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jeudi 18 décembre 2025

IA générative en question

Revers de la médaille

                 Non, le développement de l'IA générative ne se fait pas sans problème

    Des menaces sur l'emploi sont déjà perceptibles. Comme du pillage de données. Dans le domaine de la traduction notamment. C'est un partie du monde du travail qui pourrait être touchée.                                                                                                     " Bien que l’école soit en train de s'effondrer, que l’hôpital public est en lambeau, que les acquis sociaux sont détricotés et que la France croule sous le poids de la dette, les investissements dans le secteur de l'Intelligence Artificielle sont légions. Pourtant, aucune réflexion de fond n'est menée sur le sujet alors même que les conséquences d'un usage massif de l'IA sont déjà visibles.      Alors qu'Emmanuel Macron se targue d'investir 109 milliards d'euros dans l'IA afin de faire de la France le premier pays européen de l'Intelligence Artificielle et le troisième au monde, on peut légitimement s'interroger. Premièrement de la pertinence d'un investissement aussi important alors que les coupes budgétaires sont de rigueur dans tous les autres domaines. Deuxièmement sur l'IA elle-même que l'on nous présente comme un progrès considérable mais qui semble avoir bien plus d'effets négatifs que positifs.                                        Les conséquences du recours généralisé à l'Intelligence Artificielle en matière d'emploi commencent à se faire sentir alors que les premiers licenciés de l'IA apparaissent. Le problème est que nous ne sommes qu'au début du processus, lequel va s'accentuer dans les années à venir.


      Selon une étude récente, les métiers suivants sont les plus menacés d'ici 2030 : opérateurs de saisie, caissiers, secrétaire, guichetiers, traducteurs, standardistes ou encore comptables1. Sur le long terme, d'autres emplois risque de disparaître, y compris celui de chauffeur. De plus, d'autres professions, ne sont pas menacées directement mais vont connaître de profondes mutations, déjà en cours pour certaines, comme les métiers de l'enseignement.           Selon le site capital.fr, aux États-Unis, 25000 emplois ont été supprimés à cause de l'usage de l'IA, sur la seule année 2025. Un chiffre auquel on peut ajouter les 40000 suppressions de postes chez UPS ainsi que les 14000 emplois dont Amazon vient d'annoncer la suppression. Le géant de l'agroalimentaire Nestlé prévoit de supprimer 16000 emplois dans le monde d'ici 2027, toujours à cause du recours à l'IA. Une véritable hécatombe s'annonce donc dans les prochaines années.                                                                                                                      L'utilisation de l'Intelligence Artificielle a aussi de graves conséquences sur l'environnement. Par exemple, une recherche internet via l'IA consomme trente fois plus d'énergie qu'avec un moteur de recherche classique. La génération d'une seule image consomme autant qu'une recharge complète de smartphone soit en moyenne 1,6 Wh. Ce n'est pas tout, entre 2 et 5 litres d'eau sont nécessaires par image générée. Selon l'OCDE, l'IA pourrait consommer jusqu'à 6,6 milliards de mètres cubes d'eau par an d'ici 2027, soit plus que certains pays comme la Tunisie ou le Liban.

