes perverses, par souci d'excessive rentabilité.                                                                                                                    Le New Public Mangement, souvent appelé lean Management a pris le relais dans le domaine des services publics et des administrations de l'Etat, Tony Blair ayant montré la voie, au nom de la "modernisation" de l'Etat, voulue par M.Thatcher. Une mise au pas de la réglementation et du fonctionnement des principaux organismes d'Etat, à l'hôpital comme à l'école, dans un souci de rentabilité uniquement. En faisait appel éventuellement à divers cabinets de conseil fort onéreux et surtout aveugles aux enjeux et aux intérêts politiques et à long terme. Ce processus s'accompagnant souvent de souffrance au travail . Une certaine évaluation n'est pas sans conséquences.    Heureusement que l'administration de l'Etat ne se ramène pas à celle de l'entreprise...                                                                                                                                                                                  Il n'y a pas si longtemps que l'on parle de management,  mot emprunté aux pratiques anglo-saxonnes, qui dérive lui-même d'un vieux mot français, issu du mot main.    Il y a bien des façons de prendre les hommes en main. Ici, dans leurs tâches productives. L'idée était là avant le mot, dès les premières formes d'organisation industrielle, puis s'est étendu à d'autres champs d'activité, tertiaires notamment.

       La notion de management a connu bien des aléas et des variations jusqu'à devenir aujourd'hui un terme à la mode, parfois abusivement utilisé, souvent miroir aux alouettes. Si la direction des hommes s'est toujours imposée, parfois de manière rigide et très hiérarchique, elle tend à prendre aujourd'hui un sens généralisé, attractif, un peu enchanté,;recouvrant une pratique devenue souvent insidieusement anxiogène, où l'individu tend à s'impliquer pleinement dans ses tâches en pensant se réaliser dans un système qui le dépasse et le contraint intérieurement.
     Nous avons hérité du nouvel esprit du capitalisme anglo-saxon, qui a introduit un peu partout, même dans les hôpitaux les méthodes de nouvelles formes d'organisation et d'évaluation, qui ont leur logique propre dans le système, celles du new public management.
    La standardisation des tâches et les nouvelles exigences de rentabilité, dans un système de production mondialisé, à produit ce que certains appellent les petits soldats du nouveau management:
     ...Ils s'appellent Bernard, Philippe, Céline, Eric ou Laurence. Leur mission ? Implanter dans un hôpital un progiciel à destination du personnel soignant supposé saisir à l'intérieur chaque acte effectué, développer le self-scanning dans un hypermarché pour éviter les gestes inutiles, envoyer à des chefs de service des lettres d'objectif et des tableaux de bord... Dans des cabinets de conseil et d'audit, ils élaborent des dispositifs standardisés pour améliorer la rentabilité des grandes entreprises privées comme des institutions publiques.
    Le lean management (le management «sans gras») qui vise à supprimer les temps morts et les tâches superfétatoires, c'est eux. Le benchmarking qui repose sur des indicateurs de performance permettant de classer les établissements et les services et de déterminer les budgets affectés à chacun, encore eux. Ces acteurs de l'ombre sont au cœur de l'ouvrage de la sociologue Marie-Anne Dujarier. Le Management désincarné réalise en effet une surprenante plongée dans les lieux où se fabriquent les prescriptions qui s'imposent aujourd'hui aux cadres d'entreprise comme aux employés administratifs, aux médecins comme aux infirmiers, aux informaticiens comme aux universitaires, aux policiers comme aux assistantes sociales. Il braque le projecteur sur la main invisible de ceux qui œuvrent, dans de lointains bureaux, à la propagation d'outils de gestion qui rythment le quotidien de nombreux salariés, sans épargner les dirigeants de proximité chargés de les faire appliquer....
       De nouvelles règles qui, sous prétexte d'efficacité, sont souvent sources de tensions, de concurrence exacerbée, de perte de temps, de stratégies absurdes  et contre performantes...
   Quand l'efficacité devient une fin en soic'est la qualité du travail ainsi que ses résultats, les relations dans le travail qui en souffrent. Beaucoup de formes de souffrance au travail en sont issues.
    Le lean management s'installe même au coeur de certains services publics, masquant les objectifs économiques sous-jacents.
  La peur, sourde ou marquée, n'est pas un mode d'organisation rationnelle des hommes.
:   Le Nouveau management publicqui nous vient du monde anglo-saxon (le film de Ken Loach, Daniel Blake, en est une bonne illustration) visant un désengagement de l'Etat, selon les préceptes hayekiens, et une financiarisation généralisée, investissent même l'hopital et l'enseignement,.dénaturant leur mission essentielle. Le patient devient client, l'élève, apprenant. La déshumanisation des institutions n'est pas loin....                                                                                                                                                                                                    La bonne gestion de l'Etat n'est pas celle de l'entreprise...   _________________________

