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lundi 18 mars 2013

URSS: 1941-1945

 Une guerre encore mal connue
______________________[Certitudes et hypothèses]_
_________________________L'offensive hitlérienne contre la Russie soviétique et le déroulement de l'Opération Barbarossa suscitent encore beaucoup de recherches, d'interrogations et de débats.
Notamment du fait que les études sur le sujet ont été chez nous singulièrement défaillantes.
Autant les opérations occidentales on été assez bien couvertes, autant nous avons ignoré pendant longtemps ce qui s'était passé à l' Est, à part quelques hauts fait marquants (Moscou, Stalingrad, Koursk...Berlin)
La chape de plomb de la Guerre froide n'a pas été pour rien dans le désintérêt pour cette question.
__Tout débat idéologique mis à part, malgré les erreurs de Staline (purges dans les cadres de l'armée, pacte germano-soviétique_sans doute tactique_, mésestimation des annonces sérieuses d'intervention imminente de la Wehrmart avant l'agression) et malgré les répressions d'après-conflit vis à vis des prisonnier rapatriés, on peut le dire:
 La guerre s'est jouée à l'Est
Le  Front de l'Est fut le théâtre d'opérations longues, complexes, terriblement meurtrières, nationales plus qu'idéologiques.
Les victoires de l'armée allemande, dopée par ses conquêtes antérieures, ne durent pas.
La blitzkrieg ne se répète pas.Les plans du Führer, échouent les uns après les autres, comme l'avaient craint certains officiers supérieurs du Reich.
 Le 111° Reich a été vaincu dans les plaines russes
        — C'est devant Moscou, durant l'hiver 41-42, que l'armée hitlérienne a été arrêtée pour la première fois.(1)
          — C'est à Stalingrad , durant l'hiver 42-43, qu'elle a subi sa plus lourde défaite historique. (1)
          — C'est à Koursk, en juillet 43, que le noyau dur de sa puissance de feu — les divisions de Pantzers — a été définitivement brisé (500 000 tués et 1000 chars détruits en dix jours de combat !).
         .   Stalingrad  fut un tournant majeur, mais la  bataille décisive fut l'affrontement de Koursk
Déjà présente lors du siège de Brest-Litovsk, en juin 1941, qui étonna l'état-major allemand, la résistance  d’un peuple s'organisa peu à peu, au point de mobiliser à elle seule plusieurs divisions ennemies.
Dès 1942, l'armée des Partisans (1) pris une place significative, les femmes y tenant une place de plus en plus importante, comme snipeuse ou pilotes de l'air.
Le cinéma russe, a produit une grand nombre de films, de valeur inégale sur cette épopée nationale si meurtrière.

