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mercredi 18 juin 2025

Arrêter les bébés?

    L'heure serait-elle grave?

                         Des conséquences rapides

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Diplomatie du bulldozer

 Du F15 et du drone meurtrier

                              Nuit de terreur à Téhéran et à Tel Aviv 

                                                  Jours noirs       __Faire oublier GAZA__

       Et le Conseil de sécurité, dans tout ça?...Sombres heures, qui ne sont pas sans évoquer la croisade bushienne en Irak contre l'axe du mal, avec ses mensonges et ses prétentions humanitaires. On a vu comment cela s'est terminé....                                                                                                                                   Et certains applaudissent. Pour Bibi, c'est une question de survie politique, l'occasion où jamais, celle de redorer un blason plus que terni. La mouvance Maga est en ébullition, sous le coup des volte-face du bouffon de la Maison Blanche et de la détermination de Bibi, cavalier de l'apocalypse. La question de la bombe, aux dires de nombreux experts, n'était pas une question d'urgence, même si elle était un problème. Washington  a finalement cédé aux besoins de Netanyahou se faire oublier au plus vite, son impasse à Gaza, son impopularité montante. Aux dépends de la moindre initiative diplomatique, du moindre débat au Congrès. On sait assez comment une guerre de ce type peut entraîner le chaos, la guerre civile dans le secteur...Une logique diabolique risque de se remettre en route. Les pires scénarios sont à craindre quand les F15 font la loi. La complexité du Moyen-Orient laisse penser au pire. Une guerre, on sait comme ça commence, mais jamais comment ça peut finir. La première victime de la guerre, c'est la vérité, comme disait Kipling...     L'ONU est morte.    Au Bourget, les affaires tournent fort...                                                                                                                                                                                                                                                                                                __ Selon Mathieu Dejean, Avec la nouvelle guerre israélienne contre l’Iran, Benyamin Nétanyahou fait carton plein. Sur le plan intérieur le premier ministre israélien galvanise sa base et conduit la population à faire bloc derrière lui. Sur le plan extérieur, alors que son image s’était – enfin – dégradée aux yeux des dirigeantes et dirigeants occidentaux en raison du génocide en cours à Gaza, l’union sacrée est de retourL’autre objectif de Nétanyahou ne trompe personne. « Attaquer l’Iran est pour lui un moyen de détourner l’attention de la perspective d’une autodétermination palestinienne », explique l’historien israélien spécialiste de l’Iran Haggai Ram dans un entretien à Mediapart. Depuis les premières attaques contre Téhéran dans la nuit du 12 au 13 juin, le dirigeant israélien poursuit ses massacres en Palestine dans un relatif silence médiatique....Avec la nouvelle guerre israélienne contre l’Iran, Benyamin Nétanyahou fait carton plein. Sur le plan intérieur le premier ministre israélien galvanise sa base et conduit la population à faire bloc derrière lui. Sur le plan extérieur, alors que son image s’était – enfin – dégradée aux yeux des dirigeantes et dirigeants occidentaux en raison du génocide en cours à Gaza, l’union sacrée est de retour..."     _"Israël n’a que faire du droit des peuples : ce gouvernement veut décider seul qui et quand bombarder, sa volonté est de soumettre et d’humilier. Il construit des forteresses, et en devient une lui-même. Il veut le pouvoir absolu", déplore la Süddeutsche Zeitung

Pour Nétanyahou, la guerre contre l’Iran n’est pas un moyen mais une fin
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mardi 17 juin 2025

Légion d'honneur

 La fin 

   Sic transit gloria mundi


         ____   Qu'en aurait pensé Napoléon?                                             _______________

Des relations devenues toxiques

 Relations problématiques    (Notes de lectures)

                       Cela aurait pu être une belle aventure. Mais les rapports entre l' Algérie et son ancienne métropole ne furent pas un long fleuve tranquille. Ils restent encore marqués par un passé mal digéré, de lourds conflits, une méfiance mutuelle, des ressentiments profonds, après le péché originel de la colonisation et un long affrontement, qui ne disait pas son nom. Sans parler de la longue période de la radicalisation interne au pays, dont de nombreux effets se firent sentir chez nous, du  durcissement de régime d'Alger et de ses alliances, de la sourde animosité entretenue à Paris, dont certains effets se font toujours sentir. Un divorce douloureux, des épisodes mal digérés, des malentendus nombreux et durables. Mais des tentatives de rapprochement épisodiques et souvent tendus, ou les arrières pensées et les coups tordus na manquèrent pas. 