jeudi 23 octobre 2025

Loyauté contestée

 Des faits occultés

            Selon que vous serez puissants ou misérables....


                                 –... Cellule de luxe, réception chez Macron, visite de Darmanin, gardes du corps personnels au sein de la prison, manifestation de vieux riches et soutien médiatique. La République des privilèges : comment les puissants se déclarent au-dessus des lois – Ce mardi 21 octobre, le malfrat Nicolas Sarkozy faisait ses entrées à la prison de la Santé. C’est la première fois qu’un chef d’État européen se retrouve derrière les barreaux. Condamné à cinq ans de réclusion pour association de malfaiteurs dans l’affaire des financements libyens pour sa campagne de 2007, il est condamné aux côtés de cinq autres prévenus, dont ses anciens acolytes Brice Hortefeux et Claude Guéant. Il ne passera certainement que quelques semaines en prison, le temps pour la Cour d’appel de Paris de statuer sur la demande de mise en liberté déposée après l’incarcération. Nicolas Sarkozy est pourtant l’homme du tout sécuritaire, qui réclamait la tolérance zéro envers les délinquants. Il a mis en place la politique du chiffre au sein de la police et de la gendarmerie, faisant exploser le nombre de gardes à vue et d’incarcérations. Il a en outre mis en place les peines planchers pour les récidivistes. Rappelons que Sarkozy avait déjà été condamné à 3 ans de prison dans l’affaire Bismuth, puis à un an de prison dans l’affaire Bygmalion. Il devrait donc être le premier satisfait de la fermeté de la justice, tout comme ces bourgeois qui squattent habituellement les plateaux télés pour hurler au laxisme de la justice, et qui aujourd’hui hurlent à sa trop grande fermeté. Ne leur en déplaise, l’exécution provisoire n’est pas l’exception, elle est la norme. 57% des peines de prison ferme sont assorties d’une exécution immédiate. Ce taux grimpe à 86% pour les comparutions immédiates. Mais les puissants ne supportent pas qu’on touche à l’un des leurs.