____________________Les polémiques sur les rapports entre les alliés et les forces soviétiques continuent, au fur et à mesure que l'accès aux archives est facilité.
Pendant deux années, Staline a appelé les anglo-américains à ouvrir un deuxième front. En vain.
          — Lorsqu'enfin l'Allemagne est (presque) vaincue, que les soviétiques foncent vers l'Oder, que la Résistance — souvent communiste — engage des révoltes insurrectionnelles un peu partout en Europe, la bannière étoilée débarque soudain en Normandie...
L'historien J.R Pauwels,  sur la base d'une impressionnante documentation, montre que l'aide économique indirecte à la puissance nazie, par le bais de certaines multinationales, s'est prolongée bien après le début des hostilités en Europe et l'engagement tardif des USA dans le conflit n'a pas été dépourvu d'intérêts industriels et d'arrière-pensées politiques. 
Les USA ne voulaient initialement pas être des belligérants actifs. Ils finirent par accepter que l’URSS, nouvel ennemi des Allemands, soulage l’effort de guerre des Britanniques, qui rapportait beaucoup, même si l’on ne croyait pas à un possible succès de l’Armée rouge. On commença donc à fournir à Moscou les premières armes, moyennant paiement comptant... "Un triomphe nazi sur les Soviétiques n’était plus souhaité parce que cela se serait traduit par une mauvaise opération économique. Une telle victoire hitlérienne aurait en effet asséché l’abondante source de bénéfices que générait le prêt-bail." (p.77) (*)
Truman, au début de l’opération Barbarossa, s’exprimait ainsi cyniquement : "Si nous voyons l’Allemagne gagner, nous devrions aider la Russie et, si la Russie est en train de gagner, nous devrions aider l’Allemagne, pour que le plus grand nombre possible périsse des deux côtés."
______Selon certains historiens (mais on ne peut refaire l'histoire...), la Seconde Guerre mondiale aurait pu prendre fin en 1943
" Quand l'Allemagne a subi devant Moscou son premier revers stratégiques dans la Seconde Guerre mondiale, les points de vue ont brusquement changé. En Occident, d'aucuns ont commencé à redouter e voir l'Union soviétique sortir trop forte de la guerre. Car si effectivement elle était trop forte, c 'est elle qui déterminerait le visage de la future Europe. Ainsi parlait Adolph Berle, le sous-secrétaire d'État États-unien chargé de l coordination des services de renseignement US. C'est ce que pensait aussi l'entourage de Churchill, dont des gens fort compétents qui avant et pendant la guerre avaient élaboré la doctrine des actions des forces armées britanniques et de toute la politique britannique.
Cela explique dan une grande mesure l'obstination de Churchill à ne pas vouloir ouvrir le deuxième front en 1942. Et ce alors que Beaverbrook et Cripps au sein de la direction britannique et, surtout, Eisenhower et d'autres concepteurs des plans militaires états-uniens estimaient que des possibilités matérielles et autres existaient pour infliger aux Allemands une défaite dès 1942. Selon eux il fallait profiter que le gros des forces armées allemandes se trouvait sur le front oriental et que 2.000 kilomètres de littoral français, néerlandais, belge, norvégien et aussi allemand étaient ouverts aux armées alliées. A cette date les nazis ne possédaient aucuns ouvrages défensifs permanents le long du littoral atlantique.
Qui plus est, les militaires états-uniens s'employaient à convaincre Roosevelt (Eisenhower avait adressé plusieurs mémorandums à ce sujet au président états-unien) que l'ouverture u deuxième front raccourcirait de beaucoup la guerre en Europe et obligerait l'Allemagne à capituler. En 1943 au plus tard. Cependant, de tels calculs n'étaient pas faits pour convenir à la Grande-Bretagne et aux conservateurs qui ne manquaient pas aux États-Unis..."
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( *)__À partir du 22 juin 1941, l’URSS, attaquée par l’Allemagne, se retrouve dans le camp des Alliés. Elle bénéficie du prêt-bail américain en échange des réserves en or de la Banque d'État d’URSS. À défaut de pouvoir ouvrir avant 1944 le second front instamment réclamé par Moscou, les Alliés fournissent à l’URSS une aide importante, qui transite notamment par la dangereuse voie arctique.
Selon Raymond Cartier et John Keegan, entre octobre 1941 et juin 1942, les États-Unis livrent 1 285 avions, 2 249 chars, 81 287 mitrailleuses, 56 500 téléphones de campagne, 380 000 mille international de fil téléphonique. En 1943, 427 000 des 665 000 camions de l’Armée rouge viennent d’outre-Pacifique. L’Amérique fournit aussi 13 millions de bottes, 5 millions de tonnes de vivres ou encore 2 000 locomotives, 11 000 wagons, 54 000 tonnes de rail. Trois quarts du cuivre soviétique viennent des États-Unis, mais aussi une grande partie du pétrole de haute teneur sans lequel il est impossible de fabriquer du carburant pour avion.
La défaite allemande est impensable sans l’Armée rouge, qui fixe en juin 1944 les deux tiers de la Wehrmacht – en général les troupes les plus jeunes et les mieux équipées – et met hors de combat 85 % de ses soldats. (wiki)
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-Problèmes oubliés 
-Crimes de guerre en URSS


dimanche 17 mars 2013

Des insectes et des hommes

Des petites bêtes qui montent...
____________________________Petits ou grands, volants ou rampants, solitaires ou grouillants, les insectes n'ont généralement pas bonne presse.
Mais, la puce à l'oreille, on peut juger cet a priori infondé...

