Le MILLION de visites est atteint. Merci de vos visites et de votre indulgence. En route pour la suite...si Dieu me prête vie!

samedi 8 novembre 2025

Bien pensance

 Julia, la petite-fille de Louis, a raison

C’est très difficile de s’opposer à la bien-pensance parce qu’elle est pétrie de bons sentiments. Donc quand vous vous opposez à la bien-pensance, vous passez immédiatement pour quelqu’un de critique, de négatif, de réactionnaire, de conservateur.”


🎧 Retrouvez l'interview complète juste ici : https://youtu.be/iV_LwoqVRjs

Et ici...









... Et ses oeuvres


___________________________

Question d'identité

 Les Gaulois revisités (entre autres)                                                                                                                                                                               La France "éternelle" comme disait De Gaulle: un mythe.  Plutôt un grand remplacement perpétuel                                 ...L’enquête de Jean-Paul Demoule, qui publie “La France éternelle, une enquête archéologique aux éditions La Fabrique met en lumière une population française, résultat de brassages incessants poussés par l'histoire des frontières et des mouvements de populations.  Les évènements historiques qui forment les chapitres du "roman national" contredisent l'idée reçue d'une nation forgée à partir d'un peuple homogène et éclaire sur le défi qui est celui de la France depuis les temps anciens : sa capacité à gérer la cohabitation des populations issues de ces mouvements historiques..."         La France ne vient pas "du fond des âges", elle s'est constituée tardivement, après bien des vicissitudes, dont beaucoup restent ignorées. A condition que l'on tienne compte de la préhistoire, qui est aussi de l'histoire. Et quelle histoire!                      

                                           Les "barbares" (notions toute relatives) ont aussi leur histoire propre.   Quant aux Gaulois, ils formaient une réalité multiple, éloignée des images d'Epinal encore présentes dans certains discours, idélogiques ou non.                                                    Revient le plat mal réchauffé de l'identité nationale, cette pente glissante, propre à tous les dérapages, qui, obsessionnellement répété, finit par ne plus avoir grand sens, comme une nébuleuse floue, objet de toutes les idées simples et de tous les amalgames, de toutes les arrière-pensées.. Avant et depuis Sarkozy

     Il nous refait le coup, audacieux mais un peu empêtré; nous sommes tous des Gaulois, même descendants de Magyars ou petit-fils de Zorba..
      Comme si l'injonction d'assimilation à une culture avait besoin de passer par des idées simplistes.
     La manipulation des symboles et les approximations historiques ont  souvent servi les ambitions des bateleurs de préau d'école en mal de notoriété. Parler à l'inconscient des gens, même sous les formes les plus grossières, n'a pas fait reculer celui qui veut gagner les émotions, faute de gagner les intelligence.
      Revisiter l'histoire avec de gros sabots, tordre et instrumentaliser les faits de manière intéressée sur le théâtre politique ne trompent pourtant pas longtemps.
                Evoquer l'histoire avec un minimum de sérieux demande un autre esprit, d'autres moyens et d'autres circonstances.
        Les Gaulois  (noms donnés par les Romains) ne formaient pas un groupe homogène,encore moins une nation. On a beaucoup fabulé sur une réalité historique complexe .. Il y avait des peuples gaulois.
       Il faut du temps et des connaissances pour faire la part des choses et éventuellement déconstruire modestement certains mythes historiques pour façonner une image un peu moins floue de ce que l'on peut savoir de nos origines.
    L'histoire de France élaborée à une époque bien particulière par Lavisse, qui a forgé l'esprit patriotique de nos grands pères, cette histoire largement mythique et hagiographique, n'a pas encore déserté certains manuels ou certains discours engagés.     Lavisse reste encore parfois un peu présent dans les esprits, lui qui disait: « Il y a dans le passé le plus lointain une poésie qu'il faut verser dans les jeunes âmes pour y fortifier le sentiment patriotique. Faisons-leur aimer nos ancêtres les Gaulois et les forêts des druides, Charles Martel à Poitiers, Roland à Roncevaux, Godefroi de Bouillon à Jérusalem, Jeanne d'Arc, Bayard, tous nos héros du passé, même enveloppés de légendes car c'est un malheur que nos légendes s'oublient, que nous n'ayons plus de contes du foyer, et que, sur tous les points de la France, on entende pour toute poésie que les refrains orduriers et bêtes, venus de Paris. Un pays comme la France ne peut vivre sans poésie.
     Il est toujours important de s'attacher à une histoire bien enseignée, qui permette de contribuer à entretenir une mémoire essentielle, à construire un  civisme et une  vraie identité, à mieux comprendre le présent pour mieux préparer l'avenir.
          La défense de l'histoire n’est jamais bien loin de la défense de la démocratie.   _
_____________