          Un lourd dossier, qui pèse encore sur les mémoires.  L'affaire Apathie relança récemment un problème souvent occulté chez nous. La politique de Macron ne fut pas sans ambiguïtés, la question du Sahara Occidental et de l'immigration venant compromettre une avancée possible. Un "point de non retour", qui ne peut être destiné à durer.                                                                        Xavier Driancour: "...L’arme de l’immigration côté algérien, ainsi qu’économique et culturelle dans une moindre mesure, la riposte graduée côté français, avec toute une palette de mesures très concrètes immédiates ou à plus longue échéance – dont je renvoie à la lecture de l’ouvrage pour en découvrir le détail – susceptibles d’être efficaces et surtout dissuasives pour peu que les autorités françaises aient la volonté de réagir et d’apparaître crédibles en cessant de demeurer dans l’éternelle bienveillance et un angélisme mal à propos. Dans l’idée de sortir enfin de l’impasse dans laquelle nous a menés cette crise et atteindre peut-être enfin l’âge adulte de cette relation historique, afin d’éviter de nouvelles escalades, voire une rupture des relations diplomatiques, pour tourner la page et aboutir enfin à une relation normale entre les deux pays.   Pour cela, deux conditions essentielles sont à remplir, selon l’ancien ambassadeur : cesser d’une part le mélange des genres (passionné) en séparant clairement et définitivement politique intérieure et politique étrangère, seule la seconde devant prévaloir, d’autre part, distinguer le peuple et le pouvoir algérien, ce dernier n’étant par nature que temporaire et s’arrogeant la prétention de représenter le premier, sans que la France y ait rien gagné alors que le peuple est seul celui avec lequel nous partageons véritablement des liens et une histoire, lui qui a exprimé à travers le Hirak – durement réprimé – son désir d’émancipation.  Autrement dit, selon l’auteur, c’est la réciprocité qui doit à présent prévaloir, pour œuvrer ensuite à une saine normalisation des relations et à l’apaisement nécessaire en retrouvant de surcroît un juste équilibre dans nos rapports aussi bien avec l’Algérie qu’avec le Maroc et en élargissant nos relations avec eux, sans oublier bien sûr la Tunisie. En y associant l’Espagne et l’Italie, qui ont également des liens privilégiés avec ces pays.."        ________________

lundi 16 juin 2025

L' heure du Bac

  Expérience faite 

           C'est fait

                            Peu convaincante

           Possible sans Chat GPT

                                      




_________Erreur d'épreuves :






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PS: naufrage en cours

 Dans le bourbier ambiant

         On aurait pu s'attendre à des initiatives un peu innovantes et courageuses pour aider à sortir le pays d' une impasse institutionnelle grave, mais c'est la cacophonie et la zizanie qui dominent. Retour au vieux clivages, comme lors du congrès de Rennes, par exemple, en rappelant un autre? Un parti devenu inaudible. Les querelle sont dévastatrices, alors que les échéances et les dangers pressent. Les échecs se succèdent, sous l'effet des vieux tropismes.  Un force qui comptaient, mais dont les éléphants compliquent un nouvel envol?                                                                                                                                                                              Il y a peu, on écrivait: Jaurès, reviens! ils sont devenus fous...

