On ne se lasse pas de revenir à Epicure
Si simple, si direct, si mal compris
CARNET DE BORD D'UN PASSEUR FATIGUE MAIS EVEILLE...QUI NE VEUT PAS MOURIR (TROP) IDIOT. _____________________________________________________ " Un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile." [Thucydide]--------------------- " Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti " [A.Camus] Pâques 2025: Un million de visites...Merci à vous fidèles lecteurs ou consultants d'un jour!
On ne se lasse pas de revenir à Epicure
Si simple, si direct, si mal compris
On ne parle plus que de ça depuis des années
On connaît le management d'entreprises, dans celles qui ont une certaine dimension, management souvent nécessaire, mais pouvant prendre des formes parfois brutales. Comme chez Nike aujourd'hui, comme chez France Telecom hier. L'organisation, la gestion humaine peuvent peuvent parfois prendre des formes perverses, par souci d'excessive rentabilité. Le New Public Mangement, souvent appelé lean Management a pris le relais dans le domaine des services publics et des administrations de l'Etat, Tony Blair ayant montré la voie, au nom de la "modernisation" de l'Etat, voulue par M.Thatcher. Une mise au pas de la réglementation et du fonctionnement des principaux organismes d'Etat, à l'hôpital comme à l'école, dans un souci de rentabilité uniquement. En faisait appel éventuellement à divers cabinets de conseil fort onéreux et surtout aveugles aux enjeux et aux intérêts politiques et à long terme. Ce processus s'accompagnant souvent de souffrance au travail . Une certaine évaluation n'est pas sans conséquences. Heureusement que l'administration de l'Etat ne se ramène pas à celle de l'entreprise... Il n'y a pas si longtemps que l'on parle de management, mot emprunté aux pratiques anglo-saxonnes, qui dérive lui-même d'un vieux mot français, issu du mot main. Il y a bien des façons de prendre les hommes en main. Ici, dans leurs tâches productives. L'idée était là avant le mot, dès les premières formes d'organisation industrielle, puis s'est étendu à d'autres champs d'activité, tertiaires notamment.
La notion de management a connu bien des aléas et des variations jusqu'à devenir aujourd'hui un terme à la mode, parfois abusivement utilisé, souvent miroir aux alouettes. Si la direction des hommes s'est toujours imposée, parfois de manière rigide et très hiérarchique, elle tend à prendre aujourd'hui un sens généralisé, attractif, un peu enchanté,;recouvrant une pratique devenue souvent insidieusement anxiogène, où l'individu tend à s'impliquer pleinement dans ses tâches en pensant se réaliser dans un système qui le dépasse et le contraint intérieurement.
Nous avons hérité du nouvel esprit du capitalisme anglo-saxon, qui a introduit un peu partout, même dans les hôpitaux les méthodes de nouvelles formes d'organisation et d'évaluation, qui ont leur logique propre dans le système, celles du new public management.Des faits occultés
Selon que vous serez puissants ou misérables....
–... Cellule de luxe, réception chez Macron, visite de Darmanin, gardes du corps personnels au sein de la prison, manifestation de vieux riches et soutien médiatique. La République des privilèges : comment les puissants se déclarent au-dessus des lois – Ce mardi 21 octobre, le malfrat Nicolas Sarkozy faisait ses entrées à la prison de la Santé. C’est la première fois qu’un chef d’État européen se retrouve derrière les barreaux. Condamné à cinq ans de réclusion pour association de malfaiteurs dans l’affaire des financements libyens pour sa campagne de 2007, il est condamné aux côtés de cinq autres prévenus, dont ses anciens acolytes Brice Hortefeux et Claude Guéant. Il ne passera certainement que quelques semaines en prison, le temps pour la Cour d’appel de Paris de statuer sur la demande de mise en liberté déposée après l’incarcération. Nicolas Sarkozy est pourtant l’homme du tout sécuritaire, qui réclamait la tolérance zéro envers les délinquants. Il a mis en place la politique du chiffre au sein de la police et de la gendarmerie, faisant exploser le nombre de gardes à vue et d’incarcérations. Il a en outre mis en place les peines planchers pour les récidivistes. Rappelons que Sarkozy avait déjà été condamné à 3 ans de prison dans l’affaire Bismuth, puis à un an de prison dans l’affaire Bygmalion. Il devrait donc être le premier satisfait de la fermeté de la justice, tout comme ces bourgeois qui squattent habituellement les plateaux télés pour hurler au laxisme de la justice, et qui aujourd’hui hurlent à sa trop grande fermeté. Ne leur en déplaise, l’exécution provisoire n’est pas l’exception, elle est la norme. 57% des peines de prison ferme sont assorties d’une exécution immédiate. Ce taux grimpe à 86% pour les comparutions immédiates. Mais les puissants ne supportent pas qu’on touche à l’un des leurs.