⚫ Le rouleau-compresseur médiatique et politique pour imposer un discours victimaire
Depuis des années, le rouleau-compresseur médiatique tente d’imposer un récit : celui d’un pauvre homme innocent, harcelé par une justice et des magistrats «rouges» qui veulent sa peau. Ces dernières semaines, ce récit propagé par les médias des milliardaires s’est intensifié. Tous les éditocrates bourgeois et femmes ou hommes politiques véreux se sont ligués autour d’un des leurs, qu’on a osé attaquer. Ils se pensent au-dessus des lois. Qu'un membre de leur clan soit condamné, même si sa culpabilité est évidente, leur paraît impensable. C’est un crime de lèse-majesté.
Ils reprennent une tactique savamment orchestrée par Sarkozy lui-même, qui se présente depuis 12 ans comme la victime d’un complot organisé par Mediapart, le parquet financier, et tous ces fameux «juges rouges». Passant sous silence le fait que cinq autres personnes ont été condamnées à ses côtés, prenant garde de ne jamais rappeler qu'il s'agit d'une association de malfaiteurs avec un dictateur ayant commis des actes terroristes, qu'il y a eu 12 ans d'enquête approfondie et plusieurs recours, mobilisant de nombreux magistrats.
Rappeler de simples éléments du dossier à la population serait remettre en question l’image intouchable de Sarkozy. Le tribunal reconnaît notamment le pacte de corruption avec le terroriste Abdallah Senoussi, beau-frère de Kadhafi, commanditaire de l’attentat contre le vol DC 10 de la compagnie UTA au Niger, en 1989, qui a tué 170 personnes. En tant que ministre de l’Intérieur, Sarkozy avait promis la levée du mandat d’arrêt contre le terroriste, en échange du soutien financier de sa campagne. Des familles de victimes s’étaient d’ailleurs portées partie civile dans le procès de Sarkozy, mais ces dernières n'ont jamais été invitées sur les plateaux télé. Leur parole n’existe tout simplement pas.
Sur ces plateaux en revanche, toute la classe bourgeoise se met en branle pour défendre l’un des leurs. Ses avocats sont partout, criant à l’injustice, au “jour funeste pour la France” que constitue cette incarcération. Sur Europe 1, l’homme d’affaires Jean-Claude Darmon expliquait très bien : «C’est un choc pour des gens comme nous ! Nous ne sommes pas faits pour la prison, nous ne sommes pas des animaux, c’est terrible». Le sous-entendu est clair : la prison, c’est pour les animaux, donc les personnes non blanches, les pauvres, les sans-papiers. Pas pour les puissants.
Ses défenseurs tournent en boucle sur l’absence de preuves, se permettant de refaire le procès. Dans cette histoire, tout le monde devient juge. Pourtant, les juges - véritables ceux-ci - ont acté qu’il y avait bien eu transfert d’argent depuis la Libye, et que le trésorier de Sarkozy, Eric Woerth, était bien au courant. La note révélée par Mediapart, où est inscrite noir sur blanc l’accord du régime libyen pour un financement de 50 millions d’euros, a bien été jugée irrecevable par la présidente du tribunal le 25 septembre. Néanmoins, la justice avait déjà tranché deux fois sur ce document, à la demande même de Nicolas Sarkozy, et affirmé qu’il ne s’agissait ni d’un faux intellectuel, ni d’un faux matériel. Mais ça, personne n’en parle.
Une chose est sûre, on n’en aura jamais autant appris sur le système carcéral français que ces derniers jours. Les médias, si peu enclins à partager les chiffres sur la surpopulation carcérale (le taux d’occupation moyen des prisons françaises est à plus de 130% et certaines montent à 200%) ou sur le taux de suicide dans les prisons (6 fois plus élevé qu’à l’extérieur), nous offrent une foule de détails. Ils nous apprennent qu’il s’est lancé dans l’écriture de son nouveau livre en prison, qu’il aurait amené la biographie de Jésus et le Comte de Monte-Cristo avec lui… On connaîtra bientôt le contenu de ses repas et l'heure où il va aux toilettes.
Le Parisien, le journal de Bernard Arnault - qui faisait partie des 55 prestigieux invités de l’ancien Président au Fouquet’s le soir de son élection de 2007 - révélait carrément dans ses pages le plan de la cellule du Président. Celle-ci est la copie – en plus salubre – d’un logement du CROUS où vivent des centaines de milliers d’étudiant·es en France. Mais cela semble déchaîner les passions des Bourgeois, scandalisés qu’on inflige un tel traitement à l’un des leurs.