__Dans certaines cultures et certains types de populations, surtout urbaines, ils peuvent parfois engendrer de redoutables phobies.
On a tendance à voir en eux des gêneurs incommodes ou des êtres inutiles et souvent agressifs.
Pire, certains fantasmes (littéraires ou non), peuvent en faire l'incarnation de l'horreur et du rejet.
__Mais en y regardant de plus près, ils peuvent nous apparaître comme surprenants
L'objectif photographique ou le microscope peut en révéler la complexité et parfois la surréaliste beauté.
 Jusqu'à la fascination.
______Mis à part l'aspect esthétique, à quoi servent ces petites bêtes-là?
Dans son finalisme poético-naïf préscientifique, Bernardin de St Pierre reprenait à sa manière la vieille thèse de l'utilité providentielle des êtres naturels, qu'ils nous paraissent les plus nuisibles ou les plus inutiles.
Il n'est pas toujours aisé aujourd'hui de déterminer la fonctionnalité de ce monde complexe qui nous entoure (comme de celui qui nous habite), mais l'observation progresse ainsi que la connaissance de leurs activités souvent utiles pour la nature en général, les sols, l'homme lui-même.
On approfondit la connaissance de ceux qui parfois nous soignent.
Le rôle important des fourmis a été reconnu déjà par Darwin et il n'est plus utile d'évoquer l'importance des abeilles dans le phénomène si fondamental de pollinisation.
__La nourriture du futur pourrait bien être aussi constituée d'insectes, riches en protéines.
 Manger des insectes est déjà une caractéristique de nombreux peuples.
D'ennemis intimes, ils deviendraient nos plus sûrs alliés.

samedi 16 mars 2013

Au fil du net

► Leçons d'Outre-Rhin: Faites comme nous?
____Pas sûr que ce soit la meilleure solution...

Projet de loi FIORASO: l'anglais dans l'enseignement supérieur en France?
__Vers une anglomanie généralisée?

►US: séquestration:  une « machine infernale »
 ____De la séquestration à la dissolution

 ►Sionisme, Khazars et invention du peuple juif 
____Une construction tardive
__Kahena était-elle juive?

 ►Comment sauver Détroit de la faillite ? _-(1)
___Vestiges de crise
 
Leçons du président islandais:
____« Le plus important, et je le dis à mes amis européens, ce ne sont pas les marchés financiers. »

 ►Le phénomène Femen
___ Féminisme: en trompe l'oeil, déjà démodé ?

►Fournitures d'armes à l'opposition syrienne: ajouter la guerre à la guerre? 

►François et ses pauvres 

vendredi 15 mars 2013

Dis-moi ce que tu jettes...

L'homme consomme et jette: produits usagés ou reliefs divers.
Et ce, depuis la préhistoire, même si ce fut d'abord en petites quantités, en prélevant parfois ce qui pouvait encore être utile, en recyclage sommaire.?
Il arrive que ces traces modestes et a priori sans noblesse deviennennent une manne pour l'archéologue, qui n'a souvent que peu de choses à se mettre sous la truelle, dans ses fouilles sur sites.
La rudologie et ses trésors ont encore un bel avenir.
Elles peuvent l'aider à reconstituer, du moins partiellement, un mode de vie, des pratiques alimentaires, un milieu environnant (flore et faune), lieu de vie où les homme puisent leur subsistance. Les déchets sont nos miroirs, représentant La petite porte de la civilisation, a-t-on pu dire.
"...Bertolini affirme combien nos déchets constituent une trace « en négatif » de notre identité. Il se positionne ici dans la filiation de William Rathje, initiateur de la « garbology », et du français Jean Gouhier, fondateur de la rudologie, appliquant l’un comme l’autre des méthodes archéologiques à l’étude des gisements de déchets2. Mais l’archéologie n’est-elle pas en soi déjà une « science des dépotoirs " ?... les traces de l’homme depuis ses origines sont des restes, des résidus d’un passé parfois lointain. Empreintes ou excrétas fossilisés, chutes d’artisanat ou d’industrie, silex taillés, rebuts de potiers, autant de traces qui constituent le matériau même de la recherche archéologique, autant de restes devenus les conditions de possibilité d’une histoire pour l’humanité..."
___Ouvrir aujourd'hui une poubelle du 16° arrondissement ne mène pas aux mêmes constats sociologiques que noter le contenu d'une autre dans le 93..
  Des mirois,  pour le meilleur et pour le pire.
Les ordures sont une véritable épopée...
La prises de conscience des problèmes qu'elles généraient s'est faite assez tardivement, en gros avec les formes d'urbanisation récentes.
_Du Moyen-Age à nos jours, une politique de gestion des déchets se met en place peu à peu sous la pression des exigences de l'espace et de l'hygiène, comme on peut le suivre dans l'histoire de Paris depuis Philippe Auguste (*)
Pendant longtemps, il a paru suffisant et commode de jeter, d'éliminer. Cela ne pouvait durer..
 Les décharges sauvages ont vécu en France (enfin, presque), mais pas ailleurs, L' Afrique, l'Inde deviennent, par commodité, profit, corruption, les poubelles du monde.
__ Le  recyclage est la voie de l'avenir.
Dans le cadre d'une économie durable, au sein de sociétés hyperconsommatrices, où l'obsolescence programmée est souvent une règle, l'organisation rationnelle de la transformation rentable des déchets est le seul horizon qui nous reste.
__Les archélogues du futur risquent d'être perplexes devant la surabondance des traces de notre civilisation de jeteurs.
_______________
(*) C'est dans le cours de l'année 1184 que Philippe Auguste fit paver les principales rues de la ville. Rigord s'exprime ainsi à ce sujet : "Le roi se trouvant à Paris pour les affaires de l'État, habitait le palais dans la Cité. S'étant mis à une fenêtre d'où il voyait les eaux du fleuve, par laquelle il aimait à regarder, pour se distraire, les chariots qui traversaient la Cité soulevèrent une odeur si fétide de la boue amassée dans les rues, que le roi ne put la supporter ; il jugea qu'il était nécessaire d'exécuter un projet auquel avaient pensé quelques-uns de ses prédécesseurs, mais qu'ils n'avaient pas exécuté à cause de la trop grande dépense. Ayant donc convoqué les principaux bourgeois de la ville et le prévôt, il donna l'ordre de garnir de fortes pierres les rues principales".