                                                Mais jusqu'où descendra ce qui reste du PS? Il touche le fond. Tué par ses divisions. Cela n'étonnera pas ceux qui suivent son chemin chaotique, depuis les années Mitterrand où il avait le vent en poupe. Assez vite, ce parti composite fut travaillé par des forces antagonistes et malgré une unité de façade, connut des divisions qui éclatèrent surtout au moment des congrès, notamment celui de Rennes. Le réformisme mou de certains devait aboutir à des ralliement "contre-nature", à l'ère macronienne notamment. Il ne reste que des lambeaux d'un parti qui a épousé, au plus haut niveau, les thèses néo-libérales. Jusqu'aux guerres picrocholines d'aujourd'hui. Alors qu'on attendait de lui plus que quelques lois sociales. Une vraie réforme des institutions. Des dérives qui ont fait le jeu des forces les plus conservatrices, voire de l'extrême-droite, comme on le voit dans le Nord ouvrier. Un descente aux enfers qui ne désespère pas seulement les militants qui restent...                                                                                                                     Comme beaucoup le remarquaient depuis des années: l'effacement de la gauche, son progressif mais inéluctable recul, sa dissolution dans la  pensée néolibérale sous prétexte d'adaptation et de "modernité", l'oubli de ses valeurs et de ses engagements, jusqu'à ceux des notions de service public et de justice sociale...voilà pourquoi notamment pourquoi de plus en plus de personnes ne se reconnaissent plus dans ce qui reste d'un PS moribond et d'un PC exsangue.           ___Depuis les années 83, ce fut une longue dérive, de compromissions en compromissions, d'abandons en renoncements ..avec le souci d'un vague réformisme ou d'un néo-keynésianisme timide et occasionnel, souvent plus verbal qu'effectif. La notion même de socialisme semble avoir disparu de l'horizon.           Il faut dire que le terme est galvaudé.       Quel socialisme? Il y a le mot et la chose...Les "socialistes" d'aujourd'hui furent au mieux de bons gestionnaires d'un système qui accentuait les inégalités, générait plus de précarité. On comprend le recul massif de ceux qui n'osent même plus arborer les étiquettes traditionnelles.