Ici, plus personne pour dire que la prison serait un Club Med. Il bénéficie pourtant de conditions infiniment plus confortables qu’un détenu lambda, bénéficiant d'une cellule individuelle avec télévision, ligne de téléphone fixe personnelle pour continuer ses activités de malfrat, une salle de bain individuelle. Il se trouve dans l'aile VIP de la prison, avec une cour de promenade séparée et un accès privilégié aux activités sportives, jeux de société, lecture… Et il dispose même de ses gardes du corps à plein temps dans des cellules voisines !
À l’heure actuelle, plus de 4.500 détenus, eux, dorment à même le sol dans des cellules à 3 ou 4 personnes, dans des conditions insalubres, parfois infestées de cafards. On se doute que celle de Sarkozy sera d’une propreté immaculée. Mafieux parmi les mafieux, il était défendu par Patrick Balkany sur RTL, qui lui donnait ses petits conseils pour “survivre” à la prison : ne pas porter de bleu marine et ne pas avoir d’eau de Cologne. Sans rire.
⚫ La mise en scène de Nicolas Sarkozy
Le condamné lui-même se met en scène dans cette séquence, et la journée de son incarcération était orchestrée au millimètre. Dans la Tribune du dimanche, il expliquait qu’il allait écrire un livre s’inspirant du comte de Monte-Cristo et des lettres écrites par le capitaine Dreyfus… Convoquer l’imaginaire de ces deux illustres – l’un réel, l’autre fictif – condamnés à tort, Sarkozy n’a honte de rien. Le matin, il publiait un communiqué, affirmant “ce n’est pas un ancien président de la République que l’on enferme ce matin, c’est un innocent”, parlant de “chemin de croix”. Son fils chéri Louis Sarkozy avait également organisé un rassemblement à la Villa Montmorency, ce repère de riches parasites, où les Sarkozy ont un hôtel particulier.
Des dizaines de vieux bourgeois fanatisés y hurlaient leur amour comme à une rockstar. Des t-shirts avec le visage du multirécidiviste étaient même distribués, sur lesquels on pouvait lire : «la fin de l’histoire n’est pas écrite» et des hurlements de retraités du 16ème arrondissement contre «la gauche» et «la justice» retentissaient. L’ancien président, lui, marchait au pas, le visage grave, Carla au bras, au son de la Marseillaise, au milieu de la foule en délire. Une véritable scène de télé-réalité à l’américaine. Et ironiquement, les médias nationaux ont beaucoup plus couvert cette pathétique manif de soutien que le procès en lui-même !
⚫ La fin de la séparation des pouvoirs
L’un des fondements de la démocratie est la séparation des trois pouvoirs exécutif, législatif, et judiciaire. Mais cela n’est pas un problème dans la France de Macron. On apprenait que Nicolas Sarkozy était reçu à l’Élysée par le président vendredi 17 octobre, quelques jours avant son incarcération, pendant plus d’une heure. Recevoir un multirécidiviste, cela ne gêne pas le président, ces gens sont des mafieux. Emmanuel Macron a également profité de l’incarcération pour proposer un débat sur l’exécution provisoire, afin d’assurer à ses petits copains de pouvoir éviter la case prison à l’avenir.
Gérald Darmanin, ministre de la justice et violeur, a exprimé sans honte sa «profonde tristesse» face à l’incarcération de celui qu’il considère comme son mentor – avoir un multi-condamné pour mentor quand on est ministre de la Justice, ça ne s’invente pas – et qu’il rendrait visite au repris de justice en prison, lors d’une interview à France Inter le 20 octobre. Il a même déclaré : «Je ne peux pas être insensible à la détresse d'un homme». L’indépendance des juges, le respect d’une décision de justice ? Il n’en a que faire : ce qui prime, c’est la loyauté entre les puissants. Et tant pis si cela représente une forme de pression sur les magistrats. Le Syndicat de la magistrature s’est d’ailleurs inquiété de cette annonce, déplorant que «toutes les personnes détenues méritent l'attention du garde des Sceaux, y compris celles qui ne sont pas ses amies».... _________