__ Déni
__ Alors là!...
__ Tricheries
__ Hypocrisie
__ Inconstance >>
__ Incertitudes
__ Pour l'honneur?
__ Un ou des "bio"?
__ Oligarques US
__ Demolition Man
__ Zucman approuvé
__ Rêves monarchistes
__ Nouveaux oligarques
__ IA et littérature
__ Ethique et entreprise
__ L'ennemi intérieur
__ Consultant de luxe
__ Vincent et les autres
__ Inquiétudes à W.Street
__ Chère liberté académique
__ Dette privée US: danger
__ Cannabis thérapeutique
__ Politique économique et comptabilité
_______ Revue de presse ____________
Se libérer de la tutelle américaine? Et d'une certaine forme de mondialisation On ne parlera pas du tutorat que les USA voulaient imposer à la France en 1944, mais de la dépendance économique de notre pays à l'Oncle d'Amérique qui s'est manifestée dans diverses affaires comme dans celle qui concernait Alstom, un fleuron. Le pouvoir d'exterritorialité de Washington est redoutable. Les pressions américaines furent fortes, au point de faire plier le gouvernement. Un document télévisé de LCP nous rappelle utilement les données d'un dossier peu glorieux pour notre indépendance énergétique, dans un secteur-clé. Et il y a bien d'autres affaires. Une véritable affaire d’État, que décrit par le menu le livre de JM Quatrepoints. C'était l'époque ou Montebourg et un certain Macron étaient à la manoeuvre, sous l'arbitrage d'un Président -on va dire- sans doute mal informé ou peu combatif. On n'ose dire indifférent... Notre classe dirigeante, tant au niveau des grandes entreprises que de la haute administration, a joué les autruches. Les États- Unis imposent au monde occidental de nouvelles normes dans le droit des affaires, découlant directement d’une évolution récente du Droit américain. Comme la première puissance mondiale contrôle, à travers sa monnaie, l’ensemble des transactions internationales, elle impose ses normes juridiques. Des entreprises comme Alstom n’ont pris conscience que très tardivement de cette évolution, impulsée il y a plus d’une décennie déjà et qui bouleverse certaines de leurs méthodes commerciales. L’État a sa part de responsabilité dans cet aveuglement. N’ayant pas vu venir l’offensive judiciaire américaine, il n’a pas vraiment adapté notre droit à ce nouveau paradigme. Il n’a pas su, non plus, élaborer, de concert avec les entreprises, une stratégie globale pour s’adapter à cette nouvelle donne de la guerre économique. Un État qui ne veut plus, ne peut plus jouer son rôle de stratège, d’arbitre, de fédérateur des intérêts de l’entreprise France. Au colbertisme si décrié depuis vingt ans, pourtant synonyme de la grandeur de la France, a succédé le laissez- faire total. Les Allemands chassent en meute. C’est leur force. Aux États- Unis, ce qui est bon pour les entreprises est bon pour le pays et vice- versa. Dans ses fonctions de secrétaire d’État, de 2009 à 2013, Hillary Clinton n’hésitait pas à peser de tout son poids pour que les grandes entreprises américaines obtiennent des contrats. General Electric en a largement profité.
Se refaire une santé
Superprofit et justice sociale en question
L'enfant de Roubaix a fait du chemin. Mais il n'est pas parti de rien, comme beaucoup d'autres. Il a hérité et a même bénéficié des faveurs de L.Fabius. Sa fortune fait des bonds spectaculaires en peu de temps. Un cas. Sa fortune en fait rêver plus d'un, même parmi les super-privilégiés. On s'étonne qu'il s'charne sur le "terroriste" Zucman, dont les projets sont si peu confiscatoires et qui ne font pas bondir d'autres privilégiés, comme Mathieu Pigasse. Beaucoup d'économistes et des journaux économiques sont d'accord sur la nécessité de mettre à contribution ceux qui paient proportionnellement moins, beaucoup moins que le commun des mortels.