jeudi 14 mars 2013

La pluie et le beau temps

 Il neige
L'heure est grave!
Alerte! 

___Il y a bien un responsable... forcément, Madame Michu!
On a rarement vu autant de neige en hiver 
Mais que fait l'Etat?
 A qui la faute?
Les affaires allant mal, Le Président, pour détourner l'attention, doit bien être complice.
C'est Valérie, à la météo, qui le suggère.
Le complot, toujours le complot...

__En attendant, il faut surfer sur la neige et gérer la crise...
On invoque le fantôme de la crise de 2010

___Pour qui sonne le verglas, ose un blogueur, naufragé parmi les  naufragés, philosophe conscient de l'insignifiance des choses humaines face à certains phénomènes naturels que nous ne maîtrisons pas.
Un seul flocon de trop et tout est dépeuplé.
Sont gelés les Français, dirait un Norvégien ou un Canadien...

 

mercredi 13 mars 2013

En attendant la fumée..

Vatican Academy
________________Sous clé pendant X jours...
 On est prié de laisser son portable au vestiaire!
La médiasphère est en effervescence, oubliant les drames ordinaires...Piété cathodique!
Les paris sont ouverts.
Les bookmakers  sont fiévreux.
Quel sera (le bon cheval) l'élu?
Et  pourvu qu'il accepte!
____Cette fois-ci, ce ne sera pas l'empereur byzantin ou un autre potentat qui décidera, mais des pairs dûment choisis à l'avance, en partie à cet effet.
L' histoire mouvementée du Vatican, où le Trône et l'Autel se disputaient le pouvoir est dépassée, ainsi que l'époque des pires papes...
__Les dessous de la papauté ne sont plus ce qu'ils étaient...Même s'il y a encore des risques:  Jean-Paul 1er, 65 ans, pourtant solide comme un roc, a eu le tort de vouloir nettoyer le Saint Siège des mafieux en robe noire qui s’y était confortablement installé, comme le cardinal Marcinkus compromis avec la mafia, la loge P2 et tutti quanti...Il aurait bu une tisane de trop, murmurèrent certaines langues cardinalices..
Ce n'est pas encore la démocratie, ce n'est pas le genre de la maison, le Souverain absolu a encore de beaux jours devant lui et les querelles (de cour) de Curie et ses incuries scandales ouverts ou feutrés n'ont pas cessé.
__ Une nouveauté cette fois-ci (purement virtuelle et symbolique il est vrai): chacun peut voter ici 
On peut faire son choix en fonction de la couleur. Un pape noir, ça aurait de la gueule. Le Rouge et le Noir: la classe! Ou un pape à barbe...
Ou un pape à vélo , qui ferait faire de substantielles économies aux Saintes Finances. La papamobile à seize soupapes pourrait être revendue à bon prix sur e-bay. (C'est fait!)
Les femmes sont pour l'instant exclues, car il y eut un  précédent fâcheux dit la légende. Et ce serait  très humiliant de passer l'intime et redoutable test...
Duos habet et bene pendentes
... smiley