Varia

 __ Déni

__ Alors!...

__ Tricheries

__ Hypocrisie

      __ Inconstance  >>        

__ Incertitudes

__ Pour l'honneur?

__ Un ou des "bio"?

__ Oligarques US

__ Demolition Man

__ Zucman approuvé

__ Rêves monarchistes

__ Nouveaux oligarques

__ IA et littérature

__ Ethique et entreprise

__ L'ennemi intérieur

__ Consultant de luxe

__ Vincent et les autres

__ Inquiétudes à W.Street

__ Chère liberté académique

__ Dette privée US: danger

__ Cannabis thérapeutique

__ Politique économique et comptabilité

                  _______ Revue de presse ____________

mercredi 22 octobre 2025

Bravo De Niro!

 C'est clair

              No Kings!

                                                                                        ___________________

Vivre sans l'Amérique?

 Se libérer de la tutelle américaine?                                                                                                                                                            Et d'une certaine forme de mondialisation                                                                           On ne parlera pas du tutorat que les USA voulaient imposer à la France en 1944, mais de la dépendance économique de notre pays à l'Oncle d'Amérique qui s'est manifestée dans diverses affaires comme dans celle qui concernait Alstom, un fleuron.  Le pouvoir d'exterritorialité de Washington est redoutable. Les pressions américaines furent fortes, au point de faire plier le gouvernement.  Un document télévisé de LCP nous rappelle utilement les données d'un dossier peu glorieux pour notre indépendance énergétique, dans un secteur-clé.  Et il y a bien d'autres affaires.   Une véritable affaire d’État, que décrit par le menu le livre de JM Quatrepoints. C'était l'époque ou Montebourg et un certain Macron étaient à la manoeuvre, sous l'arbitrage d'un Président -on va dire- sans doute mal informé ou peu combatif. On n'ose dire indifférent... Notre classe dirigeante, tant au niveau des grandes entreprises que de la haute administration, a joué les autruches. Les États- Unis imposent au monde occidental de nouvelles normes dans le droit des affaires, découlant directement d’une évolution récente du Droit américain. Comme la première puissance mondiale contrôle, à travers sa monnaie, l’ensemble des transactions internationales, elle impose ses normes juridiques. Des entreprises comme Alstom n’ont pris conscience que très tardivement de cette évolution, impulsée il y a plus d’une décennie déjà et qui bouleverse certaines de leurs méthodes commerciales.   L’État a sa part de responsabilité dans cet aveuglement. N’ayant pas vu venir l’offensive judiciaire américaine, il n’a pas vraiment adapté notre droit à ce nouveau paradigme. Il n’a pas su, non plus, élaborer, de concert avec les entreprises, une stratégie globale pour s’adapter à cette nouvelle donne de la guerre économique. Un État qui ne veut plus, ne peut plus jouer son rôle de stratège, d’arbitre, de fédérateur des intérêts de l’entreprise France. Au colbertisme si décrié depuis vingt ans, pourtant synonyme de la grandeur de la France, a succédé le laissez- faire total. Les Allemands chassent en meute. C’est leur force. Aux États- Unis, ce qui est bon pour les entreprises est bon pour le pays et vice- versa. Dans ses fonctions de secrétaire d’État, de 2009 à 2013, Hillary Clinton n’hésitait pas à peser de  tout son poids pour que les grandes entreprises américaines obtiennent des contrats. General Electric en a largement profité.       


                                                                                                                                              
 Un déficit notoire vis à vis de l'Amérique. Une Europe quasiment sous tutelle. Un partenariat très particulier. Une soumission volontaire, dans le sillage des liens tissés depuis la dernière guerre. " En 2000, l'Union européenne 
faisait presque jeu égal avec les États-Unis. Vingt-cinq ans plus tard, elle accuse un retard de plus en plus prononcé dans tous les domaines économiques. Cette chute est liée aux choix politiques et économiques d’un continent qui a renoncé à toute ambition pour se laisser guider par les seules forces du marché...."                                                                                                                 "  La pertinence de la politique d'aide européenne pose problème..." et la politique de Trump organise une vassalisation heureuse... Et Ursula a cédé à la pression.       

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mardi 21 octobre 2025

C'est rassurant

 Se refaire une santé


        ______    Pourquoi tant de haine?

                                       "... Les partisans de Nicolas Sarkozy sapent les fondations de la démocratie en saturant l’espace public de bruit, de confusion et de fureur », a récemment affirmé le professeur émérite de droit pénal à l’université Panthéon-Assas Philippe Conte dans un entretien remarquable au Monde.      Afin de mener à bien cette opération de destruction de l’esprit de la République, ce petit monde a un besoin impératif d’effacer le réel. C’est-à-dire de faire oublier les faits pour lesquels Nicolas Sarkozy a été condamné avec ses deux plus proches collaborateurs de toujours, Brice Hortefeux et Claude Guéant. Sans les faits, qui sont d’une « gravité exceptionnelle » selon le jugement – d’où l’incarcération immédiate de Nicolas Sarkozy –, la tâche est en effet plus aisée pour faire place nette à l’indignation. Dès lors, on ne regarde plus que la conséquence (la prison) et on en occulte la cause (le délit poursuivi)...." (Mediapart)                        Campagne libyenne

Bernard entre en guerre

 Superprofit et justice sociale en question

           L'enfant de Roubaix a fait du chemin. Mais il n'est pas parti de rien, comme beaucoup d'autres. Il a hérité  et a même bénéficié des faveurs de L.Fabius. Sa fortune fait des bonds spectaculaires en peu de temps. Un cas.  Sa fortune en fait rêver plus d'un, même parmi les super-privilégiés. On s'étonne qu'il s'charne sur le "terroriste" Zucman, dont les projets sont si peu confiscatoires et qui ne font pas bondir d'autres privilégiés, comme Mathieu Pigasse. Beaucoup d'économistes et des journaux économiques sont d'accord sur la nécessité  de mettre à contribution ceux qui paient proportionnellement moins, beaucoup moins que le commun des mortels.