                  Pour son utilisation, d’immenses data center fleurissent aux quatre coins du monde. Il se trouve que ces immenses fermes numériques sont extrêmement énergivores. Pour les alimenter des centrales au gaz ou même au charbon sont relancées, c'est le cas en Irlande et aux États-Unis.  Cette gloutonnerie énergétique est loin d'être sans conséquences. Consommation d'eau et d'électricité mais aussi rejet de gaz à effet de serre et contribution au réchauffement climatique. Le géant américain Google a constaté une augmentation de 48% de ses émissions de gaz à effet de serre ces cinq dernières années                                                                                                     Le recours à l'IA générative a aussi de graves répercussions sur le cerveau humain. Déjà, de nombreux jeunes, biberonnés à ChatGPT, sont incapables de penser par eux-mêmes. Le recul du niveau de connaissances et de compétences des étudiants, constaté tant par les enseignants que par les enquêtes internationales2 est un fait indéniable. Si les causes sont multiples, l'usage des écrans, des réseaux sociaux et désormais de l'Intelligence Artificielle en sont la pierre angulaire. En effet, ces cinq dernières années, la baisse de niveau est significative et inquiétante.                              Une étude menée par des chercheurs de Cambridge et de Pennsylvanie montre que plus l'utilisation de l'IA est importante, plus l'esprit critique diminue. Ces chercheurs pointent « une dépendance à long terme et une diminution de la capacité à résoudre les problèmes de manière indépendante ».                                                                                               Pourtant, les injonctions au recours à l'IA sont omniprésentes, y compris dans l’Éducation Nationale qui fonce tête baissée et ne semble pas avoir tiré les leçons de ces erreurs précédentes. En effet, pendant 15 ans, l'EN a mis le paquet sur les tablettes et autres écrans tactiles avant de faire marche arrière devant les dégâts cognitifs désormais prouvés et de prôner le « zéro écran ».                        ___    Si l'Intelligence Artificielle peut être bénéfique dans certains domaines précis, investir massivement dans l'IA ne ressemble pas à une stratégie de développement profitable au plus grand nombre mais davantage à un suicide collectif. Licenciements massifs, contribution conséquente au dérèglement climatique et abolition de l'esprit critique sont les résultats directs de l'irruption de l'IA dans nos quotidiens. La globalisation du phénomène est particulièrement inquiétante. Continuer dans ce chemin revient à ouvrir grand les portes de l'enfer...   [Source : Etude Zety, basée sur les rapports de France Stratégie, de l’OCDE, de l’INSEE ainsi que du Forum économique mondial.]  ___ Lbres propos__ Mediapart_

Varia

__ Revers

__ Défi

__ Concession?

__ Manipulation                        

__ Cauchemar

__ Flagornerie

__ Embêtant

__ Hors-sujet

__ Bigoteries

__ As usual!...

__ Dettes EDF

__ Nouvelles alliances?

__ Comme Dreyfus?

__ L'empire Shein

__ Israël files

__ Craintes chiliennes

__ Tensions européennes

__ Souveraineté alimentaire?

__ Amitiés particulières

__ Smic et pauvreté

__ Ultra-transformation

__ Trumpisation en cours

__ Internationale trumpiste

__ Fraude fiscale: échec

__    Gaza en pire  __

                                ________  Libre propos:   L'Europe: erreurs d'aiguillage  _____________

mercredi 17 décembre 2025

Fachosphère

 Chez nous


          ....Et ailleurs                  ________________________


Il est minuit à Santiago

      L'oubli retombe sur le Chili                                                                                                                                                                       C'est le retour des vieux démons. On pensait que le pays allait pouvoir s'installer durablement dans une voie démocratique, mais le succès de Kast, fils d'émigré allemand nazi, revendiquant l'héritage de Pinochet, fait craindre de nouvelles années noires pour le peuple chilien. 


            Comment est-il possible d'avoir aussi peu de mémoire, de se précipiter une nouvelle fois dans une dictature qui s'annonce?  Effets du vote obligatoire, devenu imposé, et d'une constitution presque inchangée depuis Pinochet? Amnésie?  On s'interroge...
Les peuples ont parfois la mémoire courte et une culture politique atrophiée. Les paroles fortes de Pablo Neruda sont retombées dans le silence...                                                                            La mémoire qui flanche Comment est-ce possible? La nostalgie de la droite conservatrice dans les milieux conservateurs n'explique pas tout. Pas plus que le poids d'une église conservatrice. La conservation de la constitution de l'ère Pinochet aussi. L'insécurité est mineure par rapport aux  pays voisins . Il nous manque des données pour comprendre.  Un effet Trump et Milei, sans doute aussi, dans une Amérique latine en effervescence, de Caracas à Quito. Le Jaguar de l'Amérique latine n'a pas suivi les ambitions démocratique de Michèle Bachelet, dont le père est mort suite aux tortures des nervis de Pinochet, le bras armé de la CIA,   Kissinger aidant, dans le pays où les intérêts US étaient puissants, qui créa là un Etat lige, par le biais des Chicago Boys.            "...Le résultat d’une transition inaboutieCe jour sinistre dit évidemment beaucoup du Chili et de l’échec de ses secteurs les plus progressistes face aux verrous installés par la dictature pour survivre à sa fin formelle.    « Un énorme conservatisme social a persisté dans ce pays, de même qu’un modèle de marchandisation et de privatisation des existences l’a emporté, commente l’historien Olivier Compagnon, professeur à l’Université Sorbonne Nouvelle. Le legs néolibéral, que l’on voue aux gémonies depuis nos positions éthiques et intellectuelles, représente plus que jamais un horizon désirable pour beaucoup de gens. »   « La matrice néolibérale a été ancrée par les idéologues de l’ancien régime, abonde Damien Larrouqué, maître de conférences en science politique à Cergy Paris Université. L’État chilien est désargenté dans un pays riche et malade de ses inégalités abyssales. Dès lors que la mère des batailles, à savoir la réforme fiscale, a été perdue par Gabriel Boric [le président de gauche sortant – ndlr], la puissance publique n’avait pas les moyens de changer la vie...."



