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mercredi 18 juillet 2018

Ne m'appelez plus Monsanto

Monsanto n'est plus.
                            Vive (Monsanto) Bayer
                                                       Bruxelles bénit le mariage. Washington  consent.
    L'occasion pour la firme US de se refaire une santé.
     Mais les concurrents font-ils mieux?
  On a eu peur pour le Roundup et autres glyphosates, que l'on retrouve un peu partout, jusque dans les urines et les cheveux de nombreuses personnes, même éloignées des épandages.
    Un mariage hors nature? Non, tout à fait intéressé.
   Une bonne opération, qui détourne l'attention et peut être pleine d'avenir:
             Si le groupe allemand s'est lancé dans l'aventure, c'est qui il y voit "une étape stratégique essentielle". L'objectif est notamment de réaliser une synergie permettant à la nouvelle entreprise de contrôler toute la chaîne agricole, grâce à la puissance de Bayer dans le segment des pesticides, notamment en Europe et en Asie, et à celle de Monsanto sur les marchés des semences et des herbicides, en particulier dans le continent américain. Après la fusion, Bayer, qui aura doublé ses activités agricoles, détiendra 20% du marché global (semences et phytosanitaires), devant Syngenta (15%) et Dow-Dupont (15%).....
           Le boulet devenait trop lourd à traîner pour la firme de Saint-Louis, il fallait passer la main dans le secteur de l'agrochimie:
   ...L’allemand Bayer devient seul actionnaire de son rival américain Monsanto. Les noces du siècle dans la chimie, enfin conclues à l’issue de deux ans de tractations. Elles s’accompagnent d’un avis de décès : Monsanto, ce nom honni des écologistes, disparaît définitivement. Trop lourd à porter pour le nouveau propriétaire. Entre le DDT, l’« agent orange » et le glyphosate, trois des poisons qui ont marqué son histoire, « Monsanto avait l’image du diable », résume Franck Garnier, le patron de Bayer en France.                      L'opération s'imposait:
              ...Par ce toilettage a minima, le groupe allemand s'efforce de prendre ses distances avec l'image sulfureuse de sa cible, honnie des organisations paysannes comme des écologistes. Monsanto a aussi été mêlée à une litanie de procédures judiciaires autour de scandales sanitaires et de nuisances à l'environnement.
Mais sur le fond, Bayer prend le plus grand pari de son histoire en avalant le groupe de Saint-Louis pour près de 63 milliards de dollars, un montant sans précédent pour une acquisition d'un groupe allemand à l'étranger - dans le but de faire grossir sa branche agrochimie, second pilier du groupe après la pharmacie.    Pour boucler son plan de financement, Bayer a annoncé dimanche soir une augmentation de capital de 6 milliards d'euros et va également creuser sa dette de plus de 30 milliards de dollars, ce qui a incité lundi l'agence Standard and Poor's à dégrader de "A-" à "BBB" sa note sur le crédit long terme du groupe....
        Mais Monsanto finira-t-il par se faire oublier totalement?
                          Et qui se collera à écrire Le monde selon Bayer?...
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