De Jaurès à Lamy, quel rapport?
     Juste un mot....
La réponse viendrait-il de l'intérieur? Il n'y a pas si longtemps, M.Valls, héritier du deloro-rocardisme, avançait cette proposition, qui eut le don de faire réagir vivement Mme Aubry, qui doit être autant socialiste que le pape est mormon:
" Il faut transformer de fond en comble le fonctionnement du PS, nous dépasser, tout changer : le nom, parce que le mot socialisme est sans doute dépassé ; il renvoie à des conceptions du XIXe siècle."
     Constat d'un autre courant, en forme d' aveu: " Le PS n'existe plus, ni en attaque, ni en défense (…) Le Parti socialiste est devenu un parc à moutons. » Estimant que « le Parti socialiste est dans un état comateux » et que sur « le plan du rassemblement de la gauche, il n’a pas du tout joué son rôle », il plaide pour un sursaut .." (Henri Emmanuelli).  Sursaut nécessaire ou retour aux sources? D'autres se libèrent: "Le gouvernement n’a plus rien de socialiste".
   A l'extérieur, C.Duflot fait le constat du vide: "  pour certains, les mots ont vocation à rester des mots. Je fais le triste constat que c'est aussi cela qui a été sanctionné par les Français dimanche, une politique où le verbe et la "com" sont plus que les actes»   
     Il y a déjà quelques années, Eric Dupin invitait la gauche à sortir du coma, faisant l'analyse de son effacement  et proposait quelques pistes pour sa possible reconstruction. On attend le début de l'ombre du moindre petit tournant. L'autoroute néolibérale est de conduite si aisée...
   Coma dépassé ou décès?
N'a-t-on pas affaire à une doctrine morte?
           Où est passé le socialisme, celui qui avait encore un sens pour beaucoup?
 .Celui du Président n'est plus qu'un vernis. Un socialiste modernisé, ripolinisé, à la mode St Germain. L'héritier du deloro-rocardisme est au commande.
      _____________________________ Depuis Jaurès, l'eau a coulé sous les ponts.. et avant lui déjà cette notion vivante faisait débat en Europe dans les divers mouvements ouvriers et les courants qui les soutenaient.
.                Le mot socialisme a déjà une longue histoire et a connu bien des variantes, le point commun étant "de prôner une organisation sociale et économique allant dans le sens d'une plus grande justice, celle-ci supposant une égalité des conditions, ou du moins une réduction des inégalités. Plus largement, le socialisme peut être défini comme une tendance politique, historiquement marquée à gauche, dont le principe de base est l'aspiration à un monde meilleur, fondé sur une organisation sociale harmonieuse et sur la lutte contre les injustices..."
             Un mot souvent  galvaudé, qu'on peut ramener à un petit dénominateur commun partagé" Le socialisme est l'ambition de construire une société où la naissance, l'argent, la propriété ne soient pas les seuls déterminants.
Il est possible de construire une société basée sur la connaissance, où chacun puisse réaliser ses potentialités humaines dans un cadre collectif, une société où chacun puisse vivre décemment, être créatif et libre. Pour s'appeler socialiste il faut ne pas avoir renoncé à certaines priorités, priorités à la connaissance, à l'échange, au travail organisé sans l'obligatoire subordination qui caractérise le salariat , il ne faut pas avoir renoncé à choisir la citoyenneté contre la sujétion.
Sans l' objectif de résoudre les problèmes les plus criants, sans l'objectif jugé utopique de contribuer à une amélioration de la vie de tous et de toutes, il n'y a plus de progrès possible, il ne reste que" la régression compétitive". La compétition féroce à tous les niveaux qui exige que tout, les biens et les services soient produits au moindre coût. Le moindre coût du travail c' est la misère du plus grand nombre pour une production standardisée, de mauvaise qualité. Cette production et ce travail "compétitif" assurent à la finance mondialisée les moyens de régner et de décider de la vie des humains, de faire une entreprise là, d'en ouvrir une autre là-bas.
        Sur la base de ces exigences, il y eut dans l'histoire des tendances très diverses et le mot ne manque pas d'ambiguïté.
     Le PS semblant avoir perdu sa substance et étant devenu un parti de notables et de fonctionnaires, de gestionnaires (honnêtes ou non) des affaires courantes, épousant les choix politico-économiques du néolibéralisme, avec un zeste de social. Maastricht l'a achevé.
             Il est censé représenter une partie de la gauche...
 Mais quelle gauche?..On assiste à la dérive  d'un idéal et d'une pratique politique, surtout depuis les année 80. On peut situer l' acte de décès final en 1983:la tournant de la rigueur, avec l'ouverture inconditionnelle à la mondialisation financière et la mise en chantier de privatisations en chaîne:
    Mitterrand fait le choix de rester au sein du Système monétaire européen (SME), et de réduire le différentiel d'inflation (et de hausse des salaires) français vis-à-vis du partenaire allemand, qui pèse sur la compétitivité du pays et la valeur de sa monnaie sur le marché des changes.