    ___ *   Kast officialise sa candidature indépendante auprès du Service électoral (Servel) en déposant 43 461 parrainages. Il reçoit le soutien de milieux de droite, conservateurs, libertariens, nationalistes et d’anciens militaires, entre autres. Il défend un programme résumé par « moins d’impôts, moins d’État, provie »[, ainsi que des mesures anti-immigration illégale. Son soutien affiché à l’ancienne dictature militaire provoque de vives polémiques, notamment sa proposition d’accorder une grâce aux condamnés de plus de 80 ans souffrant de maladies liées à l’âge – mesure qui inclurait les auteurs de violations des droits de l’homme sous Pinochet. Au premier tour de l’élection présidentielle chilienne de 2017, il obtient 523 213 voix (7,93 %), arrivant en quatrième position alors que les sondages lui accordaient seulement 2 à 3 %/ . Au second tour, il soutient Sebastián Piñera, finalement élu. Il déclare que « les Chiliens ont besoin de Dieu » et propose que l’État promeuve l’enseignement religieux à l’école publique avec des professeurs disponibles lorsque les élèves le choisissent.  ...   En matière de relations internationales, Kast propose de fermer la frontière avec la Bolivie afin de lutter plus efficacement contre le trafic de drogue. En 2018, il appelle le gouvernement à rompre les relations diplomatiques avec la France après l’octroi de l’asile à l’ancien guérillero Ricardo Palma Salamanca.  En mars 2018, lors d’une tournée dans les universités chiliennes, Kast est agressé physiquement par des manifestants à l’université Arturo-Prat d’Iquique[26]. Il dénonce également une censure de la part de l’université de Concepción et de l’université australe du Chili[28].   Lors de l’élection présidentielle brésilienne de 2018, il soutient Jair Bolsonaro. En avril 2018, il lance le mouvement politique de droite Acción Republicana.       En septembre 2019, il est accusé de ne pas avoir déclaré des fonds transférés vers des sociétés au Panama. Kast reconnaît l’existence de ces sociétés mais affirme qu’elles appartiennent à son frère Christian Kast. Il défend ensuite le droit des Chiliens à investir à l’étranger. En mai 2019, il crée le think tank Ideas Republicanas et, en juin 2019, le Parti républicain du Chili. Il s’oppose aux manifestations de la crise sociale de 2019-2022, les qualifiant non pas de mouvement social mais d’actes de violence organisés par des « terroristes ». À mesure que l’approbation des manifestations diminue, Kast parvient à fédérer les Chiliens opposés à la violence. Lors du Référendum constitutionnel chilien de 2020, il fait campagne pour le « Rejet » (21,72 % des voix) face à l’« Approbation » (78,28 %).   Pour l’élection de la Convention constitutionnelle chilienne de 2021, Kast conclut un pacte avec la coalition de centre-droit Chile Vamos pour présenter une liste commune « Vamos por Chile ». Cette liste obtient 20,6 % des voix, soit moins d’un tiers des sièges. Kast impose notamment la candidature de Teresa Marinovic, figure alignée sur ses positions mais mal acceptée par une partie du centre-droit. Marinovic est largement élue, permettant à de nombreux candidats républicains d’entrer grâce au système D’Hondt .   (Wiki)                                                                                                     ______________              Laissons parler Neruda:  " Ils se sont promus patriotes.