vendredi 7 novembre 2025

Le droit et la force

    La force sans le droit

                    Pour une police exemplaire

                             Et non en roue libre

                                                  Gestion des forces de l'ordre en question


                                                        Des violences déniées puis reconnues.                ________________

Un défi colossal ou une illusion tenace?

     Fusion nucléaire en plein débat

                  Un projet titanesque. Héphaïstos n'en reviendrait pas. Le soleil va-t-il se sentir déclassé?

     Le projet ITER connaîtra-t-il un point d'aboutissement? Un projet propre à faire rêver . A la recherche du Graal?   Autant de questions sur une aventure prométhéenne pour le moins incertaine, au point où on en est. Le soleil n'a pas à être jaloux. La "concurrence" terrestre n'est qu'une pâle et éphémère copie d'un processus naturel d'immense ampleur auquel on doit toute vie.                                                                                                                       Un projet herculéen, une aventure audacieuse qui semble défier le bon sens,  dans lequel on investit massivement,  dans la perspective d'une énergie  illimitée et dans le reproduction à l'échelle humaine de l'énergie solaire.    Une utopie en route...    Le projet ITER peine à avancer, mais certains y croient dur comme fer. Tomawak encourage à aller plus loin. L'"exploit" de West est-il prometteur?     Demain une énergie bon marche et inépuisable pour tous? Rien n'est moins sûr...       


                                              "...La fusion nucléaire, qui alimente notre Soleil, est l’un des plus grands espoirs pour produire une énergie propre, abondante et sûre. Elle consiste à fusionner des noyaux légers, par exemple de l’hydrogène, pour former des noyaux plus lourds, en libérant une énorme quantité d’énergie. Contrairement à la fission, elle ne génère pas de déchets radioactifs de longue durée ni de gaz à effet de serre.           Mais recréer cette réaction sur Terre est un défi technologique et scientifique colossal. Les prototypes sont gigantesques et très coûteux, et le numérique prend une place importante pour faciliter les essais. Depuis le milieu des années 2010, et de manière accélérée depuis 2020, des systèmes d’intelligence artificielle sont utilisés pour contrôler le plasma et améliorer la conception de futurs réacteurs.               Pour atteindre la fusion, il faut chauffer les atomes à des températures de plus de 100 millions de degrés. Les atomes forment alors un plasma, un gaz ionisé ultra-chaud impossible à contenir par des matériaux solides.                       Les physiciens doivent donc faire preuve d’imagination et deux grandes approches expérimentales sont poursuivies depuis des décennies : l’une avec des champs magnétiques, l’autre avec des lasers.

La fusion par confinement magnétique confine le plasma par de puissants champs magnétiques dans un réacteur en forme de tore, appelé « tokamak ». Le projet international ITER, un consortium international impliquant l’Union européenne, le Japon, les États-Unis, la Chine, la Russie, l’Inde et la Corée du Sud et installé en Provence, est l’exemple le plus ambitieux, mais il existe de nombreux tokamaks expérimentaux à travers le monde.                       La fusion par confinement inertiel utilise des lasers, incarnée par le laboratoire National Ignition Facility aux États-Unis. Au NIF, les scientifiques utilisent 192 lasers géants pour comprimer et chauffer une capsule de combustible en une fraction de seconde, et pendant une minuscule fraction de seconde.     Les deux approches font face à d’énormes défis : maintenir la stabilité du plasma, éviter les instabilités destructrices, prédire les disruptions (par exemple, dans un tokamak, une « disruption thermique » peut brutalement refroidir le plasma et libérer son énergie sur les parois, risquant de les endommager), optimiser les tirs laser ou la forme du plasma.              Et c’est ici que les systèmes d’intelligence artificielle entrent en scène. L’outil numérique a toujours été vital pour saisir les phénomènes complexes, grâce notamment à l’analyse de données massives. Aujourd’hui, l’IA pousse cette capacité encore plus loin. Notons toutefois que les systèmes d'IA sont très variés, et qu'il ne s'agit pas dans ce cas de système d'IA générative, tels que ceux qui ont donné naissance à ChatGPT ou Dall-E par exemple...."                                                                                  ______________________