Reste qu'il va falloir nettoyer les Ecuries (d'Augias ) de la Curie, revoir de près des finances pas très catholiques, la boîte noire du Vatican, le Paypape business.
Une  "Sacrée" banque.. 
Il est vrai que Mgr Paul Marcinkus avait coutume de dire :« Est-il possible de vivre dans ce monde sans se soucier d'argent ? Il n'est pas possible de diriger l'Eglise avec des “ Ave Maria . »
Des financiers aux commandes, qui enfument tout le monde, un blanchiment...(normal, tout est blanc au Vatican), malgré quelques progrès, dit-on.
 Des trafics en tous genres, un  nid de conspirateurs, un panier à crabes rouges et violets. Et l'église dans l'Eglise ...Mais aucune division, juste quelques hallebardes suisses.
___Vaste programme pour le futur élu, s'il veut revenir à certaines valeurs de son Illustre Prédécesseur, le galiléen sans honneur ni richesse, qui a mal fini!
Espérons que tout cela ne partira pas en fumée et que l'on dispensera la chrétienté d'un pape-normal...
_______________________
Dernière  heure: il a gagné! 
Le chimiste de formation saura-t-il maîtriser la chimie vaticane et transformer de vieilles casseroles?.. 
Finalement,  Habemus… un pape ambivalent
Déjà, le Pa(y)pal business...

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-Paru dans Agoravox

mardi 12 mars 2013

Burn out

.Comme une chandelle en fin de combustion...
___________________...Il arrive que des sujets s'épuisent, perdent leurs ressorts, n'ont plus d'énergie pour assumer leurs tâches, surtout quand elles semblent ne plus avoir de sens, dans un contexte d'hyperperformance et de compétition constante et parfois féroce, dans des rapports de travail dégradés.
Ce qui reste de volonté est désespérément mobilisé, mais l'esprit tendu craque de toutes parts et le corps ne suit plus.
"Les corps sont intelligents. Ils en savent parfois davantage sur nos besoins que nos psychismes bridés" . Le burn-out nous apprend qu’on ne peut pas faire l’impasse sur cette nécessité pour chacun d’avoir du temps pour soi."
___Un phénomène global, aux facteurs multiples, bien étudié par Freudenberger,  qui consume parfois l'homme au travail, dans certaines conditions

"Le burn-out... une conséquence de ces régimes effrénés. Ses symptômes de fatigue, d'anxiété, de stress ingérable, de dépersonnalisation et de sentiment d'incompétence dressent le portrait de personnes qui ont trop donné, sans recevoir ce dont elles avaient besoin. Elles se sont souvent oubliées, sans toujours avoir le choix de faire autrement..."
___L'épuisement professionnel est un phénomène récent, qui gagne du terrain, un effet de la  souffrance au travail, qui affectent les hommes insérés dans un système devenu un poids insupportable, comme cette infirmière épuisée déclarant:
"Ma profession d'infirmière, je l'ai choisie, je l'ai voulue… Mais aujourd'hui, j’ai l'impression d'être vidée. Je dois aller d’un lit à l’autre. J’ai l’impression de n’avoir jamais le temps de faire correctement mon travail. Je supporte de moins en moins les plaintes, les angoisses des patients. Je me dis qu'être infirmière n'est pas aussi valorisant, gratifiant que cela… "
C'est l'effet d'un perfectionnisme non reconnu, toujours frustré par des contraintes toujours repoussées, des  objectifs jamais atteignables, dictés souvent implicitement par des règles presque impossibles à réaliser, enfermant l'homme dans une double contrainte générant impasse et souffrance.
___Les nouvelles méthodes de management, souvent brutales, de constants changements dans les tâches assignées, dans des activités industrielles d'exécution ou de conception, ou publiques, comme dans celles des soins, engendrent baisse de l'estime de soi, culpabilisation, fatigue psychique spécifique, qui peut mener, faute de porte de sortie, de dérivatif, de soutien ou de révolte possibles, à l'effondrement du moi, parfois au fameux karoshi japonais.
__Oui, il est des conditions de travail où on peut perdre son âme pour gagner sa vie.
Le culte de la performance, centre et moteur de nos sociétés capitalistes hyperconcurrentielles, génère des désordres où la fatigue d'être soi plombe parfois les meilleurs. L'individu ne peut être flexible à l'infini.Stabilité, temps disponible sont des conditions minimales pour une vie professionnelle relativement épanouissante.. 
Comme disait Wittgenstein : "Tout est devenu si compliqué que, pour s'y retrouver, il faut un esprit exceptionnel. Car il ne suffit plus de bien jouer le jeu ; la question suivante revient sans cesse : est-ce que tel jeu est jouable maintenant et quel est le bon jeu ?".
 "Quel que soit le domaine envisagé (entreprise, école, famille), le monde a changé de règles. Elles ne sont plus obéissance, discipline, conformité à la morale, mais flexibilité, changement, rapidité de réaction, etc. Maîtrise de soi, souplesse psychique et affective, capacités d'action font que chacun doit endurer la charge de s'adapter en permanence à un monde qui perd précisément sa permanence, un monde instable, provisoire, fait de flux et de trajectoires en dents de scie"
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Publié dans Agoravox 