Ils se sont décorés dans les clubs.
Ils ont aussi écrit l’histoire.
Les parlements se sont remplis de faste 
Après quoi ils se sont partagés la terre,
La loi, les plus jolies rues,
L’air ambiant, l’université, les souliers.

Leur prodigieuse initiative
C’est l’Etat ainsi érigé,
La mystification rigide.
Comme toujours, 
On a traité l’affaire avec solennité
Et à grand renfort de banquets
D’abord dans les cercles ruraux,
Avec des avocats, des militaires.
Puis on a soumis au Congrès
La Loi suprême, 
La célèbre Loi de l’Entonnoir
Aussitôt votée.

Pour le riche, la bonne table,
Le tas d’ordure pour les pauvres.
La prospérité pour les riches
Et pour les pauvres le turbin.
Pour les riches la résidence.
Le bidonville pour les pauvres.
L’immunité pour le truand,
La prison pour qui vole un pain.
Paris pour les fils à papa,
Le pauvre, à la mine, au désert !
L’excellent Rodriguez de la Crota
A parlé au Sénat
D’une voix mélliflue et élégante.
’Cette loi, établit la hiérarchie obligatoire
Et surtout les principes de la chrétienté.
C’est aussi indispensable que la pluie.
Seuls les communistes, 
Venus de l’enfer comme chacun sait,
Peuvent critiquer notre charte de l’Entonnoir,
Savante et stricte.
Cette opposition asiatique,
Née chez le sous homme, 
Il est simple de l’enrayer :
Tous en prison, tous en camp de concentration,
Et ainsi nous resterons seuls,
Nous les messieurs très distingués
Avec nos aimables larbins
Indiens du parti radical’.

Les applaudissements fusèrent
Des bancs de l’aristocratie :
Quelle éloquence, quel esprit,
Quelle philosophie, quel flambeau !
Après cela chacun courut
A son négoce emplir ses poches,
L’un en accaparant le lait,
L’autre escroquant sur les clôtures           



Un autre volant sur le sucre
Et tous s’appelant à grands cris Patriotes !
Ce monopole du patriotisme,
aussi consulté dans cette Loi de l’Entonnoir.”

Pablo Neruda                                _______________________________________


mardi 16 décembre 2025

Notre Dostoïevski de la Santé?

 De 4 ans à trois semaines...

Solidarité européenne en question

Chacun pour soi

                                    On ne peut pas dire que les liens se ressérent au sein de l'Union. Loin de là. surtout en ces temps de gros temps où s'exercent des pressions à l'Ouest et des menaces à l' Est. On aurait pu croire que le principe de solidarité, inscrit dans les textes fondateurs, s'exercerait à plein dans la tempête malgré les intérêts divergents propres aux Etats.   Mais le cas de la crise grecque a démontré combien les intérêts à courte vue et la mauvaise foi pouvaient prendre le dessus sur le principe de solidarité. On parle toujours d'harmonisation dans des domaines comme la fiscalité, par exemple, en attendant une action toujours reportée ....Aujourd'hui, les voix sont le plus souvent sans unanimité face à la bourrasque trumpienne et les menaces poutinienne. Sans parler du jeu ambigü de certains Etats qui font bande à part, comme la Hongrie et la Slovaquie....   Sans parler du problème migratoire où l'entente se fait attendre...                                        Même entre Etats traditionnellement proches, les tensions et les coups bas ne manquent pas. Par exemple le dernière déclaration de Merz: "...si vous ne savez rien faire avec l’Europe, alors faites au moins de l’Allemagne votre partenaire.." Pensons aussi aux coups bas dans le domaine énergétique, domaine hautement stratégique...                                                    Certes, la concurrence est libre entre Etats membres, mais à condition qu'elle soir "libre et non faussée", selon les textes. Comme le reconnaissait JP Chevènement. C'est loin d'être le cas, comme le reconnaissait lui-même un inconditionnel d'une Europe fédérale.   