Le cas de Bernard Arnault en France et ses propos incendiaires sur la taxe Zucman est un révélateur de la résistance au fisc observée, saut exceptions, dans les milieux les plus favorisés. IL semble ne pas se souvenir du sort imposé aux plus riches par Roosevelt pour sortir son pays de la crise. C'était autre chose..
Les mots de la guerre et la guerre des mots
Tout pouvoir dont le rapport de force est la logique de son exercice a besoin d'avoir une capacité d'action sur le langage pour pouvoir être efficace. Car le pouvoir fort est aussi une affaire de contrainte mentale. S'imposer aux esprits par le biais des mots est aussi nécessaire que de le faire sur les corps. C'est ainsi que l'on voit le pouvoir trumpien modifier le vocabulaire parfois le plus courant ou changer le sens des mots. Ainsi le ministère de la défense, le Pentagone, est devenu celui de la guerre; un changement sémantique qui n'est pas anodin...et qui ne peut qu'inquiéter. Cela nous fait penser à Orwell et la critique de pouvoirs, absolus ou non, à rebaptiser les mots pour se donner pour autre qu'il n'est. Changer le langage pour masquer, normaliser ou adoucir la réalité. Telle est la règle sous le fascisme. On pense aussi à Victor Klemperer et à son combat pour faire apparaître la violence opérée par les nazis sur le langage pour imposer leurs vues:
" Pour ne pas subir la violence nazie qui le frappe, Victor Klemperer entre en résistance intellectuelle quotidiennement dans son Journal, qu'il tient depuis 1919 et où il pratique une insurrection de l'intelligence. C'est en littéraire qu'il décrit et commente le phénomène nazi. Pour lui, la violence n'est pas un fait brut, elle parle, elle est soutenue par un langage dont on peut appréhender la rationalité. Autrement dit, les bourreaux ont leurs raisons (subjectives) qu'il est indispensable de saisir pour ne pas être submergé par leur violence, voire pour s'en libérer. Klemperer met donc en évidence l'existence d'une véritable « langue du troisième Reich » (Lingua Tertii Imperii ou LTI) dont il dévoile nombre de mots fondamentaux (« sang », « race », mais aussi « machine », « mobilisation », « volonté », etc.). Il en examine les ressorts de construction sémantique : par exemple, l'usage du préfixe privatif et négatif « ent- », celui de la purge, de son antagoniste « auf- », celui de la « reconstruction », voire d'une grammaire (marquée par l'extrême simplicité morphosyntaxique ou l'usage des superlatifs).Cette langue métastase dans toute la société allemande : ceux qui veulent participer au pouvoir nazi l'adoptent, même aux échelons les plus modestes, ainsi que les « neutres » et les victimes mêmes, qui entrent dans son halo d'influence. Il est donc nécessaire d'avoir un rapport actif et critique à cette langue, pour éviter d'être subjugué et dominé, en un mot, parlé par elle, et d'être nazifié à son insu. Klemperer a fait école : l'étude critique de la LTI a été déclinée en critique de la LCN (langue du capitalisme néolibéral, chez l'écrivaine Sandra Lucbert), de la LQI (l'informatisation de la langue, pointée par le psychanalyste Yann Diener), de la LQR (les éléments de langage sous la Ve République, chez Éric Hazan), etc. Sur un autre plan, George Orwell, dans 1984, et d'autres ont mis au jour la « novlangue » du régime soviétique. Dans chaque cas, il s'agit de révéler un vocabulaire et une grammaire de la domination, promus par un pouvoir politique ou par une entreprise, voire un système économique tout entier. La langue néolibérale fait ainsi de nous des atomes et des ressources, appréhendés sur le mode de l'informatique, de la mécanique ou de la gestion. Dans le cas du IIIe Reich, la fécondité de la démarche de Klemperer ne s'est pas démentie. A sa suite, nombre d'études ont été publiées sur la langue nazie. Plus généralement, ce que fait Klemperer (lire, écouter, annoter, déceler schèmes et logiques) a inspiré des travaux d'histoire culturelle, internaliste et compréhensive du nazisme, qui visent à saisir le phénomène à travers ses propres notions, normes, angoisses et aspirations......" _____________________________