Face à la crise et à la menace d’une déroute économique, le président doit revenir sur ses engagements économiques de début de mandat. Pierre Bérégovoy, ministre de l'Économie, des Finances et du Budget du gouvernement Laurent Fabius, ouvre la voie à un processus de privatisations après les nationalisations de début de mandat. Les marchés financiers sont partiellement dérégulés. La plupart des entreprises qui ont été nationalisées entre 1981 et 1984 seront privatisées sous le gouvernement Jacques Chirac entre 1986 et 1988 ; on peut considérer qu’à partir de 1984, la France quitte un fonctionnement économique étatisé et adopte davantage un fonctionnement d'économie sociale de marché....
    Sous la poussée des forces néoconservatrices reaganiennes et thatcherienne,  s'inspirant de Hayek et de Friedman, pour faire "moderne", une sorte d'ordo libéralisme à la Kohl s'est installé en quelque sorteen question en Europe.....comme en Allemagne. Un modèle finalement contesté.
          Des responsables du PS vont aujourd'hui plus loin dans la déréglementation et la soumission au marché. C'est ainsi que récemment  on a entendu, faisant du sous-Merkel,  le chantre de l'OMC, Pascal Lamy, prôner des petits boulots en dessous du Smic, faisant se dresser Madame Parisot. Un comble!
    Comme beaucoup le disent, le PS a abandonné la classe ouvrière, les plus modestes, se situant même parfois à la pointe de la  libèralisation du monde.   
 Le  (social)- libéralisme, cette "troisième voie", s'est épanoui. Les éléphants de Maastricht ont encore pignon sur rue.
   Bref, l'état des lieux est consternant, après une  histoire des gauches vivantes et variées, Terra Nova représentant la pointe la plus visible de cette adaptation mimétique à l'air du temps.
        La gauche française serait  devenue une droite qui ne s'assume pas
Faut-il  faire appel au docteur Marx,  pour réanimer le malade?
En sachant que les partis sont à l'image d'une société.
Il reste à  changer de modèle économique, à restaurer une démocratie vivante, à refonder une citoyenneté responsable.
         Une forme de  socialisme cohérent, dans un seul pays, peut-il encore advenir dans une économie mondialisée et financiarisée, une Europe soumise aux contraintes libérales, avec un peuple idéologiquement résigné?         
       That is the question..._______
                  ___*  Benoît Hamon lui-même, porte-parole du PS, fait ce constat, dans son dernier livre:
...« Au sein de l’Union européenne, le Parti socialiste européen (PSE) est historiquement associé, par le compromis qui le lie à la démocratie chrétienne, à la stratégie de libéralisation du marché intérieur et à ses conséquences sur les droits sociaux et les services publics. Ce sont des gouvernements socialistes qui ont négocié les plans d’austérité voulus par l’Union européenne et le Fonds monétaire international [FMI]. En Espagne, au Portugal et en Grèce bien sûr, la contestation des plans d’austérité prend pour cible le FMI et la Commission européenne, mais aussi les gouvernements socialistes nationaux. (…) Une partie de la gauche européenne ne conteste plus qu’il faille, à l’instar de la droite européenne, sacrifier l’Etat-providence pour rétablir l’équilibre budgétaire et flatter les marchés. (…) Nous avons été en plusieurs lieux du globe un obstacle à la marche du progrès. Je ne m’y résigne pas..."
                           __ *  ___Jean-Pierre Chevènement fut un des rares à dénoncer très tôt les dérives d'une social-démocratie agenouillée devant la loi des marchés.
La gauche s’est ralliée au néolibéralisme, à la désindustrialisation et à l’euro fort et a signé ainsi la fin de sa spécificité.
"Cet idéal d’émancipation culturelle et morale de l’individu a fini par détrôner dans les années 1980, tant dans l’esprit des dirigeants de la gauche que dans les aspirations du cœur de son électorat, les considérations économiques et sociales traditionnelles rapidement devenues « archaïques » à l’heure des restructurations industrielles et de la dérégulation de l’économie. Des demandes non plus sociales mais « sociétales » se sont alors rapidement déployées dans les programmes politiques des partis de gauche des années 1980-90 : nouveaux droits, respect de la « différence », valorisation de la diversité… L’horizon des luttes s’est peu à peu déplacé. C’est désormais l’individu dans ses identités multiples qui doit être émancipé, et non plus le travailleur ou le salarié dans son rapport à la production. Ainsi, par exemple, le triptyque du Parti socialiste français des années 1970 (« nationalisation, planification, autogestion ») qui résumait bien son époque a-t-il été remplacé dans les années 1980-90, par un autre, implicite mais omniprésent : « individu, minorités, diversité ».
Au-delà de cet aspect culturel, le socialisme européen s’est plus généralement engagé tête baissée dans l’impasse libérale en abandonnant, soit qu’il l’a cru irréalisable soit qu’il l’a cru réalisé, son projet historique. Illusion encore renforcée au lendemain de la chute du Mur de Berlin en 1989 avec la disparition du vieil ennemi communiste. La social-démocratie aurait finalement épuisé son destin historique, la voie particulière qu’elle a historiquement incarnée ayant triomphé. Le réformisme comme méthode (plutôt que la révolution), la régulation de l’économie de marché comme programme (plutôt que l’appropriation collective des moyens de production) et la démocratie politique comme cadre d’exercice du pouvoir (plutôt que la dictature du prolétariat) s’imposant définitivement à gauche.