      
C'est peu de le dire: L'UE, telle qu'elle fonctionne, a déçu, politiquement et économiquement. La crise économique n'a fait que révéler ses faiblesses congénitales et le caractère artificiel de son élaboration. En suivant le principes d'un libéralisme dogmatique, dans le sillage des USA cherchant à étendre leur influence économique, les défauts inhérents à son mode de fonctionnement peu démocratique sont mis en évidence.                                                                                (C'est surtout à partir du chapitre VIII que l'auteur décrit le processus qui a fait dériver l'Europe vers ce qu'il appelle l'"européisme", qui est "l'idéologie d'une Europe aboulique, qui, au lieu de se construire dans le prolongement des nations, a prétendu le faire en se substituant à elles..)   Le rêve de Monnet a échoué, même teinté plus tard de démocratie chrétienne à la De Gasperi, Schuman... Une vieille idée kantienne, mais mal digérée. Une utopie, portée aux fonds baptismaux aux USA, qui ne pouvait se réaliser, car faisant fi de la réalité des nations.  On a mis la charrue avant les boeufs dans un élan volontariste, dans le contexte compréhensible du désastre.de l'après guerre Plus jamais ça! Mais quoi? Effacer les nations, c'est ce que voulaient les pères fondateurs, aller vers l'union, à marche forcée, puis vers le fédéralisme, par le biais économique et plus tard par l'imposition de la monnaie unique, entraînant  la dépossession progressive des prérogatives des parlements et des gouvernements nationaux jugés obsolètes. Comme le dit Viviane  Reding, vice-présidente de la Commission : « Il faut lentement, mais sûrement, comprendre qu’il n’y a plus de politique intérieure nationale »

              Chevenement  fait la critique d'une Europe passoire, réduite à l'impuissance. Sous prétexte de lutter contre les nationalismes, on est en passe de détruire les nations, de les diluer dans une superstructure lointaine et sans âme.
  Une nation, qui suppose une communauté de destin et des liens forts d'identité, ne se décrète pas et ne se construit pas en quelques décennies. Les intérêts communs entre un Maltais et un Finlandais n'apparaissent pas à première vue. Un nation se construit sur le socle d'un long passé commun.
  L'Etat-nation est en crise. Une crise provoquée. Les marchés n'aiment pas les frontières, même légères.
                            L'auteur insiste: l'idée de nation n'est pas obsolète, elle n'implique pas nécessairement le nationalisme et la guerre.
     Le néolibéralisme triomphant a seulement imposé sa loi, l'ouverture maximale des marchés, la fin des résistances, d'un protectionnisme minimal.
   "C'est une Europe qui est dominée par le principe de la concurrence libre et non faussée, au nom de ce principe qui a été réaffirmé vigoureusement dans l'Acte Unique négocié en 85 et adopté par le Parlement en 1987 : dans l'Acte Unique, vous avez ce principe de la concurrence qui est la négation de toute politique industrielle et la condamnation de l'idée-même de « services publics». Tout cela au nom de l'Europe! Donc il y a un élément de mystification..."
        La  monnaie unique (non commune, comme elle aurait pu être), cette camisole de force, montre ses limites.       "Le système de l’euro, pour des raisons très profondes, ne tient pas compte de l’hétérogénéité des nations. Au départ, en tout cas dans l’esprit de Jean Monnet, l’Europe s’est voulue une sorte de substitut des nations. Bien loin de faire l’Europe dans le prolongement des nations, beaucoup d’ « européistes » ont conçu l’Europe comme l’entité qui allait remplacer les nations. Et la monnaie unique reposait sur ce pari que, devant l’obstacle, les nations allaient définitivement faire le saut fédéral et accepter les transformations, notamment les immenses transferts que rendrait nécessaires la constitution d’un État fédéral, étant donné qu’il n’y a pas d’État fédéral qui ne soit aussi un État national (voyez l’Allemagne, voyez les États-Unis)..."  Une monnaie commune aurait convenu, pas une monnaie unique...
     L'auteur prône une autre  Europe des peuples dans le monde multipolaire de demain.
               "Les blocages européens sont évidents. L’Europe est un grand corps impotent doté d’institutions qui ne marchent pas.
La Commission à 28 avec un commissaire représentant chaque pays c’est la mort de la Commission.
 Le Conseil européen est l’institution qui marche le moins mal parce qu’il a quand même une légitimité, celle des gouvernements européens qui sont représentés.