lundi 11 mars 2013

Fukushima

Deux ans après...
______________Depuis un an, rien ne s'est passé qui puisse vraiment rassurer, après un désastre parfois oublié ou évacué de nos esprits.
 Il y en aura encore au moins  pour 40 ans avant que le démantèlement soit considéré comme terminé.
__Si tout se passe comme prévu...
Mais on sait ce que valent les paroles et les prévisions pour Tepco et l'administration nippone, malgré les mea culpa tardifs et opportunistes et une minoration de la radioactivité sur le site et dans un large rayon autour.
Le groupe lutte toujours contre les infiltrations d'eau dans les réacteurs, opération qui pourrait prendre encore 4 ans selon Tepco.__Une gestion des déchets bâclée, où la pègre a trouvé un marché juteux.
__Si aucun séisme important ne se produit dans ce délai, ce qui est hautement improbable.
La radioactivité ne baisse pas sur le site et Tepco craint un manque de personnel. Sur les  21.000 ouvriers qui sont déjà passés sur le site de la centrale et où 3.000 travaillent en permanence, près de 200 travailleurs de la centrale ont subi une contamination supérieure ou égale à 100 mSv (En France, l'exposition maximale annuelle est limitée à 20 mSv pour les travailleurs du nucléaire)
__On ne peut s'habituer à la banalisation de la catastrophe et au déni, dans cette zône sanctuarisée, où s'obstine à (sur)vivre un dernier homme.
Les liquidateurs, devenus souvent intouchables exploités, vivent en silence des situations traumatisantes.
Le sentiment d'urgence semble ne pas effleurer les responsables.
La vie quotidienne a basculé.
Ceux qui ont visité la centrale ont eu l'impression d'un savant bricolage plein d'incertitudes. Le responsable de la centrale de Fukushima-Daiichi, Takeshi Takahashi (dans une courte conférence de presse) déclare: « D’abord, je voudrais exprimer mes sincères excuses au monde pour les soucis que nous avons causés », commence-t-il d’une voix basse. L’essentiel de sa présentation consistera à montrer - maquette à l’appui - comment il compte extraire les assemblages de combustibles usagers de la piscine du bâtiment réacteur 4. L’opération est compliquée mais « le plus difficile sera d’extraire de combustible endommagé (N.D.L.R. : fondu) des réacteurs 1 à 3 », prévient-il.)
Une perspective qui ne peut être rassurante, aboutissement d'un système qui a failli.
_________
__En France, la discrétion là-dessus est de rigueur, même au CNRS.
" ...Le désastre de Fukushima, c’est une diffusion de césium 137 dans l’atmosphère 500 fois plus importante qu’à Hiroshima, d’après le physicien artisan du nucléaire japonais Anzai Ikuro. C’est aussi, selon le Norwegian Institute of Air Research, la plus grande émission de gaz rare xénon 133 connue en dehors des essais nucléaires : plus de deux fois les émissions de ce gaz à Tchernobyl. C’est aujourd’hui, selon TEPCO, une activité de 10 millions de becquerels en provenance de la source Fukushima Daiichi relâchés à chaque heure.
C’est un tiers du département de Fukushima contaminé à un taux supérieur à 37 000 becquerels par mètre carré (pour le seul césium 137), et au moins treize départements contaminés, le tout représentant 8 à 10% du territoire japonais.
C’est 1 532 barres de combustible de 300 kg et de 4 mètres de long chacune, stockées dans la piscine du réacteur n°4, au cinquième étage d’un bâtiment qui menace, à la première secousse, de s’effondrer, suscitant ce commentaire laconique du Pr. Hiroaki Koide, spécialiste des réacteurs à l’université de Kyoto : « Ce serait la fin »...
____Le coût d'un accident nucléaire majeur, dont personne ne peut dire qu'il ne peut se produire, serait astronomique et l'événement serait politiquement dévastateur
Fukushima oblige à imaginer l'inimaginable.
L'inenvisageable est devenu hyperréel dans la région de Fukushima.
Peut-on encore s'aveugler à poursuivre une aventure à si hauts risques?
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-Archives Tepco 
-Constructions de nouvelles centrales en question
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Paru dans Agoravox