              Le cas de Bernard Arnault en France et ses propos incendiaires sur la taxe Zucman est un révélateur de  la résistance au fisc observée, saut exceptions, dans les milieux les plus favorisés. IL semble ne pas se souvenir du sort imposé aux plus riches par Roosevelt pour sortir son pays de la crise. C'était autre chose..



      Demolition Man fait des envieux, Bernard Arnault en tête            "...Il apparait ouvrir la voie outre-Atlantique à ce qu'ils espèrent pour la France - et à travers elle, surtout pour eux-mêmes : libérer l'esprit d'entreprendre et décomplexer le droit de s'enrichir, en violentant ce qui entrave cette délivrance. Ainsi est applaudi chez Trump ce qui à la fois ferait « désespérément » défaut dans l'Hexagone et honore les attributs de ces louangeurs...."

                  Changer de monde?....

___  LA RÉPONSE DE GABRIEL ZUCMAN A BERNARD ARNAULT:
"Bonjour M. Bernard Arnault, la fébrilité n’autorise pas la calomnie.
Les milliardaires ne paient pas ou presque d’impôt sur le revenu et 86% des français ont raison de vouloir mettre fin à ce privilège.
M. Arnault, j’ai été très surpris par le caractère caricatural de vos attaques.
Vos propos me visant sortent du domaine de la rationalité et sont sans fondement.
Essayons de reprendre un peu de mesure.
Contrairement à ce que vous affirmez, je n’ai jamais été militant dans aucun mouvement ni encarté dans aucun parti.
Je n’ai pour seule activité que mon travail de chercheur et d’enseignant, en tant que professeur des universités à l’Ecole normale supérieure et à Berkeley
Depuis plus de 17 ans mon travail consiste à cartographier la richesse des grandes fortunes
A étudier les paradis fiscaux
Et à objectiver les techniques d’évasion fiscale et d’optimisation des grandes fortunes
Mes travaux sur la mondialisation et la redistribution font référence et sont reconnus partout dans le monde
En parlant de « pseudo compétence universitaire », vous vous attaquez à la légitimité même d'une recherche libre de toute pression financière
Venant de l’un des hommes les plus riches du monde et dans un contexte où les libertés académiques sont remises en cause dans un nombre grandissant de pays, cette rhétorique — guère éloignée de celle d'un Trump ou d'un Musk — devrait tous nous inquiéter
Le constat sur lequel je me fonde — que les milliardaires paient très peu d’impôt sur le revenu proportionnellement à leur revenu — a été établi de façon indépendante et objective par les travaux de l’Institut des Politiques Publiques en France
Ainsi que par de nombreuses autres équipes de recherche aux Pays-Bas, au Brésil et aux Etats-Unis entre autres pays.
M. Arnault : niez-vous ce constat ?
En outre les grandes fortunes ont vu leur patrimoine exploser ces 30 dernières années.
Selon Challenges, en 1996, le patrimoine des 500 plus grandes fortunes s'élevait à 80 milliards d'euros, soit 6,4% du PIB de l'époque.
En 2024 : 1228 milliards d'euros, soit 42 % du PIB.
Mais ces grandes fortunes ne contribuent pas aujourd’hui à hauteur de ce qui est demandé aux autres catégories sociales — patrons de PME, salariés, cadres, etc.
L’impôt plancher de 2% que je défends vise à corriger cette anomalie.
Cette mesure ne concernerait que les foyers fiscaux possédant plus de 100 millions d’euros de patrimoine, au nombre de 1 800 environ.
Elle est soutenue par de nombreux économistes de renommée internationale au-delà des clivages partisans. Sept Prix Nobel d'économie la soutiennent
Tous ces économistes veulent-ils aussi, selon vous, abattre l'économie de marché ? Sont-ils des militants d'extrême gauche aux "pseudo-compétences universitaires" ?
Cette mesure permettrait simplement de s’assurer que les milliardaires contribuent aux charges communes à la même hauteur que les autres citoyens :
Principe fondamental d’égalité devant l’impôt affirmé par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789
Cette mesure est plébiscitée par une écrasante majorité de Français (86%).
L ’impôt plancher est un instrument de justice, d’apaisement social et de stabilité budgétaire.
Plus vite on l'adoptera, plus vite on débloquera la situation budgétaire.
M. Arnault : votre opposition caricaturale à nos principes d'égalité fondamentaux, inscrits dans notre Constitution, constitue une attaque contre notre contrat social
Quoi que vous en pensiez : le temps est venu de soumettre les milliardaires à un taux minimal d’imposition."
Gabriel Zucman ____________________

lundi 20 octobre 2025

Du côté de Gaza

 Une paix?  