 Mais on voit bien qu’une Europe où le Conseil européen pèse de plus en plus son poids est une Europe à géométrie variable, une Europe à plusieurs vitesses, avec des coopérations renforcées, où certains pays qui ne veulent pas avancer se mettent en marge. D’ailleurs, quoi de plus démocratique ? La démocratie vit dans les Nations et si on veut faire une Europe démocratique, il faut avancer sur les grands sujets avec les pays qui le veulent.
Les grands sujets c’est quoi ? Le cadrage macroéconomique, et en particulier le cours de la monnaie, l’industrie, l’énergie, la défense, la politique extérieure.
Si vous voulez absolument réglementer la couleur des bérets ou la teneur du chocolat en cacao, vous pouvez, mais c’est un exercice vain. On peut admettre qu’une certaine normalisation est souhaitable mais il n’y a pas besoin de passer par une fédération. On peut très bien mettre en place une commission technique avec tous les gouvernements représentés pour définir un système de normes que les industries acceptent..."

 La  France n'est plus un Etat-nation.   Il s'agit de la réinvestir, si c'est encore possible...
     "Nous assistons à l’effondrement d’une vision du monde économiciste. Cela est vrai pour le capitalisme financier fondé sur la théorie de Milton Friedman sur l’efficience des marchés ; cela est vrai pour la conception de l’Europe selon Jean Monnet où on mettait de côté les États nations, réduits, je le cite, à un rôle de purs agents d’exécution parce que l’Europe ne pouvait se construire que sur la base de souveraineté nationale marginaliste. Elle ne pouvait accéder à la prospérité que si on en finissait avec les souverainetés nationales...
     La France est un un pays sous tutelle dans une Europe en échec. L'Euro, comme monnaie unique, est une utopie monétaire. 
Est-il encore temps de sauver l'Europe par les nations? 
« Pour faire l’Europe, il faut défaire la France » disait Bethmann Hollweg
         C'est ce à quoi Chevènement ne se résigne pas, mais sans céder au repli, à la tentation identitaire, invitant à sortir des impasses par la renégociation. Faudra-t-il attendre que de graves désordres nous contraignent à le faire?
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L’Union européenne est née d’une idée généreuse mais vague : faire advenir « la Paix ». Ceci ne suffit pas à constituer un projet politique. Paradoxalement, le défaut de projet n’a pas empêché la multiplication des institutions technocrates chargées de le mettre en œuvre. On a fabriqué des outils avant d’en déterminer l’usage. Fortes d’un désengagement complice des Etats européens, ces institutions se sont désormais affranchies. Leur principale raison d’être est à présent de créer de la contrainte voire de la coercition. Ce faisant, elles contribuent à vider progressivement de leur substance les Etats membres de l’Union, trop heureux, pour certains, de pouvoir se défausser des leurs responsabilités sur « Bruxelles » ou sur « Francfort ». Mais aussi sur Berlin. Car il semble qu’un Etat, à la différence de tous les autres, soit parvenu à réchapper de la maladie d’impuissance qui frappe ses voisins. Mieux, l’Allemagne est parvenue à faire des institutions européennes ses meilleures alliées et les courroies de transmission de ses propres intérêts. Partout ailleurs, la démission du politique est devenue la règle. Elle s’accompagne le plus souvent d’une crise économique effroyable. Une situation que les peuples acceptent de plus en plus mal, sentant bien qu’au nom de « la Paix », on leur demande d’entériner tout à la fois leur appauvrissement, et l’abandon de leur souveraineté. Epuisés par la rigueur économique, de plus en plus défiants vis-à-vis de la construction européenne, ceux-ci ne comptent plus sur leurs dirigeants pour tâcher d’en infléchir le cours. Dès lors, ils pourraient bien être tentés d’y mettre un terme brutal, en recourant à des partis politiques pour lesquels on doute que « la Paix » soit la principale priorité..." (Coralie Delaume)                                                                                                                                                                                         L'Europe est mortelle...       __________________________


lundi 15 décembre 2025

Toute une histoire...