samedi 9 mars 2013

Au fil du net

*Europe: crise de légitimité
___Surdité profonde

*Le diesel et la France: une vieille histoire d'amour
 __L'avis de Corinne Lepage : "Le lobby automobile a vidé la loi sur l'air"
__Quel danger?

* Statines: débat sans fin?
 __Le gras est-il vraiment bon pour la santé?

*En Chine, divorcer peut rapporter...

*Les dossiers secrets de l’affaire Dreyfus rendus publics

* Espagne: détresse sociale, détresse psychologique

 *L'Islande:  paradis des femmes ?

*A mourir de rire: Les cyclistes polluent!

*Chavez; éloges contrastés:
 __Un leader diabolisé par l’Occident, mais un bilan qu'on ne peut contester, malgré les points négatifs:
Point de vue: "Chavez n’était ni dictateur ni despote. Il a gouverné en étant élu et bien élu, les partis d’opposition existent au Vénézuela ainsi qu’une presse pluraliste. Il ne s’est pas goinfré sur le dos de l’Etat comme tant de dirigeants le font ailleurs, il a réellement fait diminuer la pauvreté dans son pays en y consacrant une part importante de la rente pétrolière. Enfin, il a fait de ce petit état une voix importante en Amérique de Sud face au géant américain qui a toujours considéré cette partie du monde comme son arrière cour.
Cela dit, certaines critiques de ses opposants doivent aussi être entendues.
il a fait preuve de népotisme en plaçant sa famille au sein de l’Etat. Il a muselé les (certainsn) [ndlr] grands médias ( radio, tv ) qui s’adressent au peuple devenus la voix du président. Il a fait preuve d’autocratisme ( culture militaire oblige ) et a ultra-centralisé le pouvoir, ce qui au passage pose la question de la survie du chavisme aprés la disparition du leader. Il a beaucoup utilisé l’invective et l’intimidation à l’égard de ses opposants. Ces réserves dites, il ne faut pas oublier que l’histoire politique des pays d’Amérique du Sud et Centrale jusque très récemment est remplie de dictateurs, de corruption, de violence et de régimes ubuesques. Compte tenu de ce contexte, le régime chaviste est loin d’être le plus criticable.
L’échec à mon sens est plutôt économique. Le Vénézuela est un puits de pétrole. Chavez dont la culture économique est castriste donc soviétique a beaucoup étatisé. Dans un premier temps, cela a permis à l’Etat de récupérer des fonds utilisés pour les programmes sociaux.
Puis sont apparus les travers qui touchent touchent toutes les économies trop étatisées. Peu d’investissements, une production et une productivité qui stagnent. la hausse du prix du pétrole a occulté ces problèmes de même que l’absence de politique industrielle véritable.
Les signes d’une extrême fragilité économique sont pourtant évidents. Le Vénézuela importe presque tous les produits qu’il consomme, sa dépendance vis à vis de l’extérieur est devenue complète y compris pour l’alimentation. L’inflation galope, c’est une économie de rente comme la Russie actuelle, sans tissu industriel solide à la merci du moindre retournement de conjoncture que l’explosion de l’exploitation du gaz de schiste dans le monde peut mettre en difficulté rapidement.
Mon sentiment est que Chavez est un leader charismatique qui a su apporter du bien-être aux plus pauvres, a joué le jeu démocratique à la manière Sud-américaine mais n’a pas su utiliser au mieux le formidable pactole sur lequel le pays est assis." (Pie 3,14 sur Agoravox)
______"...La photographie du Venezuela d'aujourd'hui, celui qu'Hugo Chavez lègue à ses successeurs, quels qu'ils soient, est  particulièrement composite. Les proclamations socialistes, moins qu'à Cuba et à l'URSS, renvoient sur le terrain de la politique réelle, au réformisme social de la social-démocratie européenne de l'après-guerre. Chavez ne s'interdit pas de nationaliser quand il estime que l'intérêt national est en jeu. Mais sans plus. Il n'aura jamais été qu'un collectiviste d'occasion ou d'opportunité.
Chavez aura été bien davantage un "missionnaire" accordant une forme de charité nationale aux plus pauvres. Il aura réduit ainsi la fracture sociale. La grande pauvreté a en effet baissé de 1998 à 2011 de 20,3 % à 6,9 % de la population. Mais il l'aura fait sans toucher aux fondamentaux très inégalitaires de la société...." [Le Monde]
______________________
Pt de vue: Le Venezuela avant et après Hugo Chávez