Mais ce faisant, le socialisme n’a pas su résister aux sirènes du libéralisme ; il en a même parfois volontairement épousé les contours, dans le cas du social-libéralisme. Il a adopté si ce n’est l’idée libérale, qu’il continue à dénoncer avec virulence, du moins son contenu matérialiste et consumériste, voué au culte de la croissance pour elle-même à coup de dérégulation, de flexibilité et de privatisation, mais aussi son projet culturel tout entier forgé autour de l’individu et de ses droits sans cesse étendus, et bien évidemment son programme politique qui privilégie les formes institutionnelles de la représentation et de la préservation des intérêts individuels au détriment d’une ouverture plus collective, plus égalitaire, plus démocratique (participative dirait-on aujourd’hui) du champ politique et social.

De la sorte, les socialistes, sociaux-démocrates et autres travaillistes européens ont largement ignoré la question, pourtant constitutive de leur 
ethos, de la répartition des richesses et de l’équilibre entre capital et travail. Ils ont littéralement abandonné le terrain de la lutte pour l’égalité au profit d’une promotion de la « diversité » qu’ils ont érigée en valeur. Ils ont aussi délaissé la notion fondamentale de solidarité en autorisant une politique généreuse d’accès à l’Etat social à de nouveaux ayants droit sans toujours exiger un quelconque devoir en retour de leur part. En négligeant de repenser le rôle de l’Etat pour l’adapter à son temps, ils ont laissé le slogan authentiquement néolibéral de Ronald Reagan, « l’Etat comme problème plutôt que comme solution », devenir le principe directeur de la réforme des politiques publiques. Ils ont oublié que le but de la vie sociale ne pouvait se résumer à un pur matérialisme, de la même manière qu’ils ont laissé faire les libéraux lorsque ceux-ci ont vu dans les nouvelles aspirations démocratiques et les nouvelles formes de la participation à la vie politique une menace plutôt qu’une chance pour les sociétés contemporaines. Bref, ils ont capitulé.
.."                                                                         Point de vue.__

dimanche 15 juin 2025

Taxe Zucman en débat


           Quelle redistribution

                           Reconsidérer la richesse et rééquilibrer l'impôt

                 

           Ce ne sera pas une révolution, mais....

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Petit billet du dimanche

 __ Défis

__ Lobbying

__ Tournant

__ Entrisme

__ Cadmium

__ Bollorésphère

__ Crise politique

__ Fauteuil vide

__ Climat: hypothèse

__ Iran sous le feu

__ Suprémacistes visés...                   

__ Violences coloniales

__ Dépressions chinoises

__  Chaos organisé__ Analogie romaine

__ Résilience russe

__ Nakba niée

__ Un historien à Gaza >>

__ Calumet de la paix

__ Made in Eurolinks

                 _________ Revue de presse _______________

samedi 14 juin 2025

Tous horizons

___ La grande régression           

                            Arrière, toutes!


___ Dronisation: "modernisation"en route?

                 Une nouvelle "philosophie" de la guerre?


___ Russie:   Fuite en avant?

                        Géopolitique incertaine


___ Tik Tok : alertes

                     Réseau toxique


__ Une société d'héritiers                    

                 En France ou ailleurs ___ Réformer l'héritage: en question


___ Cisjordanie en miettes  

                       Depuis si longtemps!    Vers la fin?

               Annexion brutale


___ Nouvelle nature, nouveaux défis:
                         Ce guide pratique et manifeste théorique, lu dans le monde entier, renouvelle en profondeur les sciences sociales et notre compréhension des dérèglements en cours de notre planète.

Il est impossible de saisir ce qu’on appelle l’Anthropocène au seul niveau global. Il nous faut réapprendre à redécouvrir notre Terre, la nouvelle nature où nous vivons désormais, territoire après territoire (ce qu’Anna Tsing appelle des patchs), en suivant aussi bien les dynamiques non humaines que celle des êtres humains.
Ce guide de terrain nous apprend à envisager les effets de nos infrastructures, à en étudier toutes les conséquences, souvent inattendues ou passées sous silence par leurs initiateurs, ce qu’Anna Tsing et son équipe appellent les effets « féraux ».
De la mutation des moustiques sur les navires transportant les esclaves d’Afrique vers les Antilles, devenus ainsi porteurs de la dengue, à la mer Noire privée de poissons, car envahie par les méduses transportées dans les ballasts des navires et favorisées par les insecticides et le réchauffement climatique, en passant par l’envahissante mérule, ce livre fourmille de mille exemples concrets.
L’équipe d’autrices, composée d’ethnographes et d’artistes, est conduite par Anna L. Tsing, anthropologue, professeure à l’université de Californie à Santa Cruz (où elle participe à la fois au département des études féministes et à celui des études environnementales), et à l’université d’Aarhus au Danemark. Elle a écrit plusieurs livres majeurs dont Le Champignon de la fin du monde. Sur la possibilité de vivre dans les ruines du capitalisme (La Découverte, 2017).                                                                                                                                                      ___ Le climat et le météorologue


___ Entrisme: une vraie question, mais un débat qui dérape

          Un problème plus complexe qu'énoncé

   Il n'y a pas que les frères musulmans , mais aussi et de plus en plus l'extrême droite

 

___  Les dires et les faits: Un singulier manque de cohérence


                                                               ________________

Good Job !

     A la Cité des Anges 

                             Revanche?

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