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vendredi 13 juillet 2018

Si Versailles m'était conté

La journée eût pu être belle.
                                                Royale même.
         Mais elle fut assombrie par l'indifférence populaire, par des absences remarquées, et même (c'est inédit) des rumeurs de désapprobation au sein de l'auguste assemblée, déplacée à grands frais.
        Dommage, car l'hyper-président en exercice, mettant ses pas dans ceux du grand Nicolas, avait fait le maximum et méritait une plus grande consécration au château, un rebond au sein d'une opinion que l'on dit en désamour.
     Le prestige des lieux laissa assez indifférent, beaucoup estimant que le symbole choisi, s'il correspondait au style jupitérien, laisse toujours des souvenirs plus que mitigés: des splendeurs déchues d'une royauté finalement abolie à la revanche répressive à l'époque de la Commune de Paris.

    Il faut laisser le château aux touristes et aux soirées de gala des plus fortunés.
         Fallait-il passer d'un chateau à l'autre, avant de redescendre dans l'arène populaire du championnat du monde?
      Sky is the limit. Le président-monarque anglomaniaque, impérial au petit pied, va plus loin que le neveu de l'Empereur, vilipendé par Victor Hugo.
    Sauf que les arbres ne poussent pas jusqu'au ciel.
    Jupiter croit soulever un espoir de dingue, comme le proclament certains de ses courtisans.
Mais les discours hors-sol ont peu de chances de produire les effets attendus. Il ne suffit pas de la splendeur du verbe pour convaincre. 
   Les critiques ne manquèrent pas, comme attendu.
       Le vernis social du monarque très libéral se craquèle peu à peu.
 Pas un mot sur les défavorisés, mais le contraire eût étonné. Certaines formules n'ont pas été digérées.Malgré l'audace des formules, comme le libéralisme est un socialisme, inspirée sans doute d'Alain Minc, laisse songeur.
    Une humilité, mais très jupitérienne, car Macron veut jouer tous les rôles et pourrait bientôt se passer d'un premier ministre.
   C'est la nouvelle verticalité du pouvoir qui jamais n'apparaît au sein de l'Assemblée, reléguée au rôle de chambre d'enregistrement, sommée de travailler vite et en silence.
      C'est un député de LREM qui le proposait, avant de se rétracter, effrayé sans doute pas son audace:
« Emmanuel Macron devrait pouvoir assister au débat qui suit son intervention, qu’on lui permette de dialoguer avec les présidents de groupes, comme c’est le cas au Parlement européen, avec deux heures de questions-réponses, avait en effet affirmé l’élu de l’Ain au PointCela éviterait de donner le sentiment d’avoir un président de la République qui fait son discours sans rendre de comptes à personne. C’est pourquoi nous avons déposé un amendement dans ce sens-là. »
                       Mais la fatigue guette...Des grognards traînent les pieds.
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