jeudi 6 novembre 2025

L'arroseur arrosé

 Musk n'est pas Diderot

Groki versus Wiki


   Grokipedia    C’est l’IA d’Elon Musk qui le dit : Wikipédia est une “encyclopédie” et Grokipedia un “blog d’opinion”                                                                                                                                                                      C’est en assortissant sa question d’un clin d’œil un peu espiègle, façon « Tu aimes les films de gladiateurs ? », que Grok nous a proposé de ne pas en rester là : « Tu veux que je te montre un exemple d’article Grokipedia vs Wikipédia sur un sujet polémique ? » Un peu, mon neveu ! Comment résister à ce genre de teasing… Jusque-là, la conversation avec l’IA intégrée dans X, le réseau social d’Elon Musk, avait commencé sur des bases assez classiques, bien que motivée par une idée légèrement retorse : et si on demandait à Grok son avis sur Grokipedia ? Après tout, l’intelligence artificielle de X (qui se revendique comme « féminine ») a elle-même fourni les centaines de milliers d’articles que contient l’encyclopédie tout juste lancée par le milliardaire d’extrême droite… « Grokipedia n’est pas conçue pour être neutre comme Wikipédia, commence par nous rappeler notre interlocutrice numérique. Wikipédia suit une politique stricte de point de vue neutre (NPOV) : les articles doivent présenter les faits de manière équilibrée, sans prendre parti, en s’appuyant sur des sources fiables et vérifiables. Grokipedia, en revanche, est intentionnellement biaisée vers la vérité maximale et le bon sens, selon la philosophie d’Elon Musk et xAI. […] Elle rejette les biais woke et idéologiques qui infestent les encyclopédies traditionnelles. » On sait où on met les pieds....                                                                                                                                                


  CQFD:  Wikipédia n’est pas parfaite, mais elle corrige ses erreurs, cite ses sources, et suit des règles transparentes.

→ Fais-lui confiance en priorité.

2- Grokipedia est une œuvre idéologique, pas une encyclopédie.
→ Elle légitime des idées fausses ou marginales sous prétexte de “vérité brute”.
→ À éviter comme source unique, surtout sur la science, la santé, ou les sujets politiques.

[Philosophie magazine]   _______

Varia

__  Deux%

__ Délire

-- Absolument!

__ Blanchiment

__ Régression

__ Banalisation

__ Soins français

__ Mise au point

__ Société d'héritiers

__ Atouts français

__ Barons voleurs

__ Scandale danois

__  Pleurer à Shenzhen      >>      

__ Stratégie chinoise 

__ AVC: en retard  

__ Les nostalgiques

__ Choix budgétaires

__ Médecins algériens

__ L'horreur et le réel

__ Séparation des pouvoirs

__ Petits colis chinois

__ Faire trembler les milliardairres

                 ______________ Dans les prisons israëliennes ____

mercredi 5 novembre 2025

Journée de la gentilesse

 Mais ça va être long....

             Et parfois plein de surprises...                     __________________________

Soudan en détresse

   De violents affrontements qui se renforcent depuis peu. Les civils sont confrontés aux plus graves situations, victimeS d'un conflit qui les dépasse. Un échec total de la communauté internationale.                             "...Un des buts communs avec les Émirats arabes unis, principal sponsor des FSR. Abu Dhabi lorgne sur l’exploitation des ressources aurifères et des vastes régions agricoles le long du Nil, projets sous pavillon émirati avant la guerre. La pétromonarchie est accusée de fournir un appui militaire et logistique déterminant dans la poursuite de la guerre. « Si demain leur aide cesse, la guerre s’arrête », confiait une source diplomatique européenne à Mediapart.« Malgré sa promesse de ne pas fournir d’armes, Abu Dhabi a au contraire redoublé ses livraisons vers le Darfour depuis la perte de Khartoum, explique Emad Badi, analyste géopolitique sur le Moyen-Orient. Il y a une ligne de ravitaillement émiratie depuis le désert libyen jusquau Darfour. Juste après la prise de contrôle par Hemetti de la zone frontalière avec la Libye en juin dernier, le trafic aérien s’est intensifié.... »                           Des déplacements de population incessants dans ce conflit sanglant"