 Insoluble question?

     Débats anciens et légende tardive

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Le robot et la conscience

 La robolution est là 

                     La Chine caracole en tête dans ce domaine, notamment pour cause de dénatalité galopante. Dopés à l'IA, les robots deviennent polyvalents, prêts à envahir tous les domaines, de la médecine aux métiers des armes. Pour le meilleur et pour le pire... C'est tout l'ambiguïté de la science et de la technique qui se manifeste là , dans cette mutation d'ampleur jamais vue. Comme pour toute technologie, l'ambivalence est présente, comme elle émerge  dans une littérature déjà ancienne ou comme le remarquait déjà Voltaire dans l'Encyclopédie. Que ferons-nous de ces nouvelles conquêtes technologiques? La robotique, qui en est la fine pointe, peut déboucher sur le pire, des applications discutables ou terrifiantes, ou développer le meilleur, comme dans le domaine médical ou la recherche fondamentale...La question, ancienne, banale mais centrale, et toujours d'actualité ne cessera de se poser: pour quoi faire ? au service de quelles valeurs? dans quel type de société?...Sans sombrer dans le pessimisme, il y a lieu de réfléchir. Les robots, même "intelligents", ne répondront pas à notre place. Les moyens ne prescrivent pas les fins.                                          Mais peut-on parler d'intelligence?   


                                                                                                                                                                                   "...
Nombre de soi-disant experts (comme ici...), séduits par les prouesses de l’IA générative, en viennent à faire croire qu’elle “pense” vraiment. Michel Bitbol invite à tempérer cet enthousiasme : l’IA n’a ni conscience, ni intention. Elle ne pense pas, elle calcule. Elle peut traiter l’information, mais elle ne ressent rien, ne comprend rien et n’a aucune idée de ce qu’elle fait. Elle aligne des réponses sans savoir qu’elle le fait.   En clair, un robot peut reconnaître votre voix, mais il ne sait pas interpréter le ton avec lequel vous parlez. Il en va de même pour un sourire ou des larmes : l’IA les identifie sans les comprendre. Elle peut prédire un comportement, mais pas en percevoir le sens ou l’intention. Pour le dire simplement, l’IA agit sans conscience et sans but propre - c’est ce qui fait sa puissance, mais aussi ce qui en trace les limites.    Le risque n’est pas que les machines deviennent conscientes. C’est que les entreprises, elles, cessent de l’être. À force de déléguer les décisions à des algorithmes, on oublie que chaque donnée reflète un point de vue, un choix, un biais. Comme le rappelle Michel Bitbol, ce qu’on mesure finit par orienter ce qu’on voit. Autrement dit, une organisation peut devenir aveugle en croyant y voir clair. L’IA amplifie ce qu’on lui donne - efficacité ou erreur.    La leçon est simple : il faut croiser la donnée et le ressenti, les indicateurs et le terrain. En entreprise, cela veut dire ne pas tout confier aux modèles, mais garder le contact avec l’expérience humaine – celle des clients, des équipes, des partenaires. Une bonne IA ne pense pas à notre place : elle prolonge notre intelligence, si nous restons aux commandes.      Michel Bitbol nous rappelle une évidence que nous avons tendance à oublier : la conscience ne s’automatise pas. Ce n’est pas aux machines d’être humaines, c’est à nous de rester lucides. Le manager de demain ne sera pas celui qui parle le mieux à son IA, mais celui qui saura relier performance et sens, vitesse et discernement. En clair : gardons la technologie pour ce qu’elle est – un outil – et la conscience pour ce qu’elle doit rester - le cœur de nos décisions."    ____________________

dimanche 14 décembre 2025

Effacement civilisationnel?


               Se serait-il trumpé?










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