vendredi 8 mars 2013

Transformer les médias

 La presse française va mal.
________________Depuis quelques années, elle est moribonde.
Pour diverses raisons, elle vit sous perfusion et semble incapable de se réformer seule.
__De plus en plus soumise aux lois du marché, elle souffre de concentrations et de dérives rédactionnelles, qui l'entraînent fatalement vers des mutations inédites ou vers une fin programmée.
Le traitement mimétique récent de certains points d'information dans certains hebdomadaires donne à penser qu' ils sont en train de se donner une balle dans le coeur, comme dit un certain humoriste...
Certains journalistes sont favorables à la mise en place d' un Conseil national des medias, qui aurait une fonction régulatrice, stabilisatrice, défendant une presse libre et promouvant un journalisme indépendant, déontologiquement irréprochable, véritablement sujet d'information au sens le plus exigeant. Car la formation du citoyen ne peut être laissée aux mains des marchands. Mais l'aide à la presse doit être revue, ne peut être seulement financière. Elle doit être soumise à conditions.
Les Etats Généraux de 2010 n'ont pas abouti.
"La conjugaison de la « révolution numérique » et de la dérégulation libérale bouleverse l’ensemble du paysage médiatique : elle favorise la création de nouveaux supports et redistribue la place et les rapports entre ceux qui existaient jusqu’alors ; elle accélère la concentration et la financiarisation des médias privés ; elle modifie les rapports de forces entre les différents acteurs technologiques et économiques ; elle affecte les droits des créateurs et transforme leur rôle ; elle ébranle le journalisme professionnel (les conditions d’emploi et les pratiques). Mais plus que jamais c’est la recherche du profit qui gouverne ces transformations... 
Les concentrations des médias privés sont à la fois transnationales (même si ses effets en France restent peu perceptibles), multimédias (et conglomérales puisqu’elles touchent des pans entiers de la culture et des loisirs) et financiarisées : entendons par là qu’elles ne visent pas être seulement rentables, mais profitables. Ces concentrations n’englobent plus seulement les médias devenus traditionnels. Elles font intervenir, dans les domaines de l’information, de la culture et du divertissement, de nouveaux et puissants acteurs. Les groupes médiatiques traditionnels (en France : Dassault, Lagardère, Bouygues, etc.), géants, hier encore, de la production et de la diffusion des contenus sont des nains sur le plan économique, comparés aux géants des télécommunications, de l’industrie électronique et d’Internet : la confrontation est d’ores et déjà à l’œuvre. La régulation, l’arbitrage ou le contrôle (comme on voudra…) de ces transformations par des pouvoirs publics garants de l’intérêt général sont dérisoires.
L’invention, à un rythme inédit, de nouveaux supports technologiques (Internet, téléphonie mobile, I-Pad, livre numérique, etc.) et la diversification, voire la fragmentation, de l’offre modifient les usages des divers supports et redistribuent leurs places respectives.."
____Régulation ne veut pas dire absence de pluralisme, au contraire. C'est la presse marchande qui tend à l'homogénéité, finissant par tenir les  même discours stéréotypés et formatés sur des sujets étroitement consensuels.
Une initiative européenne milite en ce sens.