Depuis                          "...Depuis  avril 2023, le Soudan est en proie à une guerre dévastatrice, contraignant des millions de personnes à fuir pour tenter de se mettre à l’abri, à l’intérieur même du pays ou dans les pays voisins. L’ampleur de la guerre, ses conséquences humanitaires, ses déplacements de population et ses atrocités en font l’une des crises les plus graves au monde, bien que ce conflit ne soit pas toujours très médiatisé.   « Il n’y a pas un seul endroit sûr au Soudan », explique la politiste Sarra Majdoubchercheuse indépendante ayant vécu au Soudan, qui apprend régulièrement que ses contacts ou amis ont été tués ou, dans le meilleur des cas, capturés. Elle déplore « l’hypersimplification » qui peut être faite de ce conflit, soulignant à la fois la longue histoire du Soudan, les enjeux politiques de cette guerre et la solidarité locale qu’elle a suscitée. « Il y a souvent cette vision du pays africain en guerre et personne ne va vraiment au-delà pour tenter de comprendre », ajoute celle qui fut experte du Conseil de sécurité des Nations unies sur le Soudan jusqu’à début 2025. Et comme pour tout pays africain en guerre, la question migratoire est obsessionnelle pour l’Europe. « On cherche à contenir les “flux” et à imposer un contrôle permanent. » Mais c’est loin d’être la solution, alerte-t-elle...."                                                                                                                                                                         Comment briser l'indifférence massive?   _________                                                                             

mardi 4 novembre 2025

Merci Maria!

 À 81 ans, la grande pianiste portugaise Maria João Pires fait ses adieux à la scène

On ne se lasse pas de son jeu

Deux mots sur les dérives actuelles de la tech autoritaire

        ____ Sur l'IA: des questions légitimes, à débattre

                                                              _____ Conttre le techno-messianisme


____ La Silicon Valley a absorbé l’État. Les contrats publics remplacent les élections, les algorithmes décident à la place des généraux, et la souveraineté devient un service facturé au privé. ____ « Le coup d’État de la tech autoritaire », dans le Diplo de novembre.