          Il faudra attendre...dans l'incertitude

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Guerre des mots

 Les mots de la guerre et la guerre des mots

      Tout pouvoir dont le rapport de force est la logique de  son exercice a besoin d'avoir une capacité d'action sur le langage pour pouvoir être efficace. Car le pouvoir fort est aussi une affaire de contrainte mentale. S'imposer aux esprits par le biais des mots est aussi nécessaire que de le faire sur les corps.            C'est ainsi que l'on voit le pouvoir trumpien modifier le vocabulaire parfois le plus courant ou changer le sens des mots. Ainsi le ministère de la défense, le Pentagone, est devenu celui de la guerre; un changement sémantique  qui n'est pas anodin...et qui ne peut qu'inquiéter.    Cela nous fait penser à Orwell et la critique de pouvoirs, absolus ou non, à rebaptiser les mots pour se donner pour autre qu'il n'est. Changer le langage pour masquer, normaliser ou adoucir la réalité.  Telle est  la règle sous le fascisme.                                                                                                         On pense aussi à Victor Klemperer et à son combat pour faire apparaître la violence opérée par les nazis sur le langage pour imposer leurs vues:

       " Pour ne pas subir la violence nazie qui le frappe, Victor Klemperer entre en résistance intellectuelle quotidiennement dans son Journal, qu'il tient depuis 1919 et où il pratique une insurrection de l'intelligence. C'est en littéraire qu'il décrit et commente le phénomène nazi.  Pour lui, la violence n'est pas un fait brut, elle parle, elle est soutenue par un langage dont on peut appréhender la rationalité. Autrement dit, les bourreaux ont leurs raisons (subjectives) qu'il est indispensable de saisir pour ne pas être submergé par leur violence, voire pour s'en libérer. Klemperer met donc en évidence l'existence d'une véritable « langue du troisième Reich » (Lingua Tertii Imperii ou LTI) dont il dévoile nombre de mots fondamentaux (« sang », « race », mais aussi « machine », « mobilisation », « volonté », etc.). Il en examine les ressorts de construction sémantique : par exemple, l'usage du préfixe privatif et négatif « ent- », celui de la purge, de son antagoniste « auf- », celui de la « reconstruction », voire d'une grammaire (marquée par l'extrême simplicité morphosyntaxique ou l'usage des superlatifs).

Cette langue métastase dans toute la société allemande : ceux qui veulent participer au pouvoir nazi l'adoptent, même aux échelons les plus modestes, ainsi que les « neutres » et les victimes mêmes, qui entrent dans son halo d'influence. Il est donc nécessaire d'avoir un rapport actif et critique à cette langue, pour éviter d'être subjugué et dominé, en un mot, parlé par elle, et d'être nazifié à son insu.    Klemperer a fait école : l'étude critique de la LTI a été déclinée en critique de la LCN (langue du capitalisme néolibéral, chez l'écrivaine Sandra Lucbert), de la LQI (l'informatisation de la langue, pointée par le psychanalyste Yann Diener), de la LQR (les éléments de langage sous la Ve République, chez Éric Hazan), etc. Sur un autre plan, George Orwell, dans 1984, et d'autres ont mis au jour la « novlangue » du régime soviétique. Dans chaque cas, il s'agit de révéler un vocabulaire et une grammaire de la domination, promus par un pouvoir politique ou par une entreprise, voire un système économique tout entier. La langue néolibérale fait ainsi de nous des atomes et des ressources, appréhendés sur le mode de l'informatique, de la mécanique ou de la gestion.     Dans le cas du IIIe Reich, la fécondité de la démarche de Klemperer ne s'est pas démentie. A sa suite, nombre d'études ont été publiées sur la langue nazie. Plus généralement, ce que fait Klemperer (lire, écouter, annoter, déceler schèmes et logiques) a inspiré des travaux d'histoire culturelle, internaliste et compréhensive du nazisme, qui visent à saisir le phénomène à travers ses propres notions, normes, angoisses et aspirations......"                 _____________________________