"... Une nouvelle puissance se cristallise à Washington. Plus pressée, plus idéologisée, plus privatisée que tous les complexes militaro-industriels antérieurs, la tech autoritaire ébranle les fondations de la démocratie comme jamais cela ne s’était vu depuis les débuts du numérique. La Silicon Valley ne se contente plus de produire des applis ; elle bâtit des empires                                                                                                   E n juillet dernier, dans les tréfonds de la machine bureaucratique du Pentagone, l’armée américaine a tranquillement sacrifié un pan essentiel de sa souveraineté sous couvert de rationalisation administrative. Agrégation de soixante-quinze contrats distincts, l’accord de 10 milliards de dollars signé avec Palantir Technologies est l’un des plus ébouriffants de l’histoire du département de la défense. La transaction entérine le transfert de fonctions militaires cruciales à une entreprise privée dont le fondateur, M. Peter Thiel, déclare ouvertement que « liberté et démocratie ne sont plus compatibles (1) ». Des décisions relatives à la détermination des cibles, aux mouvements de troupes et à l’analyse des renseignements seront ainsi de plus en plus fréquemment prises à l’aide d’algorithmes régis non par le commandement militaire mais par un conseil d’administration responsable devant ses actionnaires. L’armée n’achète pas ici un simple logiciel : elle cède son autonomie opérationnelle à une plate-forme dont elle ne pourra plus se passer.                                                  Au-delà de Palantir, toute une coalition d’entreprises, d’investisseurs et d’idéologues réunis sous la bannière du « patriotisme » s’emploie à construire un système planétaire de contrôle techno-politique : la « stack autoritaire », par analogie avec la « stack technique », qui désigne l’ensemble des technologies utilisées pour construire une application. Ce système de contrôle est un empilement de plates-formes de serveurs distants, de modèles d’intelligence artificielle (IA), de rails de paiement, de réseaux de drones et de constellations de satellites. Là où l’autoritarisme traditionnel recourt à la mobilisation des masses et à la violence d’État, cette forme de pouvoir s’appuie sur l’infrastructure technologique et la coordination financière, rendant la résistance classique non seulement difficile, mais organiquement obsolète. On trouve aux commandes les figures les plus droitières de la Big Tech — MM. Thiel, Elon Musk, Marc Andreessen, David Sacks, Palmer Luckey et Alexander Karp —, dont les investissements servent un projet politique clair : redéfinir la souveraineté comme une classe d’actifs privés.                          Cette capture des infrastructures critiques de l’État se manifeste dans cinq domaines stratégiques : les données personnelles, la monnaie, la défense, les communications par satellite et l’énergie.                           Tout commence par la prise en main de l’architecture logicielle. Le contrat à 10 milliards conclu fin juillet confirme ce que les initiés savaient déjà : Palantir — cette société dont M. Stephen Miller, chef de cabinet adjoint de la Maison Blanche, détiendrait pour quelque 250 000 dollars d’actions  — tient désormais lieu de système d’exploitation par défaut du gouvernement américain.                                                        Dans le domaine militaire, il intervient sur le champ de bataille, la chaîne logistique, la gestion du personnel et le renseignement. Sa plate-forme Foundry, initialement développée pour la contre-insurrection en Irak, a fait le bonheur du département de l’efficacité gouvernementale (DOGE) en automatisant, via des algorithmes politiquement orientés, l’élaboration du budget, l’éligibilité aux aides sociales, les remboursements médicaux et les pensions d’anciens combattants. Un autre outil de Palantir, ImmigrationOS, permet à la police de localiser les étrangers en situation irrégulière et de gérer les flux d’arrestations et d’expulsions.                                                                                                              Si Palantir forme la colonne vertébrale de l’État autoritaire en matière de données, Anduril en est le bras armé. Cette compagnie cofondée par MM. Luckey (le créateur d’Oculus) et Trae Stephens (un ancien de Palantir) transforme la maîtrise de l’information en puissance de combat autonome. Valorisée à 30,5 milliards de dollars — un montant qui reflète autant sa réussite commerciale que son emprise croissante sur des infrastructures militaires cruciales —, elle détient plus de 22 milliards en contrats de défense. Sa plate-forme Lattice combine flux satellite, images radar et photos de terrain au sein d’un système de commandement unique capable de planifier et d’exécuter des opérations à la vitesse de l’éclair. Anduril se targue d’atteindre une autonomie de « niveau 5 » : décollage, identification de la cible, frappe et retour au bercail sans intervention humaine. « Autonomie » est aussi le maître-mot de l’initiative « Unleashing U.S. Military Drone Dominance » (débrider la domination militaire américaine en matière de drones), annoncée en juillet par le secrétaire à la défense Peter Hegseth, qui vise à l’intégration complète de systèmes d’armement autonomes d’ici à 2027.                                                                Un peu plus haut dans le ciel, Starshield, la constellation de satellites militaires secrets de SpaceX, marque la privatisation d’un domaine qui relevait jusqu’alors de la compétence exclusive de l’État : les communications en orbite terrestre basse. Promue comme une « infrastructure souveraine », elle reste en fait détenue et contrôlée par la société de M. Musk. Quand les communications sur les théâtres de guerre de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) dépendent d’un homme qui soutient ostensiblement les partis d’extrême droite européens, l’autonomie de la défense devient une pure chimère. Le Pentagone étudie la possibilité d’utiliser Starship, la fusée de SpaceX, comme plate-forme logistique pour déplacer troupes et matériel à travers le globe en moins d’une heure (3). Là encore, la « souveraineté » qu’elles promettent se traduit surtout par de l’opacité pour les citoyens, qui perdent tout droit de regard, et un fil à la patte des gouvernements, de plus en plus captifs d’infrastructures industrielles privées...."     [Souligné par moi]                